Gérard de Villiers - A l'ouest de Jérusalem
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- Название:A l'ouest de Jérusalem
- Автор:
- Издательство:PLON
- Жанр:
- Год:1967
- Город:Paris
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Il caressait ses manettes avec amour, les yeux dans le vague. Curieux personnage. Il n’avait pas posé la moindre question à Malko, semblant trouver tout naturel de recueillir en pleine mer un homme qu’on essaie d’assassiner. Malko ignorait même par quel concours de circonstance il se trouvait là.
Pendant plusieurs minutes, Malko se laissa bercer par la vitesse. Dans la cabine avant, il entendait les objets tomber et se décrocher mais l’inconnu n’en avait cure. Avec des gestes d’amant, il poussait ses manettes à petits coups. Effectivement, l’effet était prodigieux. L’étrave coupait littéralement les vagues, comme du beurre. Déjà, ils arrivaient à l’entrée du port. L’inconnu consentit à ralentir, évita une barque de pêcheurs dans un sillage d’imprécations et courut sur son erre. Il consentit, alors seulement, à s’intéresser à Malko. Celui-ci lui demanda :
— Comment m’avez-vous découvert ? L’inconnu sourit :
— J’étais au large. Pour un essai de vitesse. Une des transmissions a chauffé. Je me suis arrêté pour laisser refroidir. Comme je m’ennuyais, j’ai pris mes jumelles et j’ai regardé autour de moi. Souvent, il y a des marsouins qui jouent. Je vous ai vu et votre manège m’a paru bizarre. Pourtant je ne croyais pas qu’on voulait vous tuer. Autrement, je serais venu plus vite.
— Vous êtes arrivé à temps, dit Malko, merci.
Ils entraient tout doucement dans le goulet. L’inconnu regarda Malko curieusement, avec une lueur amusée sur le visage.
— Pourquoi veut-on vous tuer ? Voulez-vous que je vous conduise chez les carabiniers ? Malko hésitait :
— Non. Je ne pense pas. C’est une longue histoire. L’autre leva la main.
— Ne m’en dites pas trop. Cela ne me regarde pas. Je m’appelle Joe – Joe Litton. Si vous avez besoin d’un service, vous pouvez toujours me trouver ici, au port, ou le soir chez Pedro.
Joe Litton manœuvrait son engin avec une adresse incroyable, faisant pivoter les dix mètres de la coque presque sur place. Ils étaient déjà à quai. Un jeune Sarde attendait et saisit le bout jeté par Jœ.
Dès qu’il eut stoppé ses deux moteurs, Malko lui demanda :
— Pourquoi avez-vous un tel monstre ?
— J’aime les bateaux, dit Joe avec simplicité. Je me suis arrêté de travailler, il y a sept ans, parce que j’avais assez d’argent, alors, il faut bien que je me distraie. Mais venez boire un verre chez Pedro ce soir, on bavardera. Voulez-vous que je vous raccompagne quelque part ? Malko refusa et ils se serrèrent la main. Rien ne semblait étonner Joe Litton. À moins qu’il n’ait pris Malko pour un mythomane. En tout cas, son anglais était parfait mais il n’était ni Anglais ni Américain. Malko se retrouva sur la petite place de Porto-Giro en maillot. Heureusement, plusieurs taxis stationnaient devant l’hôtel Porto-Giro. Malko prit le premier de la file et se fit conduire à La Cala di Volpe, après avoir expliqué au chauffeur qu’il avait eu une panne de bateau. Ce qui était presque vrai.
Le pain à l’ail crissait agréablement sous les dents de Malko. En face de lui, Joe Litton mâchait tranquillement sa viande, toujours aussi rouge brique, une lueur amusée dans les yeux bleus. Chez Pedro, on ne parlait qu’anglais. De jeunes Britanniques en micro-skirt [13] Super mini-jupe.
circulaient entre les tables avec leurs plateaux, montrant de ravissants slips de dentelle chaque fois qu’elles se baissaient. Des disques passaient sans arrêt, ajoutant au vacarme des conversations. Un gosse de neuf ans, tout blond, s’amusait à danser seul dans un coin un jerk endiablé. Les femmes étaient jolies et les hommes bien bronzés. On buvait, on mangeait, on dansait. Malko avait hérité d’une serveuse américaine avec un cou démesuré de danseuse Ouled Naïl, une grande bouche dédaigneuse et des yeux nostalgiques aux pupilles immenses, probablement bourrée de L.S.D. Elle marchait pieds nus avec une grâce de ballerine. Un jeune Italien qui consommait au bar la héla, elle posa son plateau, et le rejoignit pour un slow. Elle dansait très près de lui, les yeux grands ouverts, démesurés, tout le corps détendu en un abandon de total érotisme.
La danse terminée, elle lâcha son cavalier sans un regard et apporta le plateau. Joe l’attrapa par la main et lui caressa une cuisse.
— Ça va, Marlène ?
— Ça va.
La main de Joe allait et venait, disparaissant sous la mini-jupe, sans déclencher le moindre mouvement. Marlène resta immobile quelques instants, sourit vaguement et s’excusa :
— Je dois travailler.
Déjà, elle était à l’autre bout de la pièce.
— C’est une brave petite, remarqua Jœ. De temps en temps, je l’emmène en bateau. Elle aime ça.
Apparemment, elle n’aimait pas que ça.
Malko commençait à apprécier la tête de vieux forban de son interlocuteur et cette espèce de simplicité biblique. Le regard de ses yeux bleus était absolument clair. Pourtant, Joe Litton n’avait rien d’un naïf.
Malko n’avait plus reparlé de l’incident de l’après-midi. Mais, dans la conversation, alors qu’ils parlaient de la guerre, Joe Litton mentionna :
— J’ai travaillé avec l’O.S.S. [14] Office of Spécial Service.
pendant un an en 1944. C’était amusant. Je suppose que vous faites quelque chose de ce genre par ici.
— C’est un peu cela, dit Malko sans se compromettre. Litton lui était sympathique, en dehors du fait qu’il lui avait sauvé la vie.
Comme Malko se taisait, il lui fit une grimace de sympathie et lança :
— C’est dommage que je parte. Je dois être à Milan demain. Mais si vous avez besoin d’un bateau, prenez l’Abilène. Je laisse les clefs au marin. Je le préviendrai.
— Pourquoi faites-vous cela ? Vous ne savez même pas mon nom, dit Malko.
Joe Litton grimaça un sourire.
— Parce que je pense que vous êtes du bon côté. Et que j’ai laissé un peu de mon cœur à l’O.S.S. Je m’amusais plus que maintenant. Depuis, j’ai gagné beaucoup d’argent. Même si vous transformez mon Abilène, en allumettes, je suis assuré. Alors, prenez-le.
Malko comprit qu’il ne bluffait pas. Joe, déjà loin du sujet, observait un couple qui venait d’entrer. Elle, portait une incroyable robe du soir fendue jusqu’à la hanche, lui, sanglé dans un dolman chamarré, arborait jabot de dentelle et cheveux sur les épaules.
— Tiens, Mike et Bettina sont revenus, remarqua Joe.
Ils avaient été arrêtés à Rome après une mémorable L.S.D. party. Charmant.
L’enfant de neuf ans dansait maintenant avec une fille superbe en mini-jupe mauve en imitant le balancement de ses hanches. La fille riait aux éclats.
Des gens entraient et sortaient constamment. Il y avait sur le bar une énorme coupe pleine de sangria que le barman, anglais lui aussi, versait inlassablement dans les verres qu’on lui tendait. Joe Litton semblait connaître tout le monde. La fille qu’on avait mise en prison à Rome, longue et mince, d’immenses cheveux noirs sur les épaules, nue sous sa robe noire lui sourit, plusieurs fois. Une grande femme, en pantalon et chemisier, les cheveux sur les épaules, fit son entrée et se dirigea immédiatement sur Jœ. Malko reconnut une des vedettes de la Café Society, un mannequin très connu, bien qu’ayant passé par beaucoup de mains. Elle et Joe s’embrassèrent, bavardèrent, flirtèrent quelques minutes, puis elle alla s’asseoir par terre sur une marche, regardant les danseurs. Joe soupira et confia à Malko :
— C’est terrible, chaque fois que je la vois, elle veut absolument que je vienne passer la nuit chez elle et je n’en ai pas envie. Elle est trop vieille : d’ailleurs ici c’est pareil pour tout le monde. Il n’y a que les filles de vingt ans qui ont du succès. Alors la pauvre Birgitta, elle, devient tout doucement folledingue…
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