Jean-Christophe Grangé - Les Rivières pourpres

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Les Rivières pourpres: краткое содержание, описание и аннотация

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Un cadavre, horriblement mutilé, suspendu entre ciel et terre dans les montagnes de la région grenobloise. Une tombe, celle d'un petit garçon, mystérieusement « visitée » pendant la nuit, cependant que les dossiers le concernant disparaissaient de son école. Deux énigmes, que vont s'attacher à résoudre deux flics hors normes : Pierre Niémans, policier génial, dont les méthodes peu orthodoxes ont compromis la carrière. Et Karim Abdouf, l'ancien délinquant devenu flic, dont la couleur de peau et les
suscitent plutôt la défiance dans le trou de province où on l'a nommé… Les deux affaires vont se rejoindre, et les deux hommes se reconnaître. Ensemble, ils vont remonter vers le terrifiant secret des rivières pourpres.
L'auteur du
nous offre un thriller exceptionnel, porté à l'écran par Mathieu Kassovitz.

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Il vivait seul, dormait seul, travaillait seul. Au commissariat, sans doute l’un des plus petits de France, on le craignait et on le détestait à la fois. Ses collègues l’appelaient « Cléopâtre » à cause de ses nattes. On le croyait intégriste, parce qu’il ne buvait pas d’alcool. On lui prêtait des mœurs bizarres, parce qu’il avait toujours refusé, lors des patrouilles de nuit, le détour obligé chez Sylvie.

Muré dans sa solitude, Karim comptait les jours, les heures, les secondes, et il pouvait passer des week-ends entiers sans ouvrir la bouche.

Ce lundi matin, il sortait d’une de ces cures de silence vécues presque entièrement dans son studio, à l’exception de son entraînement en forêt, où il répétait inlassablement les gestes et les mouvements meurtriers du té, avant de brûler quelques chargeurs contre des arbres centenaires.

On sonna à sa porte. Par réflexe, Karim regarda sa montre. 07 h 45. Il alla ouvrir.

C’était Sélier, un des flics de garde. Il affichait une expression glauque, entre inquiétude et sommeil. Karim ne lui proposa pas de thé. Ni même de s’asseoir. Il demanda :

— Qu’est-ce qu’il y a ?

L’homme ouvrit la bouche, mais ne dit rien. Une sueur grasse collait ses cheveux, sous sa casquette. Enfin il balbutia.

— C’est… l’école. La petite école.

— Quoi ?

— L’école Jean Jaurès. On l’a cambriolée… cette nuit.

Karim sourit. La semaine commençait sur les chapeaux de roues. Des loubards de la cité voisine avaient sans doute foutu le bordel dans une école primaire, pour le seul plaisir d’emmerder le monde.

— Beaucoup de grabuge ? demanda Karim en s’habillant.

Le policier en uniforme grimaça en regardant les vêtements que Karim enfilait. Sweat-shirt, jean, veste de jogging à capuche, puis veste de cuir brune, modèle éboueur des années cinquante. Il balbutia :

— Non, justement. C’t’un truc de pro…

Karim laça ses chaussures montantes.

— Un truc de pro ? Qu’est-ce que tu veux dire ?

— C’est pas des jeunes qu’ont fait les cons… Y sont entrés dans l’école avec des passes. Et y z’ont pris pas mal de précautions. C’est juste la directrice qu’a remarqué quelques détails qui clochaient, sinon…

Le Beur se leva.

— Qu’est-ce qu’ils ont volé ?

Sélier souffla et passa l’index sous son col :

— C’est ça qu’est encore plus bizarre. Y z’ont rien volé.

— Vraiment ?

— Vraiment. Y sont juste entrés dans une salle et puis pffft… Y z’ont l’air d’être partis comme ça…

Un bref instant, Karim s’observa à travers les vitres. Ses nattes tombaient à l’oblique des deux côtés de ses tempes, son visage étroit et sombre était aiguisé par un bouc. Il ajusta son bonnet tissé aux couleurs jamaïcaines et sourit à son image. Un Diable. Un Diable jailli des Caraïbes. Il se tourna vers Sélier.

— Et pourquoi viens-tu me chercher, moi ?

— Crozier est pas encore rentré de week-end. Alors Dussard et moi… on a pensé que… enfin, que tu… Faut qu’tu voies ça, Karim, je…

— Ça va. On y va.

8

Le soleil se levait sur Sarzac. Un soleil d’octobre, tiède et blafard comme une mauvaise convalescence.

Karim suivit, dans son vieux break Peugeot, l’estafette de la patrouille. Ils traversèrent la ville morte qui affichait encore à cette heure des lueurs blanchâtres de feux follets.

Sarzac n’était ni une bourgade ancienne ni une ville moderne. Elle se déployait sur une longue plaine, déroulant ses immeubles ou ses bâtisses entre deux âges, sans signe particulier. Seul le centre-ville affichait une légère spécificité : un petit tramway le traversait de part en part, longeant des rues de vieilles pierres. A chaque fois qu’il y passait, Karim songeait à la Suisse ou l’Italie, sans savoir trop pourquoi. Il ne connaissait ni l’un ni l’autre de ces deux pays.

L’école Jean-Jaurès était située plein est, dans le quartier des cités pauvres, près de la zone industrielle de la ville. Karim accéda à un ensemble d’immeubles bleus et bruns, tout en laideur, qui lui rappelaient les cités de son enfance. L’école se dressait au bout d’une rampe de béton qui surplombait une route d’asphalte fissurée.

Sur le perron, une femme les attendait, noyée dans un cardigan sombre. La directrice. Karim la salua et se présenta. La femme l’accueillit avec un sourire sincère et il en fut surpris. D’ordinaire, il déclenchait plutôt une onde de méfiance. Karim remercia mentalement cette femme de sa spontanéité et la détailla quelques secondes. Son visage était plat comme un étang, avec de grands yeux verts posés dessus, tels deux nénuphars.

Sans commentaire, la directrice lui demanda de la suivre. Le bâtiment pseudo-moderne semblait n’avoir jamais été achevé. Ou bien alors il était dans une phase de rénovation indéfinie. Les couloirs, très bas de plafond, étaient constitués de panneaux de polystyrène, dont certains étaient mal ajustés. La plupart étaient recouverts de dessins d’enfants, punaisés ou peints à même le mur. Des petits portemanteaux s’égrenaient à hauteur de mômes. Tout était de travers. Karim avait le sentiment d’évoluer dans une boîte à chaussures qu’on aurait écrasée avec le pied.

La directrice s’arrêta devant une porte entrebâillée. Elle murmura d’une voix mystérieuse :

— C’est la seule pièce où ils sont entrés.

Elle poussa la porte avec précaution. Ils pénétrèrent dans un bureau qui tenait plutôt de la salle d’attente. Des meubles à vitrine abritaient de nombreux registres et des livres scolaires. Un petit frigidaire supportait une machine à café. Un bureau, imitation bois de chêne, était englouti sous des plantes vertes, baignant dans des assiettes emplies d’eau. Il planait dans toute la pièce une odeur de terre détrempée.

— Vous voyez, dit la femme en désignant une des vitrines, ils ont ouvert cette armoire. Ce sont nos archives. Mais à première vue ils n’ont rien volé. Ni même rien touché.

Karim s’agenouilla et observa la serrure de la vitrine. Dix ans de casses et de vols de voitures lui avaient forgé une solide expérience en matière de cambriolage. Sans aucun doute, l’intrus qui avait manipulé cette serrure disposait de véritables connaissances dans le domaine. Karim était stupéfait : pourquoi un pro serait-il venu cambrioler une école primaire, à Sarzac ? Il saisit un des registres, le feuilleta brièvement. Des listes de noms, des commentaires d’enseignants, des lettres administratives… Chaque volume correspondait à une année distincte. Le lieutenant se releva.

— Personne n’a rien entendu ?

La femme répondit :

— Vous savez, l’école n’est pas vraiment surveillée. Il y a bien une gardienne, mais franchement…

Karim observait toujours l’armoire vitrée, forcée en douceur.

— Vous pensez que l’effraction a eu lieu dans la nuit de samedi ou de dimanche ?

— N’importe quelle nuit, ou même la journée. Encore une fois, durant le week-end, notre petite école est un vrai moulin. Il n’y a rien à voler ici.

— Très bien, conclut-il. Il faudra que vous passiez au poste central, pour votre déposition.

— Vous êtes infiltré, non ?

— Pardon ?

La directrice observait Karim d’un œil attentif. Elle reprit :

— Je veux dire : votre habillement, votre allure. Vous vous mélangez aux gangs des cités et…

Karim éclata de rire.

— Les gangs ne courent pas les champs, par ici.

La directrice ignora la remarque et poursuivit, d’un ton expert :

— Je sais comment ça se passe. J’ai vu un documentaire là-dessus. Les types comme vous portent des vestes réversibles, marquées au sigle de la Police nationale et…

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