Georges-Jean Arnaud - Les indésirables

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Dans la famille Herkinson, le père, l’Américain, a regagné sa chère patrie. La mère, Astrid, belle et velléitaire, règne tant bien que mal sur ses trois enfants, Manuel, l’aîné, Julien et Julia, les jumeaux.
Manuel, handicapé mental suite à un accident de scooter, disparaît dans le TER Toulon-Marseille un soir de match au stade Vélodrome. Julien étouffe sa mère d’un amour exclusif. Julia, elle, se lance à corps perdu sur les traces du frère disparu. Quelques autres personnages tout aussi étranges font de ce roman inédit un suspense insidieux et angoissant. À lire d’une traite.

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— Que faites-vous ici ?

— Montrez-vous, cria-t-elle d’une voix ferme, je veux des explications.

— Vous êtes en infraction, vous pénétrez illégalement chez moi, je vais téléphoner à la police.

M. Labartin avait peur. Sa voix mal posée s’empâtait d’une frayeur d’homme traqué, ce qui réjouissait Julia. Elle n’aurait jamais pensé jubiler un jour d’affoler ainsi un adulte.

— L’infraction, c’est plutôt d’installer un portillon en toute illégalité sur un chemin privé. J’ai ici tous les documents qui prouvent que cette voie est la propriété pleine et entière de la famille Mounitier dont M meAstrid Herkinson, née Mounitier, est l’héritière et la seule propriétaire actuelle.

Ce ton ridicule d’huissier qu’elle avait décidé d’adopter confondit l’homme qui se dérobait encore derrière sa porte.

— Je… J’ai eu l’autorisation de M. Mounitier du temps où il était encore en vie. Votre grand-père…

— Pouvez-vous le prouver ?

Labartin ouvrit lentement, silencieusement, sa porte, apparut dans un survêtement rouge et noir, les couleurs du Rugby-Club toulonnais. En était-il un supporter ? se demanda-t-elle, amusée. Mais le visage de cauchemar, comme encore carbonisé par les flammes de l’explosion, lui fit détourner les yeux.

— C’était un accord verbal, avoua-t-il, piteux.

— Que vous dites !

Sa réponse le rendit furieux et il se mit à crier des accusations qu’elle ne put comprendre tout de suite, jusqu’à ce qu’elle se rende compte qu’il faisait allusion aux ateliers en ruine.

— Moi je sais qu’ils sont remplis de matières dangereuses, des produits qui pourraient intoxiquer tout le quartier et même plus et des… cuves de liquides où un gosse pourrait tomber, se noyer… Si vous croyez que je suis dupe ? Attendez que je m’en occupe si vous osez m’attaquer sur la présence de ce portillon. Vous serez condamnés lourdement pour détention de produits dangereux. Vous croyez que je ne sais pas que votre mère est terrorisée à cette idée depuis toujours ? Bien sûr, elle n’a jamais eu assez d’argent pour faire enlever toutes ces saloperies et dépolluer le coin. L’Américain, votre père paraît-il, a juste fait placer des fils de fer barbelés qui ne pourraient empêcher quelqu’un, un clochard, un voyou, de se glisser à l’intérieur. Ah, c’est que je rirais bien alors s’il y avait accident mortel, pas vrai, et que vous soyez obligés de tout vendre pour payer les dommages, obligés de vous enfuir comme des malpropres, des rats… Si je voulais, je pourrais vous demander une rente pour garder le silence, et puis, il y a eu l’explosion parce que votre frère, le débile mental, est entré chez moi ouvrir le gaz… ça je le sais, j’en ai la preuve.

— Et c’est pourquoi vous l’avez fait disparaître ? lança-t-elle.

Il s’arrêta net de crier, la regarda fixement, la bouche ouverte. Une bouche qui n’en était plus une mais faisait penser à l’appareil suceur d’une sangsue. Et les yeux eux-mêmes cerclés d’un cerne blanchâtre ne donnaient qu’un regard visqueux, comme purulent.

— Il serait tombé du train.

— Il est descendu par erreur et je suis certaine qu’il a su revenir à pied jusqu’ici. Il est entré chez vous comme il l’avait fait à plusieurs reprises, ayant certainement perdu un de ses modèles réduits depuis plusieurs jours, et c’est dans ce chemin, notre chemin je vous le rappelle, que la petite voiture aurait glissé hors de son sac. Ces miniatures sont l’unique préoccupation de son existence actuelle. Il en oublie tout, ne supporte pas qu’une seule manque.

Elle choisit de ne pas lui dire que le petit sac bâillait le plus souvent, Manuel ne sachant pas très bien le refermer, s’embrouillant avec les doubles cordons.

— Vous l’avez ramassée avant lui, il vous a vu et vous le torturiez en la lui montrant furtivement depuis votre porte ou votre fenêtre.

— Vous êtes aussi folle que lui, murmura Labartin.

— Vous n’avez pas le droit de dire que mon frère est fou. C’est de la diffamation.

— Mais vous-même avez l’esprit mal placé de m’accuser ainsi. Comment avez-vous pu imaginer… La vérité est simple et vous ne voulez pas en convenir. Votre frère a ouvert le gaz chez moi et lorsqu’il s’est rendu compte de la souffrance qu’il m’avait causée, il a préféré disparaître. Il se cache parce qu’il a peur qu’on ne l’accuse, la voilà l’explication de sa fameuse disparition. Il lui reste assez d’esprit pour comprendre qu’il a commis un acte très grave et il culpabilise.

— J’irai à la police et je leur ferai part de mes soupçons, cria-t-elle, indignée.

Comme un enfant, il eut ce geste dérisoire de protection contre les coups, celui de lever le coude droit à hauteur de son visage dévasté. Il était vraiment pitoyable, donnait envie de le gifler ou de lui tourner le dos. Elle crut même qu’il reniflait de frayeur.

— Non attendez… Je n’ai plus jamais revu votre frère, juste votre jumeau, je vous en donne ma parole… La petite voiture n’était pas dans le chemin, mais dans ce jardin et bien visible depuis le portillon. Je ne mens pas. Je ne sais qui a fait ça mais on ne l’avait pas jetée chez moi pour s’en débarrasser, mais placée là bien en évidence. Vous savez, il y a plein de voyous et de gens bizarres qui passent sur ce chemin. Je ne sais si depuis votre belle maison vous vous en rendez compte, mais ces gens-là ne se soucient pas de savoir si c’est privé ou pas. D’ailleurs, pour ceux qui habitent dans le vallon là-bas, c’est un raccourci pour rejoindre l’arrêt du car. Oh, ils ne se pavanent pas, se cachent même quand ils passent devant votre grillage, profitent de la haie qui n’a pas été taillée depuis des années et qui atteint plus que les deux mètres réglementaires. Je pense même qu’elle en fait au moins trois…

— Donc vous aussi vous vous permettez d’emprunter ce chemin privé. Mais que comptiez-vous en faire de cette miniature ? L’auriez-vous laissé entrer chez vous pour qu’il la reprenne et ne vous ennuie plus par la suite ?

— Je l’ai vu debout au portillon et je n’ai pas compris ce qu’il me voulait. Je dois vous dire que je me suis même mis en colère. Déjà avant je n’aimais pas qu’on me regarde comme si j’étais difforme, et avec cette explosion, c’est encore pire pour moi, avec la gueule que j’ai. C’est parce qu’il ne s’en allait pas que j’ai découvert la miniature exposée sur un agglo de ciment. Non seulement on y avait placé la 2 CV mais il avait fallu déplacer cet agglo. Regardez à votre droite, vous en verrez encore l’emplacement dans la terre molle où il s’était enfoncé avec les pluies. J’ai pensé au début que c’était lui qui avait ainsi dressé une sorte de monument à son jouet, un piédestal, mais j’ai compris qu’il n’aurait jamais pu soulever l’agglo. Je l’ai enlevé du milieu du jardin et emporté la voiturette chez moi.

— Je ne vous crois pas.

— Je l’ai placée sur le rebord de la fenêtre, murmura Labartin.

— Il est grand mais il n’aurait jamais pu l’atteindre. C’est bien ce que je pensais, vous avez imaginé pour lui un jeu bien cruel.

— Je voulais qu’il vienne me demander poliment son jouet, murmura l’homme avec une sorte de tristesse. En réalité j’avais envie qu’il vienne chez moi. Parce que… Bon, c’est sûr que vous ne me croirez pas, mais lui aussi c’est un déshérité… Comme moi. Il m’a semblé… Et puis, pensez ce que vous voudrez, mais je ne lui ai fait aucun mal et je ne l’ai pas torturé mentalement avec cette saloperie de petite voiture.

— Vous avez hurlé à notre femme de ménage que c’était lui qui avait ouvert le gaz.

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