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Frédéric Dard: Les scélérats

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Frédéric Dard Les scélérats
  • Название:
    Les scélérats
  • Автор:
  • Издательство:
    Éditions Fleuve Noir
  • Жанр:
  • Год:
    1959
  • Город:
    Paris
  • Язык:
    Французский
  • Рейтинг книги:
    3 / 5
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Les scélérats: краткое содержание, описание и аннотация

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Entre son travail à l'usine et sa banlieue morne, Louise n'en peut plus de l'ennui abyssal de sa vie. La jeune fille s'égare un jour dans le centre-ville, et la voilà qui tombe en pâmoison devant la maison des Rooland ! Qu'est-ce qui la séduit le plus ? Le charme discret de cette demeure bourgeoise ? Sa fascination pour les deux Américains qui y résident ? L'alcoolisme mondain de Madame ? Le physique irrésistible de Monsieur ? Comme elle réussit à se faire embaucher comme bonne, on peut parier qu'elle le saura bien vite… Guidée par une intelligence animale et une libido devastatrice, Louise a-t-elle vraiment le choix ? Elle déploie son emprise sur le couple, inexorablement… Pour le meilleur et pour le pire.

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Je me suis mise à courir. Le passage à niveau était fermé, j’ai poussé le portillon. La gare se trouvait à cent mètres de là. Un train haletait dans un gros nuage de vapeur. La garde-barrière m’a crié quelque chose ; et j’ai aperçu le rapide de Caen qui arrivait. Je n’ai eu que le temps de foncer… Une drôle d’impression. Ils ont raison dans les gares de mettre des panneaux comme quoi un train peut en cacher un autre. La Magnin était une grosse femme à la peau jaune qui ahanait chaque fois qu’elle actionnait la manivelle de la barrière à contrepoids.

— Vous ne pouvez pas regarder avant de…

Je courais toujours. Et je savais où j’allais.

Lorsque j’ai atteint la maison des Rooland, ils ne se balançaient plus dans leur divan bleu, mais ils dînaient devant leur perron sur une table pliante. Dans Léopoldville, ils étaient les seuls à oser manger comme ça en plein air, au vu de tout le monde. Ils s’en moquaient pas mal d’être regardés.

J’ai poussé le portillon et pris l’allée de sable rouge. Pour la première fois j’ai vu l’auto de près. Elle était plus belle encore que de loin. Sa peinture était brillante et elle avait en plus une odeur comme on peut pas se figurer. Elle sentait le riche, le puissant.

Je marchais dans un rêve. Ah ! si vous m’aviez vue ! La tête droite comme les soldats quand ils défilent, les bras collés le long du corps, avec dans tout mon être un cœur énorme qui se décrochait à force de cogner.

M me Rooland mangeait, son bras gauche posé sur les genoux dans une drôle de posture. Son mari était en train d’ouvrir deux boîtes de jus de fruit. Il s’est arrêté en me voyant déboucher de derrière la voiture. Moi aussi je me suis figée. Je regardais leur fricot, j’étais toute bête d’avoir débarqué dans cette île. Au lieu de manger dans des assiettes, comme nous autres, ils avaient chacun un plat devant soi, avec dedans des gros haricots à la sauce brime, de la salade, de la tomate et de la viande enrobée de gelée rose.

La femme m’a souri, sans se démonter. Lui a planté deux pailles dans les trous triangulaires qu’il venait de pratiquer dans les boîtes avec un appareil spécial.

— Hello ! Mademoiselle.

Il était tout brillant. Ça venait de ses taches de rousseur qui mettaient une sorte de feu sombre sur sa peau. Son regard m’a paru plus clair que de loin. Il fallait que je m’explique, mais j’étais enrouée par l’émotion. Au lieu de me brusquer, ils ont attendu. M me Rooland a fini ce qu’elle avait dans la bouche et lui s’est mis à tirer sur sa paille.

— Je m’excuse de vous déranger…

— Il n’y a pas de dérangement, a-t-il assuré.

« Vous voulez un orange-juice ? »

J’ai compris qu’il me proposait un jus de fruit et j’en suis restée baba.

J’entrais comme une folle chez eux ; et au lieu de me questionner, voilà qu’ils m’offraient à boire !

— Non, merci.

Il avait un sourire merveilleux, M. Rooland. Des dents plus blanches que dans les films-réclames des cinémas, avec une profonde fossette au menton.

— Je venais demander si vous aviez besoin d’une bonne.

Son sourire s’est rétréci un tout petit peu, mais ses dents continuaient de briller dans la pénombre. M me Rooland a posé une question en américain. Elle ne comprenait pas tout le français et j’ai senti que c’était le mot « bonne » qui lui échappait. Son mari lui a expliqué ; elle m’a regardée. Cette fois, c’était le regard de n’importe quelle femme à qui une jeune fille vient proposer ses services.

— Vous êtes domestique ? m’a demandé Rooland.

— Non, je travaille en usine.

— Et vous n’avez plus d’emploi ?

— Si.

Je vous jure que je l’ai estomaqué, tout Américain qu’il était.

— Alors pourquoi ? a-t-il simplement murmuré.

Il fallait que je rassemble mes idées, que je m’explique… Ce n’était pas très facile.

— Je ne suis pas heureuse !

En m’entendant dire ça, j’ai rougi de confusion.

— Vous avez quel âge ?

— Dix-sept ans et demi !

— Et vous êtes malheureuse ! Je connais des gens dans mon pays qui donneraient quatre cents millions de dollars pour acheter votre âge…

J’ai eu un coup d’audace :

— Présentez-les moi, je suis prête à traiter l’affaire !

Je n’ai jamais vu un homme rire aussi fort. Il en pleurait et se frappait sur les cuisses. Il s’est arrêté soudainement pour me demander :

— Pourquoi voulez-vous être bonne ici ?

— Parce que c’est un endroit qui me plaît, ai-je murmuré en regardant autour de moi.

La femme a dit quelque chose dans sa langue. Ça ne devait pas être encourageant, rien qu’au ton…

— M me Rooland n’est pas d’accord ? ai-je balbutié.

— Elle dit qu’elle n’a besoin de personne… Elle s’ennuie déjà un peu dans ce pays…

— Beaucoup ! a rectifié M me Rooland.

— … et si elle n’a plus à s’occuper de sa maison, elle s’ennuiera tout à fait ! a terminé son mari sans tenir compte de l’interruption.

— Si je travaillais avec elle, elle s’ennuierait moins. À deux… ce n’est pas pareil !

Je pense que lorsqu’on passe devant un tribunal, on doit éprouver ce que je ressentais : ce besoin de se justifier, de dire n’importe quoi pour prouver qu’on a le cœur pur.

Je regardais par une fenêtre ouverte. Il y avait un désordre terrible dans la maison. Si c’était ça qu’elle appelait faire le ménage, M me Rooland, je crois sincèrement que je tombais à pic ! Seulement je ne pouvais guère donner cet argument-là, elle ne l’aurait pas beaucoup apprécié. Lorsque je passais sur le trottoir de terre et que je les regardais, tous les deux, dans l’ombre bleue de leur balancelle, elle me semblait douce. D’une douceur un peu étrange que j’attribuais à son « sang indien ». Maintenant je m’apercevais qu’elle avait des yeux pas si commodes que ça.

Elle s’était remise à manger, en conservant toujours son bras gauche replié sur ses genoux.

— Bon, ai-je soupiré… Je regrette…

Il ne fallait pas insister. Je leur ai souri le moins tristement possible et je suis repartie. Le sable miaulait doucement sous mes semelles. Et vous ne pouvez pas savoir ce que cette voiture verte était grande ni à quel point elle sentait bon l’Amérique.

CHAPITRE III

Ce soir-là, dans ma chambre minable, j’ai longuement pleuré. Il me semblait que j’étais définitivement prisonnière de Léopoldville et que mon destin ce serait toujours l’usine, des hommes saouls de vin et de fatigue, l’odeur âcre des choux et un écran de télévision devant lequel nous serions à jamais alignés sur nos chaises dépaillées, Maman, Arthur et moi.

Le lendemain, chez Ridel, j’ai fait mon travail sans m’en rendre compte. Il n’avait rien de compliqué. On confectionnait des sièges de voiture. J’étais au « garnissage » et je cousais des joncs en matière plastique au bord des banquettes. À six heures j’ai eu un élan pour prendre le chemin qui passait devant chez les Rooland, mais je me suis retenue. Ma vraie route, dorénavant, c’était celle du passage à niveau, avec le flot des ouvriers et le nuage bleuâtre de leurs vélomoteurs dont les pétarades me cassaient la tête.

Je suis arrivée à la maison plus tôt que d’habitude. Et alors je vous prie de croire que mon cœur a fait une drôle de cabriole !

Devant chez nous, il y avait l’auto de M. Rooland. Elle occupait quasiment toute la rue. Au passage, j’ai flanqué une mornifle au gosse des Coindet, les voisins d’en face, parce qu’il essayait d’écrire « merde » dans la poussière de la belle carrosserie.

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