Jean-Christophe Grangé - Le Passager

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Je suis l'ombre. Je suis la proie. Je suis le tueur. Je suis la cible. Pour m'en sortir, une seule option : fuir l'autre. Mais si l'autre est moi-même ?…
Grangé a le chic, en construisant avec une minutie d’horloger son intrigue au long cours, de rendre crédible ce que son imagination débordante invente de façon totalement débridée. Bravo l’artiste ! Blaise de Chabalier, Le Figaro littéraire. Diaboliquement construit suivant le principe des poupées russes,
se dévore avec un mélange d’effroi et de jubilation. Grangé explore la frontière ténue qui sépare la raison de la folie. Celle floue entre le bien et le mal. Il nous entraîne vers des abîmes d’autant plus angoissants qu’il les a puisés dans l’ordinaire — à peine exagéré — de la société contemporaine et ses dérives.
Hubert Lizé, Aujourd’hui en France.

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Il repartit d’un pas sûr. Quand il entendit les bruits du seau, du balai et du chariot qui s’orientaient vers la chambre, il sut qu’il avait gagné.

Il tourna à gauche et plongea dans la cage d’escalier.

94

La ligne 7 sillonnait les IX e, X eet XIX earrondissements. Exactement ce qu’il lui fallait. Il trouverait bien un hôtel dans les environs des stations Château-Landon ou Crimée. Le temps du luxe était fini. D’ailleurs, il n’avait même pas de quoi se payer une chambre dans un bouge de dernière zone. Il avait même dû tricher pour franchir les portiques du métro.

Il s’écroula sur un des sièges du quai, direction La Courneuve, plus ou moins soulagé, mais surtout épuisé. Les effets de l’analgésique ne cessaient de monter en vagues puissantes. Ses paupières pesaient des tonnes. Ses muscles étaient en berne…

Il avait traversé le cloître de l’Hôtel-Dieu sans problème, faisant mine de lire sa propre fiche. Il avait compris qu’il pouvait éviter la cour de l’UMJ en empruntant la porte principale. Il avait bifurqué et sillonné le hall d’accueil sans manifester la moindre hésitation. Il était sorti par la grande porte et avait longé, sur la gauche, le parvis de Notre-Dame, balançant discrètement blouse et fiche dans une poubelle. Île Saint-Louis. Rue du Cloître.

Quai de Bourbon puis quai d’Anjou jusqu’au pont de Sully. Enfin, il avait rejoint la rive droite et plongé dans la station de métro Sully-Morland.

Le quai était d’un calme de chambre funéraire. Une odeur de pneu brûlé flottait sous la voûte. Il décida que personne ne s’était rendu compte de sa fuite. Paris était calme. Paris dormait. Paris ignorait que le tueur mythologique était de nouveau en fuite…

La rame arriva. Dès qu’il fut assis, son engourdissement redoubla. Les secousses du métro le berçaient. Il n’allait pas faire long feu. Il se leva et consulta le plan, histoire de rester éveillé. Il choisit la station Poissonnière, la dixième à partir de Sully-Morland. Il espérait qu’il tiendrait jusque-là. Il se rencogna sur son siège et s’agrippa à ses dernières idées, qu’il essaya de mettre en ordre. En vain. Pas moyen d’assembler deux éléments.

Les panneaux Poissonnière apparurent à travers la vitre alors qu’il était en phase d’endormissement avancé. In extremis, il se leva et s’extirpa de la voiture. Il s’enfouit parmi les rues du X earrondissement. L’air du dehors le ranima.

Dans un petit hôtel de la rue des Petites-Écuries, l’homme du comptoir lui demanda de payer d’avance.

— Demain, fit Narcisse, en prenant le plus de hauteur possible, je n’ai pas de cash sur moi.

— Une carte de crédit ira très bien.

— Écoutez, sourit Narcisse, je dors quelques heures et je vous paye demain matin.

— Pas de fric, pas de piaule.

Il ouvrit les pans de sa veste et changea de ton :

— Écoute, mon vieux. Rien qu’avec cette veste, je pourrais me payer un mois dans ton gourbi, tu piges ?

— Restez poli. Fais voir la veste.

Narcisse l’ôta sans hésiter — il avait déjà signé son aller simple pour la taule. L’homme, en écoutant les nouvelles le lendemain, se souviendrait de ce mec bizarre, sans un euro en poche. Pour l’instant, il appréciait le fil-à-fil italien.

— Vous prenez la piaule. Je garde la veste. En gage.

— C’est de bonne guerre, souffla Narcisse.

Le gars fit glisser une clé sur le comptoir. Narcisse l’attrapa et monta l’escalier étroit. Les murs, le sol et le plafond étaient uniformément tapissés de moquette orange. Même chanson pour l’intérieur de la chambre. Sans allumer, il tira le rideau de la fenêtre et se rendit dans la salle d’eau.

Il alluma le néon qui surplombait le lavabo. Il s’observa dans le miroir. Traits creusés, yeux cernés, chevelure hirsute. Une sale gueule, mais cela aurait pu être pire.

Depuis sa fuite de l’hôpital, une idée courait dans sa tête. Le corps étranger sous sa cloison nasale. Il retournait cette énigme dans tous les sens. Il n’avait pas une réponse précise mais une conviction confuse. Le toubib avait évoqué un « diffuseur d’hormones » ou « une micropompe informatisée » . Narcisse était d’accord. Sauf que cet objet ne visait pas à le soigner mais au contraire à provoquer la maladie. Cet implant lui injectait un produit au fond du cerveau qui provoquait ses fugues psychiques. Cela sonnait comme un délire, flirtant avec la science-fiction et les scénarios d’anticipation hollywoodiens. Mais ce qu’il vivait depuis deux semaines était bien dans ce registre.

Il ôta sa chemise, ferma la bonde du lavabo, retint son souffle, puis se regarda encore une fois comme s’il considérait l’image de son pire ennemi. Sans le moindre compte à rebours, il envoya de toutes ses forces son nez contre l’angle de l’évier.

Du noir. Des étoiles. Il tomba à genoux et se releva aussitôt, rouvrant les paupières. Ce qu’il vit d’abord, ce fut son sang au fond du lavabo. Puis son nez brisé dans le miroir. Les réseaux de la douleur s’insinuaient jusqu’au tréfonds de son cerveau. La salle de bains tournait autour de lui. Il s’agrippa au bord de l’évier pour ne pas tomber.

D’une main tremblante, il tâtonna dans la flaque sombre du lavabo. Rien. Du pouce et de l’index, il saisit son arête nasale et la bougea avec lenteur. En même temps, il souffla fortement par le nez. Comme pour se moucher.

Tout ce qu’il obtint, ce fut un nouveau jet de sang.

Il prit son élan et frappa encore le rebord, visant à hauteur des yeux. Le choc lui traversa la tête. Une onde de douleur enflamma son crâne. Il réussit à rester debout mais n’eut pas le courage de se regarder dans le miroir. À demi évanoui, les yeux brûlés de larmes, il se pinça le nez, le tordit avec précaution, souffla. Rien.

Un autre coup. Nouvelle palpation. Rien. Un autre coup. Encore une manipulation. Il sentait ses os, ses cartilages brisés sous ses doigts. Rien.

Il n’y eut pas de cinquième fois.

Il s’était effondré sur le sol, inanimé.

Quand il se réveilla, il sentit d’abord le sang qui collait sa peau au linoléum. La douleur n’était pas si atroce. Plutôt un énorme engourdissement qui lui prenait toute la tête, lui compressait la boîte crânienne, dressant une barre noire devant ses yeux. Il se releva sur un coude. Son nez ne devait plus être qu’un trou sanglant. Il tendit son autre bras, attrapa le robinet et parvint à remonter jusqu’au niveau du miroir.

Du sang, partout. Sur la glace. Sur les murs. Au fond du lavabo. Il avait l’impression d’être un terroriste kamikaze, dont la bombe venait de lui exploser à la gueule. Il trouva le courage de se regarder dans la glace. Son visage n’était pas défiguré. Seul son nez était tuméfié et partait de travers. Un os avait crevé la peau et opéré une fissure dans la chair.

Peut-être que l’implant avait jailli par cette faille…

Maîtrisant sa nausée, il plongea sa main dans l’évier poisseux. Il palpa, tâtonna, trouva. La capsule était là, entre ses doigts gluants de sang. Une sorte de balle très fine de deux centimètres de long. Il fit couler dessus de l’eau froide et découvrit un tube chromé, sans trace de soudure ni de segmentation. Le toubib avait parlé de silicium : il ignorait ce que c’était. Mais le truc avait une allure futuriste, coulé en une seule pression. S’il s’agissait d’une micropompe, par où sortait le produit ? Dans tous les cas, un prodige de miniaturisation.

Il fallait analyser ce truc, l’étudier, le décrypter. Où ? À qui le donner ? Aucune réponse. Il le fourra dans sa poche, ouvrit la bonde, fit couler de l’eau glacée sur son visage. Alors que le froid anesthésiait ses os, il se pinça encore une fois le nez avec ses deux paumes plaquées et le remit en place d’un coup sec.

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