Stephen King - Carnets noirs

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En prenant sa retraite, John Rothstein a plongé dans le désespoir les millions de lecteurs des aventures de Jimmy Gold. Rendu fou de rage par la disparition de son héros favori, Morris Bellamy assassine le vieil écrivain pour s’emparer de sa fortune, mais surtout, de ses précieux carnets de notes. Le bonheur dans le crime ? C’est compter sans les mauvais tours du destin… et la perspicacité du détective Bill Hodges.
Après
King renoue avec un de ses thèmes de prédilection : l’obsession d’un fan. Dans ce formidable roman noir où l’on retrouve les protagonistes de
(prix Edgar 2015), il rend un superbe hommage au pouvoir de la fiction, capable de susciter chez le lecteur le meilleur… ou le pire.
STEPHEN KING
« Une déclaration d’amour à la lecture et à la littérature américaine… Merveilleux, effrayant, émouvant. » The Washington Post

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Morris garda aussi un œil sur les journaux locaux durant ses années d’incarcération puis, à mesure que le vingt et unième siècle opérait sa révolution technologique, sur différents sites internet. Le terrain entre Sycamore Street et Birch Street était toujours empêtré dans un bourbier juridique interminable, et Morris s’en réjouissait. Il sortirait un jour et sa malle l’attendrait, fermement enracinée sous l’arbre surplombant la berge. Que les carnets puissent à présent valoir une fortune importait de moins en moins.

Il supposait que du temps où il était jeune, il aurait su profiter de toutes ces choses auxquelles les jeunes hommes aspirent quand ils ont encore les jambes solides et les couilles bien suspendues : les voyages et les femmes, les voitures et les femmes, les grandes baraques comme celles de Sugar Heights et les femmes. Maintenant, il rêvait à peine de ces trucs-là, et la dernière femme avec qui il avait eu une relation sexuelle conservait un rôle-clé dans son incarcération prolongée. L’ironie de la chose ne lui échappait pas. Mais ça allait. Tout partait en eau de boudin en ce bas monde. Tu perdais de la vitesse, tu perdais la vue, tu perdais même ton putain d’ Electric Boogaloo , mais la littérature, elle, restait éternelle, et c’était ça qui l’attendait : une terre encore inexplorée que seul son créateur avait foulée. Et s’il devait attendre d’avoir soixante-dix ans pour l’explorer, soit. Il y avait aussi l’argent — toutes ces enveloppes de liquide. En aucun cas une fortune mais tout de même un joli petit pécule.

Au moins, j’ai un but, se disait-il. Combien ici peuvent en dire autant, surtout une fois que leurs cuisses deviennent flasques et que leur queue se lève seulement quand ils ont envie de pisser ?

Morris écrivit plusieurs fois à Andy Halliday, qui avait maintenant sa propre librairie — Morris l’avait appris par l’ American Bibliographer’s Newsletter . Il savait aussi que son vieux pote avait déjà eu des emmerdes au moins une fois, pour avoir essayé de vendre un exemplaire volé du livre le plus connu de James Agee, mais qu’il était passé entre les mailles du filet. Dommage. Morris aurait adoré accueillir cette tafiole parfumée à l’eau de Cologne à Waynesville. Il connaissait tout un tas de sales types qui lui auraient botté le cul avec grand plaisir de la part de Morrie Bellamy. Mais c’était qu’un fantasme. Même si Andy avait été reconnu coupable, il aurait probablement juste écopé d’une amende et c’est tout. Au pire, il aurait été envoyé au country club à l’ouest de l’État réservé aux voleurs en col blanc.

Aucune de ses lettres à Andy ne reçut de réponse.

En 2010, son hirondelle personnelle revint une nouvelle fois à Capistrano, vêtue d’un tailleur noir comme si elle se rendait à ses propres obsèques. Qui tarderont pas à arriver si elle perd pas du poids, pensa Morris vicieusement. Les bajoues de Cora Ann Hooper pendouillaient maintenant de chaque côté de son cou telles des crêpes de chair, ses yeux étaient presque entièrement enfoncés dans des poches de gras, sa peau était cireuse. Elle avait remplacé le sac à main noir par un bleu, mais tout le reste était idem. Cauchemars ! Thérapie sans fin ! Vie ruinée à cause de l’horrible bête qui avait surgi cette nuit-là de la ruelle ! Et ainsi de suite, bla-bla-bla.

Mais tu l’oublieras jamais, à la fin, ce viol pourri ? pensa Morris. Tu la tourneras jamais , la page ?

Morris regagna sa cellule en pensant : Cette connerie c’est des conneries. Putain, c’est des grosses conneries.

C’était l’année de ses cinquante-cinq ans.

Un jour, en mars 2014, un geôlier vint chercher Morris à la bibliothèque où il était en train de lire Pastorale américaine pour la troisième fois, installé au bureau principal. (De l’avis de Morris, c’était de loin le meilleur livre de Philip Roth.) Le geôlier lui dit qu’il était attendu à l’Administration.

« Pourquoi ? » demanda Morris en se levant.

Un petit passage par la case Administration, c’était généralement pas une bonne nouvelle. Souvent, c’était des flics qui voulaient que tu balances quelqu’un et qui te menaçaient de toutes sortes de trucs sordides si tu refusais de coopérer.

« Commission des Libérations Conditionnelles.

— Non, dit Morris. C’est une erreur. Je passe pas devant la Commission avant l’année prochaine.

— Je fais juste ce qu’on m’a demandé de faire, OK ? répliqua le geôlier. Si tu veux pas que je te signale, trouve quelqu’un pour te remplacer et bouge ton cul. »

La Commission — composée maintenant de trois hommes et trois femmes — était réunie dans la salle de conférences. Philip Downs, l’avocat principal de la Commission, faisait le septième mercenaire. Il lut une lettre de Cora Ann Hooper. Une lettre merveilleuse. La salope avait un cancer. C’était une bonne nouvelle, mais ce qui suivait était encore mieux. Elle abandonnait toutes ses objections à la mise en liberté sous conditions de Morris Bellamy. Elle disait être désolée d’avoir attendu si longtemps. Downs lut ensuite une lettre du Midwest Art and Culture Center, rebaptisé le MACC par les gens du coin. Ils avaient embauché beaucoup de détenus en conditionnelle au fil des années et ils étaient disposés à prendre Morris Bellamy en tant qu’archiviste et opérateur informatique à mi-temps à compter de mai si, bien entendu, la libération conditionnelle était accordée.

« Au vu de votre conduite exemplaire au cours des trente-cinq dernières années, et au vu de la lettre de M me Hooper, déclara Downs, j’ai jugé bon d’avancer d’un an votre demande de mise en liberté sous conditions. M me Hooper nous informe qu’il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre et je suis persuadé qu’elle aimerait mettre un terme à cette affaire. » Il se tourna vers les autres membres de la Commission. « Qu’en pensez-vous, mesdames et messieurs ? »

Morris savait déjà ce qu’en pensaient ces dames et ces messieurs, sinon ils ne l’auraient jamais fait appeler. Ils votèrent à l’unanimité en faveur de la liberté sous conditions.

« Et vous, Morris, qu’en pensez-vous ? » demanda Downs.

Morris, d’ordinaire habile avec les mots, était trop stupéfait pour dire quoi que se soit, mais il n’eut rien besoin de dire. Il fondit en larmes.

Deux mois plus tard, après la réunion de concertation obligatoire avant la mise en liberté, et peu de temps avant son premier jour de travail au MACC, Morris passa la porte A de la prison de Waynesville et remit les pieds dans le monde libre. Dans sa poche, il avait ses économies de trente-cinq années de travail à la teinturerie, à l’atelier de menuiserie et à la bibliothèque. Un montant de deux mille sept cents dollars et des poussières.

Enfin, les carnets de Rothstein étaient à sa portée.

DEUXIÈME PARTIE

VIEUX POTES

1

Kermit William Hodges — Bill pour les intimes — roule sur Airport Road, les vitres baissées et la radio allumée, poussant la chansonnette avec Dylan sur « It Takes a Lot to Laugh, It Takes a Train to Cry ». Il a soixante-six ans (plus tout jeune) mais l’air plutôt pas mal pour un rescapé de crise cardiaque. Il a perdu dix-huit kilos depuis son embolie gazeuse et a arrêté la malbouffe qui le tuait à petites (grosses) bouchées.

« Vous voulez arriver à soixante-quinze ans ? lui avait demandé son cardiologue. C’était après son premier bilan de santé, deux semaines après la pose du pacemaker. Dans ce cas, arrêtez la couenne de porc grillée et les donuts. Faites ami-ami avec la salade. »

Pas du même tonneau que « Aime ton prochain comme toi-même », comme conseil, mais Hodges l’avait pris au mot. Posée à côté de lui sur le siège passager, il y a une salade dans un sac en papier blanc. Il aura tout son temps pour la manger, avec de la Dasani pour la faire descendre, si l’avion d’Oliver Madden arrive à l’heure. Et si Madden arrive tout court. Holly Gibney lui a certifié que Madden était déjà en route — elle a trouvé son plan de vol sur un site qui s’appelle AirTracker — mais il est toujours possible que Madden flaire quelque chose et qu’il prenne une autre direction. Ça fait un bon moment qu’il joue au con maintenant, et les types comme lui ont un flair très développé.

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