Les Mille Et Une Nuits Tome II

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Zinebi en fut touché. C’était un prince d’un naturel fort doux et très-compatissant aux peines des malheureux. «Si Ganem est seul coupable, disait-il en lui-même, pourquoi punir la mère et la sœur, qui sont innocentes? Ah! cruel Haroun Alraschid, à quelle mortification me réduis-tu en me faisant ministre de ta vengeance, en m’obligeant à persécuter des personnes qui ne t’ont point offensé!»

Les gardes que le roi avait chargés de chercher Ganem lui vinrent dire qu’ils avaient fait une recherche inutile. Il en demeura très-persuadé. Les pleurs de ces deux femmes ne lui permirent pas d’en douter. Il était au désespoir de se voir dans la nécessité d’exécuter les ordres du calife, mais de quelque pitié qu’il se sentît saisir, il n’osait se résoudre à tromper le ressentiment du calife. «Ma bonne dame, dit-il à la mère de Ganem, sortez de ce tombeau, vous et votre fille; vous n’y seriez pas en sûreté,» Elles sortirent, et en même temps, pour les mettre hors d’insulte, il ôta sa robe de dessus, qui était fort ample, et les couvrit toutes deux en leur recommandant de ne pas s’éloigner de lui. Cela fait, il ordonna de laisser entrer la populace pour commencer le pillage, qui se fit avec une extrême avidité, et avec des cris dont la mère et la sœur de Ganem furent d’autant plus épouvantées qu’elles en ignoraient la cause. On emporta les plus précieux meubles, des coffres pleins de richesses, des tapis de Perse et des Indes, des coussins garnis d’étoffes d’or et d’argent, des porcelaines; enfin on enleva tout, on ne laissa de la maison que les murs; et ce fut un spectacle bien affligeant pour ces malheureuses dames, de voir piller tous leurs biens sans savoir pourquoi on les traitait si cruellement.

Mohammed, après le pillage de la maison, donna ordre au juge de police de la faire raser avec le tombeau, et pendant qu’on y travaillait, il emmena dans son palais Force des Cœurs et sa mère. Ce fut là qu’il redoubla leur affliction en leur déclarant les volontés du calife. «Il veut, leur dit-il, que je vous fasse dépouiller, et que je vous expose toutes nues aux yeux du peuple pendant trois jours. C’est avec une extrême répugnance que je fais exécuter cet ordre cruel et plein d’ignominie.» Le roi prononça ces paroles d’un air qui faisait connaître qu’il était effectivement pénétré de douleur et de compassion. Quoique la crainte d’être détrôné l’empêchât de suivre les mouvements de sa pitié, il ne laissa pas d’adoucir en quelque façon la rigueur des ordres d’Haroun Alraschid, en faisant faire pour la mère de Ganem et pour Force des Cœurs de grosses chemises sans manches, d’un gros tissu de crin de cheval.

Le lendemain, ces deux victimes de la colère du calife furent dépouillées de leurs habits et revêtues de leurs chemises de crin. On leur ôta aussi leurs coiffures, de sorte que leurs cheveux épars flottaient sur leurs épaules. Force des Cœurs les avait du plus beau blond du monde, et ils tombaient jusqu’à terre. Ce fut dans cet état qu’on les fit voir au peuple. Le juge de police, suivi de ses gens, les accompagnait, et on les promena par toute la ville. Elles étaient précédées d’un crieur qui, de temps en temps, disait à haute voix: «Tel est le châtiment de ceux qui se sont attiré l’indignation du commandeur des croyants.»

Pendant qu’elles marchaient ainsi dans les rues de Damas, les bras et les pieds nus, couvertes d’un si étrange habillement, et tâchant de cacher leur confusion sous leurs cheveux, dont elles se couvraient le visage, tout le peuple fondait en larmes. Les dames surtout, les regardant comme innocentes, au travers des jalousies, et touchées principalement de la jeunesse et de la beauté de Force des Cœurs, faisaient retentir dans l’air des cris effroyables, à mesure qu’elles passaient sous leurs fenêtres. Les enfants même, effrayés par ces cris et par le spectacle qui les causait, mêlaient leurs pleurs à cette désolation générale, et y ajoutaient une nouvelle horreur. Enfin, quand les ennemis de l’état auraient été dans la ville de Damas et qu’ils y auraient tout mis à feu et à sang, on n’y aurait pas vu régner une plus grande consternation.

Il était presque nuit lorsque cette scène affreuse finit. On ramena la mère et la fille au palais du roi Mohammed. Comme elles n’étaient point accoutumées à marcher les pieds nus, elles se trouvèrent si fatiguées en arrivant, qu’elles demeurèrent longtemps évanouies. La reine de Damas, vivement touchée de leur malheur, malgré la défense que le calife avait faite de les secourir, leur envoya quelques-unes de ses femmes pour les consoler, avec toute sorte de rafraîchissements et du vin pour leur faire reprendre leurs forces.

Les femmes de la reine les trouvèrent encore évanouies et presque hors d’état de profiter du secours qu’elles leur apportaient. Cependant à force de soins on leur fit reprendre leurs esprits. La mère de Ganem les remercia d’abord de leur honnêteté. «Ma bonne dame, lui dit une des femmes de la reine, nous sommes très-sensibles à vos peines, et la reine de Syrie, notre maîtresse, nous a fait plaisir quand elle nous a chargées de vous secourir. Nous pouvons vous assurer que cette princesse prend beaucoup de part à vos malheurs, aussi bien que le roi son époux.» La mère de Ganem pria les femmes de la reine de rendre à cette princesse mille grâces pour elle et pour Force des Cœurs; et s’adressant ensuite à celle qui lui avait parlé: «Madame, lui dit-elle, le roi ne m’a point dit pourquoi le commandeur des croyants nous fait souffrir tant d’outrages. Apprenez-nous, de grâce, quels crimes nous avons commis. – Ma bonne dame, répondit la femme de la reine, l’origine de votre malheur vient de votre fils Ganem. Il n’est pas mort, ainsi que vous le croyez. On l’accuse d’avoir enlevé la belle Tourmente, la plus chérie des favorites du calife; et comme il s’est dérobé par une prompte fuite à la colère de ce prince, le châtiment est tombé sur vous. Tout le monde condamne le ressentiment du calife, mais tout le monde le craint; et vous voyez que le roi Zinebi lui-même n’ose contrevenir à ses ordres, de peur de lui déplaire. Ainsi tout ce que nous pouvons faire, c’est de vous plaindre et de vous exhorter à prendre patience.

– Je connais mon fils, reprit la mère de Ganem, je l’ai élevé avec grand soin et dans le respect dû au commandeur des croyants. Il n’a point commis le crime dont on l’accuse, et je réponds de son innocence. Je cesse donc de murmurer et de me plaindre, puisque c’est pour lui que je souffre et qu’il n’est pas mort. Ah, Ganem! ajouta-t-elle emportée par un mouvement mêlé de tendresse et de joie, mon cher fils Ganem! est-il possible que tu vives encore? Je ne regrette plus mes biens, et à quelque excès que puissent aller les ordres du calife, je lui en pardonne la rigueur, pourvu que le ciel ait conservé mon fils. Il n’y a que ma fille qui m’afflige, ses maux seuls font toute ma peine. Je la crois pourtant assez bonne sœur pour suivre mon exemple.»

À ces paroles, Force des Cœurs, qui avait paru insensible jusque là, se tourna vers sa mère, et lui jetant ses bras au cou: «Oui, ma chère mère, lui dit-elle, je suivrai toujours votre exemple, à quelque extrémité que puisse vous porter votre amour pour mon frère.»

La mère et la fille, confondant ainsi leurs soupirs et leurs larmes, demeurèrent assez longtemps dans un embrassement si touchant. Cependant les femmes de la reine, que ce spectacle attendrissait fort, n’oublièrent rien pour engager la mère de Ganem à prendre quelque nourriture. Elle mangea un morceau pour les satisfaire, et Force des Cœurs en fit autant.

Comme l’ordre du calife portait que les parents de Ganem paraîtraient trois jours de suite aux yeux du peuple dans l’état qu’on a dit, Force des Cœurs et sa mère servirent de spectacle le lendemain, pour la seconde fois, depuis le matin jusqu’au soir; mais ce jour-là et le jour suivant ne se passèrent pas de la même manière: les rues, qui avaient été d’abord pleines de monde, devinrent désertes; tous les marchands, indignés du traitement que l’on faisait à la veuve et à la fille d’Abou Aïoub, fermèrent leurs boutiques et demeurèrent enfermés chez eux; les dames, au lieu de regarder par leurs jalousies, se retirèrent dans le derrière de leurs maisons. Il ne se trouva pas une âme dans les places publiques par où l’on fit passer ces deux infortunées. Il semblait que tous les habitants de Damas eussent abandonné leur ville.

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