Hugues Pagan - Boulevard des allongés

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Boulevard des allongés: краткое содержание, описание и аннотация

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Bénin en apparence, l'inspecteur Katz possède du félidé homonyme une détente sournoise et implacable. À pattes veloutées, il tourne autour de grands truands qui, après avoir volé un tas de bijoux, se le disputent sans pitié. Katz attend son heure pour lancer ses griffes. Mais dans la police, Katz est parrainé — et surveillé — par son frère aîné, le commissaire principal Lantier, un vieux matou pelé mais sagace…
«Hugues Pagan se livre ici à une démystification de la police à papa, non point burlesque comme dans les
mais saumâtre et quelque peu nihiliste, du style dans une société pourrie, pourquoi les flics ne le seraient-ils pas.»
Michel Lebrun,

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Il n’avait plus de cigarettes, et la flemme d’aller en chercher…

Un instant, il hésita, le petit bristol entre ses doigts et le rangea dans son sous-main de cuir. Entre elle et lui, il y avait Katz, qui n’était pas réapparu depuis le matin. Avec un autre patron, ce dernier serait bien contraint de rentrer dans le rang. Lantier n’avait pas le sentiment de le couvrir: Katz remplissait les marges et fournissait largement le dépôt et il n’avait pas envie de savoir comment il s’y prenait. Katz était malin. On n’avait pas prise sur lui. C’était certainement sa plus grande force, avec ce goût qu’il avait de traîner dans la rue, à l’affût de tous les coups, sur tous les plans. La rue aurait dit: un vicelard. Elle s’y connaissait. Katz faisait peur: la preuve, on l’avait dérouillé.

Fabienne Aubry avait à peu près l’âge auquel la femme de Lantier l’avait lâché. Au juste, elle ne l’avait pas lâché: elle avait pris un autre chemin. Il n’était plus temps, maintenant, qu’il en prenne d’autre. Il entrouvrit son tiroir, dans lequel il avait jeté le .357, au début de l’audition de Pastor. Il regarda pensivement la crosse combat. Il avait besoin physiquement d’une cigarette et de dormir. Il avait besoin de parler à la femme. Elle avait réveillé en lui son sentiment latent de solitude. Chaque homme muré dans sa nuit. On avait beau se faire des signes, de chaque côté des voies, le train n’en passait pas moins inexorablement avec son cortège de morts et de vivants effarés. Le revolver ne rimait à rien et pas plus la carte et la plaque qu’il devrait restituer avant de partir.

Il se trouvait seul, au cœur de la Cité et mesurait avec précision que ce qu’il avait fait n’avait servi à rien, et qu’il ne laisserait pas grand-chose. Entre la femme et lui, il y avait Katz. Entre Katz et lui, il y avait toute la lourde machine de l’administration, avec ses rouages anonymes et implacables, ses haines impersonnelles, son inexorable inertie. Lantier éteignit la lampe de bureau. Dans la pénombre, il se demanda s’il serait contraint de lâcher Katz et s’il en trouverait la force, au dernier moment, si la fraternité aurait un sens ou si celui-ci n’aurait pas l’élégance de ne pas lui laisser le choix: s’il ne prendrait pas tout seul la bretelle de sortie, ce qui était bien dans son genre.

Katz disait qu’il n’y avait qu’une seule fidélité: la fidélité à soi.

*

Vernois pissait le sang par le nez et la bouche, mais ses yeux jaunes n’avaient rien perdu de leur fixité. Katz le tenait par la chemise et lui cogna l’arrière du crâne contre la cloison.

— Pour qui roule Joko, Vic?

Une bulle de sang apparut au coin des lèvres.

— Tu le sais bien, dit Vernois d’une voix empâtée.

— Le monsieur, derrière, le sait pas, fit Katz en désignant Rodriguez avec son bull-dog d’un geste négligent.

— Qui c’est, ce type?

— Un type…

Rodriguez n’avait pas dit un mot, pas fait un geste. Il s’était contenté de surveiller la porte et de jeter un coup d’œil détaché à ce qui se passait dans la pièce. Il n’avait pas exactement des manières de flic. Katz avait remis le bull-dog dans sa ceinture et lâcha la chemise. Vernois s’ébroua doucement. Juste avant qu’il fonce, Katz lui expédia son poing droit en pleine face. La tête cogna contre la cloison. Vernois sentit les genoux lui manquer. L’autre type n’était pas un flic. Le pire des flics ne se serait pas comporté comme ça. Katz retint Vernois par l’épaule de veste.

— Alors?

— Va te faire mettre.

— Tu es dur à la détente. Tora, murmura Katz, ça te dit quelque chose?

Vernois s’essuya le sang d’un revers de manche.

— C’est un type à lui… fit-il lentement.

— Tu as mis du temps, Vic, ricana Katz. Il voudrait savoir pour qui roule Joko. Malek est mort, ce matin.

Vernois s’essuya de nouveau, contempla fixement le tissu taché de rouge, qui ne tarderait pas à devenir brunâtre. Il savait que Malek était mort, par la bande.

Il se doutait bien que les choses n’allaient pas en rester là. Vernois leva la tête et dit, d’une voix presque inaudible:

— Tu es la plus belle ordure que j’aie jamais vue, Katz. (Il secoua la tête, respira avec difficulté et avala du sang. Goût de cuivre, Katz n’avait pas fait trop fort, un simple échantillon de ses possibilités.) Joko bosse pour Marco. Il est rentré dans l’équipe y a pas longtemps, faut croire que le vieux est devenu cinglé. Malek, c’est lui?

— Pose pas de questions, Vic, prévint Katz. Ça pourrait énerver notre ami.

Rodriguez tourna vaguement la tête, rencontra les yeux jaunes, et se détourna sans un mot.

— Qu’est-ce qu’il fait, chez Marco? demanda Katz.

— Qu’est-ce que tu crois qu’il fait? Comme lui… Vernois donna un coup de menton en direction de Rodriguez, déglutit.

Katz lâcha le rembourrage de la veste.

— Ce matin, Malek est allé chercher le paquet à la gare d’Austerlitz, fit Katz. Il a dû prendre toutes les précautions possibles et imaginables pour ne pas se faire filer. Il n’a pas pensé que les autres l’attendaient à l’arrivée.

— On pense jamais à tout, remarqua Vernois.

Il sortit un mouchoir de sa poche et se mit à se tamponner.

— Renverse pas la tête, ricana Katz, ça sert à rien… Où est Joko?

— Farouk n’aimerait pas qu’on lui fasse des misères. Surtout en ce moment.

Katz le regarda de très loin.

— Il va falloir que tu choisisses ton côté, Vic, dit-il d’un ton vague.

Vernois acquiesça. Il n’avait pas très mal, ça viendrait plus tard, si on lui en laissait le temps. Il ne manquait pas de cartes dans son jeu, mais Katz n’avait pas tout à fait l’air d’être dans un état normal, et l’autre type ne lui disait rien de bon. Il n’avait même pas entendu le son de sa voix. Katz n’avait pas fait allusion au coffre, ni à ce qui se trouvait dedans. S’il tombait, le flic tomberait aussi, il ne pouvait pas l’avoir oublié; et personne n’avait envie de tomber et de tirer des années de centrale. Surtout pas Katz. Vernois regarda son mouchoir, qu’il pliait avec soin avant de se le remettre sous le nez, puis le visage de Katz.

Farouk ou Tora. Il murmura doucement:

— Et merde, Katz. C’est devenu trop compliqué pour moi. Farouk a passé le mot qu’il fallait pas toucher à Joko, vers midi. Joko est passé ici, y a un moment. Il voulait savoir où la fille pouvait se planquer, si j’avais une idée…

— Tu avais une idée?

Vernois fit non de la tête.

— Pourquoi?

— Elle était avec Ségura. (Vernois enleva le mouchoir.) Tu sais comment c’est, Katz… Peut-être qu’elle est au courant, peut-être pas… Écoute, Katz, j’étais pas d’accord pour qu’ils t’envoient une torpille, mais je crois pas que je compte beaucoup. Théo n’était pas chaud non plus, remarque.

— Il est complètement froid, maintenant, ricana Katz.

— Farouk a essayé de tout garder. Il était pourtant au courant qu’il fallait pas jouer au petit soldat avec les ritals, depuis le temps… (Il haussa les épaules. Katz bouffait à tous les râteliers, mais au moins il savait sentir d’où venait le vent.) Y a des types qui sont arrivés de Milan, cette nuit… Ils avaient déjà tâté le terrain.

— Où est Joko?

— Aucune idée. Peut-être chez la fille.

— Quelle fille?

Vernois secoua les épaules et se dirigea vers un classeur métallique. Le revolver que tenait le type le suivit, plaqué au flanc droit. Il sortit des photos en vrac que Katz examina rapidement et lui rendit.

— Elle bosse pour toi?

— C’est une soliste, fit Vernois. (Il rangea les photos.) Paraît qu’elle est super, mais elle a failli piquer un mec, dans une soirée.

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