Pierre Lemaitre - Travail soigné

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Dès le premier meurtre, épouvantable et déroutant, Camille Verhœven comprend que cette affaire ne ressemblera à aucune autre. Et il a raison. D’autres crimes se révèlent, horribles, gratuits… La presse, le juge, le préfet se déchaînent bientôt contre la « méthode Verhœven ».
Policier atypique, le commandant Verhœven ne craint pas les affaires hors normes mais celle-ci va le placer totalement seul face à un assassin qui semble avoir tout prévu. Jusque dans le moindre détail. Jusqu’à la vie même de Camille qui n’échappera pas au spectacle terrible que le tueur a pris tant de soin à organiser, dans les règles de l’art…
Prix Cognac, 2006.

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« Corey avait choisi l’endroit avec soin. Le bâtiment, qui avait servi pendant une dizaine d’années d’entrepôt pour la fabrique de chaussures, était le lieu idéal. Ancien atelier d’un céramiste qui l’avait laissé à l’abandon en faisant faillite… »

Verhœven se retourne brutalement. Tombe nez à nez avec Louis.

Il revient au texte de Buisson et remonte les pages en arrière, fébrilement.

— Tu cherches quoi ? demande Le Guen.

Sans même le regarder :

— S’il parle de…

Les pages se succèdent, Camille se sent soudain d’une lucidité complète.

— Son entrepôt, dit-il en secouant la liasse de pages, comme un… un ancien atelier d’artiste. Un atelier d’artiste… Il l’a emmenée à Monfort. Dans l’atelier de ma mère.

Le Guen se précipite sur le téléphone pour joindre le RAID mais Camille a déjà sauté sur sa veste. Il ramasse un trousseau de clés et court vers les escaliers. Louis rassemble tout le monde et, avant de suivre Camille, distribue les consignes. Seul Armand est resté derrière sa table, son dossier ouvert devant lui. Les équipes s’organisent, Le Guen s’entretient avec l’agent de la BI et explique la situation.

À l’instant de courir dans l’escalier pour rejoindre Verhœven, l’attention de Louis est soudain attirée par un point fixe. Quelque chose ne bouge pas, au milieu de cette agitation. C’est Armand hébété, planté devant son dossier. Louis fronce les sourcils et l’interroge du regard.

Le doigt posé sur une ligne, Armand dit :

— Il la tue à 2 heures du matin, exactement.

Tous les yeux se braquent vers la pendule murale. Il est 2 heures moins le quart.

Verhœven a fait une rapide marche arrière et Louis s’engouffre dans la voiture qui démarre aussitôt.

Tandis que défile le boulevard Saint-Germain, l’esprit des deux hommes est happé par cette image : la jeune femme attachée, tuméfiée, hurlante et ce doigt tout au long de son ventre.

Tandis que Camille accélère, Louis, sanglé dans sa ceinture de sécurité, le regarde du coin de l’œil. Que se passe-t-il, à cet instant précis, dans l’esprit du commandant Verhœven ? Peut-être, derrière le masque de la détermination, entend-il Irène qui l’appelle, qui dit « Camille, viens vite, viens me chercher », tandis que la voiture fait une embardée pour éviter un véhicule arrêté au feu rouge de l’avenue Denfert-Rochereau, sans doute il l’entend et ses mains serrent le volant à le rompre.

Louis, en pensée, voit soudain Irène qui hurle de frayeur quand elle comprend qu’elle va mourir, ainsi, là, impuissante, liée, offerte à la mort.

Toute la vie de Camille doit être condensée, elle aussi, dans cette image du visage d’Irène dont le sang coule jusque dans son cou, alors que la voiture traverse en trombe le carrefour pour se mettre à dévaler l’avenue du Général-Leclerc dont elle prend toute la chaussée, très vite, si vite. Ne pas nous tuer maintenant, pense Louis. Mais ce n’est pas pour sa vie qu’il a peur.

« Camille, ne va pas te tuer, dit la voix d’Irène : arrive vivant, trouvez-moi vivante, sauvez-moi parce que sans vous je vais mourir ici, maintenant, et que je ne veux pas mourir, parce que depuis des heures qui m’ont semblé des années, je vous attends.

Les rues défilent, en fureur elles aussi, vides, rapides, si rapides dans cette nuit qui pourrait être si belle si tout n’était pas ainsi. La voiture hurlante aborde la porte de Paris, elle s’enfonce comme un pieu dans la banlieue endormie, zigzague entre les voitures, contourne à pleine vitesse le carrefour au point de basculer sur deux roues, de frôler la chaussée, de cogner sur le trottoir. « Ce n’est qu’un choc », pense Louis. La voiture semble pourtant s’élever dans les airs, quitter le sol. Est-ce déjà notre mort ? Est-ce le diable qui nous prend, nous aussi ? Camille appuie convulsivement sur le frein, faisant hurler le bitume, les voitures défilent sur la droite tandis qu’il les frôle, en percute une, puis une autre, la voiture folle lance, au milieu des éclairs du gyrophare, des étincelles de tôle, les roues hurlent, la voiture se cabre, projetée d’un côté à l’autre de la rue, passant en trombe, tous freins serrés, en travers de la chaussée.

La voiture a commencé à longer dangereusement les véhicules garés le long du trottoir, elle a touché l’une, puis l’autre, rebondissant et rebondissant encore d’un côté à l’autre de la chaussée, écrasant des portières, arrachant des rétroviseurs, tandis que Verhœven, serrant les freins à n’en plus pouvoir, tentait de redresser sa trajectoire, devenue folle. Après quoi, elle est enfin venue mourir à l’angle du carrefour qui fait l’entrée du Plessis-Robinson, montant de deux roues sur le trottoir.

Le silence est soudain assourdissant. La sirène s’est tue. Le gyrophare, dans la course, s’est détaché du toit et pend le long de la carrosserie. Verhœven, propulsé vers la portière, s’est violemment cogné la tête et saigne abondamment. Une voiture les croise, lentement, des yeux regardent et disparaissent. Camille se redresse, passe sa main sur son visage et l’en retire pleine de sang.

Il a mal au dos, mal aux jambes, abruti par le choc ; il peine à se redresser, y renonce et retombe lourdement. Il reste ainsi quelques secondes et tente un effort désespéré pour se lever. A côté de lui, Louis est groggy. Il bascule la tête d’un côté puis de l’autre.

Verhœven s’ébroue. Il pose sa main sur l’épaule de Louis et le secoue légèrement.

— Ça va… lâche le jeune homme en reprenant ses esprits. Ça va aller.

Verhœven cherche son téléphone. Il a dû rouler dans le choc. Il le cherche à tâtons, jusque sous les sièges, mais il y a peu de lumière. Rien. Ses doigts rencontrent enfin un objet, son arme, qu’il parvient à rengainer en se déhanchant. Il sait que les bruits de tôle résonnant en pleine nuit dans la banlieue vont attirer du monde, des hommes vont descendre dans la rue, des femmes vont se poster aux fenêtres. Il s’arc-boute sur sa portière et d’une brusque poussée parvient à l’ouvrir dans un grincement de tôle qui semble céder d’un coup. Il passe les jambes à l’extérieur et se remet enfin debout. Il saigne beaucoup mais n’arrive pas à savoir de quel endroit exactement.

Il fait le tour de la voiture en titubant, ouvre la portière et retient Louis par les épaules. Le jeune homme lui adresse un signe de la main. Verhœven le laisse reprendre ses esprits, va ouvrir le coffre arrière et, dans le désordre qui y règne, trouve un morceau de chiffon sale qu’il s’applique sur le front. Il regarde ensuite le chiffon, cherche sa blessure du bout de l’index et trouve une entaille à la base du cuir chevelu. Les quatre portières ont été touchées ainsi que les deux ailes arrière. Il se rend compte à cet instant que le moteur n’a pas cessé de tourner. Il remet, sur le toit, le gyrophare qui continue de clignoter, constate au passage qu’un phare a été cassé. Puis il reprend sa place au volant, regarde Louis qui fait « Oui » de la tête, fait lentement marche arrière. La voiture recule. De la sentir ainsi fonctionner, les deux hommes ressentent un brusque soulagement, comme s’ils avaient évité l’accident au lieu de le subir. Camille enclenche la première, accélère, passe la seconde. Et la voiture s’enfonce à nouveau dans la banlieue en prenant rapidement de la vitesse.

À l’horloge du tableau de bord, il est 2 h 15 lorsque, ralentissant enfin, Verhœven aborde les rues endormies qui conduisent en bordure de forêt. Une rue à droite, une autre à gauche, et il accélère violemment dans la ligne droite qui paraît vouloir s’enfoncer entre les grands arbres qui se dressent au loin. Il jette derrière lui le chiffon que, tant bien que mal, il a réussi, jusqu’ici, à maintenir contre son front, et sort son arme qu’il pose entre ses cuisses, imité par Louis qui, avancé sur son siège, se tient maintenant des deux mains au tableau de bord. L’aiguille du compteur marque 120 lorsqu’il commence à freiner, à une centaine de mètres de la ruelle qui conduit à l’atelier. C’est une voie mal entretenue, truffée de nids-de-poule, que l’on emprunte généralement au ralenti. La voiture zigzague pour éviter les trous les plus profonds mais cahote dangereusement en cognant violemment dans ceux qu’elle ne parvient pas à contourner. Louis s’accroche. Camille arrête le gyrophare et freine brusquement dès qu’il aperçoit le contour du bâtiment plongé dans la pénombre.

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