Jean-Christophe Grangé - La Ligne noire

Здесь есть возможность читать онлайн «Jean-Christophe Grangé - La Ligne noire» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2006, ISBN: 2006, Издательство: Éditions Le Livre de Poche, Жанр: Триллер, Ужасы и Мистика, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La Ligne noire: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La Ligne noire»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Il existe, quelque part en Asie du Sud-Est, entre le tropique du Cancer et la ligne de l'Equateur, une autre ligne. Une ligne noire jalonnée de corps et d'effroi…
Jean-Christophe Grangé, 42 ans, est l’auteur de thrillers devenus mythiques
(1994),
(1998),
(2000) et
(2003), best-sellers internationaux traduits dans une trentaine de pays notamment aux Etats-Unis où
sort chez Harper Collins à ’l'automne 2004. Biographie de l'auteur

La Ligne noire — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La Ligne noire», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Voilà le détail qu’il cherchait. Malgré ses belles paroles, malgré sa volonté de se rapprocher de lui, l’étudiante avait pris cette mesure de prudence. Elle avait peur. Comme les autres. Elle tendait la main vers le fauve, mais avec retenue.

Jacques éteignit sa lampe et sourit dans les ténèbres.

On allait s’amuser un peu.

15

Marc était particulièrement fier de sa lettre.

Il l’avait conçue, mûrie, peaufinée avec soin. Pas un mot, pas un détail qui n’ait été l’objet d’une longue réflexion.

Marc suivait une stratégie : il n’était pas question de ruser avec un tel meurtrier, de l’interroger d’une manière détournée. Jacques Reverdi était un être doué d’une intelligence aiguë. Un prédateur à l’instinct infaillible. Le seul moyen de retenir son attention était de l’attaquer de front, de jouer l’innocence et de lui donner l’impression, à lui, de dominer la situation.

Voilà pourquoi Marc y était allé à fond dans la prétention naïve. En même temps, à la fin de la lettre, il avait laissé transparaître une ambiguïté. Élisabeth n’était peut-être pas si idiote, si terne que cela…

Une fois son texte arrêté, il s’était penché sur l’écriture. Durant des heures, puisant dans ses archives personnelles — il recevait beaucoup de lettres de femmes au Limier —, il avait copié et recopié les manuscrits de ses correspondantes, reproduisant ces syllabes appliquées, se forgeant peu à peu une écriture féminine.

Il avait ensuite acheté du papier à lettres, assez onéreux, tramé, et choisi un stylo plume. Puis il avait décidé d’ajouter une touche personnelle à sa lettre : très discrètement, il l’avait parfumée. Dans un premier temps, il avait songé à un parfum de jeune fille — Anaïs Anaïs de Cacharel — puis il s’était ravisé. Élisabeth, vingt-quatre ans, n’allait pas utiliser une fragrance d’adolescente. Elle opterait au contraire pour un parfum de femme — force, séduction et maturité. Il avait opté pour le № 5 de Chanel.

La lettre était prête — il ne restait plus qu’à régler le dernier point, crucial : l’adresse de l’expéditrice. Il ne pouvait donner la sienne. Il avait pensé à une boîte postale, mais cela aurait paru trop impersonnel. Il s’était décidé pour la poste restante.

Les vrais problèmes avaient commencé avec la Poste. Il aurait dû s’en douter. Il avait toujours détesté cet organisme — la couleur jaune de ses logos, ses interminables files d’attente, son système de timbres, de vignettes, de collages, plus digne d’un atelier d’enfants que d’une entreprise du XXI esiècle. La Poste avait donc été fidèle à sa devise : « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? »

Impossible d’ouvrir un « Contrat de réexpédition temporaire poste restante » en donnant n’importe quel patronyme. En fait, on ne pouvait recevoir ce type de courriers qu’à son propre nom. Marc avait tenté sa chance dans un autre bureau de poste, racontant cette fois un mensonge : il souhaitait ouvrir un « contrat de réexpédition » pour une amie, immobilisée par un accident, et domicilier ce contrat ici, dans ce bureau. Il viendrait chercher lui-même les lettres.

Sceptique, l’agent lui avait alors expliqué la procédure : son amie devait remplir une procuration à son nom, à lui. Mais attention : en présence d’un facteur, qui jouerait le rôle de témoin. Marc croyait rêver. Alors seulement, on pourrait envisager un contrat de réexpédition, mais Marc serait obligé de présenter, chaque fois, les deux pièces d’identité : la sienne et celle de son amie.

Marc était sorti du bureau éberlué, tenant ses formulaires vierges. Il avait considéré le problème sous tous les angles, et saisi la seule véritable difficulté : il devait se procurer le passeport ou la carte d’identité d’une femme. Il serait ensuite obligé de conserver ce patronyme pour ses lettres.

Où trouver un tel document ? Il possédait une solide expérience des vols et des effractions. Souvenirs de « la Raflette ». Mais il n’allait pas cambrioler, au hasard, un appartement. Il pensa se rendre dans une piscine et forcer le vestiaire d’une baigneuse qu’il aurait repérée. Mais il n’était pas question d’impliquer une personne réelle dans un tel projet. Après tout, il s’agissait de tendre un piège à un tueur. L’impasse.

Le lendemain matin, au réveil, il eut une illumination. Il fallait voler le passeport d’une touriste — une femme de passage en France. Il songea à la Cité Universitaire, située près de la porte de Gentilly : la plus grande concentration d’étudiants étrangers à Paris. Il visita le campus : un agglomérat d’architectures diverses, rappelant les grandes expositions universelles du siècle dernier. Il croisa un palais italien, un manoir anglais, une église luthérienne, enchaîna les galeries aux ornements latins, les façades de briques, les perrons à figures africaines. Où aller ? Dans un dortoir ? Et à quel moment opérer ? En plein jour ?

L’idée : les vestiaires d’une installation sportive.

Il trouva le gymnase des Arts et Métiers, au sud du campus. Un bloc soviétique de sept étages, dont le sous-sol abritait une salle de sport. Il se glissa dans le couloir, aperçut en contrebas, à travers des fenêtres grillagées, l’espace tapissé de linoléum vert, strié de marquages. Coup de chance : un match de volley se disputait à ce moment. Un match féminin ! Il trouva les vestiaires : pas même fermés.

Face à une rangée de portemanteaux, des casiers en fer étaient scellés par des cadenas. Il avait apporté le nécessaire. Il glissa un tournevis dans la première anse de métal et la fit sauter. Au troisième placard, il avait son passeport — une Allemande. Pourtant, excité par ces intimités violées, ces odeurs de femmes et ces sous-vêtements qu’il surprenait, il poursuivit son pillage. Il découvrit d’autres passeports, des cartes d’étudiantes… Il devait en être à la dixième armoire lorsqu’il tomba sur un trésor. Un coup de chance inouï : un passeport suédois au prénom… d’Élisabeth !

Son poing se referma sur le document couleur bordeaux. Il fouilla encore le sac et trouva la carte d’étudiante correspondante, à l’adresse de la Cité U. Il ne regarda même pas le visage. Le nom était parfait : Élisabeth Bremen.

Le lendemain, il retourna au deuxième bureau de poste, rue Hippolyte-Lebas, là où l’agent lui avait expliqué les démarches à effectuer. L’homme, un petit Asiatique à queue-de-cheval, fit la grimace :

— Vous n’avez pas suivi la procédure. Il faut que le facteur…

Marc ne lui laissa pas achever sa phrase : il fit passer sous la vitre le passeport et la carte d’étudiante d’Élisabeth.

— Elle habite à la Cité Universitaire. Un vrai labyrinthe.

— Qu’est-ce qu’elle a au juste ? demanda l’agent d’un ton plus conciliant.

— La hanche. Elle s’est brisé la hanche. En jouant au volley-Ball.

Le postier hocha la tête, sans conviction, observant les documents. Derrière Marc, la file d’attente s’allongeait. L’Asiatique leva un œil :

— Je ne comprends pas un truc dans votre histoire. Vous voulez recevoir le courrier de cette fille, d’accord. Mais pourquoi pas chez vous ?

Marc avait prévu l’objection. Il s’approcha de la vitre et plaça, ostensiblement, sa main gauche devant son interlocuteur. Il avait glissé une alliance à son annulaire. Un truc qu’il utilisait déjà à son époque « Raflette » — pour inspirer confiance.

— Chez moi, c’est compliqué.

— Compliqué ?

Marc frappa trois coups à la vitre avec son alliance. Le préposé baissa les yeux et parut comprendre.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La Ligne noire»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La Ligne noire» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Kaïken
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Miserere
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Passager
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Сoncile de pierre
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - L'Empire des loups
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Les Rivières pourpres
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Congo Requiem
Jean-Christophe Grangé
libcat.ru: книга без обложки
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Esclavos de la oscuridad
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le concile de pierre
Jean-Christophe Grangé
Отзывы о книге «La Ligne noire»

Обсуждение, отзывы о книге «La Ligne noire» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x