Fred Vargas - Quand sort la recluse

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— Trois morts, c’est exact, dit Danglard. Mais cela regarde les médecins, les épidémiologistes, les zoologues. Nous, en aucun cas. Ce n’est pas de notre compétence.
— Ce qu’il serait bon de vérifier, dit Adamsberg. J’ai donc rendez-vous demain au Muséum d’Histoire naturelle.
— Je ne veux pas y croire, je ne veux pas y croire. Revenez-nous, commissaire. Bon sang mais dans quelles brumes avez-vous perdu la vue ?
— Je vois très bien dans les brumes, dit Adamsberg un peu sèchement, en posant ses deux mains à plat sur la table. Je vais donc être net. Je crois que ces trois hommes ont été assassinés.
— Assassinés, répéta le commandant Danglard. Par l’araignée recluse ?

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— Franchement, on ne voit pas le rapport, dit Noël.

— Ce sont eux, sans le moindre doute, affirma tranquillement Adamsberg.

La salle plongea dans un nouveau silence. On butait une fois de plus sur les affirmations sans fondement du commissaire.

— Froissy le démontrera, dit-il. On ne peut pas se fier aux lignes des maxillaires empâtés, aux cous épaissis, aux yeux assaillis de rides. Mais il demeure toujours la ligne haute du profil, celle qui court du front à la base du nez. Et un élément quasi immuable, comme s'il était fait de caoutchouc : le pavillon de l'oreille. Quand elle aura fait monter la qualité de la photo du journal, Froissy pourra comparer les têtes de ces types à celles des jeunes gens de dix-huit ans. Ce sont eux.

Mercadet acquiesça ostensiblement. Le lieutenant venait de basculer de l'autre côté. Ils étaient six.

— J'y travaille, dit Froissy, plongée dans son écran.

— On pourrait comprendre, concéda Mordent, que les victimes des morsures veuillent se venger à l'aide des mêmes recluses. Mais de manière pratique et scientifique, la chose est impossible.

— Oui, dit Adamsberg.

— C'est l'étoc, dit Voisenet.

— On ne doit pas exclure non plus la vengeance d'une femme violée, ajouta Veyrenc.

— C'est pire encore, dit Mordent. Pourquoi une femme choisirait-elle le moyen impraticable du venin de recluse quand il existe mille manières de tuer un homme ?

— À vous, Voisenet, dit Adamsberg.

Et Voisenet prit son temps, comme à La Garbure, pour développer la thématique ancestrale des bêtes à venin, la force invincible qu'elles conféraient, par retournement, à ceux ou celles qui les avaient vaincues, les liens profonds unissant la puissance de la liqueur venimeuse et le pouvoir octroyé au fluide spermatique. Décidément, pensait Adamsberg, Voisenet changeait de stature et de vocabulaire sitôt qu'il était lancé sur la piste des animaux. Sans le vouloir, Danglard s'était fait attentif. Prenant conscience qu'il avait toujours rangé la passion du lieutenant Voisenet pour les poissons au niveau de l'obsession dominicale des pêcheurs à la ligne. À tort.

— Pour clore, reprit Adamsberg quand Voisenet en eut fini, l'enquête de Froissy sur les trois hommes décédés indique une évolution « foudroyante » du loxoscélisme, c'est-à-dire de la maladie causée par le venin de la recluse. Les médecins notent : « Jamais répertorié. »

— Je les ai, coupa Froissy, leurs oreilles, et la ligne du haut profil. S'il n'y a pas deux pissenlits semblables, il n'y a pas deux oreilles identiques, n'est-ce pas ?

Adamsberg tira l'ordinateur à lui, et sourit.

— Ce sont eux. Merci, Froissy.

— Pas de quoi, vous le saviez déjà.

— Mais pas eux.

L'écran circula d'agent en agent, chacun approuvant d'un signe avant de passer l'image à son voisin.

— Ce sont eux, répéta Adamsberg. Claveyrolle et Lambertin, venus au rendez-vous chez Landrieu après le viol.

— D'accord, reconnut Mordent.

— Je poursuis, enchaîna Adamsberg. Évolution foudroyante du loxoscélisme. Ce qui a tué ces trois hommes n'est pas une morsure naturelle de recluse. Leur réaction violente, anormale, n'est pas due à leur âge. Hormis des foies touchés par les pastis, leurs défenses immunitaires étaient bonnes. Ils sont morts assassinés.

— Si tueur il y a, reprit Mordent avec beaucoup plus de prudence, comment s'y est-il pris ? Avec plusieurs recluses ?

— Non, commandant. La recluse est une araignée peureuse, cachée, il est très difficile de l'attraper. Pour tuer un seul homme à coup sûr, il vous en faudra vingt-deux. Mais comme la moitié d'entre elles ne va infliger qu'une morsure blanche et une autre partie une morsure partielle, prévoyez une soixantaine de recluses pour en avoir la peau. Pour trois hommes, il vous faudra donc disposer de quelque deux cents bêtes.

— C'est possible, cela ?

— Non.

— Et si l'on en extrait le venin ?

— C'est très faisable avec une vipère mais pas avec une recluse, à moins d'utiliser les appareils sophistiqués d'un laboratoire. Et ce qu'elle va cracher est une quantité si misérable qu'elle séchera sur les parois du tube avant qu'on puisse la prélever.

Mordent étendit son cou et écarta ses bras.

— Et donc ? dit-il.

— Et donc nous butons là sur un étoc particulièrement vicieux.

Adamsberg jeta un coup d'œil amusé à Voisenet. Il avait bien aimé son mot d'« étoc ».

— Et donc ? répéta Danglard.

— Et donc on enquête , commandant, dit Adamsberg, appuyant de nouveau sur le mot fatal. On localise les survivants de la Bande des recluses. Eux seuls ont compris ce qui est arrivé à leurs trois camarades. Et ils ont peur, pour la première fois de leur vie. Il s'agit pour nous de sauver leur peau.

— Et pourquoi ? dit Voisenet avec une moue.

— Parce que c'est notre boulot, blaps ou pas blaps. Et parce qu'ils pourront nous mener aux victimes inconnues des viols.

— Et pour les mordus ? demanda Kernorkian.

— Froissy va nous dresser la liste de ceux qui sont toujours de ce monde. Il faudra également rechercher les viols non élucidés, disons, depuis 1950 jusqu'à 2000, en estimant que ces viols ont cessé vers leurs soixante-cinq ans. Encore qu'on ne sait pas : Claveyrolle, à quatre-vingt-quatre ans, prenait encore un médicament contre l'impuissance.

— Acharné, le gars, dit Noël.

La réunion parvenait à un moment charnière, celui de la décision, et Adamsberg fit signe à Estalère de lancer une seconde tournée de cafés. Comme on prend son souffle avant la dernière ligne droite. Chacun comprit la nature de cette pause et personne ne rompit ce délai, court, dédié à la réflexion. Pour une fois, on eût préféré que les prouesses d'Estalère en matière de préparation des cafés fussent plus lentes. D'autant qu'on pressentait que l'heure était venue pour le commissaire de régler ses comptes avec Danglard. Adamsberg regardait sa troupe avec une certaine nonchalance, sans s'attarder sur chacun d'eux, sans scruter les visages en quête d'un signe positif ou négatif.

Le commissaire attendit que le cérémonial des cafés fût largement entamé pour prendre la parole, tout en rassemblant les documents qui avaient été présentés, replaçant avec soin les photos des onze victimes dans le vieux classeur bleu du Dr Cauvert.

— Ce dossier est à la disposition de ceux qui s'y intéresseraient, dit-il en en bouclant la sangle.

On avait escompté une déclaration, une offensive, une posture. Mais, et l'équipe le savait, ce n'était pas dans les manières d'Adamsberg.

— Levez le bras, ceux qui désirent en recevoir un double sur leur machine.

Et ce fut tout. Pas de résumé, pas de fioritures. Après un moment de flottement, ce fut Noël qui leva la main le premier. Comme Adamsberg l'avait souvent constaté, Noël manquait de beaucoup de qualités essentielles, mais pas de courage. À sa suite, les bras se levèrent, tous, sauf celui de Danglard. On attendit encore quelques instants un frémissement, une ébauche de mouvement, mais le commandant, emplâtré, ne bougea pas.

— Merci, dit Adamsberg. Vous pouvez tous aller déjeuner.

La salle se vidait et les visages reflétaient les mêmes pensées paradoxales : le regret d'avoir manqué le spectacle d'une passe d'arme entre Danglard et le commissaire, mais aussi la satisfaction ambiguë de se confronter à une affaire insoluble. Pensées accompagnées, au long de regards rapides, de saluts discrets envers la ténacité d'Adamsberg. Ils le jugeaient souvent rêveur et lunaire obstiné, en bien ou en mal, et attribuaient à cette anomalie l'improbable succès de ce jour. Sans comprendre qu'il voyait dans les brumes, tout simplement.

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