L'homme au ventrede plomb

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Fin de l’année 1761 : la guerre de Sept Ans prend une tournure de plus en plus désastreuse, l’expulsion des jésuites est en discussion et la marquise de Pompadour vit ses derniers temps de faveur. Nous retrouvons Nicolas Le Floch à la première des Paladins de Rameau à l’Opéra, à laquelle assiste Madame Adélaïde, une des filles de Louis XV. Durant la représentation, le comte et la comtesse de Ruissec, qui accompagnaient la princesse, sont informés du suicide de leur fils, et Nicolas suit son maître Sartine jusqu’à l’hôtel des malheureux parents, où il va faire de bien curieuses constatations. Nicolas découvre bientôt que ces meurtres paraissent liés à un complot jésuite. Mais ne s’agit-il pas là de fausses apparences, d’une manipulation compliquée des divers partis qui s’affrontent secrètement à la Cour ?
« Les aventures de ce nouveau limier se distinguent par leurs qualités littéraires et la singularité du personnage et de son siècle. »
Télé Journal

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— Je ne crois pas, monsieur, que vous ayez saisi toute la portée de ma proposition. Si je suggère l’ouverture du corps du vicomte de Ruissec, c’est justement pour préserver sa mémoire et l’honneur de sa famille, car, selon moi, cet examen montrera qu’il a été assassiné.

II

EN ENFANT PERDU [16] Soldats qui marchent en avant du corps de troupes, et par extension, personnes que l’on met avant dans une affaire hasardeuse.

« La vérité, peut-être ne la veux-tu pas entendre ; mais si, moi, je ne te la dis pas maintenant, il ne servira de rien que je te la révèle une autre fois. »

Quinte-Curce

À cette assertion, faite d’un ton posé, M. de Sartine ne répondit pas tout de suite. Une moue dubitative suivie d’une manière de grimace furent ses seules réactions. Il prit une inspiration, joignit les mains et, après s’être éclairci la voix, dit enfin :

— Monsieur, la gravité de votre propos aurait pu me plonger dans un abîme de perplexité, et ma première réaction, je ne vous le cèle pas, aurait dû être de vous renvoyer prendre votre service ordinaire. Mais il m’est revenu que la raison de votre présence à mes côtés était précisément de traiter les affaires extraordinaires. Au demeurant, votre soupçon m’ôte une épine du pied. Comme à l’accoutumée, vous ne m’allez rien expliquer, vous réservant ces coups de théâtre où votre lanterne magique éclaire soudain une vérité qui n’était, jusque-là, apparue qu’à vous seul…

— Monsieur…

— Non, non, non, je ne vous entends pas et ne tiens pas à vous entendre davantage. Vous êtes commissaire et magistrat, et c’est à ces deux personnages que je confie cette affaire. Je vous la laisse, je vous l’abandonne, je m’en désintéresse ! Et ne tentez pas de m’entraîner dans une de ces démonstrations si embrouillées dans lesquelles vous excellez à force de penser savoir beaucoup et de le vouloir montrer. Avez-vous raison, avez-vous tort ? Peu importe pour le moment. Je vais vous quitter et courir à Versailles pour parer au plus pressé. Je préviendrai M. de Saint-Florentin [17] Saint-Florentin (1705-1777), Louis Phélypeaux, comte de, puis duc de La Vrillière. Ministre d’Etat en charge de la Maison du roi, département qui comprenait dans ses attributions l’administration et la police de la ville de Paris. pour opposer les faibles barrages de mon influence aux tempêtes que le comte de Ruissec va, à n’en point douter, soulever. Mais nous avons un atout dans notre jeu. Madame Victoire a naguère traité de « bête » notre ministre ; comme toujours à la Cour, cela lui fut répété et, tout doux et timide qu’il paraît être, il ne laissera pas d’éprouver quelque plaisir à barrer sa sœur Adélaïde et à parler au roi dans le bon sens. Or, celui-ci lui fait toute confiance et n’apprécie pas que le cours normal de sa justice soit entravé. Non, non, ne m’interrompez pas…

Nicolas passa outre à l’ordre du lieutenant général.

— Vous ne trouverez pas M. de Saint-Florentin à Versailles.

— Comment cela, de qui parlez-vous ?

— Du ministre, monsieur.

— Alors non seulement vous avez tranché sur ce suicide mais vous prétendez savoir où est le ministre !

— Je suis votre élève, monsieur, et votre humble serviteur. Rien de ce qui se passe à Paris ne m’est inconnu ; le contraire serait preuve que je néglige mes devoirs, et c’est alors que vous pourriez me reprocher mon ignorance et mon peu de zèle. Je puis ainsi vous dire que Mme de Saint-Florentin est ce soir chez la reine dont elle est, vous le savez, la confidente favorite. Quant au ministre, il a quitté Versailles sur les trois heures, prenant prétexte de la venue de Madame Adélaïde à l’Opéra pour retrouver la belle Aglaé.

— La belle Aglaé ?

— Marie-Madeleine de Cusacque, épouse de Langeac, sa maîtresse. À cette heure, il lui présente ses respects dans son hôtel, rue de Richelieu. Ainsi, monsieur, point n’est besoin de courir à Versailles.

M. de Sartine ne put s’empêcher de rire.

— Soit, cela m’épargnera une nuit blanche. J’espère que le ministre me pardonnera mon intrusion et qu’entouré des grâces et des ris, il me prêtera une oreille attentive et que la perspective offerte de contrer les princesses l’engagera à moins ménager, comme il y est parfois trop enclin, les parties en présence.

Nicolas tenta une dernière fois sa chance.

— Vous ne souhaitez pas connaître ce qui motive…

— Moins je connaîtrai, mieux cela vaudra pour le moment. Cela compromettrait ma capacité à plaider un dossier que je ne sens pas. Je dois être plat, sans relief, bêtement intrigué par un drame dont tout laisse à penser qu’il s’agit d’un suicide. Si c’est autre chose… Oh ! ne triomphez pas, je ne crois pas au meurtre… Je vous livre l’enquête et vous direz de ma part à M. de Ruissec qu’appelé à la Cour j’ai dû quitter son hôtel en toute hâte, que je m’en remets à vous. D’ailleurs, contez-lui ce qui vous chantera ! Je vous envoie l’inspecteur Bourdeau. Vous me ferez rapport dès demain. Soyez exact. Point de chimères, point d’imagination, de la méthode. Me suis-je fait comprendre ? Faites comme les perroquets : ne lâchez prudemment un barreau que lorsque vous en aurez saisi un autre. N’hésitez pas à poser des mines, à jouer les hurons [18] Soldat chargé de poser les mines dans l’armée de l’Ancien Régime. , mais surtout ne faites rien exploser sans mon ordre exprès.

— Et si le comte s’oppose au transport du corps ?

— Vous êtes magistrat. Ordonnez, instrumentez, contraignez. Je vous salue, monsieur.

Resté seul, Nicolas s’assit dans un fauteuil pour réfléchir à l’attitude de son chef. Il fallait faire la part des choses et prendre en compte le jeu subtil du lieutenant général pris entre des puissances dont il devait concilier les bons plaisirs et les desseins secrets. Entre le roi, M. de Saint-Florentin, la famille royale, les parlements, les jésuites, les jansénistes, les philosophes et les malandrins, sa tâche n’était pas facile. À quoi s’ajoutaient les soucis du temps de guerre et la crainte des menées des puissances étrangères.

Certes, Nicolas comprenait tout cela, mais il lui en voulait un peu de jouer avec lui comme du temps, pourtant proche, où il n’était encore qu’un apprenti. Sartine oubliait trop souvent que son protégé était désormais commissaire, et non plus le petit provincial à peine sorti de sa campagne. Il chassa cette pensée médiocre et mesura aussitôt l’injustice de ce procès à l’égard d’un homme à qui il devait tout. Ce qui importait, c’était une nouvelle fois les pleins pouvoirs accordés pour démêler une affaire délicate.

Gravement insulté par le comte de Ruissec, Sartine n’était que trop heureux de s’en remettre à Nicolas pour lui jouer un mauvais tour. S’il n’avait pas discuté la conviction avancée par Nicolas, c’est que les prémices ne l’intéressaient pas. Comme le disait Bourdeau, « la composition du pot ne passionne pas l’affamé ». Le lieutenant général de police ne se préoccupait pas de la cuisine des enquêtes. Il avait une haute idée de sa mission, et pour lui, seule l’efficacité comptait. Il ne prenait pas parti sur les tours et détours du travail de ses subordonnés, il attendait des preuves et des résultats.

En fait de preuves, Nicolas n’en possédait aucune. Il se laissait guider par son intuition. Et même Sartine n’avait pas relevé la plus grande contradiction qui pouvait mettre à mal son hypothèse : la chambre du vicomte était, sans discussion possible, fermée de l’intérieur et nulle issue n’existait par laquelle un éventuel meurtrier aurait pu s’enfuir.

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