Hugues Pagan - La Mort dans une voiture solitaire

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La Mort dans une voiture solitaire: краткое содержание, описание и аннотация

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A partir d'un argument conventionnel, la relation d'une enquête policière sur le meurtre d'un ponte, Hugues Pagan renoue, sur un mode typiquement français et selon une vision bien personnelle, avec certains des grands archétypes du roman noir américain. Par-delà la description exemplaire de la machinerie policière, il raconte l'histoire d'une vengeance et dresse le portrait d'un homme perdu, l'inspecteur principal Schneider, dont la vie est devenue un long suicide.
Plus proche de David Goodis que d'Ed McBain, Hugues Pagan lance le lancinant lamento des vies naufragées dont le blues se répercute à l'infini sur les cercles maléfiques faits de smogs et de volutes de brouillard à contretemps de la ville… Jean-Pierre Deloux,

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— Beige, dit Viale. Monsieur Blondain, vous auriez dû rentrer chez nous. Vous avez de remarquables talents d’observateur…

— Remarquables, affirma Dumont. (Il avait posé son bloc Korès sur la table basse, le stylo décapuchonné à côté.) Monsieur Blondain, étiez-vous ici vendredi soir ?

— Oui.

— Étiez-vous seul ?

— Non, monsieur l’inspecteur. J’étais avec ma compagne. Elle est ici, d’ailleurs, mais je crains qu’elle soit encore profondément endormie. Elle prend des neuroleptiques, expliqua-t-il.

Une tristesse infinie apparut sur le petit visage ridicule. Viale pensait qu’à cet âge-là, au moins, on en avait fini, on en était prémuni par toutes les saloperies qu’il avait bien fallu qu’on encaisse avant.

Sabine lui avait dit qu’il se trompait, et en effet, il s’était trompé.

— Nous avons tout essayé, depuis trois ans, dit Blondain d’une voix monocorde. (Ils ne tardèrent pas à comprendre que c’était lui qui avait tout essayé pour la sortir de sa prison, lui qui avait bougé, ce pathétique vieux birbe.) Nous avons vu des tas de médecins, les plus grands spécialistes, ou, du moins, les plus réputés, à Paris, à Londres, à Lausanne… Des mages, des guérisseurs. (Il eut un pauvre rire sec.) Ils nous ont tous dit la même chose, ou peu s’en faut : c’est comme si un ressort s’était cassé en elle, voyez-vous. Le ressort qui commande la vie, le rire…

Il y eut un silence pénible, puis Blondain toussota dans son petit poing fermé :

— Je vous prie de m’excuser, Messieurs. Je suppose que vous n’êtes pas là pour prêter l’oreille aux radotages d’un vieux fou. (Il eut un regard bref et intense pour la porte, derrière eux. Ils surent que c’était là qu’elle dormait.) Nous étions ici, vendredi soir, Messieurs. Nous avons pris un en-cas à dix-neuf heures, des bricoles, car nous étions convenus que nous irions souper en ville, après la séance de cinéma. Ensuite, j’ai desservi et nous avons regardé les informations de vingt heures… Il n’y avait rien à la télévision. Il n’y a jamais rien le vendredi, sauf ces ineptes pièces de théâtre. Nous avons parcouru ensemble les programmes de cinéma, il aurait fallu que nous nous rabattions sur le Visconti, mais elle l’avait déjà vu deux fois à Paris, lorsqu’il était sorti. Alors, nous avons pris un livre et écouté quelques disques. À onze heures et demie, nous avons soupé. (Il rit un peu.) J’avais remonté une bouteille de Pommard. Voilà.

— Voilà, fit Dumont en écho. Rien remarqué, en face ?

— Rien de particulier.

— Et avant ?

— Des allées et venues. Beaucoup d’allées et venues, à toutes les heures du jour et de la nuit. Des portières claquées, des démarreurs, tard le soir. Dans la journée, il faut dire qu’on y prête moins garde.

— De la musique, des voix ? suggéra Viale.

— Jamais, affirma Blondain. Malgré le mur du parc, le son monte, et la rue n’est pas très large. Cela fait douze ans que j’habite ici, et Mayer s’est installé en face en août 1976. La maison n’avait pas été occupée depuis la fin de la guerre. Jamais de tapage, ou de musique. La plupart du temps, la maison donnait l’impression d’une demeure inhabitée. Pas abandonnée, puisque Mayer la faisait entretenir à grands frais, même lorsqu’il s’absentait longtemps, mais inhabitée.

— Observateur, sourit Viale.

— Oh ! je n’avais pas de mal, dit Blondain. (Il se leva.) Venez voir, Messieurs…

Ils s’approchèrent de la fenêtre. En bas, pas très loin, à un jet de pierre tout au plus, la grande maison cubique ressemblait fort à une maquette réaliste et détaillée dans la vitrine d’un agent immobilier pas trop roublard.

— École de Nancy, dit Blondain. Gallé y a passé plusieurs mois à la fin de sa vie. C’était l’apogée du style nouille, quoique celle-ci soit plutôt sobre. On le détecte à ses doubles vérandas, derrière. (Il haussa les épaules.)

Les deux policiers eurent tendance à trouver la baraque sinistre, au milieu de son parc carré aux arbres nus, dont les troncs semblaient faits de carton bouilli, d’un noir passablement verdi.

Ils se rassirent.

— Pour en revenir à vendredi, déclara Dumont, vous n’avez vraiment rien remarqué de particulier ?

Blondain se prit le menton dans les mains.

— Particulier… Particulier, non. Un motard a fait un raffut du tonnerre de Zeus dans la rue avec sa moto. Il est passé et repassé deux ou trois fois, pas très vite. Ma compagne l’a remarqué, car elle est très sensible au bruit. Je me suis penché à la fenêtre, mais la rue était vide et il n’est pas repassé.

— À quelle heure ?

— Il était dix-neuf heures vingt.

— Sept heures vingt. Dix-neuf heures vingt, répéta Dumont. Vous êtes sûr ?

— Oui, dit Blondain, sûr et certain.

— Vous le déclareriez par procès-verbal, noir sur blanc.

— Sans la moindre hésitation. Vous ne pensez tout de même pas que je débloque ?

— Nous ne pensons pas que vous débloquez, comme vous dites, monsieur Blondain. Simplement, c’est très important. C’était une moto.

— Une moto.

— Quel genre de moto ?

— Une grosse moto : un gros cube, comme ils disent.

— Est-ce que vous aviez vu une moto chez Mayer, auparavant ?

— Une fois, oui… Une fois ou deux.

Dumont cessa de griffonner.

— Quel genre de moto, monsieur Blondain. Essayez de vous rappeler, c’est important.

— Une grosse moto rouge, avec des sacoches, vous savez, une de ces nouvelles machines japonaises. (Il se tut, hésita et ajouta :) une Honda.

— Une Honda 750 rouge, se rappela Dumont.

— Peut-être, dit Blondain. Une fois ou deux, mais ce n’est pas celle de vendredi ; elle ne faisait presque pas de bruit, une machine bien entretenue. (Il se souvint et ils tendirent l’oreille.) Il la rentrait au garage.

— Il la rentrait au garage ?

— Oui, il descendait de moto dans l’allée, il ouvrait… Enfin, il entrouvrait la porte coulissante du garage. Elle coulisse horizontalement. Il entrouvrait et il rentrait son engin à l’abri en la poussant à coté de lui.

— Qui, il ? monsieur Blondain ? demanda Viale d’une voix si douce qu’elle ressembla au murmure du vent.

— Un homme grand, très costaud. Très grand… (Il toisa les policiers d’un œil avisé.) Plus grand que vous, un mètre quatre-vingt-dix, certainement. Très large d’épaules, fortement charpenté. Un grand costaud au buste court, bâti en grand.

— Blond ? Brun ? Roux ?

— Je ne peux pas vous le dire : il portait un casque et il ne l’enlevait pas, un de ces casques avec lesquels il suffit de remonter la visière pour parler.

— Un casque intégral, dit Dumont.

— Une écharpe ? Des gants ?

— Non.

Viale remua dans le divan :

— Jamais personne, avec ?

— Il était presque toujours seul, dit Blondain, (Il fit glisser doucement un coffret d’ébène dans leur direction.) Si l’un de vous deux désire fumer…

Viale sortit une Dunhill et l’alluma, et Dumont piocha dans la boîte. Viale lui donna du feu. Blondain sourit :

— J’avais coutume de fumer des cigarillos cubain, de ces longs cigares fins comme l’auriculaire et délicatement scellés, mais elle ne les supporte plus. Aussi, je n’ai plus que ces cigarettes, dit-il d’un ton contrit.

— C’est bien, dit Dumont. Elles sont très convenables, vous savez ? Vous l’avez vu avec quelqu’un ?

— Oui, acquiesça le vieil homme. (Il parut se ratatiner dans le fauteuil.) Fin septembre, il est venu une fois ou deux avec une fille, sapée comme lui : combinaison et bottes de moto. Ça semble être devenu une sorte d’uniforme, dans leur milieu. Elle a retiré son casque, un casque bizarre d’ailleurs, vous savez, un de ces casques que nos tankistes avaient en dotation, en 1940, avec des lunettes biscornues. Sans doute sa chevelure devait-elle la gêner, parce qu’elle s’est déployée en cascade jusqu’à ses reins, et elle l’a secouée en tordant la tête. Des cheveux teints en blond, presque blancs.

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Тамара 14 июля 2023 в 21:45
Книга понравилась, все персонажи выразительные, запоминающиеся. Читала с большим интересом. Стиль отличный, и серьезный и в меру с юмором. Советую всем прочитать.
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