Jean-Patrick Manchette - Nada

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Nada: краткое содержание, описание и аннотация

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Comme le dit très justement le gendarme Poustacrouille, qui participa à la tuerie finale, « tendre la joue c'est bien joli », mais que faire quand on a en face de soi « des gens qui veulent tout détruire ? » On crache sur le pays, la famille, l’autorité, non mais des fois ! Quelle engeance, ces anars ! Et quelle idée aussi de croire qu’on va tout révolutionner en enlevant l'ambassadeur des États-Unis à Paris !
Jean-Patrick Manchette (1942–1995), après des études d'anglais et d'histoire et géographie et de multiples travaux d'écriture, a commencé à publier des romans à partir de 1970, tout en collaborant à plusieurs films, souvent adaptés de ses œuvres, dont
, réalisé par Claude Chabrol, et
.

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— Faites voir. Tiens, c’est vrai. C’est drôle, j’aurais juré… Mais vous avez raison, je confondais avec La Chartreuse de Parme. Bon, vous m’épluchez tout ça, je redescends.

Au rez-de-chaussée, Goémond rejoignit le gérant Édouard et lui montra une photo de Buenaventura.

— Oui, oui, c’est bien lui, dit le gérant, pâle et suant.

— On joue, chez toi, dit Goémond.

— Hein ?

— On fait des pokers la nuit, chez toi. Qui est-ce qui vient faire des pokers, la nuit, ici ? Hein ?

— Je ne sais pas.

— Oui, eh bien je vais te le dire, moi. Des Américains. Le poker, c’est un jeu de truands et d’Américains. Mais il n’y a pas de truands chez toi.

— Je peux vous le jurer, commissaire.

— Donc, des Américains. Des déserteurs américains, si ça se trouve.

— Moi, j’en sais rien, je vous jure.

— Cesse de jurer, dit Goémond.

Un adjoint nouveau venu entra sur ces entrefaites dans le bureau du gérant Édouard.

— J’arrive de la maison, dit-il. J’apporte les photos. Les amis de l’Espingouin sur qui on a des fiches.

— Assieds-toi, dit Goémond à Édouard. Tu vas me regarder ça.

— Tout ce que vous voudrez, je vous j… je vous promets, commissaire. Moi je ne sais pas qui va et qui vient mais je vais m’efforcer.

— C’est ça. Efforce-toi.

Les photos furent posées sur le bureau, en deux tas. D’un côté les déserteurs américains, de l’autre les amis français de Buenaventura Diaz. Le gérant Édouard scruta de toutes ses forces. Côté déserteurs, il crut pouvoir affirmer qu’il croyait bien en reconnaître quelques-uns. Côté Français, il posa son doigt sur un cliché.

— Celui-ci, je suis certain.

Goémond regarda le numéro du cliché et consulta les fiches. Treuffais, Marcel, Eugène/3.4. 41. à Paris X/PSU. 60–62/Association Libertaire du XV earrondissement (Groupe Errico Malatesta) 62–63/CA. Ouvriers-Étudiants XV earrondissement. 68. Etc.

L’adjoint se pencha vers Goémond.

— N’était pas sur le film.

— Je sais.

Le gérant Édouard continuait de scruter, mais il ne put fournir d’autre identification.

— Ce type, dit Goémond en agitant la photo de Marcel Treuffais. Ce type, il est venu souvent ?

— Oui, oui. Deux ou trois fois par semaine, à une certaine époque.

— Quelle époque ?

— L’an dernier. Enfin, je veux dire au printemps.

— Et avant ?

— Me semble pas.

— Et depuis ?

— Oui, oui. Mais moins souvent.

— Quand l’as-tu vu pour la dernière fois ?

— Ben figurez-vous, en début de semaine. Mardi, non, lundi soir, enfin je crois. Ils se sont engueulés, si ça peut vous rendre service, monsieur le commissaire.

— Engueulés ?

— Oui, enfin, j’ai l’impression. Diaz et lui, enfin, ils ont échangé comme qui dirait des insultes. Dans la chambre de Diaz, c’est-à-dire. Mais je les ai entendus, c’est-à-dire que j’étais monté à l’étage parce que le sanitaire était obstrué, faut pas que je vous ennuie avec ces détails mais toujours est-il que j’étais avec mon jonc et je les entendais qui s’injuriaient à travers la porte.

— Une dispute sexuelle ?

— Non, non, plutôt de la politique, comme qui dirait. C’est-à-dire, il y en avait un qui traitait l’autre de marxiste. Ou de révolutionnaire. J’ai pas bien fait attention.

— C’est pas très clair, dit Goémond. On va voir ça.

— C’est pour quoi que vous le recherchez, le Diaz ? demanda le gérant Édouard.

— Toi, occupe-toi de tes fesses, mon bon ; il n’est pas recherché, compris ?

— Compris, commissaire. Mais s’il revient, je vous téléphone, hein ?

— Fais ça, oui.

— J’aurai pas d’histoires ?

— On verra ça, dit Goémond. Ton clandé, c’est un tripot.

— Mais je vous jure, c’est pas vrai, enfin comment je peux savoir, moi, ce qui se passe dans les chambres ? J’écoute pas aux portes.

— De toute façon, je ne suis pas les jeux, dit Goémond. Tant que tu files droit, t’as pas à t’inquiéter. Maintenant, si tu revois un des types dont je t’ai montré la photo, t’as intérêt à bigophoner rapidement, hein ?

— Oui, oui.

Le téléphone sonna. L’adjoint décrocha, écouta, tendit le combiné à Goémond.

— Oui, dit Goémond. Vous êtes sûrs ? Depuis 62 ? Ça explique. Oui, je comprends. Je note.

L’adjoint lui passa de quoi noter. Goémond nota : André Épaulard, et la date de naissance, et la date de rentrée en France (il n’a pas perdu de temps, celui-là, commenta-t-il) et l’adresse. Il remercia brièvement. Il raccrocha. Il entraîna l’adjoint dans le hall.

— Ils en ont identifié un autre sur fiches, à partir du film, et ils ont fait confirmer par la sous-maîtresse. Une vieille fiche. Un vieux dur de la résistance communiste. Réseaux FLN pendant la guerre d’Algérie. J’ai l’adresse. Tu vas venir avec nous.

Rue Rouget-de-Lisle, les flics stoppèrent en double file, obstruant à peu près complètement l’étroit passage. Goémond monta avec deux hommes. Le troisième passa chez la concierge et rejoignit ses compagnons sur le palier avec un passe. On entra, on fit le tour du propriétaire, on dénicha l’automatique chinois au fond de l’armoire.

— C’est le ministre qui va être content, dit un des adjoints. Le coup du complot international, on va y ravoir droit, gros comme une maison.

Goémond le fusilla du regard et il se tut.

On laissa un homme en planque dans l’appartement. Le commissaire et ses deux OP les plus dignes de confiance prirent la direction du XV earrondissement. Il faisait complètement nuit quand ils arrivèrent chez Treuffais. Le prof de philo en chômage répondit au deuxième coup de sonnette. Il entrouvrit sa porte.

— Qu’est-ce qu…

Goémond, de toutes ses forces, lança un coup de pied dans le battant. Treuffais fut précipité en arrière. Les trois policiers pénétrèrent très vite à l’intérieur de l’appartement. Dès qu’il entendit la porte claquer derrière lui, le commissaire saisit aux cheveux Treuffais qui reprenait son équilibre, lui cogna la tête contre le mur, lui décocha un gauche au foie et un coup de genou dans les parties. Treuffais se plia en deux, un son grinçant sortit de sa gorge, il tomba à genoux et vomit sur le parquet. Goémond fit un saut en arrière, à temps pour éviter d’être éclaboussé, et lança un coup de pied sur le côté de la tête de Treuffais. Le jeune homme tomba complètement et se recroquevilla au pied du mur. Il essayait de se protéger. Goémond lui marcha sur la main, puis l’empoigna de nouveau par les cheveux et le traîna par terre à travers l’entrée et jusque dans le salon. Là, il se mit à genoux sur le ventre du prof de philo, le prit par les oreilles et lui cogna le crâne contre le soi.

— Où est l’ambassadeur ?

Treuffais essaya de cracher et ne réussit qu’à baver sur son menton. Goémond lui cogna derechef la tête contre le plancher.

— Où est l’ambassadeur ?

— Va te faire enculer, murmura Treuffais.

Goémond le lâcha et se releva en souriant.

— Tu ne me demandes pas qui je suis ? T’as tout de suite compris qu’on est les flics ? Tu ne me demandes pas quel ambassadeur ? De quoi est-ce que je veux parler ? T’as tout de suite compris ? C’est bizarre, ça.

Treuffais le regarda.

— Vous êtes de la police ! s’exclama le prof de philo. Je ne vous crois pas ! Montrez-moi votre carte !

— Joue pas au con, c’est trop tard, dit Goémond en s’asseyant dans le fauteuil du père. Tu sais qu’on est les flics. À moins que tu t’imagines qu’on pourrait être la CIA en train de chercher Poindexter. Ouais, l’idée a dû traverser ta petite gueule romantique. Eh bien, laisse tomber le romantisme et sois réaliste. Nous tenons Buenaventura Diaz et André Épaulard. Épaulard, c’est un coriace. Il ne veut pas parler. Mais ton copain Diaz, tu l’avais bien jugé, c’est un salaud. Personnellement, il me dégoûte. J’ai déjà vu des mecs s’allonger, mais pas à cette vitesse-là. En un quart d’heure, il nous a donné ton nom et ton adresse. Il prétend même que c’est toi qui as tué le motard, au moment de l’attaque. Mais je ne le crois pas, parce que je sais que tu n’étais pas sur les lieux. Je suis bien renseigné, tu vois. C’est plus la peine de te fatiguer.

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