Bernard Minier - Nuit

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Nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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— Un mot ? Tu ne m’as pas parlé de ça la dernière fois.

— Oui. Ça disait : « Tu as eu peur ? »

— Seigneur.

Stehlin semblait avoir vu le fantôme de sa femme, morte deux ans plus tôt.

— Jensen a été fumé par une arme de flic, dit-il. Ils vont chercher le mobile. Et celui qui va leur sauter aux yeux, c’est le tien.

Servaz se raidit. Il songea à la première chose qu’il avait faite après avoir appris que Jensen avait été tué par une arme de flic : vérifier que la sienne était toujours à sa place.

— Quoi ? Quel mobile ?

— Bon Dieu, Martin ! Ce type t’a tiré une balle dans le cœur et tu as failli y passer ! Tu m’as dit toi-même en sortant du coma que tu étais convaincu qu’il était le meurtrier de la femme de Montauban. Or, il a échappé à la justice. Et il a menacé ta fille !

— Il a juste fait une allusion à…

— Et toi, tu as foncé dare-dare à Saint-Martin, le coupa Stehlin. En pleine nuit, putain ! Et tu as vu Jensen quelques heures avant qu’il soit descendu, bordel !

Le directeur ne les avait pas habitués à cette sorte de langage. Il fallait qu’il soit sacrément en colère — ou aux abois.

— On est dans la merde, ajouta-t-il sombrement.

Et voilà, Stehlin avait déballé ce qu’il avait vraiment sur le cœur. Il entendait la petite musique de la peur dans la voix de son patron. Ce n’était pas la première fois que Servaz le trouvait trop prudent, trop timoré — et le soupçonnait de vouloir à tout prix éviter de faire des vagues. Même quand ça nuisait à l’efficacité du service. Tout à coup, il eut l’intime conviction que Stehlin n’hésiterait pas à le lâcher pour sauver sa peau. Il le regarda. Le patron avait le teint gris, il était déjà rentré dans sa coquille.

— Je prendrai mes responsabilités, dit-il fermement.

— Je veux un nouveau rapport sans la moindre zone d’ombre, intervint Stehlin en levant les yeux vers lui comme s’il se réveillait. Tu dois dire exactement ce qui s’est passé.

— Dois-je te rappeler que ce n’est pas moi qui ai eu l’idée de passer sous silence le déplacement à Saint-Martin ? répliqua Servaz en se levant et en repoussant sa chaise un peu trop violemment.

Stehlin ne releva pas. Il était de nouveau ailleurs. En train de préparer ses arrières, probablement. En train de réfléchir aux conséquences pour sa carrière jusqu’ici joliment ascendante et linéaire.

Comment couper la branche pourrie avant qu’elle contamine l’arbre.

Comment élever un pare-feu entre Servaz et lui.

— Alors ? demanda Kirsten à la terrasse du Cactus.

— Alors rien, dit Servaz en s’asseyant. Il va y avoir une enquête interne.

— Oh.

La dernière enquête interne dont elle se souvenait en Norvège, c’était celle qui avait été diligentée après la tuerie d’Utøya — cette petite île où Anders Breivik avait débarqué et fait soixante-neuf morts, la plupart des adolescents — pour savoir pourquoi la police norvégienne était arrivée si tard. Avertie d’une fusillade sur l’île, elle avait mis une heure et demie à s’y rendre, abandonnant les ados présents à la fureur meurtrière de Breivik. La police avait dû expliquer pourquoi elle était arrivée par la route et en bateau au lieu d’emprunter un hélico et pourquoi son bateau était tombé en panne. (Il était trop petit pour le nombre de personnes et le matériel chargé à bord et il avait commencé à prendre l’eau !)

— Qu’est-ce qu’il a dit ?

— Que je dois faire un rapport. Dans lequel j’expliquerai que j’ai rencontré un type tué par une arme de flic en pleine nuit trois heures à peine avant qu’il meure, un type qui m’a envoyé à l’hôpital quelques semaines plus tôt, qui a menacé ma fille et que je soupçonnais d’un meurtre non élucidé… En gros…

Il avait prononcé ces paroles avec fatalisme. Kirsten s’abstint de lui faire remarquer que les onze mille agents de la police norvégienne n’avaient dégainé qu’à quarante-deux reprises au cours de l’année écoulée et que seules deux balles avaient été tirées en tout et pour tout. Sans faire le moindre blessé ! La dernière fois que la police norvégienne avait abattu un homme remontait à treize ans…

— Je crois que je vais rentrer en Norvège, dit-elle, je n’ai plus rien à faire ici. Nous sommes dans un cul-de-sac.

Il la regarda. Ses doigts touchèrent instinctivement la photo au fond de sa poche, celle de Gustav.

— Tu repars quand ?

— Demain. J’ai un vol pour Oslo à 7 heures du matin, avec une escale d’une heure à Paris-Charles-de-Gaulle.

Il hocha la tête. Ne dit rien. Elle se leva.

— Je vais faire un peu de tourisme en attendant. On dîne ensemble, ce soir ?

Il acquiesça. La regarda s’éloigner, ses jolies jambes dépassant de son manteau sombre et strict, lequel était cependant suffisamment bien coupé pour mettre ses hanches en valeur. Servaz se fit la réflexion que beaucoup d’hommes, voyant ce dos, devaient avoir envie de savoir quel visage lui était associé. Dès qu’elle se fut éloignée, il sortit son téléphone.

— L’imagination va du normal au pathologique. En font partie les rêves, les fantasmes, les hallucinations…, dit le D rXavier, assis dans son fauteuil.

— Je ne parle pas d’hallucination mais d’amnésie, répondit Servaz. C’est le contraire de l’imagination, l’amnésie, non ?

Il entendit Xavier bouger légèrement derrière lui. Une odeur de savon de Marseille montait de l’endroit où se tenait le psy.

— De quoi parle-t-on exactement ?

Il avait mis une seconde à poser la question. Servaz eut l’impression que le psy choisissait ses phrases comme on choisit des couleurs dans un nuancier.

— Admettons… Admettons que je sois venu une nuit à Saint-Martin — et que je croie avoir fait une chose mais qu’en réalité j’en aie fait une autre, bien plus grave, que j’ai oubliée…

Un silence à l’arrière.

— Tu ne peux pas être un peu plus précis ?

— Non.

— OK. Il existe plusieurs formes d’amnésie. Celles qui pourraient correspondre à ce que tu décris — du moins compte tenu du peu d’informations dont je dispose —, ce sont : l’amnésie partielle, un trouble de la mémoire dans un laps de temps donné, généralement consécutif à un traumatisme crânien ou à une confusion mentale… Tu as subi un traumatisme crânien cette… hum… fameuse nuit ?

— Non. Du moins pas à ma connaissance.

— Oui, bien sûr. Ensuite, il y a, deuxièmement, l’amnésie parcellaire qui, elle, porte sur un ou des faits très précis. Pareil pour l’amnésie élective. Cette sorte d’amnésie s’observe chez les patients présentant une… hum… névrose ou des troubles psychiatriques.

Xavier marqua une pause.

— Enfin, il y a l’amnésie de fixation, qui est l’impossibilité de fixer un souvenir… Cette chose que tu penses avoir faite et oubliée…

— Non, non. Je ne pense pas l’avoir faite. C’est une question purement théorique.

— D’accord, d’accord. Mais cette « hypothèse purement théorique », est-ce qu’elle a un rapport avec le fait qu’un type a été abattu près d’ici avec une arme de flic il y a deux nuits de cela ?

Dix-sept heures. Quand il ressortit du cabinet du D rXavier, le soir descendait déjà sur les rues de Saint-Martin, et l’air embaumait à la fois les sapins de la montagne proche, le feu de bois et les gaz d’échappement. Quelques flocons voletaient dans l’air froid. Les balcons en bois ouvragé, les frontons imitation chalet et les petites rues sombres et pavées conféraient à cette partie de la ville une atmosphère mi-enfantine mi-sinistre de conte de fées. Il avait garé sa voiture près de la rivière, et il sentit la fraîcheur et l’humidité monter des eaux rapides en contrebas de la promenade, dans l’obscurité.

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