Stephen King - Carnets noirs

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Carnets noirs: краткое содержание, описание и аннотация

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En prenant sa retraite, John Rothstein a plongé dans le désespoir les millions de lecteurs des aventures de Jimmy Gold. Rendu fou de rage par la disparition de son héros favori, Morris Bellamy assassine le vieil écrivain pour s’emparer de sa fortune, mais surtout, de ses précieux carnets de notes. Le bonheur dans le crime ? C’est compter sans les mauvais tours du destin… et la perspicacité du détective Bill Hodges.
Après
King renoue avec un de ses thèmes de prédilection : l’obsession d’un fan. Dans ce formidable roman noir où l’on retrouve les protagonistes de
(prix Edgar 2015), il rend un superbe hommage au pouvoir de la fiction, capable de susciter chez le lecteur le meilleur… ou le pire.
STEPHEN KING
« Une déclaration d’amour à la lecture et à la littérature américaine… Merveilleux, effrayant, émouvant. » The Washington Post

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Pete non plus ne raffolait pas du North Side mais c’était pas si terrible que ça, et même à treize ans, il semblait comprendre les réalités économiques de leur situation mieux que son père. Peut-être parce que, à la différence de son père, il n’avalait pas des cachets d’OxyContin quatre fois pas jour.

Ils étaient ici parce que le collège Grace Johnson, où enseignait sa mère avant, avait été fermé dans le cadre du plan de coupes budgétaires décidé par le conseil municipal. Un bon nombre d’enseignants de GJ étaient maintenant sans emploi. Linda, au moins, avait été embauchée comme bibliothécaire et surveillante d’étude à l’école primaire de Northfield. Elle terminait plus tôt le mercredi parce que la bibliothèque fermait à midi. Comme toutes les autres bibliothèques scolaires. Coupes budgétaires obligent. Ça faisait enrager le père de Pete qui manquait pas de faire remarquer que les conseillers municipaux, eux, avaient pas baissé leurs salaires , et les traitait de foutue bande d’hypocrites du Tea Party.

Ça, Pete n’en savait rien. Ce qu’il savait, c’était que ces temps-ci, Tom Saubers enrageait à propos de tout.

La Ford Focus, leur seule voiture à présent, s’arrêta dans l’allée et maman en descendit, traînant derrière elle son vieux cartable usé. Elle contourna la plaque de givre qui se formait toujours dans le coin d’ombre sous la descente de gouttière du porche. C’était au tour de Tina d’y mettre du sel mais elle avait oublié, comme d’habitude. Maman monta les marches lentement, les épaules basses. Pete détestait la voir marcher comme ça, c’était comme si elle avait un sac de briques sur le dos. Pendant ce temps, les béquilles de papa battaient un rythme à deux temps dans le salon.

La porte d’entrée s’ouvrit. Pete attendit. Espérant quelque chose de gentil genre Coucou, chérie, c’était comment ta matinée ?

Tu parles.

Il avait pas exactement envie d’écouter leurs ouafis-ouafis mais la maison était petite et c’était pratiquement impossible de faire autrement… si, il pouvait toujours sortir, une stratégie de repli qu’il avait adoptée de plus en plus fréquemment cet hiver. Mais en tant qu’aîné, il avait parfois le sentiment que c’était son devoir d’écouter. M. Jacoby, son professeur d’histoire, aimait dire que savoir c’est pouvoir et Pete supposait que c’était pour ça qu’il se sentait obligé de surveiller l’escalade dans la guerre des mots que se livraient ses parents. Parce que chaque prise de bec effilochait un peu plus l’étoffe de leur couple et, un de ces jours, celle-ci finirait par craquer. Mieux valait se préparer.

Mais se préparer à quoi ? Au divorce ? Ça semblait être l’issue la plus probable. D’un côté, les choses s’arrangeraient peut-être s’ils se séparaient — Pete le ressentait de plus en plus fort, même si son esprit ne l’avait pas encore formulé de façon consciente —, mais ça signifierait quoi exactement un divorce dans la vraie vie (une autre des expressions favorites de M. Jacoby) ? Qui resterait et qui partirait ? Si c’était son père qui partait, comment se débrouillerait-il sans voiture alors qu’il pouvait à peine marcher ? D’ailleurs, comment l’un ou l’autre pourrait-il avoir les moyens de partir ? Ils étaient déjà fauchés.

Au moins, Tina n’était pas là pour l’échange animé de vues parentales du jour : elle était encore à l’école et ne rentrerait probablement pas avant le dîner. Elle avait fini par se faire une copine, une fille aux dents de cheval qui s’appelait Ellen Briggs et qui habitait au croisement de Sycamore et Elm. Pete trouvait que Ellen avait le QI d’un hamster, mais au moins, Tina était pas constamment en train de se morfondre à la maison, nostalgique de ses copines de leur ancien quartier, et aussi parfois en train de pleurer. Pete détestait quand Tina pleurait.

En attendant, éteignez vos portables et vos bipers, les amis. Les lumières baissent et l’épisode de cette après-midi de On est Dans la Merde Jusqu’au Cou va commencer.

TOM : Dis donc, tu rentres de bonne heure.

LINDA (avec lassitude) : Tom, on est…

TOM : Mercredi, je sais. La bibliothèque ferme plus tôt.

LINDA : T’as encore fumé dans la maison. Ça sent la cigarette.

TOM (commençant à prendre la mouche) : Une seule. Dans la cuisine. Avec la fenêtre ouverte. Y a du verglas sur les marches de derrière, je voulais pas risquer la chute. Pete a encore oublié de mettre du sel.

PETE (en aparté) : Comme il est censé le savoir, puisque c’est lui qui a fait le tableau des corvées, cette semaine c’est au tour de Tina de saler. Les pilules d’OxyCotin qu’il prend sont pas juste contre la douleur, elles rendent aussi débile.

LINDA : Ça sent quand même et tu sais qu’il est précisément spécifié dans le bail qu’il est interdit…

TOM : Ça va, OK, j’ai compris. La prochaine fois j’irai dehors, au risque de tomber de mes béquilles.

LINDA : C’est pas seulement à cause du bail, Tommy. Le tabagisme passif est mauvais pour les enfants. On en a déjà parlé.

TOM : Et reparlé…

LINDA : (s’enfonçant en eaux toujours plus profondes) : Et puis, ça coûte combien un paquet de cigarettes maintenant ? Quatre cinquante ? Cinq ?

TOM : Pour l’amour du Ciel, je fume un paquet par semaine !

LINDA (enfonçant les défenses de Tom d’un assaut de panzer arithmétique) : À cinq dollars le paquet, ça fait vingt dollars par mois. Et tout ça pris sur mon salaire puisque c’est le seul…

TOM : Et allez, c’est reparti…

LINDA : … qu’on a maintenant.

TOM : T’aimes remuer le couteau dans la plaie, toi, hein ? Tu crois peut-être que je me suis fait rouler dessus exprès. Pour que je puisse rester à la maison à me tourner les pouces.

LINDA (après un long silence) : Il reste du vin ? J’aurais bien besoin d’un demi-verre, là.

PETE (en aparté) : Dis oui, papa. Dis oui.

TOM : Non, fini. Mais tu veux peut-être que je me traîne en béquilles jusqu’au Zoney’s pour en racheter ? Évidemment, tu devras m’accorder une avance sur mon argent de poche .

LINDA (au bord des larmes) : Tu te comportes comme si ce qui t’était arrivé était de ma faute.

TOM (criant) : C’est la faute à personne et c’est bien ça qui me rend dingue ! Tu comprends pas ça ? Ils ont même pas réussi à choper le type qui l’a fait !

À ce stade, Pete décida qu’il en avait assez. C’était une pièce débile. Ses parents s’en rendaient peut-être pas compte, mais lui, oui. Il referma son manuel de littérature. Il lirait le texte demandé — un truc d’un certain John Rothstein — ce soir. Pour le moment, il fallait qu’il sorte et qu’il respire un peu d’air frais.

LINDA (doucement) : Au moins, t’es pas mort.

TOM (virant totalement dans le mélo) : Des fois, je me dis que ça aurait mieux valu. Regarde-moi, accro à l’Oxy et souffrant quand même le martyre parce que cette merde me fait plus rien sauf si j’en prends assez pour me plonger dans le coma. À vivre sur le salaire de ma femme — amputé de mille dollars grâce à ces putains d’hypocrites du Tea Party…

LINDA : Surveille ton lang…

TOM : Notre maison ? Finie. Le fauteuil roulant électrique ? Fini. Nos économies ? Quasi finies. Et maintenant, je peux même pas fumer une putain de clope !

LINDA : Si tu crois que ça va arranger les choses de pleurnicher, je t’en prie, continue, mais…

TOM (hurlant) : T’appelles ça pleurnicher ? J’appelle ça être réaliste. Tu veux que j’enlève mon pantalon pour que tu puisses bien voir ce qui reste de mes jambes ?

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