Jean-Christophe Grangé - Le Vol des cigognes

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Chaque année, elles repartent pour leur fabuleuse migration jusqu’en Afrique. Cette année, elles ne reviendront pas…
Cadavres mutilés, tueurs surgis du néant… le jeu de piste qui aurait dû conduire Louis Antioche sur les traces des cigognes disparues tourne vite au jeu de massacre. Des camps tziganes bulgares à l’enfer vert du Centrafrique en passant par les kibboutz chauffés à blanc des territoires occupés, sa course-poursuite l’entraîne jusqu’à Calcutta. Au cœur des ténèbres.
Imagination débridée, construction impeccable, écriture d’une redoutable efficacité aussi bien dans la violence que dans la psychologie et le suspense : toutes les qualités de Jean-Christophe Grangé qui l’ont porté au premier rang des auteurs de thrillers. Un voyage au bout de la peur. Un livre hallucinant !

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— Non, maître. C’est donnant donnant. D’abord, Sarah. Ensuite, mon témoignage. Je serai à Bruxelles en milieu de journée.

Delter soupira — un vrombissement de réacteur.

— Nous vous attendons.

Quelques minutes plus tard, j’étais douché, rasé, habillé. Je portais le complet Hackett des grands jours, gris soyeux et boutons de nacre. Je réservai une voiture de location et appelai un taxi afin de me rendre chez le concessionnaire.

Il me restait plus de trente mille francs du pactole de Bôhm. À quoi s’ajoutait ma rente mensuelle de vingt mille francs, que j’avais touchée en août et en septembre. Au total, soixante-dix mille francs qui me permettraient d’organiser tous les voyages nécessaires pour coincer le « doc ». De plus, je disposais encore de nombreux bons de location et autres billets d’avion première classe, aisément échangeables.

Lorsque je refermai la porte de chez moi, une décharge d’adrénaline courut dans mes membres.

48

A neuf heures je roulais sur l’autoroute du nord, en direction de Bruxelles. Le ciel déroulait des trames sombres, comme les fils d’une dynamo néfaste. Au fil des kilomètres, le paysage changeait. Des bâtiments de briques rouges apparaissaient, telles des croûtes de sang qui se seraient insinuées à travers la campagne. J’avais l’impression de pénétrer dans les strates intérieures d’une tristesse brunâtre et sans retour. Le désespoir semblait pousser ici, parmi les herbes folles et les voies ferrées. À midi je passai la frontière. Une heure plus tard je roulais dans Bruxelles.

La capitale belge m’apparut comme une ville morne et sans éclat. Un Paris aux petits bras, qui aurait été dessiné par un artiste maussade. Je trouvai l’ambassade sans difficulté. C’était un immeuble d’architecture moderne — béton gris et balcons rectilignes. Itzhak Delter m’attendait dans le hall.

Il ressemblait à sa voix. C’était un colosse d’un mètre quatre-vingt-dix, mal à l’aise dans son costume impeccable. Arborant un visage massif, aux mâchoires agressives, et des cheveux blonds coupés en brosse, cet homme faisait plutôt songer à un soldat habillé en civil qu’à un subtil avocat roué, aguerri aux affaires diplomatiques. Tant mieux. Je préférais traiter avec un homme d’action. Nous n’allions pas perdre de temps en palabres inutiles.

Après une fouille en règle, Delter me fit pénétrer dans un petit bureau à la décoration anonyme. Il me proposa de m’asseoir. Je refusai. Nous parlâmes ainsi quelques minutes, debout l’un en face de l’autre. L’avocat me dépassait d’une tête, mais je me sentais sûr de moi, concentré sur ma rage et mes secrets. Delter m’annonça qu’il m’avait obtenu l’autorisation de rencontrer Sarah Gabbor. J’expliquai à mon tour que je disposais de plusieurs éléments qui pourraient éclairer l’affaire des diamants et disculper la jeune femme en tant que complice directe des trafiquants.

Sceptique, Delter voulut m’interroger avant que nous nous rendions à la prison. Je refusai. L’homme serra les poings, ses mâchoires jouèrent sous sa peau. Au bout de quelques secondes, Delter se détendit et sourit. Il dit de sa voix profonde : « Vous êtes un dur, Antioche. Allons. Ma voiture est en bas. Nous avons rendez-vous à 14 heures à la prison de Ganshoren. »

En route, Delter me demanda clairement si j’étais l’amant de Sarah. J’éludai la question. De nouveau il me demanda si j’étais juif. Je niai de la tête. Cette idée semblait l’obséder. Delter ne posa plus de questions. Il m’expliqua que Sarah Gabbor était une « cliente » très difficile. Elle refusait de parler à quiconque, même à lui, son avocat. Il admit également qu’elle avait manifesté, lorsqu’elle avait su que je venais à Bruxelles, le désir de me voir. Je réprimai un frisson. Ainsi, malgré tout, notre filin d’amour tenait toujours.

La banlieue ouest de Bruxelles aurait pu s’appeler « De Profundis ». Ce fut un voyage au cœur de la tristesse et de l’ennui. Les maisons brunes composaient une étrange nuée d’organes, sombres et luisants, comme pétrifiés dans leur sang coagulé.

« Nous arrivons », dit Delter en s’arrêtant devant un vaste édifice au portail encadré de colonnes carrées en granit. Deux femmes, armées de mitraillettes, montaient la garde. Au-dessus d’elles était gravé dans la pierre : « Tribunal des femmes ».

On nous annonça. Quelques secondes plus tard, une femme d’une cinquantaine d’années vint à notre rencontre. Un sale petit air suspicieux était plaqué sur son visage. Elle se présenta : Odette Wilessen, directrice de la prison. Avec un fort accent flamand, elle me répéta, en me fixant avec ses yeux d’oiseau funeste : « Sarah Gabbor a manifesté le désir de vous rencontrer. En fait, elle est au secret jusqu’à nouvel ordre, mais M. Delter ainsi que le juge d’instruction pensent qu’il serait positif que vous la voyiez. C’est une détenue difficile, monsieur Antioche. Je ne veux pas de complications supplémentaires. Sachez tenir votre place. »

Nous fîmes quelques pas, puis découvrîmes un petit jardin. « Attendez-moi ici », ordonna Odette Wilessen.

Elle disparut. Nous patientâmes près d’une fontaine de pierre. Cette atmosphère, silencieuse et compassée, rappelait celle d’un couvent. Rien d’ailleurs ne laissait présager que nous étions dans un établissement pénitentiaire. Nous étions entourés de bâtiments gris, à l’architecture classique, sans le moindre barreau aux fenêtres. La directrice revint, accompagnée de deux gardiennes, vêtues de bleu, qui la dépassaient de vingt bons centimètres. Odette Wilessen nous pria de la suivre. Nous longeâmes une allée d’arbres puis une porte s’ouvrit.

Au fond d’un long couloir, un haut portail vitré se dressait, à l’intérieur même de l’édifice. De larges barreaux plats, couleur bleu ciel, striaient la vitre épaisse et sale. Je compris pourquoi la prison était invisible jusqu’alors. C’était un bâtiment dans le bâtiment. Un bloc de ferraille et de verrous, cerné de pierre. Nous approchâmes. Sur un signe de la directrice, une femme, de l’autre côté, actionna une serrure. Un cliquetis retentit. Nous pénétrâmes alors dans un autre espace, confiné, embrumé, où perçaient des néons blancs et aveuglants.

Le couloir continuait. La peinture bleu clair recouvrait tout : les grilles, qui barraient les fenêtres étroites, les murs, à mi-hauteur, les serrures, les panneaux métalliques… Ici, le jour ne pénétrait qu’à grand-peine et les néons blafards devaient griller toute l’année, jour et nuit. Nous suivîmes les gardiennes. Il régnait un silence lourd et absolu, comme une pression des grands fonds.

Au bout du couloir, il fallut tourner à droite, glisser une nouvelle clé, ouvrir une nouvelle porte. Je croisai une porte dont la partie supérieure était vitrée. Des visages de femmes apparurent. Elles s’affairaient autour de petites machines à coudre. Les regards se fixèrent sur moi. À mon tour je les observai quelques secondes, puis je baissai les yeux et repris ma route. Sans m’en rendre compte, je m’étais arrêté pour scruter ces êtres emprisonnés, pour y lire la trace de leurs fautes, comme une marque de naissance qui aurait stigmatisé leur visage. Plusieurs portes se succédèrent et ce furent encore d’autres activités — informatique, poterie, travail du cuir…

Nous continuâmes. À travers des barreaux plats et écaillés, j’aperçus une tâche de jour, grise et morne. Des murs noirâtres entouraient une cour à ciel ouvert, au macadam fissuré, traversée par un filet de volley-ball. Le ciel de plomb ressemblait à un mur supplémentaire. Là, des femmes allaient et venaient, bras dessus, bras dessous, en fumant des cigarettes. Encore une fois leurs yeux m’enveloppèrent. Des pupilles d’êtres blessés, humiliés, meurtris. Des pupilles obscures et profondes, où perçait l’acuité d’un désir entremêlé de haine. « Allons », fit l’une des matonnes. Itzhak Delter me tira par le bras. D’autres serrures, d’autres cliquetis se succédèrent.

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