Fred Vargas - Un peu plus loin sur la droite

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Un peu plus loin sur la droite: краткое содержание, описание и аннотация

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Embusqué sur le banc 102, celui de la Contrescarpe, alors qu'il sur-veille la fenêtre d'un fils de député bien peu sympathique, Kehlweiler, « l'Allemand », avise une drôle de « bricole » blanchâtre égarée sur une grille d'arbre…
Ce petit bout d'os humain — car il s'agit de cela — l'obsède jusqu'à ce qu'il abandonne ses filatures parisiennes pour rallier Port-Nicolas, un village perdu au bout de la Bretagne.
Et l'attente reprend au Café de la Halle. Depuis la salle enfumée du vieux bar, il écoute et surveille, de bière en bière, de visage en visage, et fait courir sans trêve, par les routes humides et les grèves désertes, son jeune assistant, Marc Vandoosler, le médiéviste de
.
Qui tue ?
Un peu plus loin sur la droite
Debout les morts

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— C’est triste.

— Très. Et, entre nous soit dit, très emmerdant pour la commune, très.

— Par quoi Guerrec va-t-il commencer ?

— Par vous, puis les Sevran, puis tout le monde… Lui et son adjoint vont se donner un mal de chien pour les alibis, et cela ne donnera pas grand-chose. Tout le monde tourne dans tous les sens dans ce pays.

— Ils vous ont demandé le vôtre ?

— Pour quoi faire ?

— Ils vous l’ont demandé ?

— Non, bien sûr que non.

— Alors, ça va venir.

— Bon, vous voulez me foutre dans la merde ? C’est votre distraction dans l’existence ?

— Et vous, vous ne croyez pas que vous avez foutu Marie dans la merde ? René Blanchet ? La fouille de ses poubelles ? C’est votre distraction ?

Le maire fit une petite moue, retourna ses doigts en arrière sans un craquement, mais ne bougea pas sur sa chaise. Incroyable, ce type, vraiment un étang, une flaque. Louis avait toujours été intrigué par l’élément liquide. On le verse dans une tasse, c’est plat. On penche la tasse, le liquide s’incline, mais sa surface reste plate, toujours plate. Même à l’envers et tordue dans tous les sens, l’eau reste plate. Le maire était comme ça. Il aurait fallu le porter à une température inférieure à zéro pour le saisir. Mais Louis était certain que même s’il réfrigérait le maire, il s’arrangerait pour geler en surface et gêner toute visibilité.

— Il fait froid l’hiver ici ? demanda-t-il.

— Rarement, répondit Chevalier machinalement. C’est exceptionnel qu’on ait des gelées.

— Tant pis.

— Comment avez-vous appris l’histoire de Marie et des poubelles de Blanchet ? Vous l’avez lue dans du cristal ou dans une merde de chien ?

— C’est bien vous qui lui aviez commandé ces petites inspections ?

— C’est moi. Je ne l’ai pas forcée et je la dédommageais.

— Qu’est-ce que vous cherchiez ?

— C’est Blanchet qui me cherche, ne confondez pas. Il est décidé à me rafler la mairie. Je suis bien implanté mais tel que je sens l’homme, il n’hésitera pas devant la saleté des moyens. Je voulais savoir ce qu’il me prépare.

— Les poubelles vous ont appris des choses ?

— Qu’il mange du poulet deux fois par semaine et pas mal de raviolis en boîte. Qu’il vient d’on ne sait où. Pas de famille, pas de parti, pas d’affinités politiques connues, rien. Un passé venteux, insaisissable.

Chevalier fit une grimace.

— Ses papiers, il les brûle. C’est en m’apercevant de cela que j’ai eu l’idée de faire chercher Marie, dans l’espoir qu’il en échapperait des bouts. Parce qu’un type qui brûle ses papiers, hein ? Un type qui ne veut pas de femme de ménage, sous aucun prétexte, hein ? Mais Blanchet est méticuleux, il nettoie ses poulets jusqu’à l’os, il racle ses boîtes de raviolis, il fume ses cigares jusqu’à se brûler les doigts, et ses papiers, il n’y en a pas un qui réchappe. Ses poubelles, c’est une quintessence de poubelle, c’est du déchet sans corps ni âme, et des cendres, rien que des cendres. Si vous trouvez cela normal, moi pas.

— D’où est-il ? Est-ce qu’on sait ça, au moins ?

— Du Nord-Pas-de-Calais.

— Vous en êtes sûr ?

— C’est ce qu’il dît. Louis fronça les sourcils.

— Alors, Marie ? reprit-il.

— Je sais bien, dit le maire. S’il l’a vue fouiller ses poubelles… S’il l’a tuée… Ce serait ma faute. Je le sais, je ne vous ai pas attendu pour y penser. Mais je me figure mal un assassin à Port-Nicolas, pas même lui.

— On l’a tuée, Chevalier, bon Dieu, remuez-vous un peu le sang et secouez-vous ! Et sur vous-même, Marie avait-elle trouvé quelque chose ? Par où Blanchet comptait-il vous attaquer ?

— Si je l’avais su, Kehlweiler, je n’aurais pas fait chercher.

— Par où, à votre idée ?

— Est-ce que je sais, moi ? Il peut inventer n’importe quoi ! Dix fausses factures, quinze détournements, dix-huit maîtresses, une vie quintuple, quarante enfants… Ce n’est pas le choix qui manque… Au fait, Kehlweiler, quand partez-vous ? Sitôt que vous aurez vu Guerrec ?

— En toute logique, oui.

Impossible de voir si Chevalier était soulagé ou non.

— Et en réalité, non, ajouta Louis.

— Vous n’avez pas confiance ? Il n’est pas mal, Guerrec. Qu’est ce qui vous retient ?

— Trois trucs. Et puis je veux une bière.

Chevalier haussa les épaules. Il accompagna Louis au bar. La salle ne s’était pas vidée, c’était une journée différente, on attendait les flics. La distribution des places avait évolué, au gré des déplacements et des conversations. Marc était revenu et s’était installé entre Lina et Pauline. Il hésitait. S’il avait été Pauline, il aurait épousé Sevran plutôt que Darnas — mais chacun se débrouille —, encore que Sevran avait les fesses trop basses et les épaules étroites, une forme de fille en quelque sorte, disposition rare et qui méritait selon Marc qu’on en tienne compte. Mais soyons bon prince, cela se voyait à peine, et Sevran donnait quelques signes d’agitation qui valaient une prime dans l’esprit de Marc, par solidarité.

L’ingénieur allait et venait entre le comptoir et les tables, apportant à boire, desservant les verres, faisant le boulot d’Antoinette, interrompant à tout bout de champ son historique de la firme Remington, son petit visage clair et vieilli se débattant entre de jolis sourires francs et de fugitives grimaces quand il jetait un regard anxieux à Lina. Paradoxalement, Darnas, qui avait l’air d’une tortue de mer en sucre fondu, ayant attaché de-ci de-là au fond de la casserole, faisait beaucoup plus viril que l’ingénieur. Il souriait paisiblement en écoutant Sevran, il avait posé ses deux grosses pattes sur ses cuisses, il les remuait de temps à autre pour les égoutter — du sucre fondu, pensa Marc —, et les remous du café et de ceux qui s’y réfugiaient pénétraient sans se serrer dans son regard minuscule. Lina, grande et belle femme aux lèvres étirées et parfois éclatantes, qui décidément inquiétait un peu Marc, échangeait des bouts de mots avec Pauline Darnas, par-dessus ses épaules. Marc baissait le dos à chaque fois pour les laisser passer. Il but une gorgée pour distraire son silence. Ça faisait une demi-heure qu’il n’arrivait pas à placer un seul mot avec Pauline, et il se sentait étriqué. Marthe aurait décrété que c’était une ânerie que d’aller se coincer entre deux femmes, on ne peut parler à l’une sans tourner le dos à l’autre, c’est disgracieux, il faut se placer de face. Louis lui fit signe.

— Alors ? Qu’est-ce qui se décide ? demanda Louis à voix basse.

— J’ai réfléchi, je préfère dormir avec Pauline, mais je lui déplais.

— Ne me fais pas chier, Marc. Alors ? Saint Matthieu ?

— Il arrive ce soir, 22 h 21 à Quimper.

Louis eut un bref sourire.

— Parfait. Retourne faire la conversation et écoute tout ce qui se passe quand je serai avec Guerrec.

— Je n’ai pas de conversation. Je suis à l’étroit.

— Mets-toi de face, c’est ce que dirait Marthe. Sevran, ajouta Louis à voix haute, un billard ?

Sevran sourit et accepta aussitôt. Les deux hommes s’éloignèrent dans le fond de la salle.

— Billard français, américain ? demanda Sevran.

— Américain. Je ne suis pas assez concentré pour trois boules. J’ai quarante mille boules en tête, cela va me faire du bien.

— Moi aussi, dit Sevran. Pour être franc, je commençais à m’emmerder. Je ne voulais pas que Lina reste seule après ce qui s’était passé à midi, et le mieux était encore de l’amener ici. Pourtant, j’ai cette sacrée machine qui m’attend, j’aurais préféré m’en occuper pour oublier mon chien. Mais ce n’était pas le moment. Lina va mieux déjà, votre ami la distrait. Il fait quoi dans la vie ?

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