Bernard Minier - Glacé

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Glacé: краткое содержание, описание и аннотация

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Prix du meilleur roman francophone au Festival Polar de Cognac 2011
Prix de l’Embouchure 2012 Décembre 2008, dans une vallée encaissée des Pyrénées. Au petit matin, les ouvriers d’une centrale hydroélectrique découvrent le cadavre d’un cheval sans tête, accroché à la falaise glacée.
Le même jour, une jeune psychologue prend son premier poste dans le centre psychiatrique de haute sécurité qui surplombe la vallée.
Le commandant Servaz, 40 ans, flic hypocondriaque et intuitif, se voit confier cette enquête, la plus étrange de toute sa carrière. Pourquoi avoir tué ce cheval à 2 000 mètres d’altitude ? Serait-ce, pour Servaz, le début du cauchemar ?
Une atmosphère oppressante, une intrigue tendue à l’extrême, une plongée implacable dans nos peurs les plus secrètes, ce premier roman est une révélation !

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Ils se tenaient sur une petite hauteur, à la lisière d’un parking pourvu d’une table d’orientation, à une vingtaine de kilomètres de Saint-Martin. Une haie entourait le parking. Ils s’étaient glissés dans l’espace ménagé entre deux arbustes. Un vent glacial agitait la haie. Servaz avait remonté le col de sa veste et Espérandieu s’abritait sous le capuchon de son anorak, qui commençait à blanchir. Servaz était parcouru de tremblements, et il claquait des dents. Il était minuit passé de quarante-deux minutes.

— Elle sort ! annonça Espérandieu en la voyant attraper un blouson de motard près de l’entrée.

L’instant d’après, elle avait claqué la porte de l’appartement. Il abaissa les jumelles vers l’entrée de l’immeuble. Ziegler apparut vingt secondes plus tard. Elle descendit les marches et se dirigea vers sa moto, malgré la neige.

— Merde ! C’est pas croyable !

Ils coururent vers la voiture. Les roues arrière chassèrent un peu quand ils prirent le virage en bas de la côte, au pied de l’immeuble. À temps pour voir la moto tourner à droite tout en haut de la rue qui remontait vers le centre du bourg. Lorsqu’ils arrivèrent à leur tour au carrefour, le feu était passé au rouge. Ils le grillèrent. Peu de chances de rencontrer quelqu’un à cette heure et par ce temps. Ils se retrouvèrent sur une longue avenue blanchie par la neige. Au loin, Ziegler roulait très lentement. Ce qui leur facilitait la tâche mais risquait aussi de les faire repérer, car ils étaient totalement seuls, elle et eux, sur la longue avenue blanche.

— Elle va nous loger si ça continue, dit Espérandieu en ralentissant.

Ils quittèrent la petite ville et roulèrent pendant une dizaine de minutes à allure réduite, traversant deux villages déserts et des prairies toutes blanches avec toujours, à droite et à gauche, les montagnes. Espérandieu l’avait laissée prendre le large, au point qu’ils n’apercevaient plus que le feu arrière de sa machine brillant aussi faiblement que le bout incandescent d’une cigarette à travers la nuit et les flocons.

— Où elle va comme ça ?

La même stupéfaction qui habitait son patron perçait dans sa voix. Servaz ne répondit pas.

— Tu crois qu’elle a trouvé Chaperon ?

À cette idée, Servaz se raidit. Il sentit la tension monter ; il était plein d’appréhension à l’idée de ce qui allait se passer. Tout confirmait qu’il avait vu juste : elle lui avait menti ; elle n’était pas allée se coucher mais elle sortait au beau milieu de la nuit, à l’insu de tous. Il ne cessait de revenir aux différentes étapes de l’enquête, à chaque détail qui la désignait.

— Elle a tourné à droite.

Servaz tendit son regard vers l’avant. Elle venait de quitter la route pour s’engager sur un parking éclairé, devant un bâtiment bas et rectangulaire qui ressemblait à un de ces innombrables entrepôts commerciaux qui bordent les nationales. À travers les flocons, ils virent un néon briller dans la nuit. Son trait lumineux dessinait un visage de femme de profil, fumant une cigarette et coiffée d’un chapeau melon. La fumée de la cigarette formait les mots « PINK BANANA ». Espérandieu ralentit encore. Ils virent Ziegler stopper sa machine et mettre pied à terre.

— C’est quoi ça ? demanda Servaz. Une boîte de nuit ?

— Un bar à touffes, répondit Espérandieu.

— Quoi ?

— Un dancing pour lesbiennes.

Ils s’engagèrent sur le parking en première, au moment où elle saluait le vigile qui portait une épaisse veste à col de fourrure sur son smoking. Elle passa entre deux palmiers en plastique et disparut à l’intérieur. Espérandieu roula tout doucement devant l’entrée de la discothèque. Il y avait d’autres bâtiments parallélépipédiques un peu plus loin. Comme des boîtes à chaussures géantes. Une zone commerciale. Il vira et se gara en marche arrière dans une flaque de ténèbres, loin des lampadaires et des néons, le capot tourné vers l’entrée de la discothèque.

— Tu voulais en savoir plus sur sa vie privée, te voilà servi, dit-il.

— Qu’est-ce qu’elle fait là-dedans ?

— À ton avis ?

— Je veux dire : elle traque Chaperon, elle sait que le temps presse et elle prend celui de venir ici ? À une heure du matin ?

— À moins qu’elle n’ait rendez-vous avec quelqu’un susceptible de la rencarder.

— Dans une boîte pour lesbiennes ?

Espérandieu haussa les épaules. Servaz regarda l’horloge du tableau de bord. 1 h 08.

— Ramène-moi là-bas, dit-il.

— Où ça ?

— Chez elle.

Il fouilla dans sa poche et en sortit un petit trousseau de passe-partout. Espérandieu fronça les sourcils.

— Holà, holà ! C’est pas une bonne idée, ça. Elle peut ressortir d’un instant à l’autre.

— Tu me laisses là-bas et tu reviens ici t’assurer qu’elle est toujours à l’intérieur. Je n’entrerai pas avant que tu m’aies donné le feu vert. Ton portable est chargé ?

Servaz sortit le sien. Pour une fois, il fonctionnait. Espérandieu fit de même en secouant la tête.

— Attends, attends. Tu as vu ta tronche ? Tu tiens à peine debout ! Si Ziegler est bien l’assassin, c’est quelqu’un d’extrêmement dangereux.

— Si tu la surveilles, j’ai largement le temps de décamper. On n’a plus le temps de finasser.

— Et si un voisin te voit et donne l’alerte ? Confiant va ruiner ta carrière ! Ce type te déteste.

— Personne n’en saura rien. Allons-y. On a assez perdu de temps.

Diane regarda autour d’elle. Personne. Le couloir était désert. Il n’y avait pas de caméras de surveillance dans cette partie de l’Institut à laquelle les patients n’avaient pas accès. Elle tourna la poignée : la porte n’était pas fermée. Elle consulta sa montre. Minuit douze. Elle entra. La pièce était baignée par le clair de lune qui traversait la fenêtre : le bureau de Xavier…

Elle referma la porte derrière elle. Tous les sens en éveil. Ses sens réagissaient avec une acuité inouïe — comme si la tension faisait d’elle un animal à l’ouïe et à la vision plus aiguisées. Son regard balaya le bureau vide à l’exception de la lampe, de l’ordinateur et du téléphone, la petite bibliothèque à droite, les classeurs métalliques à gauche, le frigo dans un coin et les plantes en pot sur le rebord de la fenêtre. La tempête faisait rage au-dehors et, par moments, sans doute quand des nuages passaient devant la lune, la lumière baissait à tel point qu’elle ne voyait plus rien à part le rectangle gris-bleu de la fenêtre puis la pièce s’éclairait à nouveau suffisamment pour qu’elle puisse distinguer chaque détail…

Sur le sol, dans un coin, une paire de petits haltères. Petits mais lourds, constata-t-elle en s’approchant. Chacun portait quatre disques noirs de deux kilos. Elle voulut ouvrir le premier tiroir mais il était fermé à clef. Zut. Le deuxième en revanche ne l’était pas. Elle hésita puis alluma la lampe sur le bureau. Elle fouilla parmi les chemises et les papiers du tiroir mais rien ne retint son attention. Le troisième tiroir était presque vide à l’exception de quelques feutres et stylos.

Elle se dirigea vers les classeurs métalliques. Ils étaient pleins de dossiers suspendus. Diane en retira quelques-uns et les ouvrit. Les dossiers du personnel… Elle constata qu’il n’y en avait pas au nom d’Élisabeth Ferney mais il y en avait un au nom d’Alexandre Barski. Comme il n’y avait pas d’autre Alexandre, elle en conclut qu’il s’agissait bien de l’infirmier. Elle le rapprocha de la lampe pour mieux lire.

Le CV d’Alex indiquait qu’il était né en Côte-d’Ivoire en 1980. Il était plus jeune qu’elle ne pensait. Célibataire. Il habitait dans une ville appelée Saint-Gaudens, Diane crut se souvenir d’avoir aperçu ce nom sur sa carte de la région. Employé à l’Institut depuis quatre ans. Auparavant, il avait travaillé à l’EPSM (Établissement public de santé mentale) d’Armentières. Pendant ses années d’études, il avait effectué de nombreux stages dont un dans un service de pédopsychiatrie et Diane se dit que c’était quelque chose dont ils pourraient parler à l’avenir. Elle avait envie de se rapprocher d’Alex — et peut-être de s’en faire un ami ici. Bien noté. Au fil des ans, Wargnier puis Xavier avaient inscrit des appréciations telles que : « à l’écoute », « compétent », « fait preuve d’initiative », « esprit d’équipe », « bons rapports avec les patients »…

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