Bernard Minier - Glacé

Здесь есть возможность читать онлайн «Bernard Minier - Glacé» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2011, ISBN: 2011, Издательство: XO Éditions, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Glacé: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Glacé»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Prix du meilleur roman francophone au Festival Polar de Cognac 2011
Prix de l’Embouchure 2012 Décembre 2008, dans une vallée encaissée des Pyrénées. Au petit matin, les ouvriers d’une centrale hydroélectrique découvrent le cadavre d’un cheval sans tête, accroché à la falaise glacée.
Le même jour, une jeune psychologue prend son premier poste dans le centre psychiatrique de haute sécurité qui surplombe la vallée.
Le commandant Servaz, 40 ans, flic hypocondriaque et intuitif, se voit confier cette enquête, la plus étrange de toute sa carrière. Pourquoi avoir tué ce cheval à 2 000 mètres d’altitude ? Serait-ce, pour Servaz, le début du cauchemar ?
Une atmosphère oppressante, une intrigue tendue à l’extrême, une plongée implacable dans nos peurs les plus secrètes, ce premier roman est une révélation !

Glacé — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Glacé», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Il essaya de se rassurer : Ziegler était sous surveillance, ils savaient où se cachait Chaperon — ils avaient toutes les cartes en main.

Mais peut-être était-ce dû au courant d’air glacial, ou bien à cette eau de plus en plus froide, ou au souvenir de sa tête emprisonnée dans un sac plastique ? Toujours est-il qu’il était parcouru de tremblements, ce matin-là, et que le sentiment qu’il éprouvait dans ces douches désertes s’appelait la peur.

Il était déjà attablé devant un café, dans la salle de réunion vide, quand ils arrivèrent les uns après les autres. Maillard, Confiant, Cathy d’Humières, Espérandieu et deux autres membres de la brigade : Pujol et Simeoni, les deux beaufs qui s’en étaient pris à Vincent. Chacun s’assit et consulta ses notes avant de commencer et le bruit des papiers remués envahit la salle. Servaz observa ces visages pâles, fatigués, à cran. La tension était palpable. Il inscrivit quelques mots dans son bloc en attendant que tout le monde soit prêt, puis il leva la tête et se lança.

Il fit le point. Quand il parla de ce qui lui était arrivé à la colonie, un silence se fit. Pujol et Simeoni le dévisageaient. L’un comme l’autre semblaient penser qu’une telle chose n’aurait jamais pu leur arriver. C’était peut-être vrai. Ils avaient beau représenter le pire côté du métier de flic, c’étaient malgré tout des policiers expérimentés, sur qui on pouvait compter en cas de coup dur.

Puis il évoqua la culpabilité de Ziegler et, cette fois, ce fut au tour de Maillard de pâlir et de serrer les dents. L’atmosphère s’alourdit. Une gendarme soupçonnée de meurtre par des flics, c’était la garantie de frictions en tous genres.

— Sale histoire, commenta sobrement d’Humières.

Il l’avait rarement vue aussi pâle. Ses traits creusés par la fatigue donnaient à la proc un air maladif. Il jeta un coup d’œil à sa montre. 8 heures. Ziegler n’allait pas tarder à se réveiller. Comme pour confirmer ses pensées, son portable sonna.

— Ça y est, elle se lève ! dit Samira Cheung dans l’appareil.

— Pujol, dit-il aussitôt, tu files rejoindre Samira. Ziegler vient de se réveiller. Et je veux une troisième voiture en soutien. Elle est de la maison, il ne faudrait pas qu’elle vous repère. Simeoni, tu prends la troisième bagnole. Ne la serrez pas de trop près. De toute façon, on sait où elle va. Il vaut mieux que vous la perdiez plutôt qu’elle découvre que vous la suivez.

Pujol et Simeoni quittèrent la salle sans un mot. Servaz se leva et alla jusqu’au mur où se trouvait une grande carte des environs. Pendant quelques instants, son regard fit l’aller-retour entre son bloc-notes et la carte, puis son index se posa sur un endroit précis. Sans retirer son doigt, il se retourna et son regard fit le tour de la table.

— Là.

Un tortillon de fumée s’élevait au-dessus de la cabane dont le toit couvert de mousse était traversé par le tuyau d’un poêle. Servaz regarda autour de lui. Des nuages gris enlaçaient les versants boisés de leurs volutes. L’air sentait l’humidité, le brouillard, la moisissure des sous-bois et la fumée. À leurs pieds, entre les arbres, la cabane se dressait au creux d’un petit vallon rempli de neige, au centre d’une clairière cernée par les bois. Un seul sentier. Invisibles, trois gendarmes et un garde-chasse en contrôlaient l’accès. Servaz se tourna vers Espérandieu et Maillard, qui répondirent par un hochement de tête, et, accompagnés d’une dizaine d’hommes, ils se mirent à descendre lentement vers le vallon.

Soudain, ils s’arrêtèrent. Un homme venait de sortir de la cabane. Il s’étira dans le jour tout neuf, huma l’air, cracha par terre et, de là où ils étaient, ils l’entendirent émettre un pet aussi sonore qu’une corne de berger. Bizarrement, un oiseau dont le cri ressemblait à un ricanement moqueur lui répondit dans la forêt. L’homme jeta un dernier coup d’œil autour de lui puis disparut à l’intérieur.

Servaz l’avait immédiatement reconnu, malgré le début de barbe.

Chaperon .

Ils atteignirent la clairière à l’arrière de la cabane. Ici, l’humidité évoquait un bain turc. En nettement moins torride. Servaz regarda les autres, ils échangèrent quelques signaux et se divisèrent en deux groupes. Ils avançaient lentement, enfonçant dans la neige jusqu’aux genoux, puis ils se courbèrent pour se glisser sous les fenêtres et s’approcher de la porte à l’avant. Servaz avait pris la tête du premier groupe. Au moment où il dépassait l’angle avant de la cabane, la porte s’ouvrit brusquement. Servaz se plaqua derrière, son arme à la main. Il vit Chaperon faire trois pas, défaire sa braguette et pisser voluptueusement dans la neige en poussant la chansonnette.

— Finis de pisser et lève les mains, Pavarotti, dit Servaz dans son dos.

Le maire jura : il venait d’éclabousser ses chaussures.

Diane avait passé une putain de nuit. Par quatre fois, elle s’était réveillée baignant dans sa transpiration avec un sentiment d’oppression tel qu’elle avait l’impression d’avoir un corset autour de la poitrine. Les draps aussi étaient trempés de sueur. Elle se demanda si elle n’avait pas attrapé quelque chose.

Elle se souvenait également d’avoir fait un cauchemar dans lequel elle était ligotée dans une camisole de force et attachée à un lit dans une des cellules de l’Institut, entourée d’une foule de patients qui la regardaient et touchaient son visage de leurs mains rendues moites par les drogues. Elle secouait la tête et hurlait jusqu’au moment où la porte de sa cellule s’ouvrait et où Julian Hirtmann entrait, un vilain sourire sur les lèvres. L’instant d’après, Diane n’était plus dans sa cellule mais dans un espace beaucoup plus vaste, un espace extérieur : il faisait nuit, il y avait un lac et des incendies, il y avait des milliers de gros insectes à tête d’oiseau qui rampaient sur le sol noir et des corps nus d’hommes et de femmes qui baisaient par centaines à la lueur rougeoyante des flammes. Hirtmann était l’un d’eux et Diane comprit que c’était lui qui avait organisé cette gigantesque orgie. Elle paniqua quand elle se rendit compte qu’elle était nue, elle aussi, sur son lit, toujours ligotée mais sans camisole — et elle se débattit jusqu’au moment où elle se réveilla.

Elle avait passé un long moment sous la douche après ça pour essayer de chasser la sensation visqueuse laissée par le rêve.

À présent, elle s’interrogeait sur la conduite à tenir. Chaque fois qu’elle envisageait de parler à Xavier, elle se souvenait de la commande d’anesthésiques vétérinaires et elle se sentait mal à l’aise. Et si elle allait se jeter dans la gueule du loup ? Comme dans ces photos en 3D où le sujet photographié change d’expression selon la façon dont vous tenez la photo, elle n’arrivait pas à stabiliser l’image. Quel rôle jouait le psychiatre dans tout ça ?

Au vu des éléments dont elle disposait, Xavier semblait dans la même situation qu’elle : il savait par la bouche des flics que quelqu’un à l’Institut était mêlé aux assassinats et il essayait de découvrir qui. Sauf qu’il avait de l’avance et un tas d’infos qu’elle n’avait pas. D’un autre côté, il avait reçu des produits destinés à endormir un cheval quelques jours à peine avant la mort de cet animal. Elle en revenait toujours au même point : deux hypothèses totalement contradictoires et pourtant chacune était étayée par des faits. Se pouvait-il que Xavier eût fourni les anesthésiques à quelqu’un sans savoir ce qui allait se passer ? Dans ce cas, le nom de cette personne aurait dû apparaître dans ses recherches. Diane n’y comprenait rien.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Glacé»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Glacé» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Glacé»

Обсуждение, отзывы о книге «Glacé» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x