Jean-Christophe Grangé - Le Сoncile de pierre

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Un enfant venu du bout du monde dont le passé mystérieux resurgit peu à peu. Des tueurs implacables lancés à sa poursuite. Une femme prête à tout pour le sauver.
Même au prix le plus fort.
Un voyage hallucinant jusqu'au cœur de la taïga mongole. Là où règne la loi du Concile de pierre : celle du combat originel, quand l'homme, l'animal et l'esprit ne font plus qu'un. Tous prêts à l'apocalypse.

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Lorsqu’elle fut dehors, elle comprit qu’elle avait pris l’avion en automne mais qu’elle avait atterri en hiver. Le froid n’était plus une circonstance parmi d’autres : c’était une présence aiguë, implacable, qui enserrait le crâne et rongeait les mains, à la manière de griffes retournées. Des brumes stagnantes paraissaient emprisonner l’asphalte brillant. Au loin, la terre et le ciel s’unissaient dans les ténèbres, en une longue jointure de glace.

Il n’y avait pas de taxis mais Diane n’en chercha pas. Elle connaissait les règles. Elle s’écarta des touristes puis, à la première voiture anonyme, agita ses bras en moulinets. Le véhicule passa son chemin. Elle dut refaire son manège trois fois avant qu’une Jigouli, tous phares éteints, stoppât. Le nom de l’hôtel et la couleur des dollars décidèrent le chauffeur. Diane s’enfonça dans un siège de skaï épuisé, sac sur les genoux, bonnet au ras des sourcils, et s’éloigna aussitôt dans la nuit noire.

La voiture emprunta une route solitaire, ponctuée de bouleaux fantomatiques, puis, après des quartiers de cités aveugles, atteignit le boulevard périphérique. Les fumées de feux provenant de terrains vagues et les gaz carboniques des camions prirent le relais du brouillard de la campagne. Sans phares, la visibilité du véhicule n’atteignait pas cinq mètres. De temps à autre, le fracas assourdissant d’un poids lourd, ses essieux claquant sur la chaussée, jaillissait. Diane sentait naître en elle une angoisse, ressurgie du passé — le souvenir de l’accident. Le conducteur, qui n’avait pas ouvert la bouche depuis le départ et dont le visage était masqué par une cagoule, parut sentir la nervosité de sa passagère. Il alluma sa radio. Un violent morceau de hard rock s’ajouta aux sillons du macadam pour faire vibrer la Jigouli. Diane était près de hurler quand l’homme s’engagea sur la rampe de sortie et pénétra dans la ville.

Diane se souvenait de la direction à prendre : du nord, il fallait descendre le boulevard Leningrad. Des myriades de lumières apparurent : des vitrines clinquantes, exhibant des trésors à la manière de cavernes précieuses. Des logos et des slogans publicitaires lançaient leur appel à la consommation. Toute la cité se diaprait de néons et de fluorescence. Cette frénésie d’électricité était comme un clin d’œil nocturne du capitalisme qui gagnait chaque jour ici du terrain. Une sorte de dépense obligée, de gâchis imposé, démontrant que les temps n’étaient plus à l’économie ni aux restrictions — même si la plupart des Moscovites n’avaient pas de quoi manger.

Diane s’étonnait maintenant que le conducteur continuât à fendre les brumes en direction du sud. Il aurait fallu maintenant s’orienter vers l’ouest, dans la direction de Minsk… Tout à coup ce fut de nouveau l’obscurité. Dans ce quartier, les églises se multipliaient au point de se succéder côte à côte sur le même trottoir, ou encore de se faire face, dans les ruelles. On discernait leurs façades érodées, leurs arches noires, leurs portails fondus dans l’ombre. Sous les toiles des échafaudages, des statues tendaient leurs moignons ébréchés, leurs visages renfrognés, leurs toges lourdes, pétrifiées comme un manteau mouillé. Diane commençait à s’inquiéter, se demandant si son chauffeur n’allait pas lui tendre un guet-apens, au détour d’une rue noire.

La voiture tourna alors et jaillit sur la place Rouge. Diane reçut comme une gifle. Elle aperçut le Kremlin, avec ses remparts carmins, ses dômes saupoudrés d’or. Le chauffeur éclata de rire. Elle comprit qu’il avait voulu lui montrer le « joyau » de sa ville. Tête baissée dans sa parka, menton cerné par son col, elle dut se rendre à l’évidence : elle était heureuse d’être ici. La voiture remonta les quais le long de la Moskova. Elle emprunta ensuite la perspective Koutouzovki, traversa la place Loubianka — Diane se souvenait des noms —, puis vint se glisser sous les lettres lumineuses de l’hôtel Ukraïnia, qui se distillaient dans la nuit comme un gigantesque cachet effervescent dans une eau saumâtre.

Diane salua son compagnon alors que les accords de Stairway To Heaven de Led Zeppelin emplissaient l’habitacle. Toujours pas un mot, toujours pas de visage. Au comptoir de la réception, elle remplit les formalités d’inscription puis monta par l’ascenseur au huitième étage. Dans sa chambre, elle ne prit pas la peine d’allumer. Le siège du Parlement, situé juste en face, était éclairé avec une telle force que son voisinage distribuait jusqu’ici une lueur éclatante.

La chambre ressemblait à son souvenir. Quatre mètres carrés. Des rideaux et un couvre-lit taillés dans la même mousseline rouge. Une odeur mêlée de graillon, de moisi, de poussière. Le grand chic à la russe. Seule la salle de bains affichait des faïences nouvelles et de belles plomberies apparentes. Elle se glissa sous la brûlure de la douche : c’était tout ce dont elle avait besoin. Assommée par l’eau chaude, cassée de courbatures, elle s’enfouit dans les draps rêches et s’endormit aussitôt.

Une nuit sans rêve ni pensée.

Ce n’était déjà pas si mal.

44

Quand Diane ouvrit les yeux, un soleil ardent éclaboussait les murs de sa chambre. Elle regarda sa montre : dix heures du matin. Elle jura plusieurs fois, se prit les pieds dans son sac, puis se cogna à un angle de table avant d’accéder à la salle de bains. Elle prit une nouvelle douche, s’habilla rapidement et ouvrit la fenêtre.

La ville était là.

Diane aperçut la Moskova, dont les eaux noires scintillaient dans la lumière matinale. Elle discernait aussi les églises orthodoxes, les gratte-ciel staliniens, les immeubles en construction, cernés par des grues qui semblaient vouloir rivaliser de hauteur et d’hiératisme. Surtout, elle s’imprégnait de la rumeur grondante de la ville. Cette espèce de vague confuse, de grisaille, de fracas, d’odeurs acides mêlées qui caractérise toutes les mégapoles et qui semblait ici, peut-être, plus brute, plus puissante encore. Elle baissa les yeux vers la perspective Koutouzovki, où circulaient des centaines de voitures. Elle ferma les paupières et s’unit mentalement à cette houle frémissante, avec une jouissance qui lui démontrait qu’elle resterait toujours, malgré ses voyages, malgré sa passion pour la vie animale, une pure citadine.

Quand le froid l’eut transie jusqu’aux os, Diane referma la fenêtre et se concentra sur son enquête. Elle ne possédait plus qu’une seule certitude : tout, dans ce cauchemar, était lié au tokamak. Le retour de ses membres sur les lieux du site. Le rôle singulier des Veilleurs, envoyés par quelque autorité mystérieuse pour prévenir ces hommes. Et même les meurtres, qui paraissaient frapper, l’un après l’autre, ceux qui avaient côtoyé le laboratoire nucléaire.

Elle avait imaginé une stratégie pour attaquer son investigation. Une stratégie toute simple, mais réaliste. Elle commanda d’abord un petit déjeuner puis contacta l’ambassade de France. Elle demanda à parler à l’attaché scientifique — toutes les unités diplomatiques abritaient, aux côtés des traditionnels attachés culturels, un responsable des sciences. Après une minute d’attente, une voix autoritaire résonna dans le combiné. Diane se présenta. Elle donna son vrai nom puis expliqua qu’elle était journaliste.

— Pour quel magazine ? coupa la voix.

— Heu… Je suis free-lance.

— Free-lance pour quel magazine ?

— Free-lance pour moi-même.

L’homme grinça :

— Je vois le genre.

Diane changea de ton :

— Vous voulez me renseigner, oui ou non ?

— Je vous écoute.

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