Jean-François Parot - L'énigme des Blancs-Manteaux

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L'énigme des Blancs-Manteaux: краткое содержание, описание и аннотация

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En 1761, le jeune Nicolas Le Floch quitte sa Bretagne natale pour entrer au service de M. de Sartine, chef des affaires secrètes de Louis XV. Devenu l'un des espions du lieutenant général de police, Nicolas va vite découvrir la cruauté des hommes et la brutalité des complots : à Paris, dans le monde du crime, tout tourne autour du jeu, de la débauche et du vol qui communiquent par d'innombrables labyrinthes. Son premier meurtre le plonge au cœur des perversités de la capitale : un commissaire corrompu, une épouse ex-pensionnaire d'une maison de plaisir, un cadavre rue des Blanc-Manteaux, un bourreau médecin légiste à la morgue de la Basse-Geôle...
Et si tout cela le conduisait trop près du roi et de Mme de Pompadour ?
Une enquête qui fait revivre le Paris du XVIIIe siècle, son atmosphère, ses rues, ses passants, ses rites, ses crimes et ses mystères.

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La montre du chanoine sonna la demie de sept heures. Quand Nicolas descendit, Catherine n’était pas là, mais elle avait laissé, sur un coin du potager, un poêlon de soupe qu’il savait lui être destiné. Du pain frais l’attendait sur la table. Le mardi, la cuisinière quittait la maison de bonne heure avec deux immenses paniers d’osier, pour se rendre au marché Saint-Jean. Elle se hâtait autant que le lui permettait sa corpulence, afin de profiter de l’heure matinale, car, avec un peu de chance, elle pourrait trouver le poisson encore vivant, les chalands qui rapportaient la marée de basse Seine étaient pourvus de viviers d’eau de mer pour le transport des belles pièces.

Il s’apprêtait à sortir quand la voix de Louise Lardin l’appela. Assise au bureau de la bibliothèque, elle écrivait dans la pénombre. Seul un bougeoir, dont la chandelle était presque consumée, éclairait un visage défait et fatigué.

— Bonjour, Nicolas. Je suis descendue très tôt, je ne pouvais pas dormir. Guillaume n’est toujours pas là. Je ne vous ai pas entendu rentrer hier soir. Quelle heure était-il ?

La préoccupation était nouvelle et la question directe.

— Bien après huit heures, mentit Nicolas.

Elle le regarda avec une expression dubitative et il remarqua pour la première fois l’absence de son sourire habituel, et à quel point ce visage, ni coiffé ni maquillé, pouvait être dur avec ses lèvres serrées.

— Où peut-il être ? demanda-t-elle. Avez-vous vu Bourdeau, hier ? On ne me dit rien.

— Les recherches continuent, madame, soyez-en assurée.

— Nicolas, il faut tout me dire.

Elle s’était levée et souriait à présent. Oubliant sa tenue négligée, elle revenait à son attitude habituelle de séduction. Elle lui fit penser soudain à la magicienne Circé et son esprit se mit à vagabonder. Il s’imagina soudain transformé en pivert comme le roi Picus ou en pourceau comme les compagnons d’Ulysse. La soupe de Catherine ne lui semblait pas de nature à le protéger des maléfices de Louise. Cette rêverie mythologique, qui sentait encore un peu son pédant de collège, lui fit perdre son sérieux.

— Cela vous fait rire ? demanda Louise Lardin.

Nicolas se ressaisit.

— Non madame, aucunement. Pardonnez-moi, je dois sortir.

— Allez, monsieur, allez, personne ne vous retient. Peut-être rapporterez-vous de bonnes nouvelles. Mais plus je vous examine et plus je me persuade que je n’ai rien à espérer de vous.

Il franchissait le seuil de la porte quand elle le rappela et lui tendit la main.

— Pardonnez-moi, Nicolas, je ne voulais pas dire cela. Je suis nerveuse et inquiète. Vous êtes mon ami, n’est-ce pas ?

— Je suis votre serviteur, madame.

Il s’empressa de prendre congé de cette femme dont l’évidente duplicité l’intriguait. Il ne discernait pas la nature exacte des sentiments qu’elle lui inspirait.

La neige avait cessé de tomber, le froid était vif mais la journée promettait d’être belle. À l’Hôtel de police, Nicolas rencontra M. de Sartine dans l’escalier. Le lieutenant général était pressé et impatient et ce fut sur une marche que Nicolas dut rendre compte des premiers résultats de ses investigations. S’il s’était attendu à une approbation flatteuse, il lui fallut déchanter : il dut se contenter d’un grognement indistinct.

Nicolas, qui voulait se rendre à Vaugirard pour y interroger le docteur Descart, se hasarda pourtant à solliciter la permission d’emprunter une monture dans les écuries du service. Il lui fut répondu, sur un ton fort crêté, par un personnage écarlate, qu’ayant reçu une commission, dont on commençait à regretter de l’avoir octroyée, il n’avait qu’à en faire bon usage sans excéder le monde avec de bas détails et qu’il pouvait bien prendre un, douze ou cent chevaux, ânes ou mulets, pourvu que cela fut pour le service du roi.

Mortifié, Nicolas alla rejoindre Bourdeau. Il lui fit le récit de l’algarade, ce qu’il regretta aussitôt comme une faiblesse qui lui aurait échappé. L’inspecteur l’écoutait avec amusement et tenta de le persuader de l’insignifiance de la chose, dans laquelle seul son amour-propre était en cause. Nicolas rougit et l’admit volontiers.

Bourdeau lui fit observer que M. de Sartine avait cent affaires sur les bras, que la disparition de Lardin n’était sans doute pas la plus grave, qu’il avait à compter avec M. le comte de Saint-Florentin, ministre de la Maison du roi, qui avait Paris dans son portefeuille et, au-dessus, avec les principaux ministres qui avaient leur mot à dire et, enfin, avec le roi lui-même qu’il approchait directement, et duquel il tenait ses ordres. Pouvait-on imaginer position plus délicate et soucis plus constants ? Cela justifiait amplement quelques sautes d’humeur et un amour immodéré pour les... perruques. Qu’étaient-ils eux-mêmes, au regard de cela, sinon de misérables rouages de l’immense machine policière ? Que Nicolas entende la leçon et enfonce son chapeau par-dessus.

Le jeune homme, encore marri, se le tint pour dit et changea de sujet en remerciant le ciel de lui avoir commis un compagnon qui sache lui dire la vérité. Après avoir chargé Bourdeau de lire les derniers rapports, il alla choisir un cheval aux écuries, où il n’y avait ni mulets ni ânes, et se mit en route pour Vaugirard.

Nicolas franchit la Seine par le pont Royal et gagna l’esplanade des Invalides. Là, il s’arrêta, saisi par la splendeur du spectacle. Le soleil jetait de côté des traits de lumière qui traversaient de sombres nuées. Aidé par le vent, un maître de ballet invisible animait des changements incessants qui balayaient cet immense panorama d’éclairages successifs et opposés. Le rideau d’ombre percé d’éclairs cédait, à chaque instant, la place à son contraire : la clarté vacillait alors, dévorée d’obscurs incendies.

Au centre, dominant la scène, et vraiment royal, le dôme de l’église Saint-Louis, reflétant les ombres intermittentes, paraissait pivoter autour de son axe de pierre.

La partie resplendissante du dôme était encore soulignée par la ligne horizontale des toitures où l’ardoise humide brillait aux endroits où la neige avait déjà glissé. Des masses blanches s’accumulaient autour des mansardes et des cheminées et s’effondraient par paquets, couronnant l’édifice de volutes poudreuses. Nicolas, rêveur impénitent devant les ciels océaniques, était émerveillé par la palette composite des gris, des noirs, des blancs, des ors et des bleus profonds. Tant de beauté le paralysait et son cœur battait de bonheur. Il se surprit à aimer Paris qui lui offrait cette émotion, et il comprit pour la première fois le sens profond de la phrase des Écritures : « Et la lumière fut. »

Le vent qui lui giflait le visage le tira de ses songes et le replongea dans la sourde crainte d’affronter Descart. Ayant mis son cheval au galop, il s’enivrait maintenant d’air glacé. Le chapeau à la main, de peur qu’il ne s’envole, il redressait le buste, le visage haut levé. Sa chevelure libre flottait, comme la crinière brune de sa monture, et, de loin, cet assemblage mouvant de muscles, de tissus et de cuirs devait figurer quelque centaure fantôme. Le choc répété des sabots sur la neige produisait des chuintements assourdis dont l’irrégularité accentuait l’étrangeté de l’apparition qui traversait vaporeusement l’esplanade. Une fois franchie la barrière de Vaugirard, de mornes collines s’échelonnaient depuis le chemin de ronde jusqu’aux hauteurs de Meudon. Les moulins, semblables à des tours de glace, montaient la garde ; de leurs ailes dentelées de givre pendaient de fines lances de cristal. Tout était blanc, soyeux et cassant. L’ivresse de la course et la réverbération du ciel engourdirent à nouveau Nicolas, éclair sombre d’un monde incolore.

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