Jeff Lindsay - Ce cher Dexter

Здесь есть возможность читать онлайн «Jeff Lindsay - Ce cher Dexter» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2005, ISBN: 2005, Издательство: Seuil, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Ce cher Dexter: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Ce cher Dexter»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Il est lui-même serial-killer quand il ne s’emploie pas à les traquer. Lui, c’est Dexter, expert au service médico-légal de Miami. Un homme tout à fait moral : il ne tue que ceux qui le méritent. Mais aussi très méticuleux : il efface toute trace de sang après avoir découpé les corps. Un jour, il est appelé sur les lieux d’un crime perpétré selon des méthodes très semblables aux siennes. Dexter aurait-t-il rencontré son alter ego ? Ou serait-ce lui qui. Impossible.

Ce cher Dexter — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Ce cher Dexter», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Un seul reporter, Nick Machinchose de l’antenne locale de NBGTV, demanda à LaGuerta si elle était sûre que McHale fût réellement le tueur. Mais quand elle déclara que le nombre accablant de preuves allait dans ce sens et que par ailleurs l’aveu était concluant en soi, il laissa tomber. Ou bien il était satisfait, ou bien les mots de l’inspecteur en imposaient trop.

Et voilà. Affaire classée, justice rendue. Les rouages de l’extraordinaire machine anticriminelle de Metro-Dade avaient encore triomphé des forces obscures qui assiègent notre belle ville. C’était un spectacle remarquable. LaGuerta distribua des photos d’identité judiciaires extrêmement sinistres de Daryll Earl, auxquelles étaient agrafés les nouveaux clichés sur papier glacé de l’inspecteur, qui devaient aller chercher dans les deux cent cinquante dollars la séance chez un photographe glamour de South Beach.

L’association des deux était superbement ironique : l’apparence du danger et la réalité mortelle, si différentes. Car, si grossier et violent que semblât être Daryll Earl, la vraie menace pour la société, c’était LaGuerta. Elle avait rappelé les chiens, fait taire la clameur, renvoyé les gens se coucher alors que leur immeuble était en feu.

Étais-je le seul à voir que Daryll Earl McHale ne pouvait tout simplement pas être le tueur ? Il y avait là un style et un esprit qu’un abruti comme McHale ne pouvait même pas comprendre.

Je ne m’étais jamais senti aussi seul dans mon admiration du travail de ce tueur. Les morceaux de corps semblaient me fredonner une chanson : la rhapsodie de ce miracle exsangue qui transportait mon cœur et remplissait mes veines d’un sentiment d’effroi grisant. Mais je ne laisserais rien contrecarrer ma détermination à capturer le vrai tueur, un bourreau froid et cruel qui exécutait les innocents et qui devait à tout prix comparaître en justice. N’est-ce pas, Dexter ? Hein, Dexter ? Ohé !

J’étais dans mon appartement et, tout en frottant mes yeux encore collés de sommeil, je repensais au show que je venais de voir. Cela avait été aussi parfait que peut l’être une conférence de presse sans buffet à volonté et sans un gramme de nudité. LaGuerta avait tiré toutes les ficelles possibles et imaginables afin d’en faire la conférence de presse la plus spectaculaire et la plus marquante qui soit, et elle avait réussi. Et, pour la première fois peut-être dans toute sa carrière de lécheuse professionnelle 100 % Gucci, LaGuerta pensait très sincèrement qu’elle avait le bon type. Il fallait bien qu’elle y croie. Un peu triste, quand on y pense. Elle s’imaginait avoir fait tout comme il faut, cette fois. Il ne s’agissait pas seulement d’une manœuvre politique ; à ses yeux, elle avait réellement accompli du bon boulot et ce coup de projecteur serait tout à son avantage. Elle avait résolu le crime, selon ses propres méthodes, avait arrêté le méchant, enrayé le massacre. Elle méritait bien les applaudissements. Et quelle belle surprise ce serait quand on découvrirait le prochain corps…

Car je savais sans l’ombre d’un doute que le tueur était toujours dans la nature. Il venait probablement de regarder lui aussi la conférence de presse sur Channel 7, la chaîne de prédilection des assoiffés de sang. En ce moment, il devait rire à s’en faire éclater la rate, mais ça lui passerait. Et alors son sens de l’humour le pousserait, c’est sûr, à livrer ses commentaires sur la situation.

Étrangement, à cette pensée, je ne fus pas submergé par un sentiment de peur, de répugnance et par une volonté inflexible d’arrêter ce dément avant qu’il ne soit trop tard. Je fus pris plutôt d’un petit frémissement d’impatience. Je savais que c’était très mal, mais c’était peut-être d’autant plus agréable. Certes, je voulais que ce tueur soit arrêté et traduit en justice, certes, certes… mais fallait-il que ce soit tout de suite ?

Je souhaitais trouver une sorte de compromis. Si effectivement je m’impliquais dans l’arrestation du vrai tueur, alors il fallait au moins que quelque chose de positif en ressorte. C’est la conclusion à laquelle je venais d’aboutir quand le téléphone sonna.

« Oui, j’ai regardé, dis-je dans le combiné.

— Nom de Dieu ! dit Deborah à l’autre bout du fil. Je crois que je vais vomir.

— Eh bien, ne compte pas sur moi pour essuyer ton front fébrile, frangine. On a du boulot.

— Nom de Dieu ! répéta-t-elle avant de demander : Quel boulot ?

— Dis-moi, lui demandai-je, es-tu en odeur de sainteté dans la brigade ?

— Je suis fatiguée, Dexter. Et je n’ai jamais été aussi dégoûtée de toute ma vie. Ça veut dire quoi en bon français ?

— Je te demande si tu es tombée en disgrâce, comme aurait dit papa. Est-ce qu’on te couvre de boue dans le département ? Est-ce qu’on a sali, souillé, terni, remis en question, porté atteinte à ta réputation professionnelle ?

— Entre les coups bas de LaGuerta et la blague d’Einstein, ma réputation est foutue, dit-elle avec plus d’amertume que je n’aurais cru possible chez quelqu’un de son âge.

— Bien. C’est important que tu n’aies rien à perdre.

— Ravie de te faire plaisir, grommela-t-elle. Je déconne pas, Dexter. Si je tombe encore plus bas dans le département, c’est moi qui serai chargée de faire le café pour tout le monde. Où tu veux en venir, Dex ? »

Je fermai les yeux et me renversai dans mon fauteuil.

« Tu vas déclarer officiellement – au commissaire et à toute la brigade – que selon toi Daryll Earl n’est pas le tueur et qu’un autre meurtre va se produire. Tu vas leur donner quelques arguments probants issus de ton enquête, et pendant quelque temps tu seras la risée de tout Metro-Dade.

— Je le suis déjà, dit-elle. C’est pas la mort. Mais dans quel but, tout ça ? »

Je secouai la tête. J’avais parfois du mal à comprendre qu’elle puisse être aussi naïve.

« Ma sœur adorée, dis-je, tu ne crois tout de même pas que Daryll Earl est coupable, si ? »

Elle ne répondit pas. Je l’entendais respirer à l’autre bout, et je me rendis compte qu’elle devait être fatiguée elle aussi, absolument aussi épuisée que moi, mais sans le coup de fouet que me donnait la certitude d’avoir raison.

« Deb ?

— Il a avoué, Dexter, finit-elle par dire, sa voix trahissant une lassitude extrême. Je ne… Je me suis déjà trompée, même quand… Enfin bref, il a avoué. Est-ce que ça ne… ne,… Merde ! On devrait peut-être laisser tomber, Dex.

— Ah, femme de peu de foi… protestai-je. C’est pas la bonne personne, Deborah. Et c’est toi qui vas changer la donne.

— Sûr.

— Daryll Earl McHale n’est pas le tueur, dis-je. Il n’y a aucun doute.

— Même si tu avais raison, quelle différence ça ferait ? » Ce fut à mon tour de cligner des yeux et de m’étonner. « Pardon ?

— Ben oui, c’est vrai. Si j’étais le tueur, je saurais que je suis tiré d’affaire, maintenant : avec ce type sous les verrous, les flics vont me fiche la paix. Alors pourquoi j’en profiterais pas pour m’arrêter là ? Ou même m’en aller pour recommencer ailleurs ?

— Impossible, répondis-je. Tu ne comprends pas comment fonctionne ce type.

— Ouais, je sais. Comment ça se fait que toi tu comprennes ? » Je choisis d’éluder la question.

« Il ne va pas bouger d’ici et il va continuer à tuer. Il va vouloir nous montrer ce qu’il pense de nous.

— C’est-à-dire ?

— Rien de bon. On s’est montrés extrêmement stupides en arrêtant cette lavette de Daryll Earl. C’est plutôt amusant.

— Ha ha ha, fit Deb sans la moindre gaieté.

— Mais on l’a aussi insulté. On a attribué tout le mérite de son travail à ce beauf sans cervelle, ce qui reviendrait à dire à Jackson Pollock qu’un enfant de six ans aurait pu peindre ses œuvres.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Ce cher Dexter»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Ce cher Dexter» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Ce cher Dexter»

Обсуждение, отзывы о книге «Ce cher Dexter» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x