Jeff Lindsay - Ce cher Dexter

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Ce cher Dexter: краткое содержание, описание и аннотация

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Il est lui-même serial-killer quand il ne s’emploie pas à les traquer. Lui, c’est Dexter, expert au service médico-légal de Miami. Un homme tout à fait moral : il ne tue que ceux qui le méritent. Mais aussi très méticuleux : il efface toute trace de sang après avoir découpé les corps. Un jour, il est appelé sur les lieux d’un crime perpétré selon des méthodes très semblables aux siennes. Dexter aurait-t-il rencontré son alter ego ? Ou serait-ce lui qui. Impossible.

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Non. J’avais reçu une petite visite de mon artiste préféré. Peu importait comment il m’avait trouvé. Il ne lui était pas bien difficile de noter mon numéro d’immatriculation à North Bay Village l’autre nuit. Il avait pu m’observer à loisir depuis sa cachette derrière la station d’essence. Avec ça, il ne fallait pas être un crack en informatique pour découvrir mon adresse. Ça avait dû être un jeu d’enfant de se faufiler à l’intérieur, de jeter un coup d’œil partout et de laisser un petit message.

Et voilà quel était le message : la tête pendait seule d’un côté, les morceaux de corps étaient empilés sur la glace, et à nouveau ce foutu miroir. Si on ajoutait à cela le manque d’intérêt total pour le reste de mon appartement, il ne pouvait y avoir qu’une seule signification.

Mais laquelle ?

Que me disait-il ?

Il aurait pu laisser tout et n’importe quoi. Il aurait pu planter dans mon linoléum un couteau de boucher sanglant fiché dans le cœur d’une vache. Je lui savais gré de ne pas être allé jusque-là – quelle saleté ! -, mais pourquoi une Barbie ? Certes, la poupée renvoyait au corps de sa dernière victime, mais pourquoi m’en reparler ? Était-ce moins sinistre finalement qu’un autre message qui aurait été plus visqueux, ou l’était-ce davantage ? Me disait-il : Je te regarde et je t’aurai ? Ou bien plutôt : Salut ! Tu veux jouer ?

Oui, je voulais jouer. Bien sûr que oui.

Mais que venait faire le miroir ? Sa présence ce jour-là lui donnait un sens qui allait bien au-delà du camion et de la course-poursuite sur la voie surélevée. Il acquérait à présent une importance accrue. Tout ce qui me venait à l’esprit était : Regarde-toi. Mais qu’est-ce que ça pouvait bien vouloir dire ? Pourquoi fallait-il que je me regarde ? Je ne suis pas narcissique à ce point, du moins en ce qui concerne mon apparence physique. Et pourquoi d’ailleurs aurais-je voulu me regarder quand tout ce qui m’importait était de voir le tueur ? Il devait donc y avoir un autre sens qui m’échappait.

Mais même là je pouvais me tromper. Il était fort possible qu’il n’y ait aucune signification véritable. C’était difficile à croire de la part d’un artiste aussi raffiné, mais c’était possible. Et le message pouvait très bien être une allusion personnelle, délirante et sordide. Je n’avais absolument aucun moyen de savoir. Et je n’avais aucun moyen de savoir non plus ce qu’il fallait que j’en fasse. Si tant est que je doive en faire quelque chose.

Je fis le choix humain. Plutôt drôle quand on y pense : moi, faire un choix humain ! Harry aurait été fier. Comme un parfait humain, je décidai de ne rien faire. De voir venir. Je ne signalerais pas ce qui s’était passé. Après tout, qu’y avait-il à signaler ? Rien n’avait disparu. Il n’y avait rien à déclarer à titre officiel, si ce n’est : Ah, commissaire Matthews, je voulais vous informer qu’apparemment quelqu’un a pénétré dans mon appartement et a laissé une poupée Barbie dans mon congélateur.

Ça sonnait bien. J’étais sûr que ça remporterait un franc succès auprès de mes collègues. Peut-être que le brigadier Doakes mènerait sa propre enquête et qu’on le laisserait enfin révéler ses talents cachés pour les interrogatoires musclés. Ou peut-être se contenterait-on d’ajouter mon nom à la liste des employés mentalement retardés, où figurait déjà Deb, étant donné que le dossier était clos, officiellement du moins, et que, même lorsqu’il avait été ouvert, il n’avait jamais été question de poupées Barbie.

Non, il n’y avait vraiment rien à dire, rien que je puisse clairement expliquer. Alors, au risque de me faire à nouveau massacrer, je n’en parlerais pas non plus à Deborah. Pour des raisons difficiles à exprimer, j’étais sûr que cette histoire était strictement personnelle. Et, en la gardant pour moi, il y avait plus de chances que je me rapproche de mon visiteur. Afin de le livrer à la justice, bien sûr. Naturellement.

Ma décision prise, je me sentis beaucoup plus léger. J’en avais presque la tête qui tournait. Je n’avais aucune idée de ce qui en résulterait, mais j’étais prêt à prendre les choses comme elles viendraient. Ce sentiment perdura toute la nuit, et toute la journée du lendemain au travail, tandis que j’élaborais un rapport pour le labo, consolais Deb, volais un doughnut à Vince Masuoka… Il perdura jusqu’au soir alors que je rentrais chez moi en bravant la circulation joyeusement homicide des fins de journée. J’étais parfaitement zen, prêt à n’importe quelle surprise.

Enfin, c’est ce que je pensais.

Je venais tout juste de rentrer et de m’installer dans mon fauteuil pour me détendre lorsque le téléphone sonna. Je le laissai sonner. J’avais envie de souffler cinq minutes, et je ne voyais rien qui ne pût attendre. D’ailleurs, j’avais un répondeur qui m’avait coûté plus de cinquante dollars. Autant l’amortir.

Deux sonneries. Je fermai les yeux. Inspire. Détends-toi, mon vieux. Trois sonneries. Expire. Le répondeur se mit en marche et ma voix infiniment courtoise se fit entendre. « Bonjour. Je suis absent pour le moment, mais si vous voulez bien me laisser un message je vous rappellerai dès mon retour. Merci. »

Quel ton de voix fabuleux ! Quel esprit mordant ! C’était un message véritablement superbe. J’avais l’air presque humain. J’étais très fier de moi. J’inspirai à nouveau, tout en écoutant le biiiip mélodieux qui suivait.

« Salut, c’est moi. »

Une voix de femme. Mais pas Deborah. Je sentis une de mes paupières se contracter, d’agacement. Pourquoi y a-t-il tant de gens qui commencent leur message par « c’est moi » ? Bien sûr que c’est toi. On a compris. Mais tu es qui au juste ? Dans mon cas, le choix était plutôt restreint. Je savais que ce n’était pas Deborah. Ça n’avait pas l’air d’être LaGuerta, encore que tout était possible. Il restait donc…

… Rita ?

« Euh, excuse-moi, je… » Un long soupir. « Écoute, Dexter, je m’excuse. Je pensais que tu m’appellerais et puis, comme tu ne l’as pas fait, je… » Un autre long soupir. « … Enfin, voilà. J’aimerais qu’on parle. Parce que je me suis rendu compte… C’est-à-dire… Oh, et puis zut ! Est-ce que tu pourrais, euh, m’appeler ? Si… tu sais… » Non, je ne savais pas. Absolument pas. Je n’étais même pas sûr de savoir qui parlait. Pouvait-il vraiment s’agir de Rita ? Un autre long soupir. « Excuse-moi si… » Puis un très long silence. Deux respirations complètes. Elle inspira à fond, expira. Inspira à nouveau, puis souffla brusquement. « S’il te plaît, Dexter, appelle-moi. Mais… » Un long silence. Un autre soupir. Puis elle raccrocha.

Très souvent dans ma vie j’ai eu l’impression que quelque chose m’échappait, un élément essentiel du puzzle que tous les autres trimballent partout avec eux sans y prêter la moindre attention. Je m’en soucie peu en général car la plupart du temps ça s’avère être juste une coutume humaine des plus stupides, comme, par exemple, comprendre toutes les subtilités du base-ball ou ne pas aller jusqu’au bout dès le premier rendez-vous.

Mais parfois j’ai l’impression de passer à côté d’un grand réservoir de sagesse, d’un puits de traditions qui me sont étrangères mais que les humains ressentent très vivement, au point de ne pas avoir besoin d’en parler et de ne même pas savoir les traduire en paroles.

C’était exactement ce qui se passait à cet instant.

J’étais censé comprendre que Rita venait de me signifier quelque chose de très précis ; ses silences et ses bafouillages devaient correspondre à un état extraordinaire que tout mâle humain aurait saisi de manière intuitive. Mais je n’avais pas la moindre idée de ce dont il s’agissait et je ne savais pas non plus comment le découvrir. Devais-je compter les respirations ? Mesurer les silences et convertir les chiffres en versets bibliques pour tomber sur le code secret ? Que cherchait-elle à me dire ? Et pourquoi, du reste, cherchait-elle à me dire quelque chose ?

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