Jean-Christophe Grangé - La Ligne noire

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Il existe, quelque part en Asie du Sud-Est, entre le tropique du Cancer et la ligne de l'Equateur, une autre ligne. Une ligne noire jalonnée de corps et d'effroi…
Jean-Christophe Grangé, 42 ans, est l’auteur de thrillers devenus mythiques
(1994),
(1998),
(2000) et
(2003), best-sellers internationaux traduits dans une trentaine de pays notamment aux Etats-Unis où
sort chez Harper Collins à ’l'automne 2004. Biographie de l'auteur

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Par réflexe, il tenta de se lever. Impossible : des courroies entravaient ses poignets et ses chevilles. La seconde suivante, il aperçut la barre chromée de son lit — un lit d’hôpital. Dans le même temps, il constata qu’il était vêtu d’une tunique verte. Les prisonniers portaient la même chasuble. Un autre détail lui apparut : ils avaient tous le crâne rasé. Leurs grands yeux ouverts dans l’obscurité ressemblaient à des blessures blanches. Ricanements, grognements. Il tendit l’oreille et distingua leurs paroles, en malais, chinois, thaï… Des propos incohérents. Des mots absurdes. Des cinglés.

Il était dans un asile de fous.

Un nom lui vint à l’esprit : Ipoh, le plus grand institut psychiatrique de Malaisie. Une bouffée d’angoisse le saisit. Pourquoi l’avait-on transféré ici ? Il n’était pas fou. Malgré les visages, malgré les cauchemars, il n’était pas fou. Il chercha à se souvenir de ses derniers jours et ne put se rappeler que les feuilles de bambou, les cloisons tressées. Que s’était-il passé ? Avait-il subi une nouvelle crise ?

Des bruits retentirent derrière lui. Un raclement de fauteuil, des froissements de papier. En pleine nuit, ces sons étaient plus incongrus encore que le reste. Reverdi se tordit la tête pour voir ce qui se passait. Sous la galerie, à quelques mètres, un bureau de fer trônait, couvert de paperasses.

Le gardien, qui somnolait derrière la table, se leva dans l’ombre et ajusta sa ceinture chargée d’un flingue, d’une bombe lacrymogène et d’une matraque. Pas précisément un infirmier. Jacques se trouvait donc dans le quartier réservé aux criminels. L’homme alluma une torche et se dirigea vers lui. Reverdi ordonna en malais :

— Tutup lampu tu. (Éteins ça.)

Le maton fit un bond en arrière — la voix l’avait surpris. Et plus encore, les mots prononcés en malais. Après une hésitation, il éteignit sa lampe et contourna, avec précaution, le lit. Dans l’obscurité, Jacques vit qu’il tendait la main vers un commutateur.

— N’allume pas, ordonna-t-il.

L’homme s’immobilisa. Il avait l’autre main crispée sur son arme. Le silence autour d’eux était total : les autres prisonniers s’étaient tus. Au bout de quelques secondes, il lâcha le commutateur. Reverdi souffla :

— Je ne dois pas voir ton visage. Aucun visage. Pas maintenant.

— J’appelle l’infirmier. On va te faire une piqûre.

Reverdi tressaillit. En une seconde, son torse s’enduisit de sueur. Il ne devait plus dormir. Les « Autres » l’attendaient dans son sommeil, derrière les mailles de rotin.

— Non, souffla-t-il à voix basse. Pas ça.

Le Malais ricana. Il retrouvait son assurance. Il se dirigea vers un téléphone mural.

— Attends !

L’homme se retourna avec colère. Sa main se noua sur sa matraque. Il n’était plus d’humeur à se laisser emmerder par un mat salleh.

— Regarde au fond de ma gorge, ordonna Reverdi.

Comme malgré lui, le maton revint sur ses pas. Jacques ouvrit la bouche et demanda :

— Qu’est-ce que tu vois ?

Le Malais se pencha avec méfiance. Jacques sortit sa langue et referma violemment ses maxillaires. Le sang gicla aux commissures de ses lèvres.

— Bon Dieu…, grogna le gardien en se précipitant sur le téléphone.

Reverdi l’interpella avant qu’il n’ait décroché :

— Écoute-moi ! Si tu appelles l’infirmier, je l’aurai complètement tranchée avant qu’il arrive. (Il sourit, des bulles chaudes se formaient sur son menton.) Je dirai que tu m’as frappé, que tu m’as torturé…

L’homme ne bougeait plus. Jacques profita de son avantage :

— Tu ne vas pas bouger. Je ferai semblant de dormir, jusqu’à demain matin. Tout ira bien. Réponds seulement à mes questions.

Le Malais parut hésiter encore, puis ses épaules tombèrent, en signe de capitulation. Il attrapa, sur une table roulante, un rouleau de papier hygiénique. Avec prudence, il s’approcha de Jacques et lui nettoya la bouche. Reverdi le remercia d’un signe de tête.

— On est à Ipoh ?

L’autre acquiesça — il avait le visage barré d’une moustache, la peau grêlée de traces d’acné. De vraies crevasses qui, dans le bleu nocturne, évoquaient les cratères de la Lune.

— Depuis combien de temps je suis ici ?

— Cinq jours.

Jacques fit un rapide calcul mental :

— On est mardi, mercredi ?

— Mercredi. 12 février. Deux heures du matin.

Il n’avait aucun souvenir de la période qui le séparait du dernier vendredi. Dans quel état était-il arrivé ici ? Son corps se couvrit à nouveau de transpiration.

— J’étais… inconscient ?

— Tu délirais.

Sa sueur se glaça. Elle lui piquait la poitrine, comme des particules de peur qui l’auraient éclaboussé.

— Qu’est-ce que j’ai dit ?

— Aucune idée. Tu parlais en français.

— Dégage, ordonna-t-il.

Le gardien se raidit face au ton autoritaire, puis retourna s’asseoir derrière son bureau, dans un bruit de trousseau. Reverdi se détendit, les épaules à plat sur son lit.

Au bout d’un long moment, il ne perçut plus aucun bruit du côté du maton — endormi. De l’autre côté des barreaux verts, les murmures s’apaisaient eux aussi : tout le monde retournait se coucher.

Il tenta de se souvenir encore. Il ne voyait rien qui concernât son hospitalisation. Mais d’autres fragments jaillissaient, d’une manière confuse. Des mots. La « chambre ». Les « jalons ». Le « chemin »… Il vit les parois de bambou, les traînées de sang. La peur le saisit de nouveau. Un éclair : la femme meurtrie, s’écoulant avec douceur…

Pourquoi avait-il paniqué ? Pourquoi avait-il eu tout à coup si peur de sa compagne ? Cette perte de contrôle allait lui coûter la vie. Il se souvint que cette incohérence appartenait en réalité au processus. Chaque fois, à la fin de la cérémonie, il déraillait. Mais d’ordinaire, il était seul. Seul dans la Chambre de Pureté — et cet instant d’abandon n’avait aucune conséquence.

Il se concentra encore et remonta la scène. La femme lacérée d’entailles. Sa main, à lui, tenant la flamme. Cette pensée devint si nette, si précise, qu’il se crut de nouveau dans la Chambre… Il eut envie de caresser ce corps ouvert, ruisselant, mais il savait que c’était impossible. La source était taboue.

Pourtant, il s’approcha de sa bien-aimée et contempla ses blessures. Il admira ces rivières sombres qui se répandaient sur la peau hâlée. Il éprouva une tendresse, une reconnaissance sans limites à l’égard de ces sillons qui lui apportaient la paix.

Il se pencha. Au point d’entendre le bruissement des plaies. Au point de sentir la chaleur du corps… Il ferma les yeux et sentit, dans sa bouche blessée, le goût cuivré de son propre sang.

Lentement, le sommeil revenait.

Mais c’était cette fois un repos limpide, loin de tout cauchemar.

Il vit une dernière fois la flaque sombre qui se répandait à ses pieds, autour de sa compagne. Il s’y enfonçait lui-même comme dans un oreiller moelleux, bienfaisant, où nichaient ses pensées.

Un sourire s’épanouit sur ses lèvres.

Il n’avait plus peur : il était guéri.

6

Dans sa quête, les tueurs en série occupaient une place à part.

Aux yeux de Marc, ils étaient comme des diamants purs. Des pierres brutes. Chez eux, on ne trouvait pas de mobiles parasites, de passion aveugle, de panique de dernière minute. Aucun état d’âme qui puisse expliquer, voire excuser, l’acte meurtrier.

Rien d’autre que la pulsion de tuer.

Froide, isolée, impériale.

Il avait lu tous les livres sur la question. Les récits. Les biographies. Les autobiographies signées par les meurtriers eux-mêmes. Les ouvrages psychiatriques. Il avait lui-même rédigé des dossiers exhaustifs sur quelques-uns des plus célèbres. Il les connaissait mieux que personne. Jeffrey Dahmer, qui trouait le crâne de ses proies à la perceuse afin d’y verser de l’acide. Richard Trenton Chase, qui buvait le sang de ses victimes et plaçait leurs organes dans un mixeur, pour mieux en extraire le liquide vital. Ed Kumper, deux mètres, cent quarante kilos, cannibale, nécrophile, qui parlait à la tête de sa victime, posée sur la cheminée, pendant qu’il sodomisait son corps décapité. Ed Gein, qui se fabriquait des masques de chair avec le visage écorché de ses victimes.

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