Hugues Pagan - La Mort dans une voiture solitaire

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La Mort dans une voiture solitaire: краткое содержание, описание и аннотация

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A partir d'un argument conventionnel, la relation d'une enquête policière sur le meurtre d'un ponte, Hugues Pagan renoue, sur un mode typiquement français et selon une vision bien personnelle, avec certains des grands archétypes du roman noir américain. Par-delà la description exemplaire de la machinerie policière, il raconte l'histoire d'une vengeance et dresse le portrait d'un homme perdu, l'inspecteur principal Schneider, dont la vie est devenue un long suicide.
Plus proche de David Goodis que d'Ed McBain, Hugues Pagan lance le lancinant lamento des vies naufragées dont le blues se répercute à l'infini sur les cercles maléfiques faits de smogs et de volutes de brouillard à contretemps de la ville… Jean-Pierre Deloux,

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— Et ça ne l’a pas empêché de vous raconter tout ça, observa Dumont. Ça lui arrivait souvent de tailler une bavette avec vous ?

— Jamais. C’était la première fois qu’il me parlait. Et je ne lui ai jamais rien dit.

— Comment vous expliquez ça ? interrogea Dumont.

— C’était qu’avant, il était vivant, dit-elle d’une voix sans réplique.

Viale cherchait un cendrier des yeux.

— Vous en avez un derrière…

— Bon, dit Dumont.

Il répéta :

— Bon…

Il avait décidé d’adopter un ton conciliant. Il fit mine de relire ses gribouillis : il avait tracé un chiffre trois (trois types), ajouté le jour et l’heure (vendredi, 23 h 25) et la marque de la voiture de Mayer : une Mercedes.

Viale déposa la cendre au fond du cendrier.

— Merci, dit-il à la vieille dame.

— À votre avis, demanda Dumont, les trois hommes sont arrivés à quelle heure ?

— Je n’en sais rien. Ils n’étaient pas trois hommes. Il y avait une femme avec eux, une mauvaise femme. C’est à cause d’elle que c’est arrivé. Il me l’a dit. Il était déjà mort, quand il me l’a dit.

Dumont raidit l’index, mais il surprit le regard de Viale. Il se borna à le détendre en crochet et revissa le capuchon du stylo. Il avait envie d’embarquer la vieille : ils seraient plus à l’aise à la boîte pour l’interviewer. En même temps, il avaient envie de décamper.

— Vous avez une question à poser à madame ? demanda-t-il à Viale.

— Oui, dit ce dernier. Madame, est-ce que vous avez un chat ?

Viale eut une espèce de spasme intérieur lorsque la vieille momie lui dit que non. Plus de chat, et depuis longtemps.

Ils ne firent pas de pause. Ils attaquèrent immédiatement le premier. Il n’y avait personne au premier, pas le moindre ectoplasme, rien ni personne qui ressemblât de près ou de loin à un esprit ou à un de ces humains bizarrement assujettis aux divers taxes et impôts et à toutes les maladies qui frappent les citoyennes et les citoyens de Giscardie ; du moins, personne ne leur répondit. Ils entreprirent de gravir les marches de bois qui menaient au second.

— Qu’est-ce que vous pensez de la vieille ? demanda Viale tout à coup.

Il s’aidait de tractions du bras droit pour monter et parla très bas.

— Vous avez peur qu’elle vous entende ? sourit Dumont.

Il avait un sourire sérieux, posé, rassurant, et de très belles dents carrées, régulières, parfaitement adaptées à sa physionomie ouverte, de ces dents pas très blanches, mais à l’émail indestructible.

— Elle ou quelqu’un d’autre, dit Viale avec une certaine gêne.

— Non, c’est vrai, déclara Dumont. Elle est secouée, c’est sûr, mais tout de même, hein ? impressionnante. (Il hocha la tête, avança le menton.) Vous y croyez, vous, à ces gens qui parlent avec les morts ?

Ils avaient atteint le palier. Viale se frottait les paumes l’une contre l’autre, à cause de l’encaustique. Ils se dévisagèrent.

— Elle n’a pas dit ça, objecta Viale d’un ton perplexe.

— Non, c’est vrai, dit Dumont. Elle a seulement dit que Mayer est passé devant chez elle, mort, et qu’il lui a dit que des voyous l’avaient descendu…

— C’est peut-être une manière de dire autre chose, émit Viale. Une manière de nous dire certaines choses, sans avoir l’air de balancer… Ou alors, dans sa déconnographie, elle a vu ou entendu des trucs et ensuite elle les a transposés dans son monde à elle.

— Dans son imaginaire…

— Des trucs qu’elle a arrangés de manière métaphorique. Une façon, dit Viale en étouffant un sourire, de transposer son discours.

Ils n’étaient pas convaincus.

Ils frappèrent à la porte de droite, tout en jetant un coup d’œil à la plaque de cuivre qui l’ornait. A. Blondain. Ils faillirent s’enfuir à toutes jambes, si vite que comme cette vieille carne de Stewball un jour à Dallas, ils en auraient certainement laissé leur ombre derrière eux, lorsque la porte s’ouvrit tout grand : un estimable débris se tenait devant eux, en contrebas. Ils cherchèrent machinalement une marche à ses pieds, et ils n’en trouvèrent pas. Le petit bonhomme, une copie fluette de Fred Astaire, était vêtu avec recherche d’une veste d’intérieur en moire bordeaux, sur une chemise bleu sombre avec des pois d’un blanc fluorescent, des pantalons de satin noir ; ses petits pieds étaient chaussés de babouches de cuir grenat.

Autour de son cou maigre, il avait noué négligemment un foulard de soie mauve pâle. Les quelques rares cheveux jaune paille qu’il lui restait étaient soigneusement ramenés en arrière.

Les deux flics sortaient juste d’en prendre, et ils tinrent sans doute à mettre tout se suite la balle au centre. Dumont fit « Hum Hum » et avança le menton deux ou trois fois, histoire de prendre de l’élan.

— Police, dit-il d’un ton abrupt, peut-être même un peu trop cassant. Il se reprit aussitôt, rectifia le tir et adressa un sourire tendu, mais un sourire tout de même, au noble vieillard, alors qu’il avait plutôt envie de lui écrabouiller tous les doigts de pied, l’un après l’autre, à coups de talon : je suis l’inspecteur Dumont, dit-il, et voici mon collègue, l’inspecteur Viale…

— Enchanté, dit le petit bonhomme. (Il avait vraiment l’air enchanté, réellement enchanté et ses yeux d’un bleu très délavé se mirent à sourire.) Je suis Antoine Blondain, dit-il sans bouger les lèvres.

— Comme l’auteur, dit Viale.

— Presque… comme l’auteur, mais avec « ain »… (Un sourire découvrit toutes ses dents modernes, bien astiquées, et ils eurent l’impression qu’elles venaient juste de s’élancer de leur verre préféré dans sa bouche, et qu’elles avaient eu à peine le temps de reprendre l’alignement avant qu’il l’ouvre.) Je ne suis pas l’auteur, et je le déplore : j’aurais vingt ans de moins…

— Oui, dit Viale à tout hasard.

Il tendit l’oreille, quelque part dans la pièce, en sourdine, un électrophone jouait du Charlie Parker. On ne pouvait pas s’y tromper, aux stridences acidulées qui évoquaient la roulette à turbine intermittente du dentiste.

— « Ze » Bird, remarqua Viale à haute voix.

— Entrez, je vous en prie, dit Antoine Blondain. Oui, jeune homme, « Ze » Bird. Le grand Charlie Parker… Vous aimez ?

— Pas à en pleurer, reconnut Viale.

Ils entrèrent. Ce ne ressemblait pas tellement à l’antre d’un très vieux garçon. Il y avait des murs blancs, de la moquette de haute laine beige clair, des chromes et de l’alu brossé, du verre fumé et du cuir noir. Viale se prit le lobe de l’oreille entre le pouce et l’index, et se le tortilla pensivement. Ça ressemblait à une version de Rocker , de Gerry Mulligan, qu’il n’avait pas en stock. Sab ne jurait que par l’Oiseau.

L’électrophone n’était pas un électrophone, mais une grosse chaîne complète, une relique vieille de quatre ou cinq ans au moins, avec des façades champagne et des tas de boutons gros comme des balles de tennis ; un camion qui datait d’avant les infrarouges, le digital et le mini, avec des enceintes AR haut de gamme.

Blondain leur désigna le divan de la main et prit place en face d’eux dans un fauteuil Bauhaus. Il eut un petit rire furtif.

— Je suppose que vous venez à cause de Mayer.

Ils le fixèrent simultanément, puis Dumont avança le menton deux fois, coup sur coup et dit, d’une voix assez amère :

— Nous venons à cause de Mayer. Oui.

— Je vous ai vus traverser, il y a vingt-cinq minutes, dit Blondain. (Ses yeux délavés pétillaient comme s’il était en train de leur faire une bonne farce.) Vous veniez de la maison de Mayer. Pendant que vous traversiez la rue, vous vous êtes retournés deux fois en direction du portail de la maison. Vous, jeune homme, dit-il à Viale, vous avez levé la tête, ici en bas, certainement pour compter les étages avant de monter. Vous étiez d’ailleurs arrivé bien après les autres, dans une Simca 1100 beige. Ou blanc cassé ?

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Тамара 14 июля 2023 в 21:45
Книга понравилась, все персонажи выразительные, запоминающиеся. Читала с большим интересом. Стиль отличный, и серьезный и в меру с юмором. Советую всем прочитать.
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