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Caryl Férey: Zulu

Здесь есть возможность читать онлайн «Caryl Férey: Zulu» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 2010, ISBN: 978-2070437573, издательство: Éditions Gallimard, категория: Триллер / Прочие приключения / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Caryl Férey Zulu

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Enfant, Ali Neuman a fui le bantoustan du KwaZulu pour échapper aux milices de l’Inkatha, en guerre contre l’ANC, alors clandestin. Même sa mère, seule rescapée de la famille, ne sait pas ce qu’elles lui ont fait… Aujourd’hui chef de la police criminelle de Cape Town, vitrine de l’Afrique du Sud, Neuman doit composer avec deux fléaux majeurs : la violence et le sida, dont le pays, première démocratie d’Afrique, bat tous les records. Les choses s’enveniment lorsqu’on retrouve la fille d’un ancien champion du monde de rugby cruellement assassinée dans le jardin botanique de Kirstenbosch. Une drogue à la composition inconnue semble être la cause du massacre. Neuman qui, suite à l’agression de sa mère, enquête en parallèle dans les townships, envoie son bras droit, Brian Epkeen, et le jeune Fletcher sur la piste du tueur, sans savoir où ils mettent les pieds… Si l’apartheid a disparu de la scène politique, de vieux ennemis agissent toujours dans l’ombre de la réconciliation nationale… Né en 1967, Caryl Férey s’est imposé comme l’un des meilleurs espoirs du thriller français avec la publication de (Folio Policier n° 286) et (Folio Policier n° 500), Prix Sang d’Encre 2005, Prix Michel Lebrun 2005 et Prix SNCF du Polar 2005. Aux Éditions Gallimard, il est également l’auteur de (Folio Policier n°467), poursuite des enquêtes de Mc Cash débutées en Série Noire avec (n°2644 et Folio Policier n°423), et, en 2007, du (Folio 2 € n°4483).

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Caryl Férey

Zulu

À mon ami Fred Couderc

dont les ailes de géant m’ont appris à voler,

et à sa femme Laurence,

planeur nerveux.

« Zone Libre »,

pour le son — dans le rouge.

« Sois la lame de la petite herbe,

Et tu seras plus grand que l’axe de l’univers… »

ATTILA JÓZSEF

PREMIÈRE PARTIE

LA MAIN CHAUDE

1

Tu as peur, petit homme ?… Dis : tu as peur ?

Ali ne répondait pas — trop de vipères dans la bouche.

— Tu vois ce qui arrive, petit Zoulou ? Tu vois ?!

Non, il ne voyait rien. Ils l’avaient saisi par la racine des cheveux et tiré devant l’arbre du jardin pour le forcer à regarder. Ali, buté, rentrait la tête dans les épaules. Les mots du géant cagoulé lui mordaient la nuque. Il ne voulait pas relever les yeux. Ni crier. Le bruit des torches crépitait à ses oreilles. L’homme serra son scalp dans sa main calleuse :

— Tu vois, petit Zoulou ?

Le corps se balançait, chiffe molle, à la branche du jacaranda. Le torse luisait faiblement sous la lune mais Ali ne reconnaissait pas le visage : cet homme pendu par les pieds, ce sourire sanglant au-dessus de lui, ce n’était pas celui de son père. Non, ce n’était pas lui.

Pas tout à fait.

Plus vraiment.

Le sjambock[1] Fouet.claqua de nouveau.

Ils étaient tous là, réunis pour la curée, les « Haricots verts » qu’on avait formés pour maintenir l’ordre dans les townships, ces Noirs à la solde des maires achetés par le pouvoir, les seigneurs de la guerre, les autres aussi, les contrevenants aux boycotts à qui on avait coupé les oreilles : Ali voulut implorer, leur dire que ça ne servait à rien, qu’ils faisaient erreur, mais sa gorge aspirait du vide. Le géant ne l’avait pas lâché :

— Regarde, petit : regarde !

Son haleine puait la bière et la misère du bantoustan[2] Enclave « réservée » aux Noirs du temps de l’apartheid.: il frappa encore, deux fois, des coups cinglants qui déchiraient la chair de son père, mais l’homme pendu à l’arbre ne réagissait plus. Perdu trop de sang. La peau décollée de tous les bords. Méconnaissable. Le réel fissuré. Ali en apesanteur visait l’autre bout du ciel : ce n’était pas son père, ça… Non.

On lui tordit le crâne comme un écrou, avant de le jeter face contre terre. Ali tomba sur la pelouse desséchée. Il ne reconnaissait pas les hommes autour de lui, les géants portaient des bas, des cagoules, il voyait juste la rage qui transpirait des regards, leurs vaisseaux éclatés comme des fleuves de sang. Il cacha sa tête dans ses mains pour s’y enfouir, se replier, se chiffonner, redevenir liquide amniotique… À deux pas de là, Andy faiblissait à vue d’œil. Il portait encore son short rouge pour la nuit, tout imbibé d’urine, et ses genoux s’entrechoquaient. On lui avait lié les mains dans le dos et enfilé un pneu autour du cou. Les ogres le bousculaient, crachaient sur son visage, s’invectivaient ; c’était à qui trouverait la bonne formule, la meilleure justification pour le massacre. Andy les regardait, les yeux hors de leur orbite.

Ali n’avait jamais vu son frère flancher : Andy avait quinze ans, c’était lui l’aîné. Bien sûr ils se battaient souvent tous les deux, au grand dam de leur mère, mais Ali était décidément trop mioche pour se défendre. Ils préféraient aller à la pêche, jouer avec les petites voitures en fil de fer qu’ils se confectionnaient. Peugeot, Mercedes, Ford, Andy était un expert. Il avait même bricolé une Jaguar, qu’ils avaient vue dans un magazine, une voiture anglaise qui les faisait rêver. Maintenant ses genoux cagneux grelottaient sous les torches, le jardin où on l’avait traîné empestait l’essence et les géants se disputaient autour des bidons. Plus loin des gens criaient dans la rue, les Amagoduka qui venaient de la campagne et qui ne comprenaient pas ce qu’on faisait à leurs voisins — le supplice du collier.

Andy pleurait, des larmes noires sur sa peau d’ébène, avec son short rouge trempé de peur… Ali vit son frère chanceler quand on jeta l’allumette sur le pneu imbibé d’essence.

— Tu vois ce qui arrive, petit homme ! Tu vois !

Un cri, la coulée de pétrole sur ses joues, la silhouette disloquée de son frère qui s’échappe, qui fond comme un soldat de caoutchouc, et cette épouvantable odeur de brûlé…

Les oiseaux tiraient des diagonales impossibles entre les angles de la falaise ; ils piquaient vers l’océan, s’inventaient des suicides, revenaient, à tire-d’aile…

Perché sur le terre-plein qui dominait le site, Ali Neuman regardait passer les cargos à l’horizon. L’aube pointait sur le cap de Bonne-Espérance, orange et bleu dans le spectre indien. Les baleines n’étaient qu’un but de promenade à ses insomnies — des baleines à bosse, qui à partir de septembre venaient s’ébattre à la pointe de l’Afrique… Ali avait vu un couple, une fois, s’envoyer en l’air avant de plonger ensemble pour une longue apnée amoureuse, en ressortir plein d’écume… La présence des baleines lui procurait un peu de paix, comme si leur force remontait jusqu’à lui. Mais la saison des amours était passée — pour toujours. Le jour perçait la brume sur la mer et elles ne viendraient pas, ni ce matin ni demain.

Les baleines se cachaient de lui.

Les baleines avaient disparu dans les eaux glacées : elles aussi avaient peur du Zoulou…

Délaissant le gouffre qui lui tendait les bras, Neuman descendit le chemin. Le cap de Bonne-Espérance était désert à cette heure — ni cars ni touristes chinois posant sagement devant l’écriteau mythique. Il n’y avait que la brise atlantique sur la lande rasée, des fantômes familiers qui se pourchassaient à l’aurore et l’envie d’en découdre avec le monde. Une colère noire. Même les babouins du parc se tenaient à distance.

Neuman marcha à travers la lande jusqu’à l’entrée du Table Mountain National Park. La voiture attendait de l’autre côté de la barrière, anodine, poussiéreuse. Le vent du large l’avait un peu calmé. Ça ne durerait pas. Rien ne durait. Il mit le contact sans plus penser.

L’important était de tenir.

2

— Bass ! Bass[3] Bass : de boss , maître. !

Les Noirs aux espadrilles ratatinées qui avaient investi les rails de sécurité guettaient un ralentissement pour vendre leur camelote.

La N2 reliait Cape Town à Khayelitsha, son plus gros township. Au-delà de Mitchell’s Plain, construite jadis par les métis expulsés des zones blanches, s’étendait une zone dunaire : c’est sur cette plaine de sable que le gouvernement de l’apartheid avait décidé de bâtir Khayelitsha, « nouvelle maison », modèle de l’urbanisme de contrôle à la sud-africaine : très éloignée du centre-ville.

Malgré la surpopulation chronique, Josephina refusait de s’installer ailleurs, pas même sur les sites viabilisés de Mandela Park, au sud du township, qu’on avait construit pour la classe moyenne noire émergente — sous ses sourires d’aveugle et sa bonté chronique, la mère d’Ali était une redoutable tête de mule. C’est ici qu’ils s’étaient réfugiés tous les deux, vingt ans plus tôt, dans les vieux quartiers qui formaient Khayelitsha stricto sensu.

Josephina habitait une des core-houses[4] Petites maisons en dur destinées à être agrandies. de Lindela, l’axe qui traversait le township, et ne s’en plaignait pas : ils étaient souvent cinq ou six à s’entasser dans cet espace, tout au plus une chambre, une cuisine et une salle de bains exiguë qu’elle avait, l’âge aidant, consenti à agrandir. Josephina était heureuse à sa manière. Elle bénéficiait de l’eau courante, de l’électricité et, grâce à son fils, de « tout le confort dont une aveugle de soixante-dix ans pouvait rêver ». Josephina ne bougerait pas de Khayelitsha, et son colossal embonpoint n’y était pour rien.

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