Fred Vargas - Un peu plus loin sur la droite

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Un peu plus loin sur la droite: краткое содержание, описание и аннотация

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Embusqué sur le banc 102, celui de la Contrescarpe, alors qu'il sur-veille la fenêtre d'un fils de député bien peu sympathique, Kehlweiler, « l'Allemand », avise une drôle de « bricole » blanchâtre égarée sur une grille d'arbre…
Ce petit bout d'os humain — car il s'agit de cela — l'obsède jusqu'à ce qu'il abandonne ses filatures parisiennes pour rallier Port-Nicolas, un village perdu au bout de la Bretagne.
Et l'attente reprend au Café de la Halle. Depuis la salle enfumée du vieux bar, il écoute et surveille, de bière en bière, de visage en visage, et fait courir sans trêve, par les routes humides et les grèves désertes, son jeune assistant, Marc Vandoosler, le médiéviste de
.
Qui tue ?
Un peu plus loin sur la droite
Debout les morts

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— Voulez-vous savoir mon avis ? continua Blanchet. L’affaire de Marie est une manœuvre, en accord avec le maire, et j’en aurai le fin mot. Vous m’aurez devant vous pour défendre ces gens, monsieur… Désolé, je n’ai pas retenu votre nom, il m’a semblé compliqué à prononcer.

— Attention, dit doucement Sevran à Marc. Blanchet cherche la cogne. Il va peut-être falloir s’en mêler. Kehlweiler n’est pas du pays, il n’aura pas grand monde avec lui. Ce sont des gens corrects, sauf quand ils cessent de l’être.

— Ne vous en faites pas, chuchota Marc, Louis est armé.

— Armé ?

— Sa langue.

— Blanchet sait parler aussi, murmura Sevran en secouant la tête. C’est même le haut-parleur du pays. C’est un gars néfaste, avec des sacs toujours prêts de phrases toutes faites, et il possède l’art dramatique de convaincre. Il est beaucoup plus malin qu’il ne s’en donne l’apparence.

Louis s’était à son tour légèrement tourné vers Blanchet, et, à sa satisfaction, Marc nota qu’il le dépassait aisément de taille. Il avait tiré son corps en hauteur, il le tenait très droit et, à ses côtés, Blanchet avait l’air d’un pot. Un avantage sans nul mérite, mais un avantage tout de même. Louis regardait l’homme fixement, et son profil, en cet instant austère et vaguement méprisant, n’avait rien d’engageant.

Le murmure s’intensifiait dans la salle. Des gens se levaient, d’autres quittaient la salle de jeux pour venir tendre le cou vers le comptoir.

— Tout le monde ne peut pas porter un nom simple, monsieur Blanchet, dit Louis d’une voix lente, dans laquelle Marc entendit toute une gamme d’amabilités dangereuses. Mais je suis sûr qu’avec un léger effort, intelligent comme vous le paraissez, vous réussirez à le prononcer. Ça n’a que trois syllabes.

— Kehlweiler, énonça Blanchet, les lèvres en avant.

— Compliments, vous avez le don des langues étrangères.

— C’est qu’en France, on nous a donné une longue information, et on a bonne mémoire, même après quarante ans.

— Et je vois que vous avez saisi l’occasion de vous cultiver.

Blanchet serra les dents, hésita, et avala un coup de blanc.

— Vous restez longtemps parmi nous ? reprit-il. Ou en avez-vous fait assez à ces gens qui ne vous ont rien demandé ?

— Puisque vous me le proposez, il est possible que je m’attarde. Il me semble en effet que je n’en ai pas fait assez pour Marie Lacasta qui n’avait rien demandé, et qu’on a écrasée à coups de pierre. Et pour être franc, vous me distrayez beaucoup et je me plais dans ce café. Ça m’amusera de mieux vous connaître. Madame Antoinette, pouvez-vous me remettre une bière ?

Louis était demeuré d’apparence placide, mais René Blanchet n’essayait pas de garder son calme, au contraire.

— Il va foncer, maintenant, murmura Sevran. C’est son système.

Antoinette posa une bière sur le comptoir et Blanchet appliqua ses doigts sur la veste de Kehlweiler en faisant un signe au large patron de L’Atalante. Mais le patron-pêcheur hésitait.

— Monsieur Blanchet, dit Louis en détachant les doigts qui tenaient son épaule, restez décent, ne me collez pas. Nous nous connaissons à peine mais je viendrai vous voir, soyez-en sûr. C’est la grande maison blanche d’après la mairie ? Un peu plus loin sur la droite ?

— C’est moi qui choisis mes invités, monsieur Kehlweiler. Ma porte ne vous est pas ouverte.

— Qu’est-ce qu’une porte ? Un symbole, tout au plus… Enfin, comme vous voudrez, chez vous ou ailleurs, mais je vous en prie, laissez-moi boire cette bière en paix, vous me la chauffez.

Marc souriait, et finalement, hormis quelques visages indifférents, l’assistance avait cessé de prendre parti pour prendre plaisir.

— C’est vrai, intervint soudain Antoinette, très susceptible sur la qualité des services du Café de la Halle. Ne chauffe pas la bière de monsieur et ferme-la un peu, René. Enfin quoi, merde, si Marie a été tuée, si c’est bien vrai, eh bien que monsieur fasse ce qu’il a à faire, je vois pas pourquoi qu’on lui reprocherait. S’il y a une mauvaise bête dans le coin, autant le savoir, c’est pas un coin meilleur que les autres. Tu nous les brises. Marc regarda Sevran d’un air étonné.

— Elle parle toujours comme ça, dit Sevran en souriant. On ne dirait pas, hein ?

— Antoinette, dit Louis, vous êtes une femme de bon sens.

— J’ai fait la criée à Concarneau et je connais le monde. Les poissons, des fois, il y en a un de pourri, et ça peut arriver dans n’importe quel port, à Port-Nicolas comme ailleurs, c’est tout.

— Antoinette, dit Blanchet, tu ne…

— Ça suffit, René, va haranguer dans la rue, moi, j’ai ma clientèle à satisfaire.

— Et tu prends n’importe qui, comme clientèle ?

— Je prends les hommes qu’ont soif, c’est un péché ? Il ne sera pas dit qu’Antoinette n’aura pas servi un homme qu’a soif, d’où qu’il vienne, tu m’entends, d’où qu’il vienne !

— J’ai soif, dit Louis. Antoinette, remettez-moi une pression.

Blanchet haussa les épaules et Marc le vit modifier sa tactique. Il posa une grosse tape sur le bras d’Antoinette et en soupirant, avec l’air d’un vaincu bonasse et conciliant qui a perdu aux dés et qui n’en fait pas une histoire, emporté mais brave gars, il alla poser son cul et son verre de blanc à la table des pêcheurs. Antoinette alla ouvrir une fenêtre pour aérer la salle enfumée. Marc admirait cette petite femme toute maigre, toute ridée dans sa robe noire.

— Voilà l’endormi, dit Blanchet à Guillaume.

Le maire entrait au café, il était trois heures. Il salua distraitement et d’un pas de danseur fatigué, sans dire un mot, il entraîna Louis dans l’arrière-salle, comme on ramasse ses affaires au passage. Louis fit signe à Marc de le suivre.

— Une seconde, Chevalier, j’ai trois mots urgents à dire à Vandoosler.

Marc trouva Louis singulièrement tendu. Il considéra cette crispation en tâchant de la comprendre, n’y repérant ni colère, ni exaspération, ni nervosité. C’était comme une raideur qui décapait son visage, lui ôtant ses ombres et ses flous, ne laissant à voir que les courbes saillantes. Plus de charme, plus de tendresse, plus de nuance ni d’imprécision. Marc se demanda si ce n’était pas la tête qu’on a quand on vous fait violemment mal.

— Marc, il faut qu’on me rapporte quelque chose de Paris.

— Moi ?

— Pas toi, j’ai besoin que tu coures ici.

— Quelque chose du bunker ? Pourquoi pas Marthe ?

— Pas Marthe, elle se cassera la gueule dans le train, elle perdra le truc ou je ne sais quoi d’autre.

— Vincent ?

— Vincent garde le banc 102 et il ne le lâchera pas. Je n’ai personne de mobile. Comment s’appelle ton collègue, pas celui qui fait du bruit, l’autre ?

— Mathias.

— Libre ?

— Pour le moment, oui.

— Fiable, extrêmement fiable ?

— Le chasseur-cueilleur est sûr comme un aurochs, en beaucoup plus avisé. Mais tout dépend si la chose l’intéresse.

— Il faut m’apporter un paquet de feuilles agrafées, dans une chemise jaune étiquetée M, et ne le perdre sous aucun prétexte.

— On peut toujours lui proposer.

— Marc, moins on comprend ce dossier, mieux on se trouve, dis-le-lui.

— Bien. Les consignes pour le trouver ?

Louis tira Marc dans un coin de la pièce. Marc enregistrait en hochant la tête.

— Va, dit Louis. Si Mathias peut et dès qu’il peut, et merci à lui. Et préviens Marthe de sa visite. Va, grouille.

Marc n’essaya pas de comprendre. Trop d’hermétisme, inutile de se cabrer, mieux valait attendre que ça se dissolve tout seul. Il chercha une cabine téléphonique isolée et appela le café de la rue Chasle à Paris, qui servait de point de communication. Il attendit cinq minutes et c’est son oncle qu’il eut en ligne.

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