Jean-François Parot - L'énigme des Blancs-Manteaux

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L'énigme des Blancs-Manteaux: краткое содержание, описание и аннотация

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En 1761, le jeune Nicolas Le Floch quitte sa Bretagne natale pour entrer au service de M. de Sartine, chef des affaires secrètes de Louis XV. Devenu l'un des espions du lieutenant général de police, Nicolas va vite découvrir la cruauté des hommes et la brutalité des complots : à Paris, dans le monde du crime, tout tourne autour du jeu, de la débauche et du vol qui communiquent par d'innombrables labyrinthes. Son premier meurtre le plonge au cœur des perversités de la capitale : un commissaire corrompu, une épouse ex-pensionnaire d'une maison de plaisir, un cadavre rue des Blanc-Manteaux, un bourreau médecin légiste à la morgue de la Basse-Geôle...
Et si tout cela le conduisait trop près du roi et de Mme de Pompadour ?
Une enquête qui fait revivre le Paris du XVIIIe siècle, son atmosphère, ses rues, ses passants, ses rites, ses crimes et ses mystères.

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— Monsieur, peut-on savoir ce que vous faites ici et qui vous a autorisé à entrer ?

L’homme se retourna. Le front contre le grillage, perdu dans ses contemplations, il ne les avait pas entendus s’approcher. Nicolas eut un mouvement de surprise.

— Mais c’est le docteur Semacgus !

— Oui, Nicolas, c’est bien moi.

— Voici l’inspecteur Bourdeau.

— Monsieur... Mais vous-même, Nicolas, quel mauvais vent vous conduit en ces lieux ? Toujours votre apprentissage ?

— Mais oui, et vous ?

— Vous connaissez Saint-Louis, mon domestique ? Il a disparu depuis vendredi et je suis fort inquiet.

— Depuis vendredi... Docteur, l’endroit ne me paraît pas se prêter à la conversation. Regagnons les bureaux, voulez-vous ?

Ils retrouvèrent l’antichambre des audiences dans laquelle Nicolas avait attendu sa première entrevue avec Sartine. Désormais, l’huissier le saluait poliment. Nicolas se revoyait avec attendrissement en petit Breton timide. Il s’en voulut de toujours céder à la nostalgie du passé : c’en était fait de beaucoup de choses de sa première existence : il fallait qu’il se donnât corps et âme à sa mission actuelle. Ils s’approchèrent d’un méchant bureau qui servait aux policiers de permanence. Nicolas pria Semacgus d’attendre quelques instants et s’isola avec Bourdeau.

— N’est-ce pas une curieuse coïncidence ? fit-il. Vous ne connaissez pas le docteur et, par conséquent, vous ne pouvez être aussi étonné que moi devant la conjonction de deux événements si semblables.

Il resta un moment rêveur, et reprit :

— Guillaume Semacgus est un chirurgien de marine formé à l’école de Brest. Il a beaucoup navigué sur les bateaux du roi, puis s’est embarqué sur les navires de la Compagnie des Indes. Il est resté plusieurs années dans nos comptons d’Afrique, à Saint-Louis du Sénégal. C’est un savant et un original, anatomiste réputé. C’est aussi un ami de Lardin, je n’ai jamais compris pourquoi. C’est chez lui que je l’ai rencontré...

Une idée lui traversa l’esprit, qu’il préféra garder pour lui.

— Il est servi par deux esclaves nègres qu’il traite fort bien. Saint-Louis lui sert de cocher et Awa, sa femme, de cuisinière. Il vit en solitaire à Vaugirard.

Une autre idée germa dans son esprit, qu’il repoussa pareillement.

— Allons recueillir officiellement sa déposition.

Nicolas ouvrit la porte et invita Semacgus à entrer. En pleine lumière, l’homme apparaissait de haute stature, et de ceux qui ne passent pas inaperçus. Il était beaucoup plus grand que Nicolas, qui pourtant dominait son monde. Il portait un habit sombre à boutons de cuivre, de coupe militaire, une cravate éclatante de blancheur et des bottes souples, et s’appuyait sur une canne à pommeau d’argent aux sculptures exotiques. Le visage aux yeux bruns était massif et coloré. Il émanait du personnage une autorité tranquille. Il s’assit devant une petite table sur laquelle Bourdeau étalait ses papiers, après avoir taillé sa plume. Nicolas demeura debout derrière le docteur.

— Maître Semacgus, il vous plaira que nous recueillions votre déposition...

— Nicolas, ne le prenez pas mal ; mais d’où vous vient cette assurance et de quel droit...

Ce fut l’inspecteur Bourdeau qui répondit :

— M. Le Floch a reçu délégation extraordinaire de M. de Sartine.

— Soit, mais comprenez ma surprise.

Nicolas ne releva pas.

— Docteur, qu’avez-vous à déclarer ?

— Comme vous voulez... Vendredi soir, j’étais invité par un ami à un médianoche. C’est carnaval, n’est-ce pas. Je me suis fait conduire rue du Faubourg-Saint-Honoré par Saint-Louis, mon domestique, qui me sert à l’occasion de cocher pour un petit cabriolet que je possède. À trois heures du matin, je n’ai retrouvé ni mon cocher ni ma voiture.

La plume grinçait sur le papier.

— Depuis trois jours, j’ai fait le tour des hôpitaux et, en désespoir de cause, je suis venu à la Basse-Geôle, dans le cas où...

— Vous y êtes entré en dehors des heures d’ouverture, observa Nicolas.

Semacgus réprima un mouvement d’agacement.

— Vous savez bien que je me livre à des études d’anatomie et Lardin m’a donné un billet qui me permet d’entrer à tout moment pour examiner les corps déposés à la morgue.

Oui, Nicolas, tout d’un coup, s’en souvenait.

— Pouvez-vous me dire qui était cet ami qui vous avait convié vendredi soir ? demanda-t-il.

— Le commissaire Lardin.

Bourdeau ouvrit la bouche, mais un regard appuyé de Nicolas l’arrêta.

— À quel endroit, cette partie fine ?

Le docteur sourit avec ironie et haussa les épaules.

— Dans un endroit mal famé que la police connaît bien. Chez la Paulet, au Dauphin couronné , rue du Faubourg-Saint-Honoré. Au rez-de-chaussée, on soupe ; à la cave, table de pharaon [3] Jeu de cartes où le banquier est seul contre un nombre indéter­miné de joueurs. et aux étages, les filles. Un vrai paradis de carnaval.

— Vous y avez vos habitudes ?

— Et quand cela serait ? Mais ce n’est pas le cas. J’étais invité par Lardin, ce qui m’a d’ailleurs surpris. Il m’était bien revenu qu’il était friand de ce genre de raout, mais il n’avait jamais souhaité que j’y participasse.

— Vous y avez pris plaisir ?

— Vous êtes bien jeune, Nicolas. La chair était fine et les filles étaient belles. À l’occasion, je ne boude pas ces sortes de plaisirs.

— À quelle heure êtes-vous arrivé ?

— Onze heures.

— Et vous en êtes sorti ?

— À trois heures, je vous l’ai déjà dit.

— Lardin est sorti avec vous ?

— Il y avait longtemps qu’il avait décampé. Et pour cause, après tout ce scandale.

— Ce scandale ?

— Vous savez, sourit le docteur, nous étions masqués... Lardin avait beaucoup bu, des vins et du Champagne. Peu avant minuit, un homme est entré dans la salle. Il a bousculé Lardin, ou le contraire. Lardin lui a arraché son masque. J’eus la surprise de reconnaître Descart, Il est, vous le savez peut-être, mon voisin à Vaugirard. Je l’ai connu chez Lardin, Mme Lardin est sa cousine. C’est grâce à lui que j’ai trouvé une maison, à mon retour d’Afrique. Descart chez la Paulet ! Nous naviguions en pleine folie. Ils se sont empoignés tout de suite. Lardin était hors de lui, il écumait. Il a accusé Descart de vouloir lui prendre sa femme. Descart s’est retiré et Lardin est parti peu après.

— Seul ?

— Oui. De mon côté, je suis monté, avec une fille. Mais tout cela a-t-il vraiment à voir avec la disparition de Saint-Louis ?

— Le nom de cette fille ?

— La Satin.

— Descart vous a-t-il reconnu ?

— Non, il n’était pas minuit et j’avais donc encore mon masque.

— À -t-il été reconnu ?

— Je ne crois pas, il s’est remasqué immédiatement.

Nicolas éprouvait quelque gêne à retourner ainsi sur la sellette un homme pour lequel il avait toujours éprouvé des sentiments de sympathie qui répondaient tout naturellement à l’attention bienveillante que Semacgus n’avait cessé de lui porter.

— Je dois vous prévenir d’une autre disparition, dit-il. Le commissaire Lardin n’a pas été revu depuis vendredi soir. Vous êtes, apparemment, la dernière personne à l’avoir vu.

La réponse de Semacgus fut simple et surprenante.

— Cela devait arriver.

La plume de Bourdeau se remit à crisser de plus belle.

— Que voulez-vous dire ?

— Que Lardin, à force de mépriser le genre humain, devait s’attirer des ennuis.

— C’est votre ami...

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