Jean-Christophe Grangé - La Ligne noire

Здесь есть возможность читать онлайн «Jean-Christophe Grangé - La Ligne noire» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2006, ISBN: 2006, Издательство: Éditions Le Livre de Poche, Жанр: Триллер, Ужасы и Мистика, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La Ligne noire: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La Ligne noire»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Il existe, quelque part en Asie du Sud-Est, entre le tropique du Cancer et la ligne de l'Equateur, une autre ligne. Une ligne noire jalonnée de corps et d'effroi…
Jean-Christophe Grangé, 42 ans, est l’auteur de thrillers devenus mythiques
(1994),
(1998),
(2000) et
(2003), best-sellers internationaux traduits dans une trentaine de pays notamment aux Etats-Unis où
sort chez Harper Collins à ’l'automne 2004. Biographie de l'auteur

La Ligne noire — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La Ligne noire», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

En Malaisie, les journaux évoquent déjà l’« amok », cette folie meurtrière, d’essence magique, qui s’empare des hommes dans ces régions.

Après une nuit à Mersing, Reverdi a été transféré à l’hôpital psychiatrique d’Ipoh, l’institut spécialisé le plus célèbre de Malaisie. Depuis son arrestation, il n’a pas dit un mot. Il est, semble-t-il, en état de choc. Selon les médecins, cette hébétude post-traumatique ne devrait pas durer. Passera-t-il aux aveux lorsqu’il retrouvera ses esprits ? Ou cherchera-t-il au contraire à se disculper ?

Nous nous sommes promis, à la rédaction du Limier , de faire la lumière sur ce cas. Dès le lendemain de son arrestation, notre équipe s’est rendue à Kuala Lumpur, sur les traces de Jacques Reverdi. Nous voulons suivre son itinéraire et vérifier s’il n’y a pas eu d’autres disparitions dans son sillage…

À l’heure où nous écrivons ces lignes, nous disposons de sources exclusives, qui laissent entendre que les révélations ne font que commencer. Dès notre prochain numéro, vous en saurez beaucoup plus sur la face cachée de ce maléfique « prince des marées ».

Marc Dupeyrat, Envoyé spécial du Limier, à Kuala Lumpur.

3

Marc Dupeyrat sourit en relisant les dernières lignes de son article.

« L’équipe » dont il parlait se limitait à lui-même et son voyage n’avait pas dépassé le 9 e arrondissement. Quant à ses « sources exclusives », elles se résumaient à quelques contacts avec l’AFP de Kuala Lumpur et les quotidiens malais. Vraiment pas de quoi casser son stylo. Il ouvrit sa boîte aux lettres électronique, rédigea quelques lignes à l’intention de son rédacteur en chef, Verghens, puis associa le texte de son article, en document joint. Il brancha son ordinateur portable sur la première prise téléphonique qu’il trouva et envoya le message.

Observant le logo qui indiquait la diffusion des données, il réfléchit. Ces petits aménagements de la vérité, c’était de la pure routine. Le Limier ne s’embarrassait jamais de scrupules. Pourtant, Verghens allait exiger plus : son magazine, spécialisé dans les faits divers, se devait d’avoir une longueur d’avance sur les autres journaux. Marc avait plutôt un avion de retard…

Il s’étira et contempla la pénombre mordorée qui l’entourait : fauteuils de cuir et cuivres astiqués. Depuis des années, Marc avait élu son quartier général dans ce bar d’hôtel de luxe, près de la place Saint-Georges. Il l’avait choisi parce qu’il était situé à quelques centaines de mètres de son atelier : il adorait cette atmosphère de pub british, où les effluves de café se mêlaient à la fumée de cigare, où des stars venaient se faire interviewer en toute discrétion.

Il ne pouvait écrire seul. Déjà, à l’époque de la faculté, et même du lycée, il rédigeait ses dissertations au fond de cafés bondés, enveloppé par le brouhaha et les jets de vapeur des machines à expressos. Cette présence lui permettait de surmonter son trac face à l’écriture. Et à lui-même. Marc redoutait la solitude. La maison vide où un étranger peut s’introduire pour tuer. Un froid l’emplit tout à coup ; un appel d’air à travers son corps. À quarante-quatre ans, il en était encore là, avec ses terreurs de gosse.

— Vous prendrez autre chose ?

Le serveur en veste blanche le toisait, posant un regard sur la documentation qui s’étalait sur les deux tables :

— C’est un bar, monsieur. Pas une bibliothèque.

Marc fouilla dans sa poche et ne trouva que quelques pièces. Le garçon ajouta sur un ton ironique :

— Un café, peut-être ? Avec un verre d’eau ?

— Avec un verre d’eau. Absolument.

L’homme s’éclipsa. Marc observa les euros dans sa main. Ils luisaient faiblement sous les lampes, résumant sa situation financière. Mentalement, il fit le compte de ses réserves personnelles et ne trouva rien. Ni à la banque, ni nulle part. Comment en était-il arrivé là ? Lui qui avait été, dix ans auparavant, l’un des reporters les mieux payés de Paris ?

Il posa une pièce sur la table et, d’une chiquenaude, la fit tournoyer. La vrille lui fit penser à une lanterne magique, qui aurait projeté le film de sa propre vie. Quel titre lui donner ? Il réfléchit quelques secondes et opta pour : « Portrait d’une obsession ».

L’obsession du crime.

Tout avait pourtant commencé par l’innocence.

Avec le piano. Durant son adolescence, Marc possédait une conviction. Son existence serait réglée comme une partition. Classes musicales au lycée. Conservatoire de Paris. Récitals et enregistrements de disques. Pianiste, Marc se voulait aussi pragmatique. Il refusait tout pathos, toute dérive romantique. Lorsqu’il jouait les Variations Goldberg de Jean-Sébastien Bach, il n’utilisait jamais la pédale, accentuant le caractère mathématique des contrepoints. Lorsqu’il interprétait Chopin, il s’efforçait de ne jamais exagérer le rubato de la main gauche, qui pouvait faire tanguer le morceau comme une vieille barque prenant l’eau. Et lorsqu’il s’attaquait à Rachmaninov, il aimait détacher, sur les oscillations ternaires de la main gauche, la mélodie à deux temps, avec une rigueur tendue, rectiligne.

Les certitudes couraient alors sous ses doigts. Il ne prévoyait pas la moindre fausse note dans son destin. Elle survint pourtant. Avec une violence foudroyante, au printemps 1975. La disparition de d’Amico, son meilleur ami, avec qui il avait partagé ses années de lycée, fit basculer son existence dans le chaos. D’ailleurs, Marc refusa, mentalement, cet événement. Il sombra dans le coma et ne reprit conscience que six jours plus tard. Lorsqu’il se réveilla, il ne se souvenait de rien. Ni de la découverte du corps, ni même des quelques heures qui avaient précédé l’événement.

Très vite, il se rendit compte que l’accident ne l’avait pas simplement bouleversé. Le drame avait eu un effet souterrain et pervers. Sa perception de la musique avait changé. Face au piano, il éprouvait maintenant un malaise pernicieux, un dégoût qui l’empêchait, non pas de jouer, mais d’interpréter, à pleine sensibilité. Une fêlure ne cessait plus de s’ouvrir. Tous ses espoirs y sombraient. Le Conservatoire, les concours, les récitals… Il n’avait rien dit à ses parents, ni au psychiatre qui le suivait depuis sa perte de conscience. Il avait passé, tant bien que mal, son bac musical. Mais la machine était cassée. Il ne pouvait plus espérer faire la différence avec d’autres virtuoses ; apporter quoi que ce soit à la grande histoire de l’interprétation. Par défaut, il choisit la littérature et s’inscrivit à la Sorbonne.

Il était en maîtrise quand ses deux parents moururent. Coup sur coup. Du même cancer. Encore engourdi par son propre traumatisme, Marc suivit de loin cette tragédie. En vérité, il n’avait jamais été très attaché à ces deux pharmaciens de Nanterre, qui ne comprenaient pas ses ambitions. Le couple lui avait toujours fait penser à deux pince-billets en résine, serrés sur la même liasse. Rien à voir avec ses rêves de musicien désintéressé. Du reste, Marc possédait une sœur, taillée sur le même modèle petit-bourgeois, qui s’était empressée de reprendre la pharmacie. Passage de relais, passage de monnaie.

Marc acheva son mémoire de maîtrise : « Apulée ou les métamorphoses du verbe », puis découvrit le marché du travail. Il rédigea avec beaucoup de soin son curriculum vitae. Il se faisait penser à un naufragé envoyant des bouteilles à la mer, peaufinant les étiquettes à défaut du message intérieur. Qui cherchait, dans l’univers professionnel contemporain, un spécialiste des poètes néoplatoniciens ? Il avait visé tous les domaines susceptibles d’utiliser sa plume : journalisme, publicité, édition… Au fond, tout cela l’indifférait : il souffrait encore de sa blessure. L’abandon du piano.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La Ligne noire»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La Ligne noire» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Kaïken
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Miserere
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Passager
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Сoncile de pierre
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - L'Empire des loups
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Les Rivières pourpres
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Congo Requiem
Jean-Christophe Grangé
libcat.ru: книга без обложки
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Esclavos de la oscuridad
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le concile de pierre
Jean-Christophe Grangé
Отзывы о книге «La Ligne noire»

Обсуждение, отзывы о книге «La Ligne noire» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x