Fred Vargas - L'Armée furieuse

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Avec sa petite blouse à fleurs et son air timide, Valentine Vendermot et son histoire de fantômes ne sont pas de taille à mobiliser une brigade parisienne. Pourtant, le commissaire Adamsberg a très envie de s'intéresser à cette chevauchée nocturne dans le bocage normand. Il délègue l'enquête en cours et se rend sur les lieux : Ordebec, son église, son bistrot, son chemin de Bonneval, ses crimes atroces.
FRED VARGAS, archéologue de métier, a créé le
, genre littéraire à part entière, où la narration est empreinte d'humour, de liberté, et de poésie. Ses romans ont fait l’objet d'adaptations cinématographiques et télévisuelles et son œuvre est désormais traduite dans plus de trente pays. Rien ne manque dans cette
 […] : le suspense délectable qui ne faiblit pas d'une page à l'autre, la brutalité des relations humaines sublimée par l'utilisation des contes et légendes, […] l'effet cathartique du dénouement et la sensation du lecteur de rentrer d'un long voyage peu banal.
LE NOUVEL OBSERVATEUR

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— Il part du lieu-dit les Illiers, à presque trois kilomètres d’ici, puis il traverse une partie de la forêt d’Alance. À partir de la Croix de Bois, il change de nom.

— Il est fréquenté ?

— On peut l’emprunter en journée. Mais personne n’y va à la nuit. De vieilles légendes qui traînent, vous savez ce que c’est.

— Vous n’y avez pas fait une petite reconnaissance ?

— Si c’est une suggestion, commissaire Adamsberg, je vais vous en faire une à mon tour. Je suggère que vous avez eu la visite d’un habitant d’Ordebec. Ou je me trompe ?

— C’est exact, capitaine.

— Qui ?

— Je ne peux pas vous le dire. Une personne inquiète.

— Et j’imagine très bien ce dont elle vous a parlé. De cette troupe de foutus fantômes qu’a vue Lina Vendermot, si on peut appeler cela « voir ». En compagnie de laquelle elle aurait aperçu Herbier.

— Vrai, concéda Adamsberg.

— Vous n’allez pas marcher là-dedans, commissaire ? Vous savez pourquoi Lina a vu Herbier avec la foutue Armée ?

— Non.

— Parce qu’elle le hait. C’est un ancien ami de son père, le seul peut-être. Suivez mon conseil, commissaire, oubliez le tout. Cette fille est folle à lier depuis qu’elle est gosse et tout le monde le sait ici. Et tout le monde s’en méfie, d’elle et de toute sa famille de tarés. Pas de leur faute. Au fond, ils sont plutôt à plaindre.

— Tout le monde sait qu’elle a vu l’Armée ?

— Évidemment. Lina l’a dit à sa famille et à son patron.

— Qui est son patron ?

— Elle est avocate associée au cabinet Deschamps et Poulain.

— Qui a répandu le bruit ?

— Tout le monde. On ne parle que de ça ici depuis trois semaines. Il y a des esprits sains qui rigolent mais les esprits faibles ont peur. Je vous assure qu’on se passerait bien que Lina s’amuse à terroriser la population. Je peux vous parier les yeux fermés que, depuis, personne n’a mis les pieds sur le chemin de Bonneval. Même pas un esprit fort. Moi moins que quiconque.

— Pourquoi, capitaine ?

— N’imaginez pas que je redoute quoi que ce soit — et dans cette assurance, Adamsberg crut entendre quelque chose de l’ancien maréchal d’Empire — mais je n’ai aucune envie qu’on raconte partout que le capitaine Émeri croit en l’Armée furieuse. Même chose pour vous, si vous acceptez un conseil. Cette affaire, il faut la mettre sous le boisseau. Mais je serai toujours heureux de vous accueillir ici si vos affaires vous font un jour emprunter la route d’Ordebec.

Échange ambigu et un peu malaisé, pensa Adamsberg en raccrochant. Émeri s’était moqué, avec bienveillance. Il l’avait laissé venir, déjà informé de la visite d’un habitant d’Ordebec. Sa retenue était compréhensible. Avoir une visionnaire sur son territoire n’était pas un bienfait du ciel.

La Brigade s’emplissait peu à peu, Adamsberg arrivant le plus souvent en avance. La masse de Retancourt bloqua un instant la porte et la lumière et Adamsberg la regarda se diriger sans grâce vers sa table.

— Le pigeon a ouvert les yeux ce matin, lui dit-il. Zerk l’a nourri pendant toute la nuit.

— Bonne nouvelle, dit simplement Retancourt, qui n’était pas une émotive.

— S’il vit, il s’appellera Hellebaud.

— Aile Beau ? Ça n’a pas de sens.

— Non, « Hellebaud », en un seul mot. C’est un prénom ancien. L’oncle ou le neveu de je ne sais plus qui.

— Ah bien, dit le lieutenant en allumant son ordinateur. Justin et Noël veulent vous voir. Il semble que Momo-mèche-courte ait remis ça, mais cette fois-ci, il y a du gros dégât. La voiture a brûlé de fond en comble comme d’habitude, mais quelqu’un dormait dedans.

D’après les premières analyses, il s’agirait d’un homme âgé. Homicide involontaire, il ne va pas s’en tirer avec six mois cette fois. Ils ont lancé l’enquête mais ils veulent, comment dire, votre orientation.

Retancourt avait appuyé sur le mot « orientation » avec un semblant d’ironie. Car d’une part elle estimait qu’Adamsberg n’en avait pas, d’autre part elle désapprouvait généralement la manière dont le commissaire se dirigeait dans le vent des enquêtes. Ce conflit de manière de faire existait à l’état latent depuis les débuts, sans qu’elle ou Adamsberg tente quoi que ce soit pour le dénouer. Ce qui n’empêchait pas Adamsberg d’avoir pour Retancourt l’amour instinctif qu’un païen vouerait au plus grand arbre de la forêt. Le seul qui offre un véritable refuge.

Le commissaire alla prendre place à la table où Justin et Noël enregistraient les dernières données sur la voiture incendiée, avec l’homme dedans. Momo-mèche-courte venait de brûler son onzième véhicule.

— On a laissé Mercadet et Lamarre devant l’immeuble où crèche Momo, à la Cité des Buttes, expliquait Noël. La voiture a brûlé dans le 5 earrondissement, rue Henri-Barbusse. Il s’agit d’une Mercedes coûteuse, comme d’habitude.

— L’homme qui est mort, on sait qui c’est ?

— Pas encore. Il ne reste rien de ses papiers ni des plaques minéralogiques. Les gars sont sur le moteur. Attentat contre la haute bourgeoisie, c’est signé Momo-mèche-courte. Il n’a jamais brûlé en dehors de ce quartier.

— Non, dit Adamsberg en secouant la tête. Ce n’est pas Momo qui l’a fait. On perd notre temps.

En soi, perdre du temps ne gênait pas Adamsberg. Insensible à la brûlure de l’impatience, il n’était pas prompt à suivre le rythme souvent convulsif de ses adjoints, pas plus que ses adjoints ne savaient accompagner son lent tangage. Adamsberg n’en faisait pas une méthode, encore moins une théorie, mais il lui semblait que, concernant le temps, c’était dans les interstices presque immobiles d’une enquête que se logeaient parfois les perles les plus rares. Comme les petits coquillages se glissent dans les fissures des rochers, loin de la houle de la haute mer. En tout cas, c’était là que lui les trouvait.

— C’est signé, insista Noël. Le vieil homme devait attendre quelqu’un dans la voiture. Il faisait noir et il a pu s’affaisser pendant son sommeil. Au mieux, Momo-mèche-courte ne l’a pas vu. Au pire, il a foutu le feu au tout. Voiture et occupant.

— Pas Momo.

Adamsberg revoyait avec précision le visage du jeune homme, opiniâtre et intelligent, très fin sous la masse des cheveux noirs et bouclés. Il ne savait pas pourquoi il n’avait pas oublié Momo, pourquoi il l’aimait bien. En même temps qu’il écoutait ses adjoints, il s’informait par téléphone des trains du jour pour Ordebec, sa voiture étant en réparation. La petite femme ne se montrait pas et le commissaire supposait que, sa mission mal accomplie, elle était rentrée la veille en Normandie. L’ignorance du commissaire sur l’Armée furieuse avait dû avoir raison des lambeaux de son courage. Car il en faut sans doute pour venir parler à un flic d’une troupe de démons millénaire.

— Commissaire, il a déjà incendié dix voitures, il s’est fait un nom de guerre. On l’admire dans sa cité. Il fait l’escalade, il est aspiré vers le haut. Pour lui, entre les Mercedes, ses ennemis, et ceux qui les conduisent, il n’y a qu’un pas à faire.

— Un pas de géant, Noël, et qu’il ne fera jamais. Je l’ai connu durant ses deux prédétentions. Jamais Momo ne mettrait le feu sans avoir inspecté la voiture.

Il n’y avait pas de gare à Ordebec, il fallait descendre à Cérenay et prendre un car. Il ne serait à destination que vers 5 heures, une assez longue expédition pour une courte promenade. Avec la lumière de l’été, il avait tout le temps de parcourir les cinq kilomètres du chemin de Bonneval. Si un meurtrier avait voulu exploiter la déraison de cette Lina, c’était là, peut-être, qu’il pouvait avoir laissé un corps. Cette échappée en forêt n’était plus seulement un devoir informulé qu’il se sentait l’obligation vague de remplir envers la petite femme, mais une fugue salutaire. Il imaginait l’odeur du chemin, les ombres, le tapis de feuilles molles sous ses pieds. Il aurait pu y envoyer n’importe lequel de ses brigadiers, ou même convaincre le capitaine Émeri de s’y rendre. Mais l’idée de l’explorer lui-même s’était imposée doucement dans la matinée, sans apporter d’explications, avec le sentiment obscur que quelques habitants d’Ordebec étaient dans une très mauvaise passe. Il ferma son portable et reporta son attention sur les deux lieutenants.

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