Jean-Christophe Grangé - Miserere

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Miserere: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce sont des enfants. Ils ont la pureté des diamants les plus parfaits. Aucune ombre. Aucune inclusion. Aucune faille. Mais leur pureté est celle du mal.
C’est toujours un piège d’ouvrir un roman de Jean-Christophe Grangé. On se dit qu’on va juste en humer les premières pages et puis, bing ! en un clin d’œil, vous voilà pris au piège, cramponné au fort volume qui fi le à cent à l’heure. AL. F., Livres Hebdo. Il y a là de quoi leurrer les plus éprouvés des lecteurs de Grangé. Et assez d’ombre pour les contenter. Alexis Brocas, Le Figaro Magazine.

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Il changea de cap :

— Monsieur Goetz, il était sympa ?

— Ça va.

— Sévère ?

— Ça va. Il était… (Il parut réfléchir.) Il était comme ses partitions.

— C’est-à-dire ?

— Il parlait comme un robot. C’était toujours : « soutiens ta note », « ta colonne d’air », « articule », ce genre de trucs… Il nous donnait même des points.

— Des points ?

— Y avait le point de chant, de scène, de tenue… Après chaque concert, il distribuait ses trucs. Personne en avait rien à foutre.

Kasdan imaginait Goetz dirigeant ses enfants, obsédé par des détails qui n’intéressaient que lui. Quel pouvait être le mobile pour tuer un bonhomme aussi triste, aussi inoffensif ?

— Il vous parlait, en dehors de la chorale ?

— Non.

— Il n’évoquait jamais son pays d’origine, le Chili ?

— Jamais.

— Tu sais où c’est, le Chili ?

— Pas trop, non. En géographie, on fait l’Europe.

— Tu jouais dans la cour, tout à l’heure ?

— Ouais. Comme tous les mercredis, après le caté.

— Tu n’as rien remarqué de bizarre ?

— Comme quoi ?

— Un de tes copains n’avait pas l’air effrayé ? Aucun ne pleurait ?

Le gamin lui lança un regard éberlué.

— OK. Fais entrer le suivant.

Kasdan fixa la croix sur le mur, au-dessus du frigidaire. Il regarda l’évier en inox et le robinet — il avait la gorge sèche mais ne voulait pas boire. Ne pas se détendre. Ne pas se relâcher. Il se répéta qu’un des mômes avait vu le tueur. Bon sang. Un témoin oculaire, ce n’était pas rien…

La porte s’ouvrit. Le cinquième gosse apparut. Petit mais déjà dandy. Des cheveux noirs, soigneusement décoiffés, passant sur ses yeux comme une biffure. Des yeux très clairs, presque laiteux. Il portait un treillis militaire et un sac à dos qui semblait rempli de pierres. Voûté, renfrogné dans sa veste, il manipulait une petite boîte plate. Un jeu vidéo. Kasdan scruta un instant l’objet et éprouva un bref vertige. Téléphone portable. Internet. MSN… Une génération téléchargée, saturée d’images, de sons, de hiéroglyphes incompréhensibles.

Il posa ses questions. Harout Zacharian, 10 ans. 72, rue Ordener, dix-huitième arrondissement. En CM2, à l’école primaire située rue Cavé. Soprano. 36. Le môme ne lâchait pas son jeu. Nerveux, mais sans plus. Kasdan tenta quelques questions périphériques pour n’obtenir que des réponses neutres. Suivant.

Ella Kareyan, 11 ans. 34, rue La Bruyère. En sixième au lycée Condorcet. Basse. 36. Signes particuliers : violoniste et judoka. Un vrai moulin à paroles. Il pratiquait l’art martial chaque mercredi, après la chorale. Il avait manqué son cours aujourd’hui, à cause de « tout ce truc ». Ce n’était pas comme ça qu’il décrocherait sa ceinture orange. Suivant.

Timothée Avedikian. 13 ans. Un simple coup d’œil à ses chaussures suffit à Kasdan pour saisir qu’il ne pouvait être son témoin. Très grand, le gamin chaussait au moins du 39. Pour la forme, il effectua son interrogatoire. 45, rue Sadi-Carnot, à Bagnolet. En quatrième. Basse. Le môme avait une passion : la guitare. Électrique, saturée, vrombissante. L’ex-flic le photographia du regard : cheveux raides, lunettes rondes. Un physique d’intello plutôt que de « guitar-hero ».

Entre 16 h et 16 h 30, Timothée était resté dans la cour, à discuter sur son portable avec sa « copine ». Dernier regard sur les binocles. Pas de double-fond. Pas de cachotteries.

— Tu peux y aller, conclut l’Arménien.

La porte de la cuisine se referma sur le silence — et la croix.

Kasdan regarda sa liste : rien.

Il avait planté sa meilleure chance d’avancer.

19 h 30.

Kasdan se leva. Il avait un plan pour la suite.

Mais il devait d’abord passer à Alfortville — prendre des vivres.

4

Les bustes de marbre des anciens directeurs de l’Institut médico-légal se dressaient dans le hall du bâtiment. Orfila (1819–1822). Tardieu (1861–1879). Brouardel (1879–1906). Thoinot (1906–1918)…

— Franchement, tu deviens lourd.

Kasdan se retourna : Ricardo Mendez, blouse verte, badge « IML » autour du cou, venait d’apparaître. Dans cet accoutrement, il était directement passé de l’opérette espagnole à un épisode d’ Urgences. Mais il conservait, avec son teint mat, un petit côté ensoleillé, un charme roussi des Caraïbes.

Kasdan lui fit un clin d’œil et désigna les statues :

— Tu te vois un jour avec ta tête ici ?

— Tu fais vraiment chier. Je t’ai dit que je t’appellerais. L’Arménien brandit la bouteille de verre et le sac plastique qu’il tenait dans chaque main.

— T’as besoin d’une petite pause : je le lis dans tes yeux. J’ai apporté le dîner !

— Pas le temps. J’ai les mains dans la sauce.

L’ancien flic désigna le jardin central, derrière les vitres, plongé dans la nuit.

— Un pique-nique en plein air, Ricardo. On bouffe, on trinque, et je repars aussi sec.

— Vraiment chier. (Il retira ses gants et les fourra dans sa poche.) Cinq minutes, pas une de plus.

Depuis les années 90, sous l’impulsion du professeur Dominique Lecomte, directrice de l’Institut médico-légal, la cour de la morgue avait été transformée en jardin fleuri. Un lieu de recueillement, ponctué de buis, de muguet, de jonquilles, de lilas. Sur la gauche, un saule répondait à la fontaine centrale, à sec, mais bienfaisante avec son bassin rond et clair. Il y avait même des fresques murales, sur la façade de droite. Des femmes placides, immobiles, à moitié effacées, prenaient des poses languides au fond des voûtes de briques.

Les deux sexagénaires s’installèrent sur un banc qui avait l’air d’avoir été piqué dans un jardin public. Kasdan sortit des petits paquets enveloppés de papier d’aluminium. Avec précaution, il en ouvrit un en murmurant :

— Des pahlavas. Des crêpes fourrées au miel et aux noix.

— C’est roulé sous les aisselles ? gloussa Mendez.

— Goûte, fit Kasdan en tendant une serviette en papier. Tu parleras après.

Le légiste attrapa une des crêpes coupées en parts triangulaires et croqua. Kasdan l’imita. Les deux hommes savourèrent en silence. On percevait au loin la rumeur des voitures sur la voie express, qui courait derrière la morgue, et, de temps à autre, le sifflement du métro aérien.

— Tu as vu les nouvelles ? attaqua Kasdan pour faire diversion. Les choses bougent pour nous à l’Assemblée. Ils examinent une proposition de loi qui…

— Je te préviens, fit Mendez la bouche pleine. Si tu me parles du génocide arménien, je préfère tout de suite sauter le mur et me jeter sur la voie express.

— T’as raison. Il faut que je me surveille. Je commence à radoter.

— Tu as toujours radoté.

Kasdan rit et fouilla à nouveau dans son sac. Il en extirpa deux gobelets en plastique. Les remplit d’un liquide épais et blanchâtre :

— Du mazoun, expliqua-t-il. C’est à base de yogourt. Tu sais que ce sont les Arméniens qui ont inventé le yogourt ?

Ils trinquèrent. Mendez saisit une autre crêpe :

— C’est bon, tes vacheries. C’est toi qui les fais ?

— Non. Une copine. Une veuve d’Alfortville.

— Un coup, quoi.

— Une perle.

Le métro aérien siffla au-dessus de leurs têtes.

— Les veuves…, répéta le Cubain d’un ton songeur. Il faudrait que j’y pense, moi aussi. Dans ma branche, c’est pas ça qui manque.

Kasdan remplit à nouveau leurs gobelets et lança en riant :

— A la mortalité masculine !

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