Pierre Lemaitre - Travail soigné

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Dès le premier meurtre, épouvantable et déroutant, Camille Verhœven comprend que cette affaire ne ressemblera à aucune autre. Et il a raison. D’autres crimes se révèlent, horribles, gratuits… La presse, le juge, le préfet se déchaînent bientôt contre la « méthode Verhœven ».
Policier atypique, le commandant Verhœven ne craint pas les affaires hors normes mais celle-ci va le placer totalement seul face à un assassin qui semble avoir tout prévu. Jusque dans le moindre détail. Jusqu’à la vie même de Camille qui n’échappera pas au spectacle terrible que le tueur a pris tant de soin à organiser, dans les règles de l’art…
Prix Cognac, 2006.

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Juste avant 21 heures, Bergeret arriva en personne pour apporter les premiers résultats. L’homme n’avait pas utilisé de gants. Hormis les innombrables empreintes d’Irène et de Camille, on rencontrait plusieurs fois celles d’un inconnu.

— Pas de gants, rien, il n’a pris aucune précaution. Il s’en fout. C’est pas bon signe…

Bergeret se rendit compte instantanément qu’il venait de prononcer une expression malheureuse.

— Désolé, articula-t-il, troublé.

— T’en fais pas, dit Camille en lui tapant sur l’épaule.

— On a tout de suite vérifié au fichier, reprit Bergeret avec difficulté. Ce type n’est pas connu chez nous.

La scène n’avait pas pu être reconstituée dans tous ses détails mais plusieurs choses étaient certaines. La récente leçon de sa maladresse contraignit Bergeret à peser chaque mot, et parfois même chaque phonème :

— Il a sans doute sonné à la porte et… ta f… Irène, est sans doute allée lui ouvrir. Elle avait dû déposer sa valise dans le vestibule et on pense que c’est un coup… un coup de pied… qui…

— Écoute, mon vieux, le coupa Camille, comme ça on ne va pas s’en sortir. Ni toi ni moi. Alors, on dit « Irène » et pour le reste on dit les mots, tels qu’ils sont. Un coup de pied… Où ?

Bergeret, soulagé, reprit son papier et ne releva plus le regard, concentré sur ses notes.

— Il a dû frapper Irène dès qu’elle a ouvert la porte.

Camille eut un haut-le-cœur et posa précipitamment sa main sur sa bouche en fermant les yeux.

— Je pense que M. Bergeret, dit alors le D rCrest, devrait d’abord donner ces éléments à M. Mariani. Dans un premier temps…

Camille n’écoutait pas. Il avait fermé les yeux, il les rouvrit, laissa sa main redescendre et se leva. Il s’avança, sous le regard des autres, jusqu’à la fontaine d’eau et but, coup sur coup, deux verres d’eau glacée, puis revint s’asseoir près de Bergeret.

— Il sonne. Irène ouvre. D’emblée, il la frappe. On le sait comment ?

Bergeret chercha d’un regard perdu l’assentiment de Crest et, devant le geste d’encouragement du docteur, il reprit :

— On a retrouvé une trace de salive biliaire. Elle a dû avoir une nausée et se plier en deux.

— On ne peut pas savoir où il l’a frappée ?

— Non, ça on ne peut pas.

— Ensuite ?

— Elle a dû courir dans l’appartement, sans doute d’abord jusqu’à la fenêtre. C’est elle qui s’est accrochée aux rideaux et en a arraché un. Dans sa course, l’homme a dû percuter la valise qui s’est ouverte. Il ne semble pas qu’ils y aient retouché ni l’un ni l’autre avant de quitter l’appartement. Ensuite, Irène a couru vers la salle de bains, c’est sans doute à cet endroit qu’il l’a rattrapée.

— Le sang par terre…

— Oui. Un coup, sans doute sur la tête. Pas très violent, de quoi l’estourbir. Elle a saigné un peu en tombant. Soit avant de tomber, soit en se relevant, c’est Irène qui a balayé toute la tablette qui se trouve sous le miroir. Elle a dû se couper un peu d’ailleurs : on a retrouvé un peu de sang sur la tranche. À partir de ce moment, on ne sait pas exactement ce qui s’est passé. Seule certitude, il l’a traînée jusqu’à la porte. Les traces sur le parquet montrent des traînées dues à ses talons. L’homme a visité l’appartement. On doit supposer qu’il l’a fait à la fin, avant de partir. La chambre, la cuisine, il a touché deux ou trois objets…

— Lesquels ?

— Dans la cuisine, il a ouvert le tiroir où se trouvent les couverts. On trouve aussi son empreinte sur l’espagnolette de la fenêtre de la cuisine ainsi que sur la poignée du réfrigérateur.

— Pourquoi il fait ça ?

— Il attend qu’elle se réveille. Il fouine en attendant. On trouve un verre avec ses empreintes dans la cuisine ainsi que sur le robinet.

— Il la réveille avec ça.

— Je pense, oui. Il lui apporte un verre d’eau.

— Ou lui balance au visage.

— Non, je ne crois pas. À cet endroit, il n’y a pas de trace d’eau. Non, je pense qu’il lui donne à boire. Il y a quelques cheveux d’Irène à cet endroit, il doit lui soulever la tête. Après, on ne sait pas. On a essayé de faire l’escalier. Inutile. Trop de gens y sont passés, rien à tirer de ce côté.

Camille, la main sur le front, tentait de reconstituer la scène.

— Autre chose ? demanda-t-il enfin en levant les yeux vers Bergeret.

— Oui. On a des cheveux à lui. Cheveux courts, châtains. On n’en a pas beaucoup. C’est à l’analyse. On a aussi son groupe sanguin.

— Comment ?

— Irène a dû le griffer, je pense, au moment où ils ont lutté. On en a prélevé un petit échantillon dans la salle de bains et sur une serviette dont il s’est servi pour s’essuyer. On a comparé avec ton sang, au cas où. Lui, est O positif. L’un des plus courants.

— Châtain, cheveux courts, O positif, quoi d’autre ?

— C’est tout, Camille ! On n’a p…

— Excuse-moi. Merci.

16

On fit un large débriefing lorsque toutes les équipes furent de retour. Les résultats étaient pauvres. On n’en savait pas plus à 21 heures qu’à 18 h 30, ou à peu près. Auparavant, Crest avait étudié la dernière lettre du Romancier et, en grande partie, confirmé ce que savait Camille et ce qu’il ressentait. Le Guen, installé dans le seul vrai fauteuil de la pièce, avait écouté le rapport du psychiatre avec un air de profonde gravité.

— Il a plaisir à jouer avec vous. Il ménage un peu de suspense au début de sa lettre, comme si vous étiez dans un jeu. Ensemble. Ça confirme ce que nous avions pressenti dès le début.

— Il en fait une affaire personnelle ? demanda Le Guen.

— Oui, répondit Crest en se retournant vers lui. Je crois voir où vous voulez en venir… Il ne faudrait pas vous méprendre sur ma réponse. Ce n’est pas, à l’origine, une affaire personnelle. En clair, je ne crois pas qu’il s’agisse de quelqu’un que le commandant aurait déjà arrêté par exemple, ou quelque chose comme ça. Non. Ce n’est pas une affaire personnelle. Ça le devient. Notamment lorsqu’il lit la première annonce. Le fait d’avoir utilisé une technique peu orthodoxe, de signer de ses propres initiales, de donner son adresse personnelle pour la réponse…

— Quel con, hein ? demanda Camille à Le Guen.

— C’est imprévisible, Camille, répondit Le Guen à la place du psychiatre. De toute manière, tu es comme moi, on n’est pas des gens difficiles à trouver.

Camille songea un instant à son arrogance. Quelle prétention d’avoir agi ainsi, de manière si personnelle, comme si c’était une affaire d’homme à homme. Il repensa au juge Deschamps, à la conversation dans son bureau où elle l’avait menacé de dessaisissement. Pourquoi avait-il voulu se montrer plus fort qu’elle ? Victoire dérisoire qui lui coûtait maintenant plus cher qu’un échec.

— Il sait où il va, poursuivit Le Guen, il le sait depuis le début et faire autrement n’y aurait rien changé. On le sait d’ailleurs parce qu’il le dit clairement dans cette lettre : « Vous n’en sortirez que lorsque je l’aurai et comme je l’aurai décidé. » Mais l’essentiel se trouve concentré dans la dernière partie de sa lettre, dans sa longue dissertation référencée où il recopie des extraits entiers du livre de Gaboriau.

— Il se sent porté par sa mission, je sais…

— Eh bien, au risque de vous surprendre, je le crois de moins en moins.

Camille tendit l’oreille, comme Louis qui s’était décidé enfin à venir s’asseoir près de Le Guen.

— Vous voyez, dit Crest, il est trop explicite. Il en fait des tonnes. Au théâtre, on dirait qu’il surjoue. Certaines de ses phrases sont littéralement pompeuses.

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