Bernard Minier - Sœurs

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Sœurs: краткое содержание, описание и аннотация

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Pauvres âmes déchues. Il a fallu que je vous tue…
Mai 1993. Le jeune Martin Servaz, qui vient d’intégrer la PJ de Toulouse, participe à sa première enquête. Très vite, il s’intéresse à Erik Lang, célèbre auteur de romans policiers à l’œuvre aussi cruelle que dérangeante.
Les deux sœurs n’étaient-elles pas ses fans ? L’un de ses plus grands succès ne s’appelle-t-il pas La Communiante ?… L’affaire connaît un dénouement inattendu et violent, laissant Servaz rongé par le doute : dans cette enquête, estime-t-il, une pièce manque, une pièce essentielle.
Février 2018. Une épouse, deux sœurs, trois communiantes… et si l’enquête de 1993 s’était trompée de coupable ?
Pour Servaz, le passé, en resurgissant, va se transformer en cauchemar. Un cauchemar écrit à l’encre noire.
Peur, soumission, mensonges, manipulation Le nouveau thriller de Bernard Minier

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— Vingt-cinq ans et pas une visite, pas une nouvelle, dit-il soudain, et tout à coup te voilà… J’imagine que c’est pas par nostalgie…

Il plongea ses yeux dans ceux de Servaz. Léo Kowalski n’avait rien perdu de son autorité naturelle. Ni de sa colère. Martin eut envie de répondre que rien ne l’empêchait non plus de se manifester pendant toutes ces années. Depuis son entrée dans la vie professionnelle, il avait passé plus de temps avec ses collègues qu’avec quiconque, y compris son ex-femme Alexandra ou sa fille. Et pourtant, lorsque certains d’entre eux avaient pris leur retraite, ils n’avaient plus donné signe de vie. Pas un mot, pas une lettre, pas un appel. Pourtant, il était facile à trouver. Il s’était renseigné : ces retraités-là n’avaient donné signe de vie à personne. Ils avaient balayé d’un revers de la main quarante ans de leur existence, brûlé leurs vaisseaux derrière eux… Éprouvaient-ils un tel ressentiment à l’égard de leur passé ? Kowalski, lui — Servaz le savait —, n’avait nullement renié son métier d’antan.

— Je me suis laissé dire qu’avec d’autres flics à la retraite comme toi vous enquêtiez sur des affaires de disparition non résolues, en liaison avec l’OCDID et les associations qui recherchent des personnes disparues.

— Exact, répondit Ko d’un ton prudent. J’aurais pu être bénévole aux Restos du cœur, mais je me suis dit que mes compétences seraient mieux employées de cette façon.

— Des affaires pour certaines très anciennes…

— Toujours exact.

Servaz goûta le café. De la lavasse.

— Il est clairet, hein ? J’ai été opéré du cœur. Depuis, Évangeline le fait comme ça. Elle n’a pas envie de rappeler le SAMU à 4 heures du matin par une nuit d’hiver. J’ai beau lui dire que je ne risque rien… que ça n’a rien à voir avec le café. Alors, cette affaire très ancienne , c’est quoi ?

Servaz reposa sa tasse.

— Je cherche une jeune fille qui aurait pu disparaître dans la région il y a longtemps…

— Quand ?

— 93…

Ko resta silencieux, mais Servaz vit les muscles jouer sous ses joues couperosées.

— Blonde, cheveux longs… Dans les vingt ans, poursuivit-il.

Pu disparaître ?

— Oui. Je veux savoir s’il y a eu ou non une disparition de ce genre.

— Quand en 93 ?

Il fixa Ko.

— Disons vers la fin mai ou au cours du mois de juin…

Le regard fusa comme un copeau de métal d’une machine-outil.

— OK. Donc, tu cherches une jeune fille ayant le même profil qu’Ambre et Alice Oesterman qui aurait disparu dans la période où elles ont été tuées, c’est bien ça ?

Trinité , pensa Servaz. Il acquiesça.

— Si tu me disais exactement où tu veux en venir ?

Servaz le lui dit. Kowalski l’écouta sans un mot. Puis il reposa lentement sa tasse. Sa main tremblait. Ses yeux étincelaient.

— Putain, s’exclama l’ancien flic. Je n’arrive pas à y croire… Après toutes ces années… Tu as toujours voulu être au-dessus des autres, hein ? Déjà à l’époque, tu te croyais supérieur à nous… Tu nous considérais comme des moins-que-rien. Tu crois vraiment qu’on aurait pu se planter à ce point ?

— C’est facile à vérifier, dit Servaz sans relever l’insulte. Si une telle disparition a eu lieu, il y a bien quelqu’un dans votre petit groupe de retraités qui a dû en entendre parler.

— Ta théorie du type dans l’ombre qui tirait les ficelles, dit Ko, pensif. Un fantasme, cracha-t-il avec la même colère. Je n’arrive pas à comprendre qu’après toutes ces années tu t’obstines à… (Son regard s’éclaira brutalement.) C’est à cause de l’écrivain, c’est ça ? Ouais, bien sûr. Sa femme a été assassinée… C’est bien ça ? À qui auraient-ils confié l’affaire sinon à leur meilleur élément ? Et toi, bordel, tu as replongé dans le truc…

Il suivait l’actualité, en tout cas. Mais, après tout, cela avait fait la une de La Dépêche .

— À l’époque, Cédric Dhombres a dit qu’il y avait quelqu’un derrière lui. Quelqu’un d’impitoyable .

— Conneries ! Enfin, merde, tous les coupables cherchent à faire porter le chapeau à quelqu’un d’autre !

— C’est pour ça qu’il s’est suicidé en s’accusant de tout… Tu vas m’aider, oui ou non ? Je veux juste savoir si une telle disparition a pu avoir lieu dans les jours ou les semaines qui ont suivi le meurtre d’Alice et Ambre.

— Non, mais tu t’entends ? dit Ko en se levant. Alice et Ambre … Comme si elles faisaient partie de la famille ! Je vais passer quelques coups de fil. Reste ici.

Il s’était remis à pleuvoir. Ko conduisait son vieux coupé Saab sous une pluie battante et Servaz eut l’impression de retourner dans le passé, quand ils s’étaient rendus chez les parents des deux sœurs, dans cette maison écrasée par le deuil, quand ils avaient fouillé les chambres — lui celle d’Ambre, Kowalski celle d’Alice. Maintenant qu’il y pensait, Ko ne lui avait rien dit de ce qu’il y avait trouvé, s’il avait trouvé quoi que ce soit.

— Où est-ce qu’on va ? demanda-t-il.

— Tu verras.

L’expression de l’ancien flic était impénétrable. Depuis qu’ils étaient partis, il n’avait pas desserré les dents. Une couverture sale recouvrait la banquette arrière et une odeur de chien flottait dans l’habitacle. Sous ce ciel plombé, les collines du Tarn ne ressemblaient plus du tout à la Toscane et leurs respirations déposaient une buée de plus en plus opaque sur les vitres.

— Tu t’es toujours cru meilleur que les autres, hein ? répéta Ko comme si cette question le hantait. Tu la jouais déjà solo à l’époque : le groupe, t’en avais rien à foutre. Et aujourd’hui, ta notoriété t’est montée à la tête, Martin.

Servaz se sentit fatigué tout à coup. Était-ce la chaleur qui régnait dans l’habitacle, le ronflement régulier du moteur ou ce café trop clairet qu’il avait avalé ? Il avait les paupières étonnamment lourdes.

— Quoi ? dit-il.

— Il a toujours fallu que tu mettes ton nez partout… Putain, déjà en ce temps-là… T’as pas idée de la façon dont ça m’énervait…

La tête lui tournait. Qu’est-ce qu’il lui arrivait ? Il aurait dû dormir davantage.

— Qu’est-ce que tu as ? demanda Ko. Ça n’a pas l’air d’aller.

— Si, si, ça va.

Kowalski avait passé ses coups de fil dans une autre pièce. Cela avait duré une bonne vingtaine de minutes. Et puis il était revenu dans le salon et avait demandé à Servaz de le suivre.

— Tu as pu joindre quelqu’un ? demanda-t-il. Vous avez trouvé quelque chose ?

— Ouais, ouais…, dit l’ancien flic de façon évasive.

Soudain, Ko donna un coup de volant pour quitter la départementale et ils roulèrent sur un chemin cahoteux, s’enfonçant sous une cathédrale d’arbres, une longue nef de végétation au bout de laquelle il apercevait, derrière le rideau de pluie, la forme noire d’un bâtiment.

— C’est pour ça que je te gardais près de moi à l’époque, que j’ai fait de toi mon adjoint : pour avoir un œil sur toi…

La voix était froide, maîtrisée — plus du tout en colère — et Servaz sentit un chatouillis courir de la base de son crâne à sa colonne vertébrale.

La bande de hautes herbes au milieu du chemin fouettait le bas de caisse, de grosses gouttes tombaient des arbres et s’écrasaient sur le pare-brise. À cause des cahots, ils bondissaient sur leurs sièges tels des cavaliers sur leur selle et la douleur donna un coup de stylet dans son flanc. Il grimaça.

— Je croyais que c’était parce que tu m’aimais bien, dit-il, stupéfait.

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