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Jean-Patrick Manchette: Nada

Здесь есть возможность читать онлайн «Jean-Patrick Manchette: Nada» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1999, ISBN: 978-2070410545, издательство: Éditions Gallimard, категория: Триллер / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Jean-Patrick Manchette Nada

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Comme le dit très justement le gendarme Poustacrouille, qui participa à la tuerie finale, « tendre la joue c'est bien joli », mais que faire quand on a en face de soi « des gens qui veulent tout détruire ? » On crache sur le pays, la famille, l’autorité, non mais des fois ! Quelle engeance, ces anars ! Et quelle idée aussi de croire qu’on va tout révolutionner en enlevant l'ambassadeur des États-Unis à Paris ! Jean-Patrick Manchette (1942–1995), après des études d'anglais et d'histoire et géographie et de multiples travaux d'écriture, a commencé à publier des romans à partir de 1970, tout en collaborant à plusieurs films, souvent adaptés de ses œuvres, dont , réalisé par Claude Chabrol, et .

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— Ah, laisse tomber.

— J’y vais ce soir. Tu en es ?

— Qu’est-ce que tu veux lui dire ?

— Qu’il s’écrase.

— Laisse tomber, conseilla derechef Treuffais.

— Non.

— Comme tu veux. Et la réunion ?

— Je serai peut-être en retard.

— Bon.

— Voilà. À part ça ? demanda le Catalan.

— Rien. Et toi ?

— Rien.

— Bon. Salut, alors.

— Salut.

Treuffais raccrocha et ouvrit son courrier. Marie-Paule Schmoulou et Nicaise Hourgnon ont la joie de vous annoncer… Ben merde alors, la pauvre a fini par se caser. Papier suivant. La maison Radieuse, prix choc. Treuffais ouvrit le dépliant et examina les Bibliothèques rustiques et de style. Puis il jeta le prospectus au panier et alla ouvrir une deuxième bière. Il tremblait de rage. Il revint s’asseoir dans le grand fauteuil. Du crin sortait par les trous du cuir usé par le cul du père. Devant le fauteuil, la moquette montrait sa trame, usée qu’elle avait été, par les pieds du père. Treuffais décacheta une autre enveloppe, timbrée à trente centimes. Dîner annuel de l’association libertaire du XV earrondissement (Groupe Errico Malatesta). Une causerie suivra le repas : Les libertaires et le conflit judéo-arabe, quelques propositions de simple bon sens, par le compagnon Parvulus. Connerie. Treuffais roula la feuille en boule et l’expédia à l’autre bout de la pièce. Une carte postale enfin, recto : la culture du riz près d’Abidjan ; verso : Le 5/12. Mon fieu. Rentrerai encore pas cette année. Rentrerai probablement jamais. Tu devrais me rejoindre. J’ai attrapé la vérole avec la fille d’un chef. Je te la repasserai quand tu voudras. Je t’emmerde cordialement. Popaul. Treuffais fourra la carte dans un tiroir du buffet de famille, termina sa bière et s’en alla déjeuner au troquet du coin.

4

Après le déjeuner, Meyer eut une discussion avec sa femme, qui se termina comme d’habitude : Annie essaya de l’étrangler.

— Arrête, nom de Dieu ! cria-t-il, mais elle était en train de lui écraser le pharynx. Aussi tâtonna-t-il sur la table qui se trouvait à portée de sa main. Il parvint à saisir la bouteille d’Évian en verre, aux trois quarts pleine, et en porta un léger coup sur la tête de la jeune femme, en guise d’avertissement. Annie était en pleine crise. Elle ne réagit pas. Elle enfonça ses ongles dans le cou de Meyer. Celui-ci soupira désespérément, puis cogna. Au troisième coup, Annie lâcha prise, mit les mains sur la tête et se roula sur le plancher en hurlant.

— Voyons, mon petit chou, dit Meyer. Voyons.

Annie criait, il se boucha les oreilles.

— Merde ! gueula Meyer.

Il se précipita dans la salle de bains et s’aspergea le visage. En redressant la tête, il vit dans la petite glace qu’Annie lui avait fait des marques profondes des deux côtés du cou. Ça saignait. Il mit de l’alcool sur les plaies et ses yeux s’emplirent de larmes. Le sang continuait à couler. Vite, Meyer enleva sa chemise blanche, mais trop tard, le col était taché. Il se regarda de nouveau dans la glace. Il vit un type de vingt-trois ans, blond et mou, avec de petits yeux couleur d’huître morte. Il avait la chair de poule. Il se talqua le cou pour absorber le sang. Dans la pièce voisine, il entendait Annie se cogner le crâne contre le mur. Il la rejoignit.

— Voyons, mon chou, arrête, je t’aime.

— Tu peux crever, ordure, lui répondit Annie. Sale Juif, ajouta-t-elle. Je te déteste. Je vais aller à Belleville me faire foutre par des Africains. Je vais me faire baiser, insista-t-elle assez violemment.

Elle se massa la tête et se mit à pleurer de douleur. Ses cheveux étaient beaux et fins. Meyer avait envie de se flinguer ou simplement de partir travailler, c’est difficile à dire. Il consulta sa montre. 14 h 15. Il avait juste le temps de partir s’il voulait être à l’heure.

Annie cessa soudain de pleurer et se leva.

— J’ai fait un joli dessin cette nuit.

— Tu veux bien me le montrer ?

— Non. Je te hais. Fumier.

— S’il te plaît, mon chou, dit Meyer.

— Ça va, ça va, fit Annie d’une voix poissarde. Je vais te le chercher.

Pendant qu’elle était dans l’autre pièce, Meyer s’essuya une dernière fois le cou et mit une chemise propre et un nœud papillon noir à système. Il enfila un veston de velours râpé. Il ne mettrait sa veste blanche de serveur qu’une fois arrivé à la brasserie.

Annie revint avec une grande aquarelle représentant un château fort dans le désert. De petits bonshommes coiffés de casques coloniaux démesurés semblaient vouloir monter à l’assaut de la forteresse, mais apparemment sans succès : Annie avait indiqué au pinceau de nombreuses masses brunes qui leur tombaient dessus.

— Ce sont des étrons d’Africains, expliqua la jeune femme. C’est ma maison.

— C’est très joli, dit Meyer.

Annie regarda le réveil.

— Mon chéri ! s’exclama-t-elle. Il faut tout de suite que tu t’en ailles, tu vas être en retard.

— Oui, dit Meyer, je file.

— Excuse-moi pour tout à l’heure. Ça ira mieux ce soir. Je prendrai du Gardénal.

— N’en prends pas trop, conseilla Meyer.

À la porte, il se retourna.

— Je serai en retard ce soir. J’ai ma réunion.

— Tu me raconteras.

— Oui, mentit Meyer.

— Je regrette de m’être mise en colère. Je ne sais pas ce qui m’a pris. C’est de la nervosité.

— Ça fait rien du tout. Excuse-moi pour les coups de bouteille.

— Je t’aime.

— Moi aussi, dit Meyer et il s’en alla.

Il arriva à son travail avec cinq minutes de retard. La brasserie, proche de la gare Montparnasse, était bondée. Meyer mit sa veste de serveur et s’activa aussitôt.

— Chaud devant !

— Vous vous êtes encore coupé en vous rasant ? demanda ironiquement la caissière, M lle Labeuve.

— Non, dit Meyer. Cette fois, c’est de l’eczéma. Quand j’ai de l’eczéma, c’est plus fort que moi, faut que je me gratte.

M lle Labeuve le considéra avec répulsion. Meyer continua son travail. Il songeait à la réunion du soir, et cela le soulageait un peu.

5

Buenaventura avait refait un petit somme après son coup de téléphone à Treuffais. Il en fut tiré à 3 heures de l’après-midi par la sonnerie du réveille-matin. Il s’assit dans son lit en sous-vêtements, la bouche pâteuse. Il avait fumé, bu et joué au poker jusqu’à 5 heures du matin. Il se nettoya les yeux avec ses poings. Il se mit nu, passa dans le cabinet de toilette, se lava les pieds, les aisselles et l’entrecuisse, se brossa les dents et se rasa. Il enfila ensuite un pantalon de velours et un pull à col roulé reprisé aux coudes. Revenu dans la chambre, il mit un peu d’ordre, retapa le lit, transporta les verres sales dans le lavabo et posa les litres vides contre le mur, près de la porte. Il restait un fond de Margnat dans un conteneur plastique. Buenaventura se l’envoya, eut un horrible frisson et faillit tout rendre. Il ouvrit ses volets et contempla la rue de Buci. Des étudiants chevelus papotaient aux terrasses couvertes des bistrots. Buenaventura referma la fenêtre, ramassa les cartes à jouer souillées de vin éparpillées sur la petite table pliante et les jeta dans la corbeille à papier. Penser à acheter une douzaine de jeux cachetés. Il s’assit sur son lit et fit ses comptes dans son carnet. Dans la nuit, il avait gagné cinq cent soixante-treize francs. Bien. La période de déveine semblait prendre fin. Buenaventura avait besoin d’un pardessus ou au moins d’un caban. Il commençait à faire froid.

Il rangea l’argent sur lui, le répartissant entre les différentes poches reprisées de son pantalon et de son manteau de cuir moisi et percé en de nombreux endroits. Il mit des chaussettes sales et des bottes de caoutchouc, enfila le manteau, enroula une écharpe noire autour de son cou et se coiffa d’un feutre noir fabriqué avant la Seconde Guerre mondiale à Harrisburg, Pennsylvanie. Avec sa gueule mince et pâle et ses côtelettes touffues, il avait l’air d’un brigand dans une version néoréaliste de Carmen.

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