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Fred Vargas: Un lieu incertain

Здесь есть возможность читать онлайн «Fred Vargas: Un lieu incertain» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 2013, ISBN: 978-2290023501, издательство: Éditions 84, категория: Полицейский детектив / Триллер / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Fred Vargas Un lieu incertain

Un lieu incertain: краткое содержание, описание и аннотация

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Le commissaire Adamsberg pensait que ces trois jours à Londres se résumeraient à ce colloque de flics auquel on l'avait convié. Il se trompait. Dix-huit chaussures sont retrouvées soigneusement alignées en face des portes du cimetière de Highgate. À l’intérieur, dix-huit pieds coupés. Une question demeure : à qui appartiennent-ils ? De retour en France, un terrible massacre ébranle la banlieue parisienne et fait travailler les méninges d’Adamsberg. Il ne se doutait pas que ces deux affaires l’emmèneraient si loin… FRED VARGAS, archéologue de métier, a créé le genre littéraire à part entière, où la narration est empreinte d’humour, de liberté, et de poésie. Ses romans ont fait l'objet d’adaptations cinématographiques et télévisuelles et son œuvre est désormais traduite dans plus de trente pays. Un lieu incertain nous plonge avec maestria dans une enquête aussi haletante que tortueuse. […] Ce qui est formidable avec Fred Vargas, c'est qu'elle nous entraîne sur des sables mouvants avec un talent et une imagination inégalables. […] Et élève le polar au rang du grand art. ELLE Un conte policier, une fantaisie littéraire d’une singulière liberté. Un pied de nez à la mort, dont l’auteur a décidément le secret. TÉLÉRAMA

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— Plaisant, commenta le surintendant. Enfin, à ses moments. Quand sa mère est morte il y a deux ans, il a voulu manger toute une boîte de photographies d’elle. Sa sœur est intervenue assez sauvagement et cela s’est mal terminé. Une nuit à l’hôpital pour elle, une nuit au poste pour lui. Le lord était fou de colère qu’on l’empêche d’avaler ces photos.

— Vraiment manger ? demanda Estalère.

— Vraiment. Mais quelques photos, qu’est-ce que c’est ? Il paraît qu’une fois, chez vous, un gars a voulu manger une armoire en bois.

— Qu’est-ce qu’il dit ? demanda Adamsberg, voyant les sourcils de Radstock se froncer.

— Il dit que, chez nous, un gars a voulu manger son armoire en bois. Ce qu’il a d’ailleurs accompli en quelques mois avec l’aide intermittente de deux ou trois amis.

— Une bizarrerie vraie, hein, Denglarde ?

— Tout à fait vraie, cela se passait au début du XX esiècle.

— C’est normal, dit Estalère, qui choisissait souvent mal ses mots ou sa pensée. Je sais qu’un homme a mangé un avion et cela ne lui a pris qu’une année. Un petit avion.

Radstock hocha la tête avec un peu de gravité. Adamsberg avait noté chez lui un goût pour les énonciations solennelles. Il élaborait parfois de longues phrases qui — d’après leur ton — traitaient de l’humanité et qu’en était-il, du bien et du mal, de l’ange et du démon.

— Il y a des choses, dit Radstock, pendant que Danglard traduisait en simultané, que l’homme n’est pas apte à concevoir tant qu’un autre homme n’a pas eu l’idée saugrenue de les réaliser. Mais une fois cette chose effectuée, bonne ou mauvaise, elle pénètre dans le patrimoine de l’humanité. Utilisable, reproductible, et même surpassable. L’homme qui a mangé l’armoire donne la possibilité à un autre de manger un avion. Ainsi se dévoile peu à peu le grand continent inconnu de la démence, comme une carte qui s’étoffe à mesure des explorations. Nous y progressons sans visibilité, par la seule expérience, c’est ce que j’ai toujours dit à mes gars. Ainsi lord Clyde-Fox est-il en train d’ôter et de remettre ses chaussures, et cela fait je ne sais combien de fois qu’il recommence. Et l’on ne sait pas pourquoi. Quand on le saura, un autre pourra faire de même.

— Ho, Clyde-Fox ! appela le vieux flic en se rapprochant. Un problème ?

— Ho, Radstock, répondit le lord d’une voix très douce.

Les deux hommes s’adressèrent un signe familier, deux pratiquants de la nuit, des experts qui n’avaient rien à se cacher. Clyde-Fox posait un pied en chaussette sur le trottoir, tenant sa chaussure à la main, dont il scrutait intensément l’intérieur.

— Un problème ? répéta Radstock.

— Un sacré problème. Allez voir si vous en avez le cran.

— Où ?

— À l’entrée du vieux cimetière de Highgate.

— Je n’aime pas qu’on fouine là-bas, grogna Radstock. Qu’est-ce que vous y faisiez ?

— Une exploration de limite en compagnie d’amis choisis, dit le lord en désignant du pouce son compagnon au cigare. Entre la crainte et la raison. Je connais l’endroit sur le bout des doigts mais lui, il voulait voir ça. Attention, ajouta Clyde-Fox en baissant la voix. Le camarade est bourré comme un coin et rapide comme un elfe. Déjà démoli deux gars au pub. Professeur de danse cubaine. Nerveux. Pas d’ici.

Lord Clyde-Fox secoua une nouvelle fois sa chaussure dans l’air, la remit à son pied, ôta l’autre.

— OK, Clyde-Fox. Mais vos chaussures ? Vous les videz ?

— Non, Radstock, je les contrôle.

L’homme de Cuba lança une phrase en espagnol, qui semblait dire qu’il en avait assez et qu’il se tirait. Le lord lui adressa un signe de main indifférent.

— À votre avis, reprit Clyde-Fox, que peut-on mettre dans des chaussures ?

— Des pieds, intervint Estalère.

— Exactement, dit Clyde-Fox en lançant un regard approbateur au jeune brigadier. Et mieux vaut vérifier que ce sont vos propres pieds qui sont dans vos propres chaussures. Radstock, si vous m’éclairiez avec la lampe torche, je pourrais peut-être en finir avec ce truc.

— Que voulez-vous que je vous dise ?

— Si vous voyez quelque chose dedans.

Pendant que Clyde-Fox tenait haut ses chaussures, Radstock en inspecta méthodiquement l’intérieur. Adamsberg, oublié, tournait à pas lents autour d’eux. Il imaginait ce gars en train de mastiquer son armoire bout par bout pendant des mois. Il se demandait s’il préférerait manger une armoire ou bien un avion, ou les photos de sa mère. Ou autre chose ? Autre chose qui dessinerait un nouveau morceau du continent inconnu de la démence décrit par le surintendant.

— Rien, dit Radstock.

— Vous êtes formel ?

— Oui.

— Bien, dit Clyde-Fox en se rechaussant. Sale histoire. Faites votre job, Radstock, allez voir ça. À l’entrée. C’est un tas de vieilles chaussures posées sur le trottoir. Préparez votre âme. Il y en a une vingtaine peut-être, vous ne pouvez pas les manquer.

— Ce n’est pas mon job, Clyde-Fox.

— Bien sûr que si. Elles sont alignées avec soin, les pointes dirigées vers le cimetière, comme si elles voulaient entrer là-dedans. Je vous parle évidemment de la vieille grille principale.

— Le vieux cimetière est surveillé la nuit. Fermé pour les hommes et pour les chaussures des hommes.

— Eh bien elles veulent entrer tout de même, et toute leur attitude est très déplaisante. Allez les regarder, faites votre job.

— Clyde-Fox, je me fous que vos vieilles chaussures veuillent entrer là-dedans.

— Vous avez tort, Radstock. Parce qu’il y a les pieds dedans.

Il y eut un silence, une onde de choc désagréable. Une petite plainte sortit de la gorge d’Estalère, Danglard serra les bras. Adamsberg arrêta sa marche et leva la tête.

— Merde, chuchota Danglard.

— Qu’est-ce qu’il dit ?

— Il dit que des vieilles chaussures veulent entrer dans l’ancien cimetière. Il dit que Radstock a tort de ne pas aller voir, parce qu’il y a les pieds dedans.

— C’est bon, Denglarde, coupa Radstock. Il est bourré. C’est bon, Clyde-Fox, vous êtes bourré. Rentrez chez vous.

— Il y a les pieds dedans, Radstock, répéta le lord d’une voix posée, pour bien indiquer qu’il était stable sur sa ligne de crête. Tranchés à hauteur des chevilles. Et ces pieds essaient d’entrer là-dedans.

— OK, ils essaient d’entrer.

À présent, lord Clyde-Fox se recoiffait avec soin, signal de son départ imminent. Avoir confié son problème semblait l’avoir ramené à la vie normale.

— Tablez sur des chaussures assez vieilles, ajouta-t-il, vingt ou quinze ans d’âge peut-être. Des hommes, des femmes.

— Mais les pieds ? demanda Danglard avec discrétion. Les pieds sont à l’état de squelette ?

— Let down. Il est bourré, Denglarde.

— Non, dit Clyde-Fox en rangeant son peigne et ignorant le surintendant. Les pieds sont presque intacts.

— Et ils essaient d’entrer là-dedans, acheva Radstock.

— Précisément, old man.

III

Radstock grondait à voix basse et continue, les mains serrées sur le volant, les conduisant rapidement vers le vieux cimetière de la banlieue nord de Londres. Il avait fallu qu’ils croisent ce Clyde-Fox. Il avait fallu que ce cinglé veuille vérifier qu’aucun pied n’était venu se fourrer dans ses chaussures. Et ils en étaient là, à rouler vers Highgate parce que le lord était tombé de sa ligne de crête et avait eu une vision. Il n’y avait pas plus de chaussures devant le cimetière que de pieds dans celles de Clyde-Fox.

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