Bernard Minier - Nuit

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Nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Nuit de tempête en mer du Nord.
Secoué par des vents violents, l’hélicoptère dépose
sur la plate-forme pétrolière. L’inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d’une technicienne de la base
.
Un homme manque à l’appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de
.
L’absent s’appelle
, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d’un enfant.
Au dos, juste un prénom : Pour Kirsten et Martin, c’est le début d’un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.

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En s’asseyant au volant de sa voiture, il se figea un instant. Qu’est-ce que c’était ? Il y avait une odeur à l’intérieur de l’habitacle… On aurait dit le souvenir d’un après-rasage. Il se retourna vers l’arrière, mais bien sûr il n’y avait personne. Se pencha vers la boîte à gants — mais l’arme était toujours là, dans son étui. Est-ce que l’odeur provenait de l’extérieur ? L’avait-il fait entrer en ouvrant la portière ?

Il mit le contact, fit le tour du square devant la mairie et se glissa dans les petites rues adjacentes pour rejoindre les allées d’Étigny, puis il se dirigea vers la sortie de la ville. Il contournait le dernier rond-point enneigé et allait bifurquer devant le panneau indiquant la direction de la plaine et de l’autoroute lorsqu’il ressentit une démangeaison à l’arrière du crâne. Il dépassa le panneau. Puis la sortie suivante, qui menait vers des campings et une petite zone industrielle. Il emprunta la troisième. Aussitôt après, la route s’éleva. Après deux virages en épingle à cheveux, il aperçut les toits de Saint-Martin en contrebas.

La démangeaison augmenta. Il n’était pas passé par ici depuis des années. La nuit tombait carrément, à présent. Au-dessous, les petites lumières de Saint-Martin posées sur le drap blanc de la neige ressemblaient à une rivière de diamants dans la vitrine d’un joaillier, cernées de toutes parts par l’écrin noir des montagnes. Il songea que cette sorte de paysage devait être familière à Kirsten, et regretta tout à coup qu’elle ne fût pas là. Puis les lumières disparurent. Il se retrouva à rouler au milieu des bois, sous le couvert des arbres.

Il traversa un hameau composé de quatre maisons. Puis un deuxième un kilomètre plus loin, toits blancs et volets clos — cette manie qu’on avait dans ce pays de s’enfermer, de se claquemurer dès que la nuit tombait, comme si dehors des brigands attendaient le crépuscule pour se jeter sur le pauvre monde. À la fourche suivante, il prit à gauche et la route s’abaissa en épousant une légère déclivité. Les prairies enneigées avaient un doux éclat bleuté dans la pénombre du soir et des bancs de brume commençaient à monter des creux. Il dévala la côte pour entrer dans un nouveau bourg un peu plus grand mais tout aussi endormi que les précédents. À part le café sur la place, où il aperçut les silhouettes des habitués serrées derrière les vitres illuminées, les rues étaient totalement désertes. Il en ressortit aussitôt, s’enfonça derechef dans les bois.

Il les devina bientôt sur la gauche de la route, au loin, entre les arbres : les bâtiments en ruine de la Colonie des Isards — mais le panneau rouillé à l’entrée du chemin avait disparu. L’obscurité, dans les bois, était de plus en plus profonde. Servaz sentit un frisson courir le long de son échine. Mais il n’était pas venu pour elle. Il dépassa la colonie. Ses phares creusaient un tunnel de lumière au milieu des sapins, sculptant comme des découpages en papier les branches basses chargées de neige qui frôlaient la route, trouant le brouillard de plus en plus dense. La seule autre source de clarté était la lueur bleue des cadrans de son tableau de bord. Toutes notions d’espace et de temps lui semblèrent soudain abolies.

Mais pas la mémoire…

Les images surgissaient comme si on avait installé un écran à l’intérieur de sa tête. Bientôt, il s’enfonça dans un tunnel taillé à même la roche.

Il se demanda si le panneau était toujours là, juste après. Il y était. Fixé au parapet du petit pont qui enjambait le torrent : « CENTRE DE PSYCHIATRIE PÉNITENTIAIRE CHARLES WARGNIER ».

C’était comme si, en empruntant cette route qui s’éleva hardiment, les quelques lacets au milieu des sapins, bordés de hautes congères, puis, au sortir de la forêt, la partie moins pentue, avec les montagnes en arrière-plan et les bâtiments au milieu, il avait emprunté une machine à remonter le temps.

L’incendie déclenché par Lisa Ferney, l’infirmière en chef, n’avait laissé que des moignons de murs et, quand il sortit de la voiture dans l’air glacé de la nuit, sous le clair de lune, il pensa aux grandes pierres dressées de Stonehenge.

Il ne restait plus grand-chose — mais on devinait la taille imposante de l’ensemble, comme lorsqu’on se promène dans les restes du forum de Rome. Une de ces architectures cyclopéennes comme on en retrouvait un peu partout dans les Pyrénées, et qui dataient de la première moitié du xxe siècle : hôtels, centrales hydroélectriques, thermes, stations de ski… Mais ici, ce n’était pas des curistes ou des touristes qu’on avait accueillis. L’Institut Wargnier avait abrité pendant quelques années quatre-vingt-huit individus extrêmement dangereux, présentant des problèmes de santé mentale doublés de violence et de criminalité : des patients trop violents même pour une UMD — une unité pour malades difficiles —, des détenus dont les psychoses étaient trop graves pour qu’on les laisse en prison, des violeurs et des assassins reconnus déments par la Justice. En provenance de toute l’Europe. L’Institut Wargnier était un projet pilote. On les avait isolés dans ces montagnes, tenus à l’écart du monde. On avait essayé sur eux toutes sortes de traitements plus ou moins expérimentaux… Servaz se souvenait que Diane Berg, la jeune psychologue, les avait comparés à des « tigres dans la montagne ». Et, au milieu de la meute, le mâle alpha.

Le Roi Lion.

L’individu au sommet de la chaîne alimentaire.

Julian Hirtmann…

Servaz n’avait pas éteint ses phares et ils dessinaient deux cercles brillants sur le mur le plus proche, dans lesquels il distingua des graffitis. Au-dessus des montagnes immenses et menaçantes, la nuit était claire et étoilée, d’une froideur indifférente — et ces idoles de pierre évoquant sous la lune un passé de folie et de mort lui firent penser à ses lectures adolescentes de Lovecraft. Tout à coup, il sentit une couche de glace encercler son cœur en songeant à Gustav, qui vivait auprès d’un de ces monstres. Et à Jensen, tué par une arme de flic. Aux fantômes du passé et aux ombres du présent. L’inquiétude grandit. La manœuvre était claire : quelqu’un voulait qu’il porte le chapeau . Dans quel dessein ?

Un craquement de bois mort monta des ruines alors qu’il s’avançait vers elles en piétinant la neige fraîche et il s’arrêta net. Tous les sens en alerte. Il sentit la chair de poule se répandre sur tout son corps sous ses vêtements, soudain conscient qu’il était la seule personne vivante à des lieues à la ronde et que, la nuit venue, cet endroit désert devait attirer un paquet de dingos et de tordus amateurs de sensations fortes. Il tendit l’oreille, immobile — mais tout était silencieux. Sans doute un animal comme ceux qui avaient traversé la route devant ses phares, dans la vallée.

Pourquoi était-il venu ici ? Quelle mouche l’avait piqué ? Quel sens cela avait-il ? Et qu’est-ce qu’il espérait trouver ? Un calme absolu régnait mais, soudain, il perçut un bruit lointain et amorti en contrebas dans la vallée. Comme un bourdonnement d’insecte. Un bruit de moteur … Qui ne pouvait venir que de la route qu’il avait empruntée. Il porta son regard en amont du val, à la hauteur de la colonie de vacances désaffectée, et sursauta quand une lueur clignota brièvement entre les arbres — une première fois puis de nouveau quelques secondes plus tard.

Là, en bas, une voiture approchait.

Il plissa les yeux jusqu’au moment où les phares reparurent dans la forêt. Pendant plusieurs minutes, il scruta leur progression clignotante entre les arbres sur la petite route en contrebas ; puis ils disparurent dans le tunnel et il ne les vit plus, car cette partie de la route était masquée par l’épaulement de la montagne.

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