Jean-Christophe Grangé - La Ligne noire

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Il existe, quelque part en Asie du Sud-Est, entre le tropique du Cancer et la ligne de l'Equateur, une autre ligne. Une ligne noire jalonnée de corps et d'effroi…
Jean-Christophe Grangé, 42 ans, est l’auteur de thrillers devenus mythiques
(1994),
(1998),
(2000) et
(2003), best-sellers internationaux traduits dans une trentaine de pays notamment aux Etats-Unis où
sort chez Harper Collins à ’l'automne 2004. Biographie de l'auteur

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Les années passèrent. Il travailla sur des centaines d’affaires. Des procès, mais aussi des enquêtes criminelles non résolues — il connaissait tous les flics de la Crim, les magistrats, les avocats. Et les meurtriers. Il était autant chez lui à la « BC » du quai des Orfèvres qu’au parloir de Fresnes. Il déjeunait avec les meilleurs enquêteurs et interviewait les pires tueurs. Il cherchait, observait, chassait. Mais chaque fois, l’essentiel lui échappait. Il ne parvenait pas à contempler le visage du Mal.

Pourtant, il ne désespérait pas : après cinq années au Limier , il attendait toujours le cas, le « flag », la confession qui lui permettrait, enfin, de découvrir la lumière noire. Il vivait dans ses parages — il finirait bien par la surprendre.

— Un autre café, peut-être ?

Le serveur se tenait de nouveau devant lui. Marc regarda sa montre : dix-sept heures. Son bilan personnel lui avait pris plus d’une heure. Il se frotta les yeux comme s’il sortait du cinéma :

— Non, merci. Ça ira pour aujourd’hui.

Le garçon le gratifia d’un sourire satisfait ; surtout lorsqu’il le vit ranger ses dossiers et ses notes. Avant de s’éclipser, Marc fila aux toilettes pour se rafraîchir. Il se sentait aussi froissé qu’un mouchoir de jeune fille en plein chagrin d’amour.

Il s’observa dans les miroirs. Comme toujours, il ne pouvait décider à quoi il ressemblait le plus : pianiste, sorbonnard, reporter, paparazzi, journaliste criminel ? Avec son physique de petite frappe, il n’avait la tête d’aucun de ces rôles. Trapu, rouquin, moustachu, il ressemblait à un rugbyman miniature, qui aurait joué dans une équipe britannique ou irlandaise.

Il avait mis au point une panoplie pour affiner sa silhouette : il ne portait que des vestes cintrées à motifs discrets, brun et crème, et des chemises blanches à col anglais, dont il laissait dépasser les manchettes. Il n’était pas sûr de l’efficacité du résultat. Dans ses bons jours, il se trouvait très élégant, très « british ». Dans ses mauvais, il pensait au contraire qu’avec ces vestes brun chocolat, aux reflets café, il ressemblait plutôt à une vitrine de pâtisseries.

Il plongea sa figure dans l’eau fraîche. Il était sonné d’avoir remonté ainsi sa propre biographie. Aujourd’hui, qui était-il vraiment ? Il s’incarnait tout entier dans sa quête. Sa passion du crime. Cette idée le ramena au sujet de sa journée : Jacques Reverdi.

« Un tueur en série sous les tropiques », vraiment ?

Il ferma l’eau et balaya sa mèche.

Il était temps d’aller voir le visage de l’assassin.

4

Lignes blanches et épurées.

Espace zen aux symétries impeccables.

Chaque fois qu’il pénétrait ici, il éprouvait la même sensation. Ce laboratoire de développement professionnel ressemblait à un lieu de méditation. Un vestibule aux murs blancs, où étaient exposés des tirages cadrés de noir. Puis un couloir aux petites lampes suspendues, qui s’ouvrait sur la salle des dépôts. Les photographes y donnaient leurs films et récupéraient leurs images. Encore une fois, le blanc, la pureté… tout semblait organisé pour susciter le vide de l’esprit, le recueillement de l’âme. Même les tables lumineuses, blocs blancs scintillants renvoyant leur halo laiteux à la face des reporters, finissaient par ressembler à des prie-Dieu futuristes.

Marc avait rendez-vous avec Vincent Timpani à dix-sept heures trente. Il était déjà dix-huit heures mais le géant était toujours en retard. Il se dirigeait vers la cafétéria, quand il remarqua une tête connue : Milton Savario, photographe d’origine sud-américaine, qui appartenait à la caste supérieure des reporters de news. Un ascète famélique, qui semblait toujours survivre entre deux guerres.

Savario lui fit signe. Ils se serrèrent la main. D’un hochement de tête, Marc désigna les diapositives réparties sur la table lumineuse :

— Tu ne travailles pas en numérique ?

— Pas pour ce genre de sujet, non.

— Qu’est-ce que c’est ?

— La famine en Argentine.

— Je peux ?

Marc attrapa le compte-fils — une petite loupe montée sur une armature chromée — puis se pencha sur les ektas. Un enfant squelettique, au visage sans chair, criblé de perfusions, sur un lit d’hôpital. Un nourrisson verdâtre, au crâne énorme, dans un cercueil avec des petites ailes d’ange. Une infirmière portant un gosse inanimé, aux jambes réduites à de longs os inertes, dans un escalier gris. Marc se releva :

— Ça n’a pas été trop dur ?

— Quoi ?

— Ces mômes, la famine…

Savario sourit. Sa barbe de trois jours et sa tignasse noire hirsute lui donnaient l’air d’être maquillé au charbon de bois.

— Il n’y a pas de famine en Argentine.

— Et ces photos ?

Le Sud-Américain glissa les ektas dans l’enveloppe, sans répondre. Il replia son compte-fils, éteignit la table lumineuse.

— Je te paye un café. Je te raconte le tour de magie.

Ils s’installèrent dans la cafétéria. Distributeurs, guéridons, sièges : tout était blanc. Le photographe se hissa sur le tabouret de bar.

— Pas de famine, répéta-t-il en soufflant sur son gobelet brûlant. On s’est tous fait avoir.

Il sortit de son sac photos un tirage de l’enfant sous perfusion aux membres difformes :

— C’est un polio. Rien à voir avec la faim.

— Un polio ?

— La photo a dû circuler par erreur. Dans les agences. Sur Internet. On s’est tous précipités. La famine en Argentine : cela paraissait incroyable. Mais là-bas, à Tucuman, aucun signe de faim.

— Qu’est-ce que tu as fait ?

— Comme les autres : j’ai photographié le petit polio. Tu connais le prix du billet pour l’Argentine ?

Marc n’avait pas besoin qu’on lui fasse un dessin. Une fois les frais engagés, il était hors de question pour Savario de revenir les mains vides. Quelques clichés de l’enfant famélique, quelques autres des dispensaires, des ghettos misérables, et le tour était joué. Il y aurait toujours un magazine pour acheter ces images et broder sur la malnutrition. Personne ne mentait vraiment, l’honneur était sauf — et il n’y avait pas eu perte d’argent. Le Latino tendit son café :

— À l’information !

Marc trinqua en retour. Depuis cinq ans qu’il travaillait sur les faits divers, il était sorti du tourbillon des agences, mais il constatait, avec une joie cynique, que rien, absolument rien, n’avait changé.

Une voix grave s’éleva derrière eux :

— Toujours à refaire le monde ?

Marc pivota sur son siège et découvrit Vincent Timpani. Un mètre quatre-vingt-dix, cent kilos de muscles et de chair avachis dans un costume de toile claire, qui lui donnait l’air d’un planteur sous les tropiques. Mystérieusement, le soleil semblait toujours l’habiter : il avait grandi à Nice et conservait une pointe d’accent méridional.

Il salua Marc et Savario d’un éclat de rire puis se dirigea vers le distributeur de boissons gazeuses. Savario en profita pour s’éclipser. Vincent revint vers Marc, une canette de Coca à la main. Il suivit le photographe du regard :

— Je fais fuir le héros ou quoi ?

— Tu as les images ?

Le géant sortit de sa veste trois enveloppes. Depuis le drame de Lady Diana, il s’était reconverti dans la photo de mode mais, en souvenir du passé, il acceptait parfois de bricoler quelques tirages pour illustrer les enquêtes de Marc. Il commenta, avec une mauvaise humeur feinte :

— Je me demande pourquoi je m’emmerde à reproduire ces sales gueules. Quand je pense aux filles sublimes qui m’attendent au studio…

Marc plongea dans la première enveloppe. Il en sortit un portrait anthropométrique de Jacques Reverdi. Il lut la légende inscrite sous la photo.

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