Bernard Minier - Glacé

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Glacé: краткое содержание, описание и аннотация

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Prix du meilleur roman francophone au Festival Polar de Cognac 2011
Prix de l’Embouchure 2012 Décembre 2008, dans une vallée encaissée des Pyrénées. Au petit matin, les ouvriers d’une centrale hydroélectrique découvrent le cadavre d’un cheval sans tête, accroché à la falaise glacée.
Le même jour, une jeune psychologue prend son premier poste dans le centre psychiatrique de haute sécurité qui surplombe la vallée.
Le commandant Servaz, 40 ans, flic hypocondriaque et intuitif, se voit confier cette enquête, la plus étrange de toute sa carrière. Pourquoi avoir tué ce cheval à 2 000 mètres d’altitude ? Serait-ce, pour Servaz, le début du cauchemar ?
Une atmosphère oppressante, une intrigue tendue à l’extrême, une plongée implacable dans nos peurs les plus secrètes, ce premier roman est une révélation !

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— Sa moto est là. Elle est toujours à l’intérieur.

Servaz referma le portable et alluma la minuterie sur le palier. Il regarda sa montre. 1 h 27. Puis la porte du second appartement. Pas un bruit. Tout le monde dormait. Il s’essuya longuement les pieds sur le paillasson, puis il sortit les passes et commença à les introduire dans la serrure. Trente secondes plus tard, il était à l’intérieur. Elle n’avait ajouté ni verrou supplémentaire ni serrure trois points.

Un couloir devant lui, avec deux portes à droite. La première donnait sur un nouveau couloir, la seconde sur le séjour. La clarté provenant des lampadaires de la rue éclairait la pièce obscure. Il neigeait de plus en plus derrière les baies vitrées. Servaz s’avança dans le séjour sombre et silencieux. Chercha un interrupteur. La lumière jaillit, révélant un intérieur spartiate. Il s’immobilisa, le cœur battant.

Cherchez le blanc , avait dit Propp.

Il fit lentement du regard le tour de la pièce. Les murs étaient blancs. Un séjour meublé dans un style froid et désincarné. Moderne. Il essaya de se faire une image de la personne qui vivait là, indépendamment de celle qu’il connaissait déjà. Rien ne lui vint. Il avait l’impression de contempler l’appartement d’un fantôme. Il s’approcha de la douzaine de livres posés sur une étagère entre des coupes sportives et il tressaillit violemment. Tous les livres avaient des sujets connexes : les crimes sexuels, la violence faite aux femmes, l’oppression des femmes, la pornographie et le viol. Un vertige. Il approchait de la vérité … Il passa dans la cuisine. Brusquement, un mouvement sur sa droite. Avant qu’il ait pu réagir il sentit qu’on lui touchait la jambe. Paniqué, il fit un bond en arrière, son cœur explosa. Un long miaulement, le matou fila se réfugier dans un autre coin de l’appartement. Bon sang ! tu m’as flanqué une de ces frousses ! Servaz attendit que les battements de son cœur s’apaisent puis il ouvrit les placards. Rien à signaler. Il remarqua juste qu’Irène Ziegler avait une hygiène alimentaire stricte, contrairement à lui. Il retraversa le séjour en direction des chambres. L’une d’elles, celle dont la porte était ouverte, comportait un bureau, un lit au carré et un classeur métallique. Il ouvrit les tiroirs un par un. Des dossiers. Impôts, électricité, cours de l’école de gendarmerie, loyer, santé, abonnements divers… Sur la table de nuit, des livres en anglais. The Woman-Identified Woman, Radical Feminism a Documentary History. Il fit un bond lorsque son téléphone vibra dans sa poche.

— Tu en es où ? demanda Espérandieu.

— Rien pour l’instant. Du mouvement ?

— Non, elle est toujours à l’intérieur. Tu as pensé qu’elle ne vit peut-être pas seule ? On ne sait rien d’elle, bon sang !

Le sang de Servaz ne fit qu’un tour. Espérandieu avait raison. Il ne s’était même pas posé la question ! Il y avait trois portes fermées dans l’appartement. Qu’y avait-il derrière ? Au moins l’une d’elles devait être une chambre. Celle dans laquelle il se trouvait ne semblait pas occupée. Il n’avait pas fait de bruit en entrant et il était presque 2 heures du matin, l’heure où l’on dort profondément en général. Une crampe à l’estomac, il sortit de la chambre et resta planté devant la porte voisine. Il prêta l’oreille. Aucun bruit. Il colla son oreille au battant. Le silence. À part le bourdonnement de son propre sang. Finalement, il posa la main sur la poignée et la tourna très lentement.

Une chambre… Un lit défait

Il était vide. Son cœur était à nouveau monté dans le rouge. Il se dit que c’était peut-être lié à sa piètre condition physique. Il devait envisager sérieusement de faire un peu de sport s’il ne voulait pas crever un jour d’une crise cardiaque.

Les deux dernières portes étaient celles de la salle de bains et des WC. Il en eut la confirmation après les avoir ouvertes. Il revint dans la chambre où se trouvait le bureau. Ouvrit les trois tiroirs de celui-ci. Rien à part des stylos et des relevés de carte bancaire. Puis son œil fut attiré par une tache de couleur sous le bureau. Une carte routière. Elle avait dû glisser du bureau sur le plancher. De nouveau, son téléphone vrombit dans sa poche.

— Elle est sortie !

— D’accord. Suis-la. Et appelle-moi quand vous serez à un kilomètre.

— Qu’est-ce que tu fous ? dit Espérandieu. Tire-toi de là, bon Dieu !

— J’ai peut-être trouvé quelque chose.

— Elle a déjà démarré ! Elle s’en va !

— Rattrape-la. Fonce ! Il me faut cinq minutes.

Il raccrocha.

Il alluma la lampe sur le bureau et se pencha pour attraper la carte.

Il était 2 h 02 quand Espérandieu avait vu Irène Ziegler sortir du Pink Banana en compagnie d’une autre femme. Si Ziegler, dans sa combinaison de motarde et ses bottes de cuir noir, avait l’air d’une fascinante amazone, sa voisine arborait un blouson blanc satiné à col de fourrure sur un jean moulant et des bottes blanches à talons lacées de haut en bas. Elle semblait sortir d’un magazine. Elle était aussi brune que Ziegler était blonde, ses longs cheveux retombant sur la fourrure de son col. Les deux jeunes femmes s’approchèrent de la moto de Ziegler, que la gendarme enfourcha. Elles échangèrent encore quelques mots. Puis la brune se pencha vers la blonde. Espérandieu avala sa salive en voyant les deux jeunes femmes s’embrasser à pleine bouche.

La vache , se dit-il, la gorge soudain sèche.

Ziegler fit ensuite rugir le moulin de sa bécane, amazone de cuir soudée à l’acier de sa machine. Cette femme est peut-être une tueuse , se dit-il pour doucher ses ardeurs naissantes.

Soudain, une pensée lui vint. Ceux qui avaient massacré le cheval d’Éric Lombard étaient deux. Il shoota la brune avec son petit appareil photo numérique juste avant qu’elle ne disparaisse à l’intérieur de la discothèque. Qui était-elle ? Était-il possible que les assassins soient deux femmes ? Il sortit son portable et appela Servaz.

Merde ! jura-t-il après avoir raccroché. Martin voulait cinq minutes ! C’était de la folie !

Il aurait dû décamper sans attendre ! Espérandieu démarra et passa en trombe devant le videur. Il prit le virage à la sortie du parking un peu sèchement et, de nouveau, il dérapa sur la neige avant d’accélérer le long de la grande ligne droite. Il ne leva le pied que lorsqu’il aperçut le feu arrière de la moto et regarda, machinalement, l’horloge de la voiture : 2 h 07.

Martin, pour l’amour du ciel, tire-toi !

Servaz retournait la carte dans tous les sens.

Une carte détaillée du haut Comminges. Au 1/50 000. Il avait beau la scruter, la déplier et l’approcher de la lampe, il ne voyait rien. Pourtant, Ziegler avait consulté cette carte récemment. Sans doute avant de sortir. C’est là, quelque part, mais tu ne le vois pas , songea-t-il. Mais quoi ? Qu’est-ce qu’il faut chercher ? Et soudain, un éclair dans son esprit : la planque de Chaperon !

Elle était là, bien sûr — quelque part sur cette carte…

Il y avait un endroit où la route décrivait plusieurs virages. Comme ils arrivaient après une longue ligne droite, il fallait nettement ralentir. La route serpentait dans un paysage de sapins et de bouleaux chargés de neige et de petits tertres tout blancs au milieu desquels se faufilait un ruisseau. Un paysage de carte postale le jour et presque fantastique la nuit, dans la lueur des phares.

Espérandieu vit Ziegler décélérer et freiner, puis incliner très prudemment sa puissante machine à l’entrée du premier virage, avant de disparaître derrière les grands sapins. Il leva le pied. Il aborda le tournant avec la même prudence et contourna la première colline à une allure modérée. Il parvint presque au ralenti à l’endroit où coulait le ruisseau. Mais cela ne suffit pas…

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