Frédéric Dard - Les scélérats

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Les scélérats: краткое содержание, описание и аннотация

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Entre son travail à l'usine et sa banlieue morne, Louise n'en peut plus de l'ennui abyssal de sa vie. La jeune fille s'égare un jour dans le centre-ville, et la voilà qui tombe en pâmoison devant la maison des Rooland ! Qu'est-ce qui la séduit le plus ? Le charme discret de cette demeure bourgeoise ? Sa fascination pour les deux Américains qui y résident ? L'alcoolisme mondain de Madame ? Le physique irrésistible de Monsieur ? Comme elle réussit à se faire embaucher comme bonne, on peut parier qu'elle le saura bien vite…
Guidée par une intelligence animale et une libido devastatrice, Louise a-t-elle vraiment le choix ? Elle déploie son emprise sur le couple, inexorablement… Pour le meilleur et pour le pire.

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— Ce que Madame est belle ! me suis-je écriée.

Jess a semblé content de mon exclamation.

Il a pris sa femme par la taille et l’a serrée contre lui d’un mouvement fort. Thelma a protesté comme quoi il allait froisser sa robe ! Là-dessus, on a carillonné à la grille et les premiers invités ont rappliqué.

Il y avait là un général américain, en civil. Il était jeune encore, mais avec les cheveux complètement blancs, ce qui lui donnait l’air distingué. Il était accompagné de sa femme et de sa fille. Ensuite un couple français est arrivé. Ces deux-là parlaient américain aussi bien que Jess, pourtant ils paraissaient gênés et ne savaient trop que faire de leurs mains. Et puis le commissaire de police de Léopoldville, un grand garçon triste et anxieux pour qui M. Rooland s’était pris de sympathie et qui s’attardait parfois devant la maison comme je le faisais avant.

Derrière lui, tout le reste est arrivé en masse et j’ai été débordé. Brusquement on se serait cru dans un hall de gare. Ça jacassait, ça riait ! Et pour picoler il fallait voir ! Chez nous, en France, dans les banquets, on commence par bavarder, et puis on boit un peu, on s’anime, et c’est au dessert seulement que les convives ont leur compte et qu’ils chantent ou se racontent des gaudrioles. Avec les Américains, ça ne se passe pas du tout comme ça. Chacun attrape son verre, sa bouteille de whisky, et s’empresse de se saouler à toute allure comme s’il craignait de ne pas pouvoir y arriver.

Au bout d’une demi-heure, excepté le jeune commissaire, tout le monde était saoul, y compris le ménage français qui avait tâté du champagne. Le mari était sorti de sa réserve. Maintenant, il faisait le pitre en se mettant dans l’œil une capsule de bouchon en guise de monocle.

Soudain Jess a frappé dans ses mains, et ç’a été la ruée au buffet. La fille du général, une petite moche à lunettes, ne devait pas aller au pensionnat des oiseaux ! Ça se comprenait à la manière dont elle bouffait son pilon de poulet. Le jour où elle intéresserait un garçon, j’espérais pour elle qu’il n’y aurait pas de poulet froid au menu. Moi j’étais là, sérieuse et attentive, proposant des condiments ou de la glace pour les whiskies.

Certains messieurs me chahutaient un peu, mais comme je ne comprenais pas leurs salades, ça ne tirait pas à conséquences et je m’en sortais avec un sourire aimable.

Quand ils ont eu mangé, ils se sont remis à boire, et c’est devenu franchement moche, je vous assure. La femme du Français a été malade et j’ai dû l’emmener aux toilettes. Thelma a fait ronfler l’électrophone. Pour changer elle a mis du jazz, des slows et des rock’s. Je ne pouvais plus passer, tout le monde dansait ; au moins ceux qui pouvaient tenir debout, parce qu’il y en avait plusieurs qui roupillaient déjà dans les fauteuils du salon.

Madame était la plus déchaînée de tous. Elle trépignait en battant des mains devant le commissaire qui paraissait tout gêné. À un moment donné elle a perdu l’équilibre et s’est affalée sur le tapis, le commissaire a voulu la relever, mais quand il s’est penché, le général lui a flanqué une bourrade et il est tombé sur Madame. Tout le monde gloussait de joie. J’ai cherché le regard de Jess, il semblait trouver ça drôle lui aussi. Curieuse mentalité, non ? On aurait été au bal du pays, ça aurait dégénéré en bagarre générale, une plaisanterie de ce genre.

Surtout qu’au lieu de se relever, Thelma se roulait par terre en prenant des poses !

J’en étais gênée pour Monsieur et pour le jeune commissaire aussi qui ne parvenait pas à se dégager d’elle.

Il fallait que Jess soit inconscient, ou bien qu’il ait une sacrée force de caractère pour supporter ces simagrées !

CHAPITRE VIII

Ça tournait carrément au cauchemar ; en tout cas pour moi qui étais à jeun et fatiguée par mes préparatifs des deux derniers jours. Pour un peu, si je n’avais pas trouvé leur comportement dégradant, je me serais payé quelques coupes de champagne pour connaître aussi cet état de grâce qui vous permet de trouver normales les pires folies.

Quinze, c’était en effet le bon nombre pour ce genre de réception. Ça permettait un roulement. Ceux qui venaient de cuver remplaçaient ceux qui s’écroulaient. Mon parquet ressemblait au sol d’une porcherie. Pour le nettoyer j’allais devoir frotter dur et ne pas pleurer ma sueur ni la paille de fer ! Dans cette confusion, je continuais d’observer Monsieur. Voyant tout le monde blindé, il s’était décidé à en faire autant, et il exécutait un tcha-tcha-tcha avec la femme du général qui était plus grande que lui ; le genre cathédrale ! Comme j’emportais un plateau de verres sales, un des invités m’a saisie par la taille pour me faire danser. C’était un costaud aux cheveux en brosse avec des lunettes cerclées d’or qui lui faisaient des yeux de poissons.

J’ai résisté, c’est pas le rôle d’une bonne de danser avec les invités, mais il m’a entraînée de force. Mon plateau est tombé, tout le monde a éclaté de rire. L’Américain me serrait tellement fort contre son ventre que j’en avais la respiration coupée. J’ai dansé bon gré, mal gré. Il faisait exprès de piétiner les verres brisés. Lorsque le disque a été fini nous nous trouvions près de la porte du couloir. Il m’y a entraînée. Comme on ne s’éclairait rien qu’aux chandelles, M. Rooland avait baissé le compteur électrique pour le cas où quelqu’un serait tenté d’actionner un commutateur. Ça constituait des zones d’ombre dans la maison. Ainsi, par exemple, le couloir était presque obscur. Mon cavalier m’a plaquée contre le mur, brutalement, et a voulu m’embrasser. Je me débattais autant que je le pouvais, mais ce type était plus fort qu’un taureau. Voyant que ma bouche lui échappait, il s’est mis à retrousser ma robe. Ç’a été plus fort que moi, j’ai hurlé : « Monsieur Rooland ! » à m’en faire éclater la gorge.

Jess est arrivé bien plus vite que je ne l’espérais. Il a saisi le bras de son invité et s’est mis à lui dire des trucs sur un ton conciliant, et l’autre a fait semblant de renouer son lacet pour cacher sa gêne.

Monsieur et moi, on ne s’est méfié de rien. Et voilà-t-il pas que brusquement l’autre empoigne le bas de ma robe et la retrousse d’un coup, jusqu’à ma taille, comme on dépiaute un lapin ! C’était une robe assez étroite — ma noire de l’enterrement si vous vous rappelez ? — et il m’a fallu un moment pour la faire glisser sur mes cuisses nues car j’avais grandi depuis et forci des hanches… Quand enfin j’ai été rajustée, je me suis aperçue que mon gros danseur gisait de tout son long dans le couloir, vu que Monsieur venait de lui mettre sur le menton un coup de poing carabiné. Bonne âme, Jess se tenait agenouillé auprès de sa victime, et il lui secouait la tête en répétant « Sorry, Dick ! Sorry ! » ce qui, je l’ai su depuis, signifiait « navré ».

Navrée, je l’étais plus que n’importe qui. Avoir mis tout son cœur, toute son ingéniosité dans la préparation de cette soirée et la voir tourner ainsi, c’était pénible, avouez ?

À bout de nerfs, je suis sortie. La nuit sentait le triste et elle était gluante comme toutes les nuits d’hiver de par ici. Une vapeur blanchâtre flottait dans la rue et tout brillait bizarrement comme des bêtes mouillées. Les autos des invités s’alignaient jusqu’au perron dans l’allée sablée, à la queue leu leu, pare-chocs contre pare-chocs. Je suis allée les voir de près pour me changer les idées ; il y avait du givre sur leurs toits et leurs pare-brise. Comme c’était l’intérieur surtout qui m’intéressait, je grattai la pellicule de gelée avec l’ongle afin de pouvoir regarder. Je n’avais que ma pauvre robe noire sur le dos, et pourtant je ne sentais pas le froid ! J’allais de voiture en voiture, m’efforçant de m’intéresser à elles pour calmer cette fureur intérieure qui me faisait grelotter.

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