Jean-Christophe Grangé - La Ligne noire

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Il existe, quelque part en Asie du Sud-Est, entre le tropique du Cancer et la ligne de l'Equateur, une autre ligne. Une ligne noire jalonnée de corps et d'effroi…
Jean-Christophe Grangé, 42 ans, est l’auteur de thrillers devenus mythiques
(1994),
(1998),
(2000) et
(2003), best-sellers internationaux traduits dans une trentaine de pays notamment aux Etats-Unis où
sort chez Harper Collins à ’l'automne 2004. Biographie de l'auteur

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— Alors, c’est d’accord ?

L’agent acheva de remplir les cases des formulaires réservées à l’administration :

— C’est dix-neuf euros.

Marc paya, sentant la sueur s’écouler dans son dos. L’Asiatique lui rendit plusieurs récépissés et conclut :

— Quand vous viendrez chercher son courrier, amenez toujours ses documents d’identité. Pas de passeport, pas de lettre. C’est clair ? Et passez par moi : je suis le responsable de la poste restante.

Il lui fit finalement un clin d’œil, en signe de complicité. Sur le trottoir, Marc aurait dû se réjouir, mais un fond d’angoisse le tourmentait. Confusément, il appréhendait la suite des événements.

À partir du 1 er mars, il retourna à la Poste chaque matin.

C’était absurde : une lettre de Paris mettait au moins dix jours pour atteindre la Malaisie. Ensuite, l’administration pénitentiaire devait stocker les plis avant de les donner aux prisonniers. Plus tard encore, au cas où Jacques Reverdi déciderait de lui répondre, il faudrait encore compter entre dix et quinze jours avant que le courrier ne lui parvienne. Soit plus de trois semaines, dans la version la plus optimiste. Or, il avait envoyé sa lettre le 20 février.

Pourtant, chaque matin, une force magnétique l’entraînait vers la rue Hippolyte-Lebas. Le postier (il s’appelait Alain et était d’origine vietnamienne) s’était détendu face à son visiteur. Il se permettait même quelques plaisanteries. « Bonjour mademoiselle ! », criait-il quand il voyait apparaître Marc. Ou bien il prenait un ton de flic derrière sa vitre, et demandait : « Z’avez vos papiers ? »

Ses vannes sonnaient creux.

Et les jours passaient, sans réponse.

Côté boulot, Marc assurait le quotidien, sans zèle excessif. Il avait travaillé sur d’autres faits divers et quelques personnages pittoresques : l’étrangleur du Pas-de-Calais, le violeur à la CX…

Mais déjà, la motivation au journal tombait. Les ventes étaient en chute libre. Les prévisions de Verghens se vérifiaient : la guerre en Irak était imminente et les lecteurs ne se préoccupaient plus que de ce compte à rebours. En période de crise, le public n’éprouve plus le même désir de se plonger dans des histoires violentes et glauques : la menace du présent lui suffit.

Le 9 mars, les Américains n’avaient toujours pas bombardé l’Irak.

Marc n’avait toujours pas reçu de lettre.

Ce soir-là, il rendit visite à Vincent.

À vingt heures, il pénétra dans le studio photographique du colosse. L’artiste était en pleine séance : des photographies de composites, pour une apprentie mannequin. C’était son véritable fonds de commerce. Vincent travaillait pour les agences ou directement pour les modèles, et se faisait alors payer au noir. Une véritable affaire, du point de vue fiscal.

Il avait mis au point un style d’images branchées, fondé sur le flou, qui faisait fureur parmi les agences et les magazines. La rumeur courait même parmi les modèles que ces clichés portaient bonheur…

Ce triomphe stupéfiait Marc. Ce qui avait commencé comme une blague était devenu un filon. En cette fin d’hiver 2003, le géant, qu’il avait connu habillé en parachutiste anglais, casque à la main et doigts toujours tachés de cambouis, était devenu l’un des photographes les plus sollicités de Paris. Il avait même acheté son studio, au fond d’une école d’architecture, rue Bonaparte, dans le 6 e arrondissement.

Marc se glissa dans la pénombre. Debout derrière son appareil, à la lisière des lumières du plateau, Vincent pérorait sur la meilleure manière de « traverser les apparences ». Assistants, coiffeuse, maquilleuse, stylistes l’écoutaient religieusement tandis qu’une jeune fille androgyne était épinglée par les projecteurs éclatants.

Vincent fit un signe explicite : « terminé pour aujourd’hui ». Un assistant se précipita sur son appareil, extrayant le film comme s’il s’agissait d’une sainte relique. D’autres coururent vers les groupes générateurs. Des flashes crépitèrent encore, émettant de longs sifflements. Quand le colosse aperçut Marc, il ouvrit les bras avec exagération :

— T’avais disparu ou quoi ?

Sans répondre, Marc suivit du regard le jeune mannequin qui disparaissait dans le vestiaire.

— Laisse tomber, fit Vincent. Encore une qui mange quand elle se brûle…

Il désigna une série de polaroïds sur sa table lumineuse :

— J’ai beaucoup mieux en magasin, tu veux voir ?

Marc ne jeta même pas un coup d’œil. Vincent ouvrit la porte d’un petit réfrigérateur, situé au fond du studio, près du local de développement :

— Toujours pas d’humeur, hein ?

Il s’approcha en décapsulant une canette de bière. Marc comprit qu’il était déjà ivre. Le photographe compensait le défaut d’adrénaline de son nouveau métier par de fortes quantités d’alcool. Le soir, il devenait terrifiant. Soufflant comme un bœuf, l’haleine brûlante, il vous fixait de son seul œil visible, à la fois brillant et injecté. Pourtant, ce fut lui qui dit :

— T’as une sale gueule. Viens. Je t’emmène dîner.

Ils finirent dans un petit restaurant de la rue Mabillon. Un lieu comme les aimait Marc : bondé, enfumé, assourdissant. Un bouillon de chaleur humaine où le brouhaha général pouvait tenir lieu de conversation. Mais Vincent ne se laissait pas déborder par le vacarme : il monologuait sur les perspectives de son propre avenir, tout en enchaînant les bières.

— Tu t’rends compte ? beuglait-il. Deux de mes filles sont passées directement au tarif quarante ! Grâce à mes photos. Le flou, j’te dis : c’est la manne ! J’ai décidé de jouer aussi l’agent. Je shoote gratis les premières photos et je prends un pourcentage sur les contrats qui suivent. Je peux faire aussi bien que les agences, qui ne foutent rien, de toute façon. Je suis un magicien. Un révélateur !

Il disait cela sur le ton du séducteur qui veut devenir proxénète. Sourire aux lèvres, Marc tendit son verre d’eau gazeuse et regarda Vincent en transparence :

— Au flou !

Le colosse leva sa chope en retour :

— Aux tarifs quarante !

Ils éclatèrent de rire. À ce moment, Marc n’avait qu’une seule question en tête : Élisabeth avait-elle, oui ou non, une chance de recevoir une réponse de Jacques Reverdi ?

16

Ça vient de Malaisie.

Le sourire du Vietnamien rayonnait. Il glissa une enveloppe sous la paroi de plexiglas. Marc l’attrapa et dut se mordre les lèvres pour ne pas hurler. C’était une lettre froissée, raturée, qui avait été déchirée puis refermée ; mais c’était ce qu’il attendait : une réponse de Jacques Reverdi.

Quand il découvrit, sous les tampons et biffures de l’administration, l’écriture penchée, régulière, formant le nom de « Élisabeth Bremen », il sentit son rythme cardiaque s’altérer, s’approfondir dans sa poitrine. Il salua brièvement Alain et courut jusqu’à son atelier.

Là, il verrouilla sa porte, tira les rideaux des baies vitrées et s’installa derrière son bureau. Il alluma une petite lampe halogène, chaussa des gants de coton, ceux qu’on utilise pour manipuler les tirages photographiques. Enfin, il ouvrit l’enveloppe avec un cutter puis, avec précaution, comme s’il saisissait un insecte rare et friable, il sortit la lettre. Une simple feuille de papier quadrillée, pliée en quatre.

Il la déploya sur son bureau et, le cœur battant, se mit à lire.

Kanara, 28 février 2003

Chère Élisabeth,

Un séjour en prison est toujours une épreuve : promiscuité des criminels, ennui lancinant, humiliations et, bien sûr, souffrance de l’enfermement. Les distractions y sont plutôt rares. C’est pourquoi je tiens à vous remercier pour votre lettre si enthousiaste, si volubile.

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