Franck Thilliez - Gataca

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Quel lien entre onze psychopathes gauchers et l'homme de Cro-Magnon ?
Alors que Lucie Henebelle peine à se remettre de ses traumatismes, l'ex-commissaire Sharko se voit relégué à des enquêtes de seconde zone. Telle la découverte du corps de cette jeune scientifique, battue à mort par un grand singe.
À nouveau réunis pour le pire, les deux flics plongent aux origines de la violence, là où le génome humain détermine son avenir : l'extinction.
Bienvenue à GATACA… « Cette plongée dans l'univers de la génétique reste haletante de bout en bout. »
Guilles Durand —
« Vous aviez aimé
? Voici la suite, magistrale. »
Femmes d'aujourd'hui

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Carnot… Sharko le haïssait plus que tout au monde, et il avait, grâce à son enquête, la possibilité de l’affronter en face à face. Il le voulait pour lui, et lui seul…

Il serra les mâchoires et fit volontairement tomber le relevé bancaire au sol. Du bout du pied, il le poussa sous un caisson à roulettes.

11

Le ciel portait la couleur du deuil.

Il pleuvait lorsque le véhicule immatriculé 59 arriva à Vivonne, dans la région Poitou-Charentes. Une pluie noire comme un nuage de mouches, qui martelait le pare-brise de la 206 depuis une bonne vingtaine de kilomètres et donnait l’illusion d’un paysage sans fin, sans espoir.

Lucie s’était arrêtée une seule fois pour avaler un café aigre sur une aire de repos, et croquer quelques biscuits. Toute la nuit et tout au long de la route, elle avait pensé aux révélations de sa mère. Ces histoires de malédictions lui avaient définitivement collé la chair de poule.

Elle regarda l’heure. À 16 heures précises, on allait enterrer une ordure au cimetière communal de Ruffigny, à dix kilomètres de Poitiers. La ville où Carnot avait vécu une grande partie de sa vie, dans la simplicité de son métier d’ouvrier. Lucie voulait voir la terre engloutir le cercueil, elle en avait un besoin viscéral. Et si sa mère ne comprenait pas, tant pis pour elle.

Auparavant, elle avait des réponses à obtenir. Et cela se passait derrière les hauts murs barbelés, d’un gris profondément déprimant, en face d’elle. Dans la prison ultramoderne où Grégory Carnot s’était donné la mort.

Vivonne.

Le commandant Kashmareck avait bien fait les choses, fidèle à lui-même. Après le contrôle de l’accueil, le délestage de ses clés, de son téléphone portable et de son portefeuille, Lucie fut orientée par un gardien vers le SPMP, le Service de psychiatrie en milieu pénitentiaire. Il s’agissait d’une aile particulière de l’établissement, dont les fonctions principales étaient de dépister les troubles psychiques et d’apporter les soins médico-psychologiques courants aux détenus les plus fragiles. Depuis quelques années, les prisons de France étaient devenues de véritables incubateurs à maladies mentales.

En silence, Lucie remonta un couloir composé de cellules individuelles, propres et modernes, toutes occupées de détenus vautrés sur leurs lits ou assis sur le linoléum impeccable. Ambiance plutôt calme pour un territoire gangrené par la folie, tout au plus quelques murmures ou râles. Des paires d’yeux blasés la détaillèrent, certains prisonniers se traînèrent jusqu’à leurs barreaux pour la dévisager et se rappeler à quoi pouvait bien ressembler une femme. Chuchotements désagréables dans le dos, mots grossiers suggérés, langues glissant sur les lèvres craquelées par les neuroleptiques. Lucie soutint chaque regard autant que ses forces le lui permettaient. Quelqu’un de cette race-là, des fous meurtriers, avait volé son enfant, avait répandu le mal. Quels que fussent leurs délits, les circonstances de leur incarcération, ils la dégoûtaient. Tous, sans exception, méritaient de brûler en enfer.

Elle stoppa brusquement devant une cellule vide. Sa poitrine se serra. Lentement, elle s’approcha, ses mains enserrèrent les barreaux glacés. Le dessin à l’envers, réalisé par Carnot, était encore plus impressionnant en vrai que sur les photos. Il mesurait bien un mètre cinquante de large. Une véritable fresque colorée, d’une précision d’horloger. La mer, l’écume des vagues, le soleil… Pour la première fois, Lucie se demanda si ce fumier n’avait pas poussé le vice jusqu’à dessiner la plage des Sables-d’Olonne. Le gardien enfonça ses clés dans la serrure d’une lourde porte, face à lui.

— Le docteur l’a laissé faire son dessin jusqu’au bout. On n’avait jamais vu une chose pareille, ici. Il n’inclinait même pas la tête pour dessiner à l’envers. Non, c’était naturel… Des peintres en bâtiment vont bientôt passer, histoire de tout remettre en place. On veut l’oublier, Carnot, et vite.

Il attendit encore, Lucie ne bougeait plus.

— Bon, vous me suivez, m’dame ?

Lucie fixa encore quelque temps le lit vide, le sol propre, d’un blanc d’hôpital. Facile d’imaginer Carnot là derrière, sa stature monstrueuse, ses petits yeux noirs de sadique. Facile de le voir en train de manipuler ses feutres, de rire ou de se distraire dans ces quelques mètres carrés.

— Il pleurait souvent ? Est-ce que Grégory Carnot pleurait souvent ?

— Je l’ignore, m’dame. Pourquoi cette question ?

— Pour rien.

Lucie reprit lentement sa marche. Passage d’un sas, déclics brusques des verrous de sécurité. Des sons qui faisaient sursauter, et qui résonnaient de loin en loin, jusqu’au bout des interminables couloirs. Bureaux administratifs en enfilade, tous identiques, avant celui de Francis Duvette, l’un des psychiatres en charge de la santé mentale des détenus. C’était un homme d’une petite quarantaine d’années, chauve, au teint pâle et aux joues creusées. Son espace de travail était encombré de dossiers, de paperasse. Des piles et des piles qui n’en finissaient plus, les joies de l’administration française. Engoncé dans sa blouse, il salua Lucie et l’invita à s’asseoir.

— Nous ne nous sommes jamais rencontrés, mademoiselle Henebelle. Je tiens avant toute chose à vous signifier que je ne cherchais pas à déresponsabiliser mon patient de l’horreur de ses actes. Mais Grégory Carnot était en souffrance mentale, et il était de mon devoir de rechercher les causes de cette souffrance.

Lucie réajusta nerveusement les bords de son tailleur. Avant le drame, elle vouait une grande admiration à ces psychiatres, ces médecins, ces psychologues, qui dédiaient leur vie à l’amélioration de celle des autres et qui étaient peut-être davantage prisonniers que les prisonniers eux-mêmes. Mais aujourd’hui, sa vision avait complètement changé : elle aurait aimé que ce type de personne n’existe pas.

— Quel genre de souffrance ? demanda-t-elle.

— De celles que peuvent ressentir les schizophrènes dans leurs phases de délire. Des hallucinations puissantes, des accès de violence spontanée, incontrôlée, qui conduisent au pire. C’est sans doute pour cette raison qu’il s’est suicidé. Il avait trop conscience de sa souffrance et se plaignait de maux de tête abominables.

— Carnot était schizophrène ?

— Je ne pense pas, c’est le fait le plus étrange. Mon patient n’avait aucune expérience de dépersonnalisation, celle qui donne l’impression d’un morcellement du corps. Il n’avait pas non plus d’hallucinations, ne voyait pas de personnages inexistants. Le diagnostic que j’ai pu dresser ne collait pas vraiment à la schizophrénie, mais plutôt à une succession de bouffées délirantes. Malgré tout, je reste persuadé que ses expériences de « voir le monde à l’envers » étaient bien réelles, et non hallucinatoires. Ses dessins sont trop détaillés, minutieux. Essayez de dessiner ne serait-ce qu’un arbre à l’envers, et vous comprendrez la difficulté que cela représente.

— Si ce n’étaient pas des hallucinations, alors expliquez-moi ce que c’était.

— Je l’ignore. Ces symptômes sont, à ma connaissance, complètement inconnus du milieu médical. Je devais faire des IRM sur son cerveau en activité. Il y avait peut-être un dysfonctionnement organique réel, au niveau du cortex visuel ou du chiasma optique, c’est-à-dire le croisement des nerfs optiques dans l’encéphale. Les neurologues ont déjà rencontré des problèmes comme les hémianopsies, où le patient ne voit plus que la moitié des images par exemple, mais jamais ce cas-là.

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