Stephen King - Carnets noirs

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Carnets noirs: краткое содержание, описание и аннотация

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En prenant sa retraite, John Rothstein a plongé dans le désespoir les millions de lecteurs des aventures de Jimmy Gold. Rendu fou de rage par la disparition de son héros favori, Morris Bellamy assassine le vieil écrivain pour s’emparer de sa fortune, mais surtout, de ses précieux carnets de notes. Le bonheur dans le crime ? C’est compter sans les mauvais tours du destin… et la perspicacité du détective Bill Hodges.
Après
King renoue avec un de ses thèmes de prédilection : l’obsession d’un fan. Dans ce formidable roman noir où l’on retrouve les protagonistes de
(prix Edgar 2015), il rend un superbe hommage au pouvoir de la fiction, capable de susciter chez le lecteur le meilleur… ou le pire.
STEPHEN KING
« Une déclaration d’amour à la lecture et à la littérature américaine… Merveilleux, effrayant, émouvant. » The Washington Post

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Sauf si bien sûr on lui accordait la libération conditionnelle.

Il y fut éligible pour la première fois en 1990. Cora Ann Hooper se pointa à l’audience. Elle portait un tailleur bleu propret. Ses cheveux gris étaient tirés en un chignon si serré qu’il couinait. Elle tenait un grand sac à main noir sur ses genoux. Elle reraconta comment Morris Bellamy l’avait alpaguée alors qu’elle traversait la ruelle bordant la Shooter’s Tavern et lui avait confié son intention de « s’en payer une tranche ». Elle décrivit aux cinq membres de la Commission des Libérations Conditionnelles comment il lui avait donné un coup de poing et cassé le nez lorsqu’elle avait réussi à déclencher l’Alerte Police qu’elle gardait dans son sac à main. Elle évoqua son haleine empestant l’alcool et comment il lui avait écorché le ventre avec ses ongles en lui arrachant ses sous-vêtements. Elle leur raconta comment Morris « m’étranglait toujours et me brutalisait avec son organe » quand l’officier Ellenton était arrivé et l’avait dégagée. Elle confia à la Commission qu’elle avait essayé de se suicider en 1980, et qu’elle était toujours suivie par un psychiatre. Elle leur raconta qu’elle allait mieux depuis qu’elle avait accepté de recevoir Jésus-Christ comme son sauveur personnel mais qu’elle faisait toujours des cauchemars. Non, répondit-elle à la Commission, elle ne s’était jamais mariée. L’idée d’avoir des relations sexuelles lui causait des crises de panique.

La mise en liberté sous conditions fut rejetée. Plusieurs raisons étaient mentionnées sur le papier vert qu’on lui passa à travers les barreaux ce soir-là, mais celle qui figurait en tête de liste était clairement l’objection principale de la Commission : La victime déclare souffrir encore des séquelles psychologiques et physiques de son agression.

Salope.

Hooper se présenta à nouveau en 1995, et encore en 2000. En 1995, elle portait le même tailleur bleu. À l’aube du nouveau millénaire — elle avait alors grossi d’au moins vingt kilos —, elle en portait un marron. En 2005, le tailleur était gris et une grosse croix blanche pendait sur son buste toujours plus imposant. À chaque comparution, elle tenait sur ses genoux ce qui ressemblait au même grand sac à main noir. Son Alerte Police était probablement à l’intérieur. Peut-être aussi un gaz lacrymogène Mace. Elle était pas convoquée à ces auditions ; elle venait d’elle-même.

Et racontait son histoire.

La libération conditionnelle était rejetée. Objection principale figurant sur le papier vert : La victime déclare souffrir encore des séquelles psychologiques et physiques de son agression.

Cette connerie c’est des conneries, se disait Morris. Cette connerie c’est des conneries.

Peut-être bien. Mais merde , il regrettait de pas l’avoir tuée.

À l’époque de son troisième refus de conditionnelle, Morris était très sollicité pour son travail d’écrivain : dans le petit monde de Waynesville, il était un auteur à succès. Il écrivait des lettres d’amour aux épouses et aux petites amies. Il en écrivait aux enfants de détenus, certaines confirmant d’une prose touchante l’existence du Père Noël. Il écrivait des lettres de motivation pour les prisonniers dont la date de libération approchait. Il rédigeait des rédactions pour les détenus qui suivaient des cours en ligne ou essayaient d’obtenir leur certificat de fin d’études. Il était pas avocat, mais il lui arrivait d’écrire à de vrais avocats au nom des prisonniers, expliquant avec pertinence chaque affaire et exposant les raisons de la demande d’appel. Certains avocats se laissaient impressionner par ces lettres et — pensant à l’argent qu’ils pourraient se faire avec les indemnisations pour détention abusive si la demande aboutissait — acceptaient de reprendre l’affaire. Alors que l’ADN devenait d’une importance capitale dans les procédures d’appel, il écrivait souvent à Barry Scheck et Peter Neufeld, les fondateurs de l’Innocence Project. L’une de ces lettres conduisit à la libération d’un mécanicien auto et voleur à temps partiel du nom de Charles Roberson, emprisonné à Waynesville depuis vingt-sept ans. Roberson obtint sa liberté ; Morris obtint la reconnaissance éternelle de Roberson, et rien d’autre… sauf si on comptait sa réputation grandissante, et ça c’était loin d’être rien. Ça faisait longtemps qu’il ne se faisait plus violer.

En 2004, Morris écrivit sa meilleure lettre, en retravaillant quatre versions à la virgule près. Elle était destinée à Cora Ann Hooper. Dans cette lettre, il lui disait vivre dans un terrible remords de ce qu’il avait fait et promettait que si la conditionnelle lui était accordée, il passerait le restant de ses jours à expier son crime, commis lors d’un trou noir causé par l’alcool.

« J’assiste ici aux réunions des AA quatre fois par semaine, écrivit-il, et je parraine actuellement six alcooliques et toxicomanes en voie de guérison. Je continuerai ce travail dehors, au centre d’hébergement et de réinsertion sociale St Patrick, dans le North Side. J’ai eu une prise de conscience spirituelle, madame Hooper, et j’ai laissé Jésus entrer dans ma vie. Vous comprendrez à quel point ceci est important, car je sais que vous aussi, vous avez accepté le Christ notre Sauveur. “Pardonne-nous nos offenses, a-t-il dit, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.” Me pardonnerez-vous un jour de vous avoir offensée ? Je ne suis plus l’homme qui vous a causé tant de souffrances ce soir-là. J’ai eu une conversion d’âme. Je prie pour que vous répondiez à ma lettre. »

Dix jours plus tard, sa prière fut exaucée. Aucune adresse de retour sur l’enveloppe, seulement C.A. Hooper soigneusement écrit au dos. Morris n’eut pas besoin de l’ouvrir : un maton chargé de vérifier le courrier des prisonniers au bureau de la réception s’en était déjà occupé. Un seul feuillet de papier à lettres à bordure irrégulière avait été glissé à l’intérieur. Dans les coins supérieur droit et inférieur gauche, des chatons tout poilus jouaient avec des pelotes de laine grise. Aucune salutation. Une seule phrase manuscrite au centre de la page :

« J’espère que vous croupirez encore longtemps là où vous êtes. »

La salope se présenta à l’audience l’année suivante les jambes boudinées dans des bas de contention et les chevilles débordant de ses chaussures orthopédiques. Elle ressemblait à une variante trop grosse et vengeresse d’une hirondelle de Capistrano version pénitentiaire. Elle raconta son histoire une fois de plus, et une fois de plus la mise en liberté sous conditions fut rejetée. Morris était un prisonnier modèle et, à présent, il ne restait plus qu’une seule objection à sa libération sur le papier vert :

La victime déclare souffrir encore des séquelles psychologiques et physiques de son agression.

Morris se persuada que cette connerie c’était des conneries et retourna dans sa cellule. Pas exactement un penthouse, juste un cinq mètres carrés, mais au moins il avait des livres. Les livres étaient son évasion. Les livres étaient sa liberté. Il s’allongea sur sa couchette, imaginant à quel point ce serait jouissif de passer quinze minutes seul à seule avec Cora Ann Hooper et un cloueur à air comprimé.

Morris travaillait à présent à la bibliothèque, ce qui était une formidable amélioration. Les matons se fichaient bien de savoir comment il dépensait sa paye dérisoire, ce fut donc sans aucun problème qu’il s’abonna à l’ American Bibliographer’s Newsletter. Il se fit aussi envoyer un certain nombre de catalogues, qui eux étaient gratuits, de négociants en livres rares. Il y voyait fréquemment des romans de Rothstein à des prix toujours plus exorbitants. Morris s’aperçut qu’il suivait sa cote avec autant de ferveur que certains prisonniers fans de sport suivaient leur équipe favorite. La plupart des écrivains perdaient de leur valeur après leur mort, mais une poignée de chanceux grimpaient dans les ventes. Rothstein étaient de ceux-là. De temps à autre, Morris tombait sur un Rothstein signé. Dans le catalogue Bauman de Noël 2007, un exemplaire du Coureur dédicacé à Harper Lee — un exemplaire dit « d’association », c’est-à-dire dédicacé aux proches d’un auteur — s’était vendu à dix-sept mille dollars.

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