Franck Thilliez - La chambre des morts

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Imaginez…
Vous roulez en pleine nuit avec votre meilleur ami, tous feux éteints.
Devant vous, un champ d’éoliennes désert.
Soudain le choc, d’une violence inouïe. Un corps gît près de votre véhicule. À ses côtés, un sac de sport. Dedans, deux millions d’euros.
Que feriez-vous ?
Vigo et Sylvain, eux, ont choisi. « Le rythme de ce récit est si haletant que Dantec et Grangé n’ont qu’à bien se tenir ! »
Olivier Delcroix —

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Sylvain affrontait les voûtes d’épines, les entremêlements de branches agressives, pressé par la gueule mortelle d’un Smith & Wesson. Sa tête n’était qu’une mixture de haine, de peines, d’envie de mourir. Des déchirures violentes circulaient au-devant de sa conscience. Le cadavre tiède de son bébé, les poitrines immobiles, la mâchoire du gaz. Dire qu’il aurait pu voguer tranquillement là-haut, derrière le sourire éthéré des étoiles, les phalanges caressant les cheveux de ses deux princesses.

Dès que le calvaire serait terminé, il les rejoindrait.

Il leva un œil triste vers les jumeaux de schiste suspendus dans l’obscurité, cette mise à nu des entrailles du monde, ces témoins éternels d’un passé de souffrance. De ces terres brûlées s’exhalaient encore la moiteur des corons, les raclements de gorges emprisonnées par la silicose, les crachats noirâtres.

— Votre sale fric est encore ici ! grogna Sylvain en s’agenouillant sur le sol. J’avais disposé quatre petits cailloux sur la surface, ils n’ont pas bougé… J’espère que cet argent maudit vous apportera autant de malheur qu’à moi.

— Tu la fermes et tu te mets au travail ! Le reste, je m’en occupe !

La pioche attaqua le sol gelé. Sylvain levait et abattait l’outil avec une rage folle, comme s’il cherchait à trucider la surface rebelle. Il s’imaginait Vigo Nowak là, sous ses pieds, le poitrail en lambeaux. Ses forces décuplèrent.

— Je n’y… arrive… pas… haleta-t-il. C’est… trop… dur…

— On a le temps… Regarde, tu as percé la surface. Respire et continue… Tu vas voir, ça fait maigrir.

Vervaecke restait sur ses gardes, plaquée contre un tronc chétif. Elle changeait régulièrement de main pour tenir son arme, ses doigts s’engourdissaient et lui faisaient mal. Comment trouverait-elle le courage d’abattre un homme de sang-froid ? Chahuter les mâles, les dominer sous l’emprise de la tilétamine, les faire ramper, ça elle adorait. Mais uniquement dans le cadre de ses fantasmes sexuels, de ses jeux de cordes dans sa cave aménagée. Elle aimait le sordide, la face noire du monde et ses interdits. Les assassins… elle n’avait rien à voir avec cet univers-là.

Comment sa moitié de chair avait-elle pu se transformer en un monstre sanguinaire, un psychopathe digne d’une série américaine ? Voler, écorcher et empailler des animaux à longueur de journée, se terrer dans ces cavernes humides et puantes de macération lui avait certainement ravagé l’esprit. À trop effleurer le mal, on devient le mal.

Vervaecke se dit qu’elle aurait dû s’occuper elle-même de la remise de rançon et ensuite libérer la petite, comme convenu au départ. Seulement, prudente, elle avait préféré se mettre à l’abri, au cas où Cunar aurait prévenu les flics. Elle payait au centuple son manque de cran…

Une fois en possession du magot, elle ficherait le camp, direction soleil et mer bleue. Avec ses relations, elle trouverait bien le moyen de sortir l’argent.

Partir, oui… Mais comment empêcher un type au destin brisé d’alerter les flics ? Femme au crâne rasé, la trentaine, l’allure militaire. Très vite, les copies crayonnées de son visage orneraient les vitrines de France et de Navarre.

Elle n’avait pas le choix. Sur les deux mille espèces de mantes religieuses qui peuplent la planète, il n’en existe qu’une seule — une espèce chinoise — qui ne dévore pas son mâle après l’acte d’amour. Alors, parfois, c’est elle qui se fait décapiter. Mieux vaut éviter les exceptions…

— Pourquoi… faites-vous ça ? demanda Sylvain. Pourquoi… avoir tué… cette petite… Qu’avez-vous… fait… de la fille… diabétique ? Que signifie tant… d’horreur ?

— Tais-toi et creuse ! Je ne le répéterai pas !

— Sale… garce !

Sylvain propulsa la pioche avec une force titanesque. L’outil siffla dans l’air et manqua la tête chauve d’un iota avant d’exploser un pan d’écorce. Il jeta ses cent kilos sur la femme armée mais ne parvint qu’à récupérer un talon de rangers à la base du menton. Il dévia, s’alourdit d’un tapis d’épines. Son visage se transforma en une plaie capricieuse. Vervaecke tira le chardon humain par l’encolure du blouson et le plaqua contre le sol, une semelle sur la tempe.

— Pauvre con ! grinça-t-elle. J’en ai maté des dizaines comme toi ! Tu vas ramasser ta pioche et creuser ! Recommence et je te tue, mais pas avec une balle ! Fais-moi confiance, je n’ai pas d’égale pour faire souffrir les porcs de ton acabit !

Sylvain se releva, fit craquer sa mâchoire, récupéra son outil et se remit au travail, peu rassuré sur son sort. En général, les gens qui creusent en pleine nuit sous la menace d’une arme finissent mal. Il voulait mourir certes, mais pas de cette façon…

Une fois la pellicule de gel cassée, la terre se livra sans résistance au mordant de l’acier. Le moment d’en finir approchait.

Le condamné se pencha vers l’avant, dispersa les derniers agrégats qui dissimulaient le magot maléfique.

— On… y est… presque…

Il déblaya le dessus, puis la poignée de la mallette avant de sortir la clé du cadenas de sa poche.

Vervaecke s’approcha avec souplesse, le canon dans sa main, la crosse prête à éclater la boîte crânienne.

Frappe fort… Si tu frappes fort et au bon endroit, un seul coup suffira…

Accroupi, Sylvain ouvrit la valise, quand il entendit un branchage se rompre, là, juste derrière lui. Lorsqu’il leva la tête, sa dernière image fut celle d’un éclair de métal fondant dans sa direction…

33.

Lucie ne respirait plus. Son Beretta pointait l’arrière d’un crâne. La masse dressée devant elle s’immobilisa. La tête se tourna lentement.

Rupture cardiaque imminente.

— Norman ? Mais… Mais que fais-tu ici ?

D’un pas chassé, le lieutenant se dégagea du champ mortel.

— Drôle d’accueil… Je… je sais que tu te couches tard, alors j’ai fait un crochet pour te mettre au courant de l’affaire. Puis au dernier moment, quand j’ai entendu les petites pleurer… je ne sais pas… je ne voulais plus t’ennuyer avec ça…

— Tu m’as sacrément fichu la trouille en tout cas ! J’ai cru un instant que… Non, c’est stupide. Allez, entre !

— Il paraît que Raviez et toi êtes passés au vingt heures ?

— Mon premier rôle de figurante muette.

— N’empêche ! Être vue par des millions de personnes, je trouve ça fantastique !

— N’oublie pas que dans ce paquet se trouvent trois ou quatre meurtriers, une centaine de sadiques sexuels et des milliers de pervers… (elle se mangea le poing) Alors ! Vous l’avez coincée ? Et la petite Éléonore ? Dis-moi qu’elle est vivante ! Je n’arrive à joindre personne !

Il s’engagea dans le salon-salle-à-manger-cuisine.

— Tes filles n’ont pas l’air très heureuses de me voir…

Lucie eut un sourire sans vigueur, limite triste. Sur le visage de Norman se déroulait le parchemin du tracas.

— J’ai interrompu Juliette en pleine tétée, répondit-elle. La coquine n’a apprécié que moyennement…

Elle désigna la dune au travers de la baie vitrée.

— Dis… Tu es passé par l’un des sentiers des dunes ?

— Tu plaisantes ? Je me suis garé au bout de l’allée. Avec ce froid de canard, moins on reste dehors, mieux on se porte. Pourquoi une question pareille ?

— Oh ! Pour rien… Mes yeux, mon esprit particulièrement fatigué en ce moment doivent me jouer des tours. Installe-toi dans mon antre d’obscurité… Je préfère la lumière tamisée… Avec un peu de chance ces petits zouaves finiront par s’endormir.

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