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Jean-Patrick Manchette: Nada

Здесь есть возможность читать онлайн «Jean-Patrick Manchette: Nada» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1999, ISBN: 978-2070410545, издательство: Éditions Gallimard, категория: Триллер / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Jean-Patrick Manchette Nada

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Comme le dit très justement le gendarme Poustacrouille, qui participa à la tuerie finale, « tendre la joue c'est bien joli », mais que faire quand on a en face de soi « des gens qui veulent tout détruire ? » On crache sur le pays, la famille, l’autorité, non mais des fois ! Quelle engeance, ces anars ! Et quelle idée aussi de croire qu’on va tout révolutionner en enlevant l'ambassadeur des États-Unis à Paris ! Jean-Patrick Manchette (1942–1995), après des études d'anglais et d'histoire et géographie et de multiples travaux d'écriture, a commencé à publier des romans à partir de 1970, tout en collaborant à plusieurs films, souvent adaptés de ses œuvres, dont , réalisé par Claude Chabrol, et .

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8

— L’infâme Ducatel n’avait pas, le lundi matin, préparé d’exposé sur Gabriel Marcel.

— M’sieu, j’ai pas eu le temps, expliqua-t-il.

Il ricanait silencieusement, on voyait ses dents jaunes et irrégulières, semblables à des crocs de chien. Treuffais le considéra. Toute résistance était inutile. Le blé de ce fin de race était abondant et bon à prendre au Cours Saint-Ange. L’imbécile était invulnérable.

— Pour vendredi, alors, mon jeune ami, dit Treuffais.

Puis il se leva de sa chaise et entama son cours sur le rationalisme contemporain et ses variantes. Plusieurs fois il manqua s’endormir. La cloche de 10 heures sonna enfin. Dehors, il pleuvait vilainement. Treuffais passa par la salle des professeurs prendre son imper qui y pendait depuis le milieu de la semaine précédente. M lle Kugelmann corrigeait déjà des copies. M. Duveau se tenait près de la porte, les mains dans les poches de sa veste à fines rayures, la calvitie polie, le pantalon sans pli, l’haleine chargée de vin. Il se balançait sur ses talons. Il regardait les vitres inondées, les gouttelettes qui se baladaient dessus.

— Temps pourri, dit-il à Treuffais.

Le jeune homme enfilait son imper, une grande chose kaki en toile cirée antique et bruissante, et qui gardait les odeurs.

— Époque pourrie, ajouta Duveau. Vous venez boire un café ?

Treuffais consulta machinalement sa Kelton et secoua aussitôt la tête.

— Je rentre chez moi, crut-il bon de préciser. Je ne reprends qu’à 2 heures.

— Vous feriez mieux de venir boire un café. Causer. Un professeur de philosophie ! (Duveau marmonnait rageusement.) Qu’est-ce que vous connaissez à la vie à votre âge, je vous le demande ?

Il tendit la main et prit Treuffais par le revers de son imper.

— Loque, dit Treuffais en lui décochant frénétiquement un coup de poing dans la gorge.

Duveau poussa un grand cri et tomba sur le sol. M lle Rugelmann bondit, électrisée, et hurla. Elle se précipita vers Duveau et l’aida à s’asseoir sur le plancher. Treuffais était étonné. Il se frotta le poing d’un air rêveur.

— Je regrette. Je ne voulais pas… n’avais pas l’intention…

Le rire le secoua.

— Bandit ! Bandit ! criait faiblement Duveau.

— Au nom du ciel ! hurla M lle Rugelmann. Qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-ce qui vous a pris ? Vous rendez-vous compte ? Un mutilé de guerre ? M. Lamour saura tout !

— M. Lamour ne sait rien à rien, déclara Treuffais. Son crâne est creux et plein de merde.

— Je vous ai entendu, Treuffais, dit M. Lamour qui venait d’entrer silencieusement.

— Monsieur Lamour, je vous encule.

— Vous êtes malade !

— Je vais vous casser la gueule.

M. Lamour, très rouge, bomba le torse. C’était un homme petit. Treuffais aurait pu lui manger de la soupe sur la tête, quelle perspective dégueulasse ! Le jeune professeur de philosophie s’approcha tout près de son supérieur hiérarchique en se demandant où cogner. Le directeur demeurait rigide et solennel, attentif à ne pas battre en retraite sous le regard dilaté de M lle Rugelmann. Duveau s’était laissé retomber de tout son long contre le sol, afin de n’être pas mêlé à la bagarre ; il feignait d’étouffer. Treuffais donna une petite claque sur la joue pourpre du directeur, contourna le personnage et sortit en claquant la porte.

— Je l’ai toujours su mais je voulais lui laisser sa chance, déclara M. Lamour en essuyant les verres de ses lunettes embuées par la terreur. Ce garçon ne vaut pas tripette, conclut-il. C’est un zéro.

Au-dehors, Treuffais avait pris place à bord de sa 2 CV. En claquant la portière, il se fit pour la centième fois tomber la vitre sur les doigts et blasphéma. Il regarda sa montre. 10 h 8. Il démarra. La 2 CV fila vers la porte d’Orléans. Entrée dans Paris, elle vira vers l’est à Denfert-Rochereau, alla franchir le carrefour des Gobelins et trouva à se garer non loin de la faculté, mais hors de vue des grandes quantités de flics qui se tenaient autour des bâtiments, le mousqueton à la bretelle, le casque anti-émeute sur la cuisse.

Dans une brasserie du boulevard Saint-Marcel, Buenaventura et Épaulard attendaient au comptoir devant deux muscadets. Treuffais les rejoignit, il ne pleuvait plus.

— La même chose, dit le prof de philo au barman.

— 10 h 40, dit Épaulard. On vient d’aller voir. Il en arrive une fournée à l’heure et à la demie. On ferait mieux d’attendre celle de 11 heures. Tu as apporté les blouses ?

— Oui.

— Les lingots de plomb ?

— Oui. Dans le coffre de la 2 CV, avec les blouses.

— Tu es garé loin ?

— Cent mètres.

— Bon.

Les trois hommes vidèrent leur verre.

— Vous nous remettez ça, dit Épaulard.

— Je suis surpris de te voir, dit Treuffais à l’ancien FTP.

— Pourquoi ?

Treuffais haussa les épaules. Les verres se remplirent.

— La différence, dit Buenaventura, c’est qu’Épaulard est ici avec nous parce qu’il ne croit plus à la révolution, tandis que nous sommes ici avec lui parce que nous y croyons. Épaulard agit par désespoir.

— Tu vas la fermer, ta grande gueule de petit con ? demanda l’ancien FTP mais il se marrait.

— 10 h 45, dit Treuffais.

Ils vidèrent leur verre. Épaulard paya. Ils sortirent de la brasserie, rejoignirent par les ruelles la 2 CV, montèrent à bord. Se penchant par-dessus le dossier de la banquette arrière, Treuffais saisit dans le coffre trois blouses blanches. On enleva les impers, le manteau de cuir moisi, on enfila les blouses, on sortit de la voiture. Treuffais tenait à la main une serviette de cuir noir d’aspect cossu, qui contenait quatre lingots de plomb. Les trois hommes reprirent de petites rues pour déboucher de nouveau boulevard Saint-Marcel, à peu près en face du centre de dépistage de la tuberculose. Sur l’autre trottoir, un groupe de policiers en uniforme achevait de pénétrer dans le bâtiment. D’autres en sortaient.

— 11 heures pile, dit Épaulard. Ne vous pressez pas. Laissons-leur le temps de monter se déloquer.

Personne n’arrêta les trois hommes à l’entrée du dispensaire ni dans le hall. Ils avaient l’air de savoir où ils allaient, et d’ailleurs ils le savaient, et ils avaient l’air professionnel. Ils semblaient fort absorbés par une conversation technique et amusante.

— … vitesse de sédimentation, disait Épaulard à la cantonade, et vous ne devinerez jamais ce qu’on a trouvé…

Ils croisèrent deux autres personnes en blouse, une petite femme rousse et un type brun, qui ne leur prêtèrent pas attention.

Les trois hommes accédèrent à un palier, obliquèrent sans hésiter, franchirent une double porte. Une pièce longue comme un hall de gare s’étendait devant eux, avec des fenêtres sur la gauche et, sur la droite, les portes des cabines de déshabillage. Par ces portes, les policiers s’étaient engouffrés. Dans les cabines, ils s’étaient déshabillés ou bien ils achevaient de le faire, on entendait encore des murmures d’étoffe, des cliquetis de ceinturons, des soupirs d’homme gras, un pet occasionnel. Une fois en caleçon, l’occupant de la cabine sortait de celle-ci par une porte opposée à la porte d’entrée, et subissait la visite médicale. Pendant ce temps, la cabine demeurait vide, fermée du côté du hall par un loquet à bascule. Les vêtements du policier, son ceinturon, son arme, reposaient sur un tabouret dans la pénombre, ou pendaient à une patère.

Il y eut des bruits à l’intérieur de la première cabine, un battant claqua. Épaulard sortit de sa poche intérieure une petite lame de scie rigide, l’inséra entre la porte extérieure de la cabine et le chambranle, releva le loquet à bascule, ouvrit la porte. La cabine était vide, sauf les vêtements d’uniforme, le ceinturon, l’arme. Treuffais ouvrit sa serviette et tendit un lingot de plomb à Épaulard. Ce dernier ferma la porte sur lui. Treuffais et Buenaventura s’avancèrent vers les cabines suivantes. À l’intérieur de la première cabine, Épaulard ouvrit l’étui contenant le pistolet automatique du flic, en retira le Manurhin (licence Walther) qu’il empocha, plaça le lingot de plomb dans l’étui, reboucla l’étui. Avec ce poids familier à la ceinture, le policier mettrait sans doute un moment à constater la disparition de son pistolet, voire ne la constaterait qu’à la fin de son service. Épaulard ressortit de la cabine, prenant soin avant de fermer de rabattre à demi le loquet, de le maintenir ainsi avec sa lame, ôtant ensuite la lame de sorte que le loquet retombait.

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