Franck Thilliez - Rêver

Здесь есть возможность читать онлайн «Franck Thilliez - Rêver» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2016, ISBN: 2016, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Триллер, Полицейский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Rêver: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Rêver»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

« Pour la plupart des gens, le rêve s’arrête au réveil. »
Si ce n’étaient ses cicatrices et les photos étranges qui tapissent les murs de son bureau, on pourrait dire d’Abigaël qu’elle est une femme comme les autres.
Si ce n’étaient ces moments où elle chute au pays des rêves, on pourrait jurer qu’Abigaël dit vrai.
Abigaël a beau être cette psychologue qu’on s’arrache sur les affaires criminelles difficiles, sa maladie survient toujours comme une invitée non désirée. Une narcolepsie sévère qui la coupe du monde plusieurs fois par jour et l’emmène dans une dimension où le rêve empiète sur la réalité. Pour les distinguer l’un de l’autre, elle n’a pas trouvé mieux que la douleur.
Comment Abigaël est-elle sortie indemne de l’accident qui lui a ravi son père et sa fille ? Par quel miracle a-t-on pu la retrouver à côté de la voiture, véritable confetti de tôle, le visage à peine touché par quelques bris de verre ? Quel secret cachait son père qui tenait tant, ce matin de décembre, à s’exiler pour deux jours en famille ? Elle qui suait sang et eau sur une affaire de disparitions depuis quelques mois va devoir mener l’enquête la plus cruciale de sa vie.
Dans cette enquête, il y a une proie et un prédateur : elle-même.
Franck Thilliez est l’auteur de plus d’une dizaine de romans, parmi lesquels
et, plus récemment,
. Lauréat du prix Étoiles du Parisien-Aujourd’hui en France pour le meilleur polar 2014 avec
, il confirme sa place de pilier du thriller français et continue d’alterner one-shots et enquêtes menées par son couple phare Lucie Henebelle/Franck Sharko.
Adapté au cinéma pour
(prix SNCF du polar français), Franck Thilliez est aussi scénariste. En 2016, le Palais de Tokyo lui commande une nouvelle, publiée chez Fleuve Éditions, dans le cadre de l’exposition « Double Je ».
Ses livres sont traduits dans le monde entier.

Rêver — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Rêver», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Tu prends une torche et tu jettes un œil dans le coin ? Personne ne se promène ici à pied, normalement, ni si près de la départementale. Il n’y a pas de trottoir, c’est dangereux… Fais un premier tour et signale aux gars de la Scientifique tout ce qui traîne : mégots, déchets, empreintes fraîches. On cherchera plus en détail demain, quand il fera clair. Freddy est peut-être venu faire un tour juste ici, sur le lieu de l’accident, avant d’aller installer les vêtements de l’épouvantail. Et me demande pas pourquoi, je n’en sais rien.

Le Furet alla chercher une lampe et se mit à l’ouvrage, tandis que Patrick et Frédéric retournaient à proximité du périmètre de sécurité. De loin, on avait l’impression d’avoir affaire à un vrai cadavre d’enfant. Les techniciens d’identification cernaient cet épouvantail d’angoisse, prélevaient des cheveux, emballaient les chaussures posées au pied de l’arbre. D’autres prenaient des photos sous tous les angles. Chaque geste était appliqué, précis, comme les pas des danseuses du Bolchoï. D’ailleurs, ces hommes, avec leurs vêtements de papier souples, leurs courbures, leurs gestes ralentis, donnaient l’impression de danser.

Les mains dans les poches, Lemoine manipulait son alliance avec nervosité.

— Ça ressemble aux vêtements d’Arthur… Probable que ce soit son sang sur les vêtements… La mère avait signalé qu’il portait un maillot de foot de l’équipe de France le jour de sa disparition. Le numéro 9.

Comme pour les cas précédents, Frédéric était persuadé qu’ils ne trouveraient rien d’autre que ce que Freddy avait bien voulu leur laisser : une clé imaginaire qui ouvrait une infime parcelle dans son esprit tordu.

Le propriétaire présumé des habits, Arthur Willemez, 9 ans, avait été porté disparu cinq mois plus tôt, le 5 septembre 2014, à Nantes. Il se rendait à vélo à son entraînement de foot comme chaque vendredi, à 19 heures. Un gamin sans histoire, bien connu du quartier, serviable. Il n’habitait qu’à trois kilomètres du stade et traversait toujours une parcelle de champ boisée pour aller plus vite. On n’avait retrouvé que son sac de sport et son vélo enfouis sous des buissons. La police judiciaire de Nantes avait immédiatement pris le dossier en charge. Le portrait du gamin, habillé en vêtements de foot, avait circulé dans tous les commissariats et casernes de gendarmerie de France. On l’avait aussi vu à la télé dans le cadre de l’Alerte enlèvement.

Trois jours après la disparition d’Arthur, l’équipe de la section de recherches de Lille découvrait, dans une forêt du Nord, à cinq cents kilomètres de Nantes, un épouvantail constitué de vêtements masculins tachés de sang, d’une tête en toile de sac coiffée de cheveux dont certains avec bulbes, après analyses ADN, se révélèrent masculins. Au bout d’une dizaine de jours, les gendarmes du Nord découvrirent que c’étaient ceux d’Arthur Willemez, le môme disparu à Nantes. Quant aux vêtements tachés, ils appartenaient à l’enfant kidnappé à Amboise trois mois plus tôt, qui s’appelait Victor.

Alice, Victor et Arthur…

Frédéric travaillait sur sa première disparition d’enfants, et rien ne lui avait semblé aussi difficile moralement. Le pire n’était ni les horaires sans limites, ni les déplacements, ni les recherches. Mais le sentiment d’être un brin d’herbe dans une tornade. Se retrouver là, face à un épouvantail en plein milieu d’une forêt, et ne rien pouvoir faire d’autre que de maudire l’auteur d’une telle monstruosité.

Des cris tirèrent le gendarme de ses pensées. Le collègue qui fouillait aux abords de la route leur signalait d’approcher. Frédéric et Patrick se précipitèrent. Tom Castillo se trouvait pile au niveau de l’accident, dans le virage meurtrier, à quelques mètres seulement du tronc à l’écorce arrachée. Il éclaira un arbre épargné, un peu en retrait.

— Regardez.

Les deux enquêteurs avancèrent et découvrirent l’inscription gravée dans l’écorce, à environ un mètre cinquante du sol.

картинка 6

Lemoine resta pensif quelques secondes.

— Tu crois que c’est Freddy qui a fait ça ?

— Qui d’autre ?

Le chef s’épongea le front, dont la sueur commençait à geler, puis leva les yeux vers le ciel noir et menaçant.

— OK, on ne touche à rien. Faut faire quelques relevés ce soir avant qu’on se prenne la neige fondue sur le coin du nez. Fais vite venir un technicien.

Castillo s’éloigna. Le directeur d’enquête fit crisser les poils de son bouc.

— C’est tordu. On dirait bien un œil, non ? Pourquoi cette espèce de taré aurait gravé un œil sur les lieux d’un accident ? Il voudrait nous indiquer qu’il a vu quelque chose ? Il aurait vu quelque chose à 3 h 43, cette nuit ?

Frédéric marcha vers la route. Il laissa une voiture passer, puis se plaça au milieu de l’asphalte, les yeux rivés vers son chef. Le premier arbre percuté par la voiture, la nuit du 6 décembre, se trouvait à deux mètres sur sa gauche. Lemoine le rejoignit, mais il resta sur le bas-côté.

— On dirait que ça te parle.

Frédéric marcha vers lui.

— Oui, ça me parle. 3 h 43, je crois que c’est l’heure où a eu lieu l’accident d’Abigaël.

18

Abigaël franchit la barrière de la caserne de gendarmerie avec une boule dans la gorge. Le planton installé dans la guérite la reconnut et lui adressa un petit signe de la tête. Elle alla vite se garer sur l’un des parkings presque vide, sortit et rasa les murs de la Veuve folie.

Elle avait toujours détesté cet endroit gris, austère, digne d’un mauvais film d’horreur. Ce vieux concentré de folie, né au début des années 1900, n’était qu’une solution intermédiaire pour les gendarmes. Glauque, certes, mais pratique, avec ses bâtiments administratifs, sa trentaine de pavillons reliés entre eux par des galeries couvertes, ses « appartements » pour les pensionnaires des classes supérieures. Il se prévalait même d’un grand parc. La Veuve folie, malgré son vieil âge, tentait encore de séduire.

Abigaël marchait sans faire de bruit. Hors de question de croiser des connaissances, des gendarmes qui la disséqueraient des yeux et exprimeraient leur compassion pour la perte de sa fille et de son père. Marre de la pitié des autres.

Elle avala un bonbon à la menthe pour masquer son haleine — elle avait bu un seul verre dans la soirée mais la vodka imprégnait encore sa langue — et pénétra dans l’un des nombreux pavillons que l’on appelait encore, il y a une dizaine d’années, « asile d’aliénés ». La Veuve folie avait bercé de ses bras maigres les pathologies les plus lourdes, et souvent de façon un peu brutale : elle détestait ses propres enfants. Abigaël se sentait franchement mal à l’aise en passant devant les pièces où l’on voyait encore des camisoles de force empilées ou des lits avec des sangles de contention, ou ces grandes salles de douches vides.

Elle longea les chambres abandonnées, entraperçut quelques relations dans des anciens bureaux de médecins et bifurqua vers l’espace des infirmières. Leur espace. Arrêt devant la porte d’entrée bleue, placardée d’une feuille blanche indiquant « ÉQUIPE MERVEILLE 51 ». Elle inspira profondément et se demanda, face à l’inscription, qui était le plus à plaindre : elle, avec son père et sa fille décédés, ou les parents des kidnappés, qui vivaient dans la terreur, l’ignorance depuis plusieurs mois, avec la peur collée au ventre de voir le cadavre de leur enfant derrière chaque porte qu’ils poussaient. Quel avait été leur Noël, à eux ? Avaient-ils acheté des cadeaux ? Les avaient-ils déposés au pied du sapin ?

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Rêver»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Rêver» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Franck Thilliez - Vertige
Franck Thilliez
Franck Thilliez - L'anneau de Moebius
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Vol pour Kidney
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Un dernier tour
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Ouroboros
Franck Thilliez
Franck Thilliez - AtomKa
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Angor
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Gataca
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Le syndrome E
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Deuils de miel
Franck Thilliez
Franck Thilliez - Conscience animale
Franck Thilliez
Franck Thilliez - El síndrome E
Franck Thilliez
Отзывы о книге «Rêver»

Обсуждение, отзывы о книге «Rêver» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x