Jeff Lindsay - Ce cher Dexter

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Ce cher Dexter: краткое содержание, описание и аннотация

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Il est lui-même serial-killer quand il ne s’emploie pas à les traquer. Lui, c’est Dexter, expert au service médico-légal de Miami. Un homme tout à fait moral : il ne tue que ceux qui le méritent. Mais aussi très méticuleux : il efface toute trace de sang après avoir découpé les corps. Un jour, il est appelé sur les lieux d’un crime perpétré selon des méthodes très semblables aux siennes. Dexter aurait-t-il rencontré son alter ego ? Ou serait-ce lui qui. Impossible.

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Je ne le sentais pas en colère, cependant ; comme toujours il semblait décontracté, doucement amusé, impatient de tenir sa proie. Et je ne me sentais pas en colère non plus. J’avais l’impression d’être à moitié soûl, de planer complètement ; je frisais l’euphorie, frémissant sous l’effet d’ondulations intérieures qui, curieusement, s’apparentaient à l’idée que je m’étais toujours faite des émotions. Et cet état de griserie m’avait conduit dans ce lieu dangereux, imprévu et sale, pour faire au pied levé un acte que, auparavant, j’avais toujours planifié méticuleusement. Et, malgré tout, je mourais d’envie de le faire. J’étais obligé de le faire.

Très bien. Mais je n’étais pas obligé de le faire sans protection. Je jetai un coup d’œil autour de moi. À l’autre bout de la pièce se trouvait une grosse pile de placoplâtre, enveloppée de film plastique. En quelques secondes je m’étais taillé dans l’emballage un tablier et un étrange masque transparent : plusieurs fentes pour le nez, la bouche et les yeux afin de pouvoir voir et respirer. Je le plaquai sur moi et sentis ma figure s’écraser et devenir méconnaissable. J’entortillai les deux bouts derrière ma tête puis les nouai maladroitement. L’anonymat parfait. Ça peut sembler idiot, mais je suis habitué à chasser avec un masque. C’est peut-être une compulsion névrotique à suivre les règles à la lettre, mais c’est surtout un souci de moins pour la suite. Cette précaution me tranquillisa un peu ; c’était donc une bonne idée. Je sortis les gants de mon sac et les enfilai. J’étais prêt maintenant.

Je trouvai Jaworski au troisième niveau. Des dizaines de mètres de fils électriques enroulés à ses pieds. Debout dans l’ombre de la cage d’escalier, je le regardai extraire son butin.

Puis je reculai et ouvris mon sac fourre-tout. À l’aide du ruban adhésif, j’accrochai les photos que j’avais apportées. Des photos adorables des petites fugueuses, dans une variété de poses fort engageantes et explicites. Je les scotchai sur le mur en béton afin que Jaworski les voie lorsqu’il passerait la porte et emprunterait les escaliers.

Je jetai un coup d’œil à Jaworski. Il avait encore extrait une vingtaine de mètres de câble. L’extrémité se coinça quelque part et le câble resta bloqué. Jaworski tira d’un coup sec par deux fois, puis sortit une grosse pince de sa poche arrière et le sectionna. Il ramassa tous les fils à ses pieds et les enroula autour de son avant-bras en un cylindre compact. Puis il se dirigea vers la cage d’escalier : vers moi.

Je me tapis dans l’ombre et attendis.

Jaworski n’essayait pas particulièrement d’être discret. Il ne s’attendait pas à être interrompu, et il ne s’attendait certainement pas à me trouver. J’écoutai le bruit de ses pas et le léger cliquetis des fils métalliques qui traînaient derrière lui. Un peu plus près…

Il apparut à la porte et fit un pas sans me voir. Puis il vit les photos.

« Hummpf », fit-il, comme s’il venait de recevoir un coup dans l’estomac.

Il resta la bouche ouverte, les yeux rivés au mur, incapable de bouger, et aussitôt je fus derrière lui, mon couteau pointé sur sa gorge.

« Pas un geste, pas un bruit.

— Hé, écoutez… » dit-il.

D’un léger mouvement du poignet, j’enfonçai la pointe du couteau dans sa peau, sous le menton. Il émit un bref sifflement tandis qu’un horrible petit jet de sang se mettait à gicler. C’était tellement inutile ; pourquoi les gens ne peuvent-ils écouter ce qu’on leur dit ?

« Pas un bruit », nous répétâmes.

Et il se tint tranquille.

Les seuls bruits qu’il y eut alors furent le crissement du ruban adhésif, la respiration de Jaworski, et le rire silencieux du Passager Noir. Je recouvris de scotch la bouche du gardien, entortillai un segment du précieux fil de cuivre autour de ses poignets, et le traînai jusqu’à une autre pile de placoplâtre enveloppée de film plastique. En quelques secondes je l’avais ligoté et arrimé à cette table improvisée.

« On va parler un peu, maintenant », nous dîmes de la voix douce et froide du Passager Noir. Il ne savait pas s’il avait le droit de parler, et le gros scotch lui aurait posé problème de toute manière, donc il préféra garder le silence. « On va parler des petites fugueuses, nous poursuivîmes en arrachant le scotch de sa bouche.

— Aouhhh ! Quelles… ? Qu’est-ce que vous voulez dire ? » dit-il.

Mais il n’était pas très convaincant.

« Je crois que vous savez très bien ce que je veux dire.

— Nooon, fit-il.

— Siiii. »

Je me montrais peut-être un peu trop vif d’esprit. Ce n’était ni le moment ni la soirée appropriés. Il s’enhardit. Il posa le regard sur mon masque brillant.

« Vous êtes quoi ? Une espèce de flic ? demanda-t-il.

— Non », nous répondîmes avant de trancher son oreille gauche.

C’était ce qu’il y avait de plus près. Le couteau était très aiguisé et, l’espace d’un instant, il ne parut pas croire ce qui lui arrivait. Plus d’oreille gauche, plus jamais jamais. Je la posai sur sa poitrine afin qu’il puisse y croire. Ses yeux s’agrandirent démesurément et il remplit ses poumons d’air, prêt à hurler, mais je lui fourrai une boule de film plastique dans la bouche juste à temps.

« Pas de ça. Il peut t’arriver bien pire. » Et le pire arriverait, aucun doute là-dessus, mais il n’avait pas besoin de le savoir tout de suite. « Les petites fugueuses… » nous demandâmes à nouveau de notre voix douce-froide.

Et nous attendîmes quelques secondes, surveillant ses yeux, pour être sûrs qu’il n’allait pas crier, puis nous retirâmes le bâillon.

« Bon Dieu ! dit-il d’une voix rauque. Mon oreille…

— Il t’en reste une, tout aussi jolie. Parle-nous des filles sur les photos.

— « Nous » ? Comment ça, « nous » ? Bon Dieu, j’ai mal… » gémit-il.

Il y en a qui sont vraiment obtus. Je replaçai le bâillon dans sa bouche et me mis au travail.

J’eus un peu de mal à garder mon sang-froid ; plutôt normal, étant donné les circonstances. Mon cœur battait la chamade et je devais lutter pour empêcher ma main de trembler. Mais je m’attelai à mon travail, me mis à explorer, à chercher quelque chose qui se dérobait sans cesse. Excitant, mais aussi terriblement frustrant. La pression augmentait peu à peu à l’intérieur, montait jusque dans mes oreilles et sifflait afin d’être libérée, mais aucune libération ne venait. Seulement cette pression croissante, et la sensation diffuse qu’un état merveilleux existait juste au-delà de mes sens et que je n’avais qu’à le trouver pour y plonger sans retenue. Mais je ne le trouvais pas, et aucune de mes vieilles pratiques ne venait me combler. Que faire ? Dans ma confusion, j’ouvris une veine ; une horrible flaque de sang se forma sur le film plastique à côté du gardien. Je m’interrompis un instant, cherchant une réponse, mais en vain. Je détournai les yeux et regardai par le trou béant de la fenêtre. Je demeurai figé ; j’en oubliai presque de respirer.

La lune était là, au-dessus de l’eau. Sans que je puisse me l’expliquer, cette vision me paraissait si juste, si nécessaire : pendant un moment je restai là à contempler l’eau, à la regarder miroiter, si parfaite. Je vacillai et butai contre la table de fortune, et repris mes esprits. Mais la lune… Ou était-ce l’eau ?

Si près… J’étais si près de ce quelque chose qui m’échappait ; je pouvais presque le sentir. Mais c’était quoi ? Je fus secoué d’un frisson, qui me parut très juste aussi, si juste qu’il fut le premier d’une longue série, jusqu’à ce que je me mette à claquer des dents. Mais pourquoi ? Qu’est-ce que cela voulait dire ? J’avais touché quelque chose d’important, une pureté et une clarté prodigieuses qui auréolaient la lune et l’eau, hors de la portée de mon couteau, toujours hors d’atteinte.

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