Gérard de Villiers - A l'ouest de Jérusalem
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- Название:A l'ouest de Jérusalem
- Автор:
- Издательство:PLON
- Жанр:
- Год:1967
- Город:Paris
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Dans un rugissement de moteur, l’étrave lui sauta à la figure. De toutes ses forces, il se rejeta de côté, heurtant la coque avec son épaule. L’énorme navire le frôla. Cette fois, il ne plongea pas, c’était inutile. Il disposait de quelques secondes avant que le bateau fasse demi-tour et revienne.
Il les mit à profit pour se reposer sur le dos. Ce jeu de torero n’allait pas durer longtemps. Encore une dizaine de passages et il serait trop épuisé pour éviter l’hélice. Il allait avoir le crâne broyé, à moins qu’il ne se laisse tout bêtement couler.
Amer et furieux, il tenta d’apercevoir la côte. Ses yeux rougis lui faisaient mal. Il n’aurait jamais le temps de la regagner à la nage. Il maudit son imprudence. En mourant, il tuait aussi Kitty. Chris et Milton, livrés à eux-mêmes, ne s’en sortiraient jamais. Grondement, vague, le Riva attaquait. Cette fois, Malko plongea au tout dernier moment et ne remonta que les poumons prêts à éclater.
Il ne voyait pas de solution. Il allait mourir. Tout son corps lui faisait mal. Le soleil dans l’œil, il vit revenir la silhouette massive du Riva, inlassable. Pour lui échapper, il aurait fallu être un dauphin et sauter à bord. Décidément, l’émir Katar était plus dangereux qu’il ne l’avait pensé.
Dans le Riva, Abdul Aziz suait à grosses gouttes. Jamais il n’aurait pensé que le travail serait tellement difficile. Il n’avait pas l’habitude de conduire un bateau. Au premier virage brutal, il avait failli se faire éjecter. Tous les muscles de son cou squelettique tremblaient sous l’effort. Là-bas, le petit point noir de la tête de Malko semblait les narguer.
Abd el Baki ne disait rien : il avait le mal de mer. Le visage secoué de tics, il regardait la mer d’un air dégoûté. Brusquement, il sortit son pistolet, un Herstal à canon long et se souleva de la banquette.
— Qu’est-ce que tu fais ?
— Je vais l’abattre, grommela l’Égyptien.
— Fils d’une chienne idiote, ne bouge pas, fit aimablement Aziz.
— On ne l’aura jamais avec le bateau. Il nage trop bien, protesta Baki.
Pour tourner, le Riva s’inclina à 45° ; les dents serrées, crispé sur son volant, Aziz jeta :
— Imbécile ! Si les carabiniers retrouvent un cadavre plein de trous, tu crois qu’il n’y aura pas d’enquête ? L’émir a dit « un accident ». Furieux, Baki rengaina son pistolet et se rassit sur la banquette en maugréant des injures qui mettaient en cause la famille d’Aziz jusqu’à la huitième génération.
— Eh bien, vas-y, tue-le, puisque tu es si malin ! conclut-il. C’est bien ce qu’essayait de faire Aziz, la commande des gaz à fond, l’étrave filant droit sur le point noir, à deux cents mètres devant. Malko émergeait une fois de plus. De l’eau dans les yeux, les poumons en feu, sa main heurta quelque chose de dur auquel, instinctivement, il s’accrocha. C’était le ski qu’il avait abandonné un moment plus tôt. Il se reposa dessus pendant que le bateau faisait demi-tour. Il n’arrivait plus à respirer. C’était la fin.
Une idée lui vint subitement. Il saisit le ski par la pointe et tenta de le lever hors de l’eau. C’était relativement facile. Le Riva arrivait, plein gaz droit sur lui. Cette fois, Malko attendit, comme un torero guettant le taureau. Appuyé au ski, Malko nageait avec les pieds. Tous ses muscles tendus, il ne lâchait pas l’étrave des yeux. S’il ratait son coup, il était déchiqueté par l’hélice. L’étrave n’était plus qu’à une dizaine de mètres. Il voyait parfaitement le visage basané de l’homme qui conduisait. Violemment, il se rejeta en arrière, et brandit le ski hors de l’eau, un peu comme un harpon. Au moment où le bateau le frôlait, il lança le ski sous la coque, perpendiculairement au Riva.
Il y eut un craquement épouvantable. Des morceaux de bois volèrent dans un flot d’écume. Le Riva ralentit brusquement dans un hurlement de moteur. Malko nageait à toute vitesse pour s’en éloigner. S’il avait bien visé, l’hélice avait dû être sérieusement endommagée dans le choc ; peut-être même arrachée.
Anxieusement, il guetta ses ennemis. Le Riva avançait. Il revenait même vers lui. En voyant le soleil se refléter sur le canon d’un pistolet tenu par l’un des occupants du Riva, il comprit qu’il avait perdu la partie : ses adversaires ne devaient plus pouvoir manœuvrer et ils avaient décidé de l’abattre.
Pour gagner quelques secondes il réunit ses dernières forces afin de s’éloigner le plus rapidement possible. Mais c’était sans espoir : même endommagé, le Riva avançait beaucoup plus vite que lui. Le visage dans l’eau, il nageait, tendant l’oreille pour guetter le bateau qui se rapprochait lorsqu’un son inattendu lui fit sortir la tête de l’eau. Une sirène.
Malko donna un coup de ciseau pour sortir le torse hors de l’eau. Il eut aussitôt envie de hurler de joie : un bateau à l’étrave effilée fonçait droit sur lui à une vitesse incroyable, venant du large, comme le bateau des tueurs. Il eut le temps de remuer le bras avant de replonger. Le Riva n’était plus qu’à cent mètres.
Le bateau inconnu les doubla dans une gerbe d’écume. Malko vit une énorme coque bleue grandir, et soudain elle parut s’enfoncer sur place. Les gaz coupés, le bateau stoppait. Malko se trouvait à moins de vingt mètres d’une énorme coque bleu pâle, d’une forme étrange, très effilée de l’avant, donnant une impression de puissance. Et il eut un coup au cœur. À l’arrière flottait le drapeau américain. Un visage rouge avec un énorme nez et des yeux très bleus, se pencha au bordage et l’homme héla Malko.
— Qu’est-ce qui vous arrive ? cria-t-il. Vos amis vous font une blague ? Malko cracha une gorgée d’eau de mer et hurla :
— Ce ne sont pas mes amis, et ce n’est pas une blague : ils essayent de me tuer.
À la vue du bateau bleu, le Riva avait fait brusquement demi-tour. Il stoppa, à cinq cents mètres environ.
— Grimpez vite, alors, fit l’inconnu, à Malko. À l’arrière, il y a une échelle. Je débraye.
Les barreaux d’acier de la petite échelle parurent à Malko aussi doux que les bras de la plus belle des créatures qu’il eût jamais aimée. Essoufflé, il se laissa tomber, sur le large pont arrière en teck. Son cœur cognait encore à grands coups contre ses côtes. Il l’avait échappé belle. Pendant plusieurs secondes, il cracha de l’eau par le nez et la bouche. Son sauveteur, un homme d’une cinquantaine d’années le regardait avec curiosité debout près de lui.
— Il serait plus prudent de partir, dit Malko.
L’inconnu eut un sourire amusé, appuya sur deux manettes nickelées et le pont se mit à vibrer sous Malko. Celui-ci se sentit glisser. L’engin démarrait à une vitesse fabuleuse.
À quatre pattes sur le pont, Malko cherchait à retrouver son équilibre. Le Riva n’était plus qu’une tache minuscule. En s’accrochant partout, il parvint près du siège de commande, se mit debout et s’agrippa à une barre nickelée. Le tableau de bord ressemblait à celui d’un Bœing, avec deux rangées de cadrans et d’étranges instruments de navigation.
Debout, soudé à son volant, l’inconnu qui l’avait sauvé, semblait ravi, un œil sur la mer, l’autre sur les cadrans. Il sourit à Malko et cria dans le vent :
— Dans dix minutes, nous serons à Porto-Giro. En ce moment, nous marchons à près de cent à l’heure…
Malko n’en doutait pas une seconde. Les trépidations étaient effroyables et le rugissement des moteurs terrifiant.
— Qu’est-ce que c’est que cet engin ? hurla Malko.
L’inconnu ralentit un peu pour dire avec une infinie tendresse dans la voix :
— Un super-Donzi. On l’a fait spécialement pour moi. Deux moteurs Daytona de 450 chevaux avec des compresseurs. Une brute. J’en suis fou. Rien ne va plus vite sur mer.
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