Jean-Christophe Grangé - Le Passager

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Je suis l'ombre. Je suis la proie. Je suis le tueur. Je suis la cible. Pour m'en sortir, une seule option : fuir l'autre. Mais si l'autre est moi-même ?…
Grangé a le chic, en construisant avec une minutie d’horloger son intrigue au long cours, de rendre crédible ce que son imagination débordante invente de façon totalement débridée. Bravo l’artiste ! Blaise de Chabalier, Le Figaro littéraire. Diaboliquement construit suivant le principe des poupées russes,
se dévore avec un mélange d’effroi et de jubilation. Grangé explore la frontière ténue qui sépare la raison de la folie. Celle floue entre le bien et le mal. Il nous entraîne vers des abîmes d’autant plus angoissants qu’il les a puisés dans l’ordinaire — à peine exagéré — de la société contemporaine et ses dérives.
Hubert Lizé, Aujourd’hui en France.

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Un tronc d’arbre jaillit dans le champ de ses phares, perpendiculaire au sentier. Freire freina et braqua d’un seul geste. Quelques secondes, c’est peu, mais ça suffit pour envisager sa propre mort. Sa bagnole décolla puis retomba lourdement dans un marigot. Le moteur cala. Les roues se bloquèrent.

Freire ne respirait plus. Il s’était pris le volant dans les côtes. Son front avait tapé le pare-brise. Il avait mal. Il saignait. Mais il savait déjà qu’il n’était pas grièvement blessé. Il demeura ainsi de longues secondes, plié sur son volant. Laissant le temps remplir l’instant, son sang se répandre à nouveau dans ses veines.

La pluie continuait à frapper le toit, à marteler les vitres, à gifler la forêt. Il détacha sa ceinture avec difficulté. Glissa deux doigts dans la poignée de la portière, appuya de l’épaule pour l’ouvrir. Il tomba dans le mouvement et se prit une flaque en guise d’accueil. Il se releva sur un genou. La forêt claquait de mille goutte-à-goutte. Toujours pas de 4 × 4. Il les avait semés pour de bon.

Avec effort, il se mit debout. S’adossa à sa voiture, regarda ses mains. Elles tremblaient par convulsions. Son cœur suivait le mouvement. Les minutes passèrent. Au grand froissement de la pluie s’ajoutait celui des cimes dans le vent. Il ferma les yeux. Il avait le sentiment d’être en immersion. Il ruisselait d’eau mais c’était sa peur qui s’écoulait à ses pieds. Les odeurs de résine, de mousses, de feuilles lui remplissaient les narines. Le froid commençait à se faire sentir.

Quand il fut glacé et que son cœur eut retrouvé sa cadence normale, il se glissa dans l’habitacle. Referma la portière. Régla le chauffage à fond. Place aux questions. Qui étaient ces hommes ? Pourquoi le suivaient-ils ? L’attendaient-ils ailleurs ? Aucune réponse.

Il tourna la clé de contact et enclencha la marche arrière. Il n’avait pas vérifié s’il était enlisé. Ses roues patinèrent, mordirent la terre, envoyèrent des giclées rougeâtres. Enfin, le véhicule s’extirpa comme un bateau qu’on hisse à sec. Il continua en marche arrière, sortant la tête pour voir la route. Cent mètres plus loin, il put faire demi-tour.

Reprenant la direction de Bordeaux, il réfléchit plus posément. La douleur — il se demandait tout de même s’il n’avait pas une ou deux côtes fêlées — le maintenait en éveil. Il chercha à se souvenir de la première fois qu’il avait repéré les hommes au Q7.

La nuit du vendredi au samedi. Sa première soirée de garde.

La nuit où Patrick Bonfils était apparu…

Freire soupesa ces éléments. Bonfils l’amnésique. Les visiteurs du soir. Le meurtre de la gare Saint-Jean. Pouvait-il exister un lien entre ces trois points ? Il se dit que Patrick Bonfils avait peut-être vu le meurtrier déposant le Minotaure au fond de la cavité ou bien autre chose encore . Quelque chose qui intéressait ces croquemorts. Ou qu’ils redoutaient.

Ils craignaient peut-être que Bonfils ait parlé.

À qui ? À son « spycatre ».

26

— Qu’est-ce que c’est ?

Sur le seuil, Anaïs tenait une bouteille de vin rouge.

— Un drapeau blanc. Pour faire la paix.

— Entrez, fit Mathias Freire en souriant.

Elle n’avait eu aucun mal à trouver l’adresse personnelle du psychiatre. Il était 20 heures. L’heure parfaite pour une attaque-surprise. Anaïs avait fait un effort vestimentaire. Sous son manteau, elle portait une robe de batik indonésien, aux motifs mordorés, typique des Seventies. Au dernier moment, elle avait eu un coup de trac et avait enfilé un jean sous la blouse. Elle n’était pas sûre du résultat. Elle avait aussi choisi le soutien-gorge push-up qu’elle réservait pour les grandes occasions. Des paillettes sur les joues, des barrettes dans les cheveux, des Doliprane pour le crâne — elle était prête pour l’assaut.

— Vous me faites pas entrer ?

— Excusez-moi.

Il s’effaça pour la laisser pénétrer dans le pavillon. Il avait toujours l’air aussi chiffonné. Un pull ras du cou, une chemise dont le col partait de travers, une paire de jeans élimés, les cheveux hirsutes. Un prof de fac négligé et irrésistible, qui rend folles ses élèves sans même s’en rendre compte.

— Comment vous avez eu mon adresse ?

— J’ai mis toute mon équipe sur le coup.

Elle découvrit le salon. Murs blancs. Parquet flottant. Portes en contre-plaqué. Pas un meuble, à l’exception d’un canapé avachi et de cartons d’emménagement qui s’entassaient le long des murs.

— Vous arrivez ou vous partez ?

— Je me pose la question tous les matins.

Elle lui fourra la bouteille dans les mains :

— Un médoc. J’appartiens à un club de dégustateurs. J’ai acheté plusieurs bouteilles hier. Vous allez m’en dire des nouvelles. Il est fin et corsé. D’un goût nerveux et ferme. Il…

Anaïs s’arrêta. Le psychiatre paraissait décontenancé.

— Il y a un problème ?

— Je suis désolé… Je ne bois pas de vin.

Anaïs en resta bouche bée. C’était la première fois qu’elle entendait cette phrase à Bordeaux.

— Qu’est-ce que vous buvez ?

— Du Coca Zéro.

Un rire lui échappa.

— Payez votre tournée, alors.

— Je vais chercher des verres, fit-il en tournant les talons. Installez-vous.

Anaïs fouilla des yeux. Face au canapé, elle repéra un écran plat posé contre le mur, et aussi, près de la baie vitrée, une planche sur deux tréteaux en guise de bureau. Une lampe par terre diffusait un halo rasant. Le psychiatre avait transformé ce pavillon familial en une sorte de squat anonyme.

Elle sourit pour elle-même. À l’évidence, Freire vivait seul. Pas l’ombre d’une photo, d’une trace de présence féminine. En dehors de son boulot, le médecin n’avait sans doute ni ami ni maîtresse. Elle s’était renseignée : il était arrivé au CHU début janvier. Il venait de Paris. Il ne parlait à personne. Ne paraissait intéressé que par son activité au CHS. Le genre qui dîne chaud seulement au self de l’hosto ou quand un collègue l’invite en famille.

Elle s’approcha du bureau. Des notes. Des livres de psychiatrie, dont plusieurs rédigés en anglais. Des textes imprimés issus d’Internet. Des numéros de téléphone griffonnés. À l’évidence le psy menait une enquête. Sur qui ? Son amnésique ?

Elle repéra, près de l’imprimante sur le bureau, des clichés fraîchement édités. Des plaques d’immatriculation sous la pluie. Après quoi courait le psy ? Elle se pencha pour mieux les voir mais des pas retentirent dans son dos. Mathias revenait avec des verres et des canettes de Coca Zéro.

— J’aime bien chez vous, dit-elle en revenant vers le canapé.

— Ne vous foutez pas de moi.

Il posa les canettes par terre. Elles étaient noires et perlées de gouttelettes.

— Je suis désolé. Je n’ai pas de table basse.

— Pas de problème.

Il s’assit par terre, en tailleur :

— Prenez le canapé, proposa-t-il.

Anaïs s’exécuta. Elle le surplombait comme une reine. Les canettes claquèrent. Ni l’un ni l’autre n’utilisa les verres. Ils trinquèrent en se regardant dans les yeux.

— Je ne sais pas quelle heure il est, s’excusa-t-il, vous vouliez dîner ? Je n’ai pas grand-chose et…

— Laissez tomber. Je suis venue fêter avec vous de grandes nouvelles.

— À propos de quoi ?

— De l’enquête.

— Vous ne me mettez plus en garde à vue ?

Elle sourit :

— Je me suis emportée.

— C’est moi qui ai déconné, admit-il. J’aurais dû vous prévenir. Je n’ai pensé qu’à mon patient. À la meilleure solution pour lui, vous comprenez ? (Il but une rasade de Coca.) Vos grandes nouvelles, c’est quoi ?

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