Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts

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Quand le commandant Corso est chargé d'enquêter sur une série de meurtres de strip-teaseuses, il pense avoir affaire à une traque criminelle classique.
Il a tort : c'est d'un duel qu'il s'agit. Un combat à mort avec son principal suspect, Philippe Sobieski, peintre, débauché, assassin.
Mais ce duel est bien plus encore : une plongée dans les méandres du porno, du bondage et de la perversité sous toutes ses formes. Un vertige noir dans lequel Corso se perdra lui-même, apprenant à ses dépens qu'un assassin peut en cacher un autre, et que la réalité d'un flic peut totalement basculer, surtout quand il s'agit de la jouissance par le Mal.

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Tout était blanc. La gare était ensevelie sous la neige. Les réverbères se reflétaient sur les congères qui cernaient les rails du TGV dans une luminescence féerique. À d’autres endroits, la neige formait des reliefs plus doux, plus moelleux, qui évoquaient des décorations ouateuses. Il ne manquait plus que la crèche du petit Jésus. Corso se sentait totalement décalé. Il ne portait qu’un blouson, il n’avait pas de valise et il était seul sur le quai.

Seul à descendre à Frasne.

Seul à attendre la correspondance pour Pontarlier.

Il grelotta pendant une dizaine de minutes en ayant l’impression d’être prisonnier d’une boule à neige, le genre qu’on secoue pour admirer la tour Eiffel ou le Père Noël sous les flocons. Puis un petit train aux allures futuristes, bleu pétrole et gris mercure, arriva. Après la crèche et la boule à neige, le train électrique. Corso évoluait au pays des jouets. Il grimpa à l’intérieur, toujours seul. Un quart d’heure plus tard, il parvint à Pontarlier. Même topo qu’à Frasne avec peut-être encore un peu plus de neige et, si c’était possible, moins de monde. Même le personnel de la gare s’était fait la malle.

Il s’achemina vers la sortie en espérant qu’il trouverait tout de même des taxis.

Il y en avait un seul. Pare-brise noir, chauffeur invisible, tuyau d’échappement crachant des panaches de gaz sous un réverbère. Des images de Noël, on passait directement au film d’horreur : il n’avait plus qu’à monter à bord pour s’apercevoir qu’on l’emmenait dans un motel isolé où on pratiquait des sacrifices humains.

Quand il annonça sa destination, le chauffeur s’exclama, hilare :

— Heureusement qu’j’ai les pneus pour !

La voiture gravit une départementale en direction du Larmont et de la frontière suisse. La fenêtre offrait un tableau spectral, comme lustré par la lune. La neige conférait aux plaines et aux montagnes une présence fantomatique, un blêmissement qui semblait dématérialiser la Terre elle-même.

Parti comme c’était, Stéphane aurait bien vu le foyer de la Motte-Sassy se dresser à flanc de montagne, façon blockhaus aux fenêtres éteintes et aux fantômes vivaces. Bonne surprise : le centre était un long bâtiment peint en rose, bien éclairé, dont les balcons en avancée évoquaient l’architecture d’un hôtel de sports d’hiver.

— J’vous attends ou quoi ?

— Non merci, répondit Corso en réglant le chauffeur.

Il n’avait pas prévenu de son arrivée. Il n’avait pas la moindre idée de ce qui l’attendait dans cet édifice qui avait accueilli voilà près de vingt ans deux petites grandissant comme des sœurs et qui — sans que personne le sache — étaient en effet des sœurs.

Le flic eut droit à quelques pas de silence jusqu’au perron — de la neige, du feutré, du glissant — puis à la clochette à l’ancienne. Il attendit patiemment, grelottant toujours dans son blouson. La température avait encore baissé : de la crève en puissance.

Enfin, un petit gars en jogging, qui ressemblait autant à un éducateur qu’à un taulard, vint lui ouvrir. Corso se présenta, badge en main, et demanda à voir la personne qui dirigeait le foyer. Il était 22 h 30, autant dire qu’on aurait pu lui claquer la porte au nez. Mais l’autre ne moufta pas et, sans un mot, repartit d’où il était venu, comme sur des rails.

Stéphane patienta dans un réfectoire immense qu’un sapin richement décoré (avec boules et guirlandes faites maison) peinait à égayer. Il fit quelques pas dans le hall astiqué, reconnaissant les matériaux : grès cérame, murs peints, linoléum rouge sombre. Du facile à laver et à désinfecter. Dans ce genre de foyers, on était prompt à passer l’éponge derrière vous. Pas de traces, pas de souvenirs.

Il s’était préparé à cette visite et s’était blindé mentalement. Pas question de laisser ses propres souvenirs pointer leur sale gueule. Pourtant, en s’approchant du sapin, son cœur se serra. La vue des figurines en carton bouilli et des guirlandes tressées en papier coloré au feutre lui rappela pas mal de Noëls où, malgré les cadeaux, c’était chaque fois la même plaie ouverte qui remontait à la surface. Celle de n’avoir pas de parents ni d’amour bien à soi.

Le premier, il avait toujours défendu l’idée que grandir en foyer, il y avait pire dans la vie, et que l’absence d’origines n’était pas une catastrophe en soi. Pourtant, cette blessure béante n’avait jamais cicatrisé. Il avait grandi avec, cherchant chaque jour à la remplir de bribes d’amour glanées ici ou là — même quand ces fragments s’appelaient Mama et finissaient en tournantes.

— Commandant Corso ? Brigitte Caron, directrice de l’établissement.

Une femme d’une quarantaine d’années, portant elle aussi un survêtement, se tenait devant lui. Avec ses pantoufles, il ne l’avait pas entendue arriver. Cheveux paille, teint rouge brique, son visage mafflu évoquait une pomme d’amour luisante de sucre.

Corso se présenta à nouveau. En quelques mots, il expliqua l’objet de sa visite. Sophie Sereys. Hélène Desmora. Les années 1998–2004. Il se garda de dire pourquoi il cherchait ces renseignements.

— Et vous venez à cette heure-ci ? s’étonna-t-elle.

— Cette enquête est de la plus grande urgence.

Elle acquiesça d’un signe de tête. Affronter le froid et la neige, de nuit, pour simplement parler de deux petites filles que tout le monde avait oubliées. Bel effort .

— Je suis désolée, dit-elle. Je ne suis là que depuis cinq ans. Je ne peux rien faire pour vous.

— Il n’y a pas d’éducateurs qui travaillaient ici à l’époque ? des anciens qui pourraient m’aider ?

— Non. Notre personnel est régulièrement renouvelé pour qu’il n’y ait pas de relations privilégiées entre éducateurs et pupilles.

— Comme dans les banques.

— Pardon ?

Elle se tenait poings sur les hanches, ressemblant, dans son survêtement, à une petite lanceuse de poids venue de l’Est.

— Laissez tomber, fit-il en rempochant son téléphone.

— Attendez… Y a peut-être quelqu’un.

— Qui ?

— Une médecin de Pontarlier, Emmanuelle Cohen. Elle est là depuis un bail.

— Je pourrais avoir son adresse ?

Pour la première fois, Brigitte Caron esquissa un sourire, un coup de canif dans la pomme d’amour.

— Z’avez de la chance. Elle est justement ici. Un de nos gamins est malade.

Corso retint un cri de joie. Sa profonde conviction était qu’en prenant des risques — un voyage à blanc par exemple, vers une destination inconnue sans la moindre garantie de résultat —, vous obteniez toujours de bonnes surprises.

— Je vais vous la chercher.

96

Cheveux courts et gris, longue silhouette voûtée, presque cassée à hauteur de la nuque, la toubib apparut dans l’encadrement de la cage d’escalier cinq minutes plus tard.

Une vraie médecin de montagne. Avec cartable, bonnet et duffle-coat. Elle semblait avoir quarante ans de visites et d’accouchements en pente dans les jambes. Une grognarde des sommets et des sentiers de France.

Corso éprouva une sympathie immédiate pour le personnage. Sympathie qui remontait à loin — dans son enfance, ou même plus tard, quand il était accro à l’héroïne, il avait croisé des médecins de ce genre qui lui prescrivaient des médocs tout en lui accordant beaucoup plus précieux : chaleur, compassion, bienveillance. Du carburant pour les petits mômes ou les grands défoncés comme lui.

— Brigitte m’a dit que c’était important. Il s’agit de Sophie et d’Hélène, n’est-ce pas ?

Corso marqua son étonnement.

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